Tchad : les enseignants de N’Djamena dépose la craie pendant 2 jours pour soutenir les confrères tués

Le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), section provinciale de N’Djamena a décidé de ne pas travailler les 31 mars et le 1er avril 2021 pour protester contre ce qu’ils appellent ‘’assassinat crapuleux’’ de leurs deux confrères

 

Dans un communiqué de presse parvenu à journaldutchad.com le 30 mars 2021, la section provinciale des  Syndicat des enseignants du Tchad, font savoir qu’ils observeront deux jours sans travail. Notamment le 31 mars et le 1er avril 2021. Ceci pour protester contre la prétendue mort par balles perdues des enseignants Wantamo Solbel et Wilba Djilvankissam.

Le Syndicat des enseignants de N’Djamena estime que c’est un « assassinat crapuleux », et invite ses membres des services centraux, du primaire, secondaire et des services associés  à une observance stricte des deux journées sans craies en guise de protestation. Le SET demande également que justice soit faite

La levée de corps de ces instituteurs est prévue demain jeudi 1er avril 2021. Les dépouilles seront acheminées aux domiciles des victimes.

Rappelons que ces deux enseignants ont été tués le 23 mars dernier devant le peloton spécial d’intervention de la gendarmerie (PSIG). L’auteur des tirs, fait savoir le procureur, est un agent de la garde nationale et nomade du Tchad qui essayait d’intercepter des présumés voleurs de véhicules. Ce dernier est actuellement incarcéré note-t-il.

Tchad : la disparition Moïse Dabesne inquiète l’union des journalistes

Dans un communiqué de presse publié ce 30 mars 2021, l’Union des journalistes du Tchad (UJT), invite les services de sécurité à mener des enquêtes pour retrouver le journalise Moïse Dabesne et le déférer au parquet s’il fait l’objet d’une quelconque poursuite

 

 

La note signée du président de l’UJT, Abbas Mahamoud Tahir, interpelle directement le service de sécurité et le procureur de la république. Il demande à ces derniers de se saisir de cette affaire afin de mener une enquête pour retrouver le journaliste et le déférer au parquet si une charge quelconque pèse sur lui comme stipule l’article 23 de la Constitution tchadienne

Depuis la disparition de Moïse Dabesne, journaliste en service au média en ligne tchadinfo, le 25 mars 2021, sa famille biologique et les organisations professionnelles des média au Tchad sont préoccupées.

L’UJT fait savoir qu’elle se réserve le droit d’engager : « les actions citoyennes en saisissant ses partenaires régionaux, sous régionaux et internationaux pour que la lumière soit faite sur cette pratique moyenâgeuse »

Il est à rappeler que, ce jeune journaliste Moïse Dabesne est introuvable depuis le 25 mars, après qu’il ait couvert, la conférence de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH).

Tchad : un vigile de ‘’Noui Amdjarass’’ a été tué à N’Djamena

En poste au quartier Klémat, dans le 2ème arrondissement de N’Djamena, le vigile Haroun Kardana, a reçu une balle d’un proche de son employeur. La victime essayait juste d’appliquer les instructions de sa hiérarchie

 

Les faits se sont déroulés ce 30 mars 2021, un gardien de la société ‘’Nouï Amdjarass’’ a reçu une balle d’un visiteur. D’après les riverains, la victime essayait d’expliquer à son bourreau qu’il a reçu des instructions strictes, et donc, ne peut laisser aucun visiteur avec accès à l’enceinte, sans autorisation. C’est alors que l’homme ne pouvant accepter telle ‘’humiliation’’, a ouvert la gâchette sur le vigile. Ce dernier a été grièvement blessé et conduit à l’hôpital de référence national, où il succombe à la blessure quelques heures après.

L’un des proches de la victime joint par Tchadinfo, témoigne : « J’étais avec lui lorsque le frère du patron est venu pour entrer. Mais le gardien a dit qu’il a reçu l’ordre de son patron de ne laisser entrer personne. Le visiteur a insisté mais le gardien a refusé. Moi je suis intervenu pour dire que le gardien a reçu des instructions de son patron. Et s’il ouvre, il aura des problèmes avec son patron »

Il ajoute que : « Ensuite, le gars a dit au gardien qu’aujourd’hui il va voir. Après moi, je suis parti à un séminaire. Je n’ai pas fait cinq minutes qu’on m’appelle pour me dire qu’on a tiré sur mon frère et qu’il est grièvement blessé. Mais qui a tiré sur lui ? On m’a fait savoir que c’est le frère du patron. Le gars a été attrapé par la foule qui l’a frappé. Les policiers qui sont à côté devant l’ambassade du Burkina Faso ont intervenu pour le tirer de leurs griffes et l’amener au commissariat »

Les parents de la victime exigent le constat du procureur avant la remise de la dépouille.

Tchad : les Transformateurs font cinq propositions à Idriss Deby pour une sortie pacifique

Dans un courrier envoyé au chef de l’Etat le 29 mars 2021, le président des Transformateurs, Succès Masra dit qu’il propose une ultime chance de sortie de l’impasse par 5 actions fortes. La note fait suite à la rencontre du 16 mars entre les deux hommes politiques

Dans la note, du leader des Transformateurs, il est demandé au président de la république, Idriss Deby Itno de renoncer au 6ème mandat. Ce qui implique le retrait de sa candidature et du décalage de l’élection présidentielle de deux mois pour permettre de définir les  conditions de justice, inclusion et transparence minimales acceptables par tous.

Il annonce d’un dialogue inclusif immédiat pour définir les conditions minimales pour une élection juste et inclusive, la période du 11 au 16 Avril 2021 et définir une clause constitutionnelle de protection du Maréchal pour le restant de sa vie grâce à une renonciation expresse à sa poursuite devant les tribunaux nationaux et internationaux et sa consécration comme père du Tchad démocratique moderne, assortie d’une consécration de statut d’ancien chef d’État avec des avantages à vie.

Le président des Transformateurs entend  adopter une nouvelle Constitution, le 20 avril 2021, en partant de la seule Constitution non polémique qui est celle du 31 Mars 1996, et adopter une nouvelle Loi électorale, un nouvel Organe électoral, une Institution chargée du contentieux électoral et procéder à une réouverture des candidatures aux présidentielles.
Le courrier présente également des pistes pour définir les devoirs minima du futur Président de la République à travers un engagement « colonne vertébrale » qui sera signé par chaque candidat lors de la réouverture des candidatures à la présidentielle (26 au 30 Avril 2021) et qui sera mis en œuvre dès la première année d’élection pour parachever la transition et pacifier notre pays grâce à des institutions équilibrées et mesures de protection.
Et enfin le lancement de la campagne présidentielle du 11 Mai au 11 Juin et l’organisation de l’élection présidentielle inclusive et juste en date du 13 et 26 Juin 2021, permettant ainsi une transmission du pouvoir au nouveau Président élu dans les délais du 08 Août 2021.

Tchad-présidentielle 2021: la presse privée bénéficie d’une subvention de 130 millions de FCFA

Des chèques d’un montant total de 130 millions de francs CFA ont été remis aux patrons des médias privés le 29 mars 2021. C’est une subvention de l’Etat aux médias en période électorale

Les enveloppes ont été remises aux responsables, de journaux, radios, télévisions, et média en ligne par la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA). Le président de cette institution, Dieudonné Djonabaye a précisé que, ce n’est pas l’aide à la presse en période électorale, mais une assistance financière non obligatoire, pour la promotion de la communication en période électorale.

Le président de l’organe de régulation des médias au Tchad ajoute que, cet appui a été institué par décret, dans le cadre de l’ouverture de la campagne électorale et le déroulement de scrutin, l’Etat alloue une subvention publique destinée à la promotion de la communication en période électorale

La cérémonie de remise de ces enveloppes s’est déroulée à la conférence épiscopale du Tchad.  

Tchad : la première dame est campagne électorale à Pala

La première dame du Tchad, Hinda Deby Itno a regroupé les populations de la province du Mayo Kebbi Ouest, ce 29 mars 2021,  au stade de Pala, dans le cadre de la campagne électorale du consensus

Elle était accompagné par des hauts cadres du Mouvement patriotique du salut (MPS), avec pour tête de proue, le directeur national de campagne du MPS, Mahamat Zen Bada, par ailleurs secrétaire général dudit parti. Les membres du consensus sont convaincus qu’ils remporteront le scrutin dans cette circonscription, qui d’après eux, n’est la chasse gardé d’aucun candidat.

L’épouse du chef de l’Etat, dans son discours a assuré que, a promis relancer tous les chantiers aux arrêts.

Il s’agit notamment, du chantier de construction d’un hôpital, la route Kélo- Pala et celle de l’université

Il est à noter que la première dame Hinda Deby Itno, est la représentante de son époux, le président Idriss Deby Itno dans le cadre de cette campagne. Elle est au four et au moulin depuis le début des opérations.  Elle confie que toutes les promesses faites seront réalisés dans la province du Mayo Kebbi Ouest.

Coronavirus : le Tchad fait le bilan un an après le premier cas enregistré

Le 19 mars 2020 les autoritaires sanitaires du Tchad signalaient le tout premier cas de covid-19 enregistré dans le pays. Il s’agissait d’un citoyen marocain résidant à N’Djamena et de retour de Douala au Cameroun

Aujourd’hui 19 mars 2021, notamment un après, le coordinateur national de riposte sanitaire, Pr Choua Ouchemi, fait le panorama de l’évolution de la maladie dans le pays de Toumaï. Il note qu’: « il y a un an que le Tchad fait face à la pandémie de covid 19.

D’un cas en mars 2020, le Tchad a enregistré jusqu’à la date du 18 mars 2021, 4380 cas. 157 décès et 359 malades sont actuellement sous traitement »

Le Pr Choua Ouchemi précise que des efforts ont été faits pour renforcer le plateau technique qui est passé d’un laboratoire à 18 sur l’ensemble du Pays. Il a par ailleurs insisté sur le respect des mesures barrières et leur utilité dans le cadre de la lutte contre la pandémie.

Le Directeur General du ministère de la Santé, Dr Ismaël Barh Bachar a, de son côté, expliqué les démarches entreprises par le Tchad dans le cadre de la facilité pour introduire le vaccin COVAX contre la Covid 19.

Tchad : l’ancien ministre du pétrole, Djerassem Le Bemadjiel bénéficie d’une mise en liberté provisoire

Après six mois d’incarcération, l’ancien ministre du pétrole, Djerassem Le Bemadjiel, arrêté pour soupçon de détournement a été mis en liberté provisoire, ce vendredi 19 mars 2021 par la Cour suprême

Il avait été arrêté le 2 septembre 2020 et auditionné à la Coordination de la police judiciaire avant d’être gardé. Cet ancien membre du gouvernement est soupçonné des faits de : « détournement de deniers publics, utilisation illicite des biens de l’État, corruption, atteinte à la fortune publique, abus de fonction et de confiance, enrichissement illicite, complicité de détournement de deniers publics et entrave au bon fonctionnement de la justice ».

Son arrestation avait suscité un grand tapage médiatique. Son avocat, Me Doumra Manassé, avait estimé au cours d’une communication faite le 3 mars 2020 que son client fait face à un dossier politique. Il avait indiqué que l’intention est de casser le ‘’géni ngambaye’’.

Suite à la libération, intervenue ce jour par la Cour suprême, le conseil, Me Doumra Manassé, révèle le dossier sera, transféré au parquet général pour les réquisitions définitives. Ensuite il reviendra chez le juge d’instruction afin de rendre une ordonnance définitive.

Actuellement, l’ancien ministre du pétrole a regagné son domicile, depuis lequel des premières photos en famille ont été publiées.

Tchad : quelques diplômés sans-emplois arrêtés au cours d’une manifestation ce jour

Un groupe de diplômés sans-emplois et des lauréats des écoles professionnelles d’éducation en instance d’intégration  ont été arrêtés ce vendredi 19 mars à N’Djamena. Alors qu’ils manifestaient pour revendiquer leur intégration à la Fonction publique

Ces lauréats protestataires arrêtés par les forces de l’ordre et de sécurité ont été conduits au commissariat central de N’Djamena. Les manifestations se sont déroulées devant les bâtiments de l’Education nationale et de la Promotion civique, dans le 6ème arrondissement de la capitale. Certains manifestants ont été dispersés par des gaz lacrymogènes de la police.

Pour rappel, le chef de l’Etat avait promis le recrutement de 20.00 jeunes à la fonction publique, courant 2020. Près de 7000 jeunes ont été recrutés soit 34%. Malheureusement le processus a été suspendu pour question d’irrégularité.

Le président de la république, informé des actes frauduleux dans le processus d’intégration, a demandé de suspendre le processus. En effet, il lui a été rapporté que les personnes en charge des dossiers de recrutement procédaient au recrutement de leurs proches et quelques fois au détriment de certains citoyens. Idriss Deby a dès lors entrepris d’instituer un organisme qui travaillera spécifiquement sur l’intégration à la fonction publique.

Tchad : les magistrats se soulèvent contre une menace de mort sur l’un de leur membre

Réunis en urgence ce 18 mars 2021 en urgence,  Le Bureau exécutif du Syndicats des magistrats du Tchad, se dit scandalisé par la menace de mort contre un magistrat du Tribunal de Grande Instance de Fada.

 

Le président du bureau exécutif du SMT, Moussa Wade Djibrini note que : « suite à une libération d’un condamné, pour des faits de coups et blessures volontaire ayant purgé sa peine, par le président du tribunal assurant l’intérim du Procureur de la république, les parents de la victime ont proféré des menaces réelles de mort sur la personne de Abdallah Mahamat Gnergner, président du tribunal sortant et ce, par devant les autorités administratives et sécuritaires de la province de l’Ennedi Ouest »

Il regrette que depuis une semaine, le président du tribunal sortant vit sous menace au point où il lui a été interdit , au prix de sa vie, de quitter la ville de Fada tant qu’il n’aura pas ramené le condamné libéré ou n’aura pas versé la Diya

Le SMT se dit scandalisé par cet état de fait qui prime sur la justice d’Etat au point ou une force privée puisse contraindre un ordre étatique et terroriser un magistrat pour avoir accompli sa mission. Le syndicat des magistrats invite le chef de l’Etat, par ailleurs, président du Conseil supérieur des magistrats à s’investir personnellement afin que la sécurité des magistrats du Tribunal  de grande instance de Fada soit assuré et qu’en outre, le président du tribunal sortant soit libéré afin qu’il puisse regagner son nouveau poste à Mongo