Tchad : des élèves sont édifiés sur les dangers de la drogue

Le ministère de la santé publique a initié une semaine d’éducation, de sensibilisation et de communication à l’endroit des élèves le 16 mars.

Pour lutter contre la drogue et le tabagisme en milieu scolaire, le ministère de la santé publique a mis sur pied un ensemble de paramètre. Ces mesures permettent d’édifier les jeunes sur l’impact culturel, éducationnel et socio-économique de la consommation des stupéfiants. C’est dans ce sens que la journée nationale d’éducation, de sensibilisation et de communication à l’intention de la jeunesse a démarré le 16 mars. Le lancement a eu lieu au lycée technique commercial de N’Djaména

La campagne de sensibilisation contre ces maux est placé sous le thème : « le tabagisme, l’alcoolisme et la consommation des drogues en milieu scolaire ». Plusieurs établissements de la ville ont été conviés aux échanges. Pour mieux édifier, les organisateurs utilisent différents canaux. Notamment. Des débats, des scènes de théâtres et des exposés.

Les organisateurs estiment que la consommation de substances suscitées a des effets négatifs sur la santé et l’épanouissement intellectuel des enfants. Soucieux de ce fait, ils ont décidé d’édifier les élèves sur les dangers de la consommation des substances nocives pendant une semaine.

Certains responsables souhaitent que les cours sur  « Les dangers de la consommation de la drogue soient  enseignés de façon transversal dans les salles de classe » au programme

Lutte contre le tabagisme : les sensibilisations se multiplient

Pendant six jours, le sujet sur la lutte contre le tabagisme a été au centre des échanges entre la mairie de N’Djamena, le ministère de la Santé publique et des responsables des lieux publics.

La mairie de N’Djamena et le ministère de la Santé publique ont clôturé une rencontre de concertation avec des responsables des lieux publics des 10 arrondissements de la ville. Cette rencontre de 6 jours a porté sur la vulgarisation du décret 1522 portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les risques du tabac.

Débutée le lundi 2 décembre, la rencontre de concertation entre le département de la santé et les détenteurs des espaces publics de la ville de N’Djamena a mis le glas ce samedi. Durant ces 6 jours, les participants à cet atelier ont été formés dans la lutte anti-tabac dans les lieux publics (boutique, restaurant, bar, alimentation etc.) afin de vulgariser le décret 1522, portant interdiction de fumer dans les lieux publics, les lieux de travails et transports publics. L’accent a été mis sur les risques liés au tabagisme.

Dr Saada Daoud, directrice de la lutte contre les maladies et la promotion de la santé estime que les échanges durant cette formation ont été fructueux et pense que chacun d’entre eux a vu le danger qui guette tous, le tabagisme passif. « Je vous encourage donc à privilégier les intérêts sanitaires au détriment des intérêts commerciaux qui ne font que nuire à notre propre santé et celle de vos clients, car c’est vous qui êtes le plus exposé du fait que vous passez tout votre temps dans cet environnement pollué par la fumée de tabac », a lancé Dr Saada Daoud aux participants.

Représentant le maire de la ville de N’Djamena, le directeur de l’assainissement, de l’environnement et de la santé, Sadengar Roasna Rodrigue a appelé les bénéficiaires de cette formation à faire de cette lutte la leur. « Il est tant que nous appliquions les différents textes et lois afin de sauver les vies de nos concitoyens. Car, ces textes sont largement vulgarisés et mis en place par la police sanitaire. »

Les participants à cet atelier ont estimé que cette formation a permis d’édifier les risques liés au tabagisme. « C’était une occasion pour moi de connaître les risques par lesquels les personnes non-fumeurs sont exposées de la même façon les fumeurs », a laissé entendre Linda Mirabelle, participante et détentrice d’un lieu public.

Nénodji Mbairo : une médaille pour sa lutte pour la santé

La jeune Tchadienne vient de recevoir une distinction de l’Organisation mondiale de la santé pour son engagement dans la lutte contre le tabagisme.

 

Elle a consacré l’essentiel de sa vie à la santé des Tchadiens. Son engagement à sauver la jeunesse de la consommation des excitants lui a valu la récompense de l’organisation mondiale de la Santé (OMS) le 20 août dernier. Qui est cette « dame de fer » ?

Elle, c’est Nénodji Mbairo, née en 1978, dans la ville de N’Djamena dont le nom alimente les articles de presse depuis fin août 2018. A la différence des autres filles ou femmes du Tchad, elle n’a que d’yeux et la pensée pour les études.

Cette détermination  a fait d’elle une titulaire de bac D en 1998, bac qu’elle obtient avec la mention Assez- Bien. Puis le doctorat en médecine en 2009, avec la mention honorable à l’université de N’Djamena.

Juste après l’obtention du doctorat, elle intègre le ministère de la Santé publique et travaille aux urgences de l’hôpital général de référence nationale pendant  plus de trois ans. Grâce à une bourse d’études offerte par l’OMS, elle quitte son Tchad natal pour le Bénin où elle s’inscrit en santé publique, option polyvalente à l’institut régional de santé publique de Wida. Ce n’est qu’en 2013, l’année où elle finit sa spécialisation qu’elle revient au pays, nantie d’un diplôme en santé publique avec la mention très bien.

Un an après sa spécialisation, c’est-à-dire en 2014, Nénodji Mbairo est nommée coordinatrice au Programme national de lutte contre le tabac, l’alcool et les drogues. Depuis lors, elle ne se lasse pas de faire réduire le taux de la consommation de ces produits aux Tchad et surtout en milieu jeune. « La Jeunesse constitue l’avenir de ce pays.  Cette jeunesse, dans l’ignorance est en train de se détruire avec ces Substances qui ne leur apportent rien que des maladies », affirme-t-elle dans son bureau, au ministère de la santé publique. Cet engagement lui a valu une médaille décernée par l’OMS pour sa contribution exceptionnelle à la lutte antitabac.

Hormis ses actions pour la lutte contre le tabac, l’alcool et les drogues, Nénodji Mbairo est aussi enseignante-chercheuse à l’Université de N’Djamena, notamment à la Faculté des Sciences de la Santé Humaine (FSSH), depuis 2016.