Tchad : la garde forestière interpelle trois braconniers

Ils sont accusés d’empoisonner, de tuer des animaux sauvages et de les vendre dans les marchés.

La Garde forestière et faunique du Tchad a annoncé lundi l’interpellation à la sortie sud de N’Djamena, de trois présumés individus qui empoisonnent et tuent des animaux sauvages pour les revendre dans les marchés.

Les présumés malfrats et 12 varans -capturés au bord du fleuve à Walia- ont été présentés ce matin au commandement de la Garde forestière et faunique, dans le 1er arrondissement de N’Djamena.

« Ces animaux sauvages ont été empoisonnés par des braconniers, lâchement, dans des marres, marigots, puis capturés et tués. Ces poisons que les gens commencent à utiliser de nos jours sont des produits très dangereux. Ils sont aussi dangereux pour l’être humain. Ils veulent venir vendre la viande dans les marchés de la place », a expliqué Hamid Hissein Itno, commandant de la Garde forestière et faunique du Tchad.

Il a ajouté que « ces viandes sont empoisonnées. En cette période de Covid-19, on a écouté que même la Covid est venue par la viande d’animaux de brousse. C’est dans cette optique que nous, en tant que protecteurs de l’environnement on les a arrêtés. Maintenant, on va les mettre entre les mains de la justice. Ces délinquants vont répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes. »

Hamid Hissein Itno a lancé un appel à la vigilance de la population et a mis en garde contre ce genre de pratiques.

Tchad-gratuité de l’eau : le sujet est au cœur des débats à l’Assemblée nationale

C’est mesure d’accompagnement avait été annoncée par le président Idriss Déby Itno pour lutter contre le coronavirus, en avril 2020.

Interpellé à l’Assemblée nationale ce 29 juin, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Brahim Mahamat Djamaladine, a fait un état de lieu de la gratuité de l’eau. Une mesure d’accompagnement annoncée par le président Idriss Déby Itno pour lutter contre la Covid-19, en avril 2020

La gratuité de l’eau, une mesure sociale prise par le président de la République dans le cadre de la riposte à la pandémie du coronavirus, a été au cœur des débats à l’Assemblée nationale aujourd’hui. C’est lors de l’interpellation du ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Brahim Mahamat Djamaladine, suite à une question du député Issa Baba Hassan.

Le ministre Brahim Mahamat Djamaldine, a affirmé que cette gratuité d’eau potable « est un pari gagné, car le taux d’accès à l’eau est de nos jours à plus 61% ». Il y a donc lieu de se féliciter des efforts louables du gouvernement et de ses partenaires, a-t-il commenté. Il a aussi informé que plusieurs actions ont été élaborées et se poursuivent sur le terrain.

Pour la gratuité de l’eau dans les provinces, le ministre a laissé entendre que son département a fait une situation exhaustive de deux sous-secteurs dans les zones concédées par la Société tchadienne des eaux et celles gérées par les sociétés privées. « Au total 564 minis addictions d’eau potable ont été recensées dans les sous-secteurs non considérés pour un montant mensuel de 658 17 908 millions francs CFA, avec un coût total semestriel d’exploitation relevant à 3 948 107 448».

Au titre de la zone concédée à la Société tchadienne des eaux (STE), le ministre en charge de l’Eau fait savoir que des travaux de renforcements de réseaux sont engagés par étape. Compte tenu de moyens limités, à N’Djamena, plusieurs quartiers ont vu leurs réseaux renforcés, améliorant ainsi leur desserte des travaux d’extension. Des réseaux se poursuivent dans d’autres à l’image de Goudji, Diguel-Est ainsi que dans d’autres centres des provinces «  pour apporter des réponses idoines au problème de l’eau » a-t-il expliqué.

Le ministre de poursuivre que la STE travaille inlassablement pour que tous les abonnés reçoivent le meilleur service. Pour lui, depuis l’annonce des mesures, des dispositions pratiques et utiles ont été prises de concert avec le ministère des Finances et du Budget, et les communes d’arrondissement de la province de N’Djamena pour rendre effective cette mesure. Donc « cette gratuité n’a souffert d’aucune ambiguïté, et a été appliquée à la lettre », a conclu Brahim Mahamat Djamaladine.

Tchad : des officiers sur le banc des accusés

Ces hommes de l’armée tchadienne sont mêlés à une affaire de trafic de drogue.

Depuis vendredi 26 juin, à N’Djamena, personnes, tous des officiers de l’armée tchadienne et des services de renseignement sont face à la justice pour un trafic de drogue vers la Libye.

« Il y a des officiers, haut gradés de l’armée tchadienne et un responsable de l’Agence nationale de sécurité (ANS, services de renseignement) qui ont trempé dans cette affaire de trafic de drogue », a expliqué le ministre Djimet Arabi, sans préciser leur nombre.

Trois officiers – un général et deux colonels – figurent parmi les accusés, a affirmé une source judiciaire qui a réclamé l’anonymat. En janvier, 246 cartons de Tramadol, un puissant antidouleur, avaient été découverts dans un véhicule et plusieurs personnes arrêtées, selon cette même source, qui estime la valeur du chargement à environ 12,3 milliards de francs CFA (18,8 millions d’euros). « Un autre véhicule transportant la même valeur a réussi à partir sans qu’on puisse l’arrêter », a ajouté la même source.

Tchad-mort des personnes en détention : la CCDDH dénonce une bavure

C’est ce qui en ressort du rapport d’enquête menée par la convention tchadienne pour le droit humains (CCDDH), un rapport publié dimanche 28 juin 2020.

En avril dernier, 44 prisonniers avaient été présentés par les autorités tchadiennes comme étant des membres du groupe djihadiste Boko Haram. Ils avaient été arrêtés au cours des opérations militaires qui ont eu lieu fin mars dans la région du lac Tchad. Ces présumés membres de Boko Haram avaient quelques temps été retrouvés morts dans leur cellule.

Les autorités tchadiennes ont évoqué la piste d’un suicide collectif par empoisonnement. Une information pas convaincante pour la CCDDH. Cette convention a décidé de mener sa propre enquête. Les résultats de cette enquête ont été publiés dimanche 18 juin 2020. La CCDDH parle de bavure. Selon elle, ces 44 prisonniers sont morts par suffocation, de faim et déshydratés, bref à cause de leurs mauvaises conditions de détention. Elle conclut aussi que ces prisonniers n’étaient pas des combattants de Boko Haram capturés au cours d’opération militaires.

« Nous avons la certitude que ces prisonniers n’ont pas été capturés sur un champ de bataille. Ces gens avaient été arrêtés cinq jours après la fin de l’opération «Colère de Bohoma». Et le porte-parole de l’armée avait donné un bilan officiel. Il avait parlé de 1000 morts, il n’avait pas parlé de prisonniers. Donc, après cinq jours, il a été demandé aux responsables administratifs locaux de la province du lac de trouver des prisonniers, parce qu’il ne parait concevable qu’une armée qui tue 1000 ennemis ne puisse pas faire de prisonniers. Il faut des prisonniers afin de faire croire que l’armée tchadienne est également capable de préserver la vie des prisonniers. Alors qu’en réalité, les vrais éléments de Boko Haram pris sur le champ de bataille sont systématiquement exécutés. Ces gens sont en fait des gens arrêtés sur dénonciation d’un comité d’autodéfense, dévié de sa mission quand le nouveau gouverneur est arrivé, transformé quasiment en une véritable agence de renseignements qui a outrepassé ses prérogatives en désignant des gens au hasard comme étant de Boko Haram. », confirme Mahamat Nour Ibedou, président de la Convention tchadienne pour les droits humains.

Tchad : Idriss Déby élevé au grade de maréchal

Vendredi 26 juin, les députés ont voté à la majorité pour décerner ce titre au chef de l’État pour « services rendus à la nation ».

Idriss Déby a été élevé au titre honorifique de maréchal vendredi 26 juin, par les députés de la majorité. Il faut dire que le sujet n’était pas inscrit à l’ordre du jour, ce vendredi-là.

Une initiative spontanée, explique Jean-Bernard Padaré, le porte-parole du MPS, le parti présidentiel : « C’est une élévation consacrée, prévue dans nos textes. Il n’est pas maréchal dans l’armée, ce n’est pas un grade, c’est une dignité par rapport à tout son parcours. »

Mais pour les élus de l’opposition, qui ont quitté la salle au début de la séance, ce titre est anachronique, s’indigne Saleh Kebzabo, chef de file de l’opposition tchadienne. « Quand on entend ce titre de maréchal, ça fait sourire, ça ne fait pas rire. Ce n’est pas au goût du jour ni du temps. Quand vous dites maréchal aujourd’hui en Afrique, on pense à Bokassa, on pense à Idi Amin, on pense à Mobutu, personnage loufoque. Mais malheureusement pour nous, le parti au pouvoir démontre que le Tchad est à ce niveau parce que le président Déby, chef des armées, n’a pas besoin d’un autre titre, fut-il honorifique. »

Cette nomination intervient après l’opération Bohoma lancée contre les jihadistes présents dans le lac Tchad. Un franc succès pour la majorité tandis que l’opposition rappelle que la guerre n’est toujours pas terminée.

Tchad : le général Idriss Deby élevé au titre de maréchal par les députés tchadiens

Au cours de la plénière de ce vendredi 26 juin 2020, les parlementaires ont adopté la proposition de résolution qui élève Idriss Deby au titre honorifique de maréchal du Tchad

Le texte de loi a été voté et adopté par 146 voix, 00 contre et 00 abstention. Les élus du peuple présents à l’Assemblée nationale ce jour, ont unanimement donné leur approbation. Le chef suprême des armées Idriss Deby Itno est dès lors élevé à la dignité de maréchal. Ce sont les « nombreuses victoires militaires remportées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays » qui lui ont valu ce titre a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi. Il a précisé que le titre honorifique est prévu par l’article 1er de la résolution. Il ajoute que : « le grand chancelier prend toutes les dispositions nécessaires pour l’organisation de la cérémonie d’élévation à la dignité de maréchal du Tchad ».

Le président de l’Assemblée nationale estime qu’il est important de reconnaître les valeurs du général Deby dès son vivant. Il a poursuivi « ce titre nécessite qu’une loi détermine les privilèges pour lui et les membres de sa famille ».

Toute chose qui n’a pas été apprécié par Saleh Kebzabo. Le président de l’UNDR dénonce l’adoption prématurée de cette résolution. « Ce n’est par normal que la majorité puisse écraser de la sorte la minorité », a-t-il clamé d’un ton aigu. Sa demande de report sur la résolution  du titre a été rejeté par le président de la chambre des représentants. Haroun Kabadi déclare avoir procédé au vote conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

 

Tchad : vers la construction d’une stèle en mémoire des soldats tombés à Bohoma

Ce 25 juin, les députés ont voté et adopté le projet de loi portant, édification d’une stèle à Bohoma, province du Lac Tchad en mémoire aux soldats tombés dans le combat anti-terroriste

L’édification de ladite stèle est une offre que fait l’Assemblée nationale, en honneur aux soldats tchadiens qui ont laissé leurs vies sur le terrain des opérations. Ces derniers sont morts en luttant pour protéger l’intégrité du territoire. Ils se sont livrés au combat dans la province du Lac pour mettre fin à l’occupation des terres par les terroristes de Boko Haram

La loi sur l’établissement de l’édifice a été approuvée par les 156 parlementaires présents à l’Assemblée nationale ce jour. Aucun contre ni abstention n’a été observé au cours de la circonstance. Le nom de chaque soldat tombé sur l champ d’honneur sera gravé sur le monument de reconnaissance. Egalement, les couleurs nationales et les armoiries y seront représentés.

 

Tchad-coronavirus : les autorités sanitaires annoncent 2 nouveaux cas et 4 guéris

La situation épidémiologique de la maladie à Coronavirus de ce vendredi 26 juin se présente comme suit, 2 nouveaux cas confirmés, 2 guéris et 0 décès

L’information a été donnée cet après-midi par la coordination de riposte sanitaire. Les autorités sanitaires indiquent que 26 échantillons ont été analysés. Les deux nouvelles infections ont été constatées dans la ville de N’Djamena.

Le nombre de cas confirmés depuis le début de la pandémie s’élève à 865 dont 227 femmes. 778 guérisons et 74 décès ont dès lors été confirmés. 13 malades sont sous traitement.

La coordination nationale de riposte sanitaire appelle la population à plus de disciplines et un sens accru de la responsabilité afin de mettre fin à la propagation de cette maladie. Aussi, l’observance stricte des mesures barrières reste de vigueur, signe Pr Choua Ouchemi, coordonnateur national d la riposte sanitaire.

Tchad : l’Unesco renforce les capacités des enseignants tchadiens

Dans le souci de renforcer la résilience du système éducatif en cette période de pandémie de covid-19. Une série de trois formations est organisée à l’attention des enseignants tchadiens

L’initiative est une œuvre de l’Unesco à travers le programme de développement des capacités pour l’éducation, ce en collaboration avec le ministère tchadien de l’éducation. Les bénéficiaires sont les élèves instituteurs, des écoles normales, les encadreurs pédagogiques et les apprenants des centres d’alphabétisation, de formation professionnelle et d’éducation de base non formelle. La formation est axée sur les techniques d’identification, de planification et de conception de la situation d’apprentissage. Elle vise à amortir les effets de la pandémie sur les activités pédagogiques.

Ces formations ont fait savoir les responsables de l’Unesco, mettront l’accent sur la production des ressources pédagogiques pour l’enseignement formel, la formation continue des enseignants. Elle permettra également d’emboiter le pas sur d’autres pandémie ou catastrophes. Car les deux entités, l’Unesco et le ministère recherchent des voies et moyens pour renforcer le système éducatif.

De plus l’élaboration de situations d’apprentissage en sept langues nationales pour l’alphabétisation des adultes et des adolescents est envisagée.

Tchad : Idriss Deby visite le Lac quelques semaines après sa victoire sur Boko Haram

Le Chef de l’Etat tchadien a effectué une tournée de supervision dans la province du Lac ce 25 juin 2020. Il a visité les localités de Kaiga-Kindjiria, Ngouboua et Baga-Sola afin de réconforter les militaires

Dans sa tournée de supervision des postes avancées des forces de défense et de sécurité aux confins du Lac Tchad, le chef suprême des armées a donné des instructions fermes aux chefs militaires à l’entame de la saison pluvieuse. C’est la première visite du Chef de l’Etat dans la province du Lac après sa victoire sur les terroristes de la secte islamiste Boko haram. Il honore de ce fait la promesse faite à ses soldats.

Il leur avait annoncé qu’il reviendrait après la célébration de la fête de ramadan pour une mission de supervision des zones avancées.

Le numéro 1 du Tchad a regagné son quartier général, lieu depuis lequel il menait les opérations dans le cadre de la riposte « colère de Bohoma ».