Tchad : message de Mahamat Idriss Deby Itno au contingent militaire du Niger

Le président du Conseil militaire s’est rendu au Niger le 10 mai 2021 pour galvaniser les troupes tchadiennes impliquées dans la lutte antiterroriste dans le G5 Sahel. Il s’est adressé à ses frères d’armes en ces termes

  • « Officiers généraux et officiers supérieurs ;
  • Hommes de rang ;
  • Chers frères d’armes.

En dépit de l’agenda bien chargé, j’ai tenu à effectuer cet important déplacement pour venir vous rencontrer et vous féliciter pour votre sens du devoir et du sacrifice.

Au nom du peuple tchadien qui est très fier de vous, je tiens à vous remercier du fond du cœur pour le sacrifice que vous consentez loin de votre mère patrie. Ce sacrifice à une profonde signification car vous vous battez, au prix de votre vie, pour un idéal supérieur à savoir la liberté et la dignité de vos frères africains.

Vous êtes dans un environnement difficile et vous êtes quotidiennement face à un ennemi imprévisible qui nous mène une guerre asymétrique. Vous êtes tenus d’être tous les jours et toutes les heures aux aguets et de renforcer la vigilance.  Mais Dieu merci, vous n’avez pas failli. Vous menez la mission avec un réel engagement et une abnégation sans failles. C’est d’ailleurs, à juste titre que notre armée est respectée et tout est à votre honneur.

Mes chers frères,

A l’instant, je parlais d’une noble bataille pour la liberté de l’Afrique et il s’agit de la conviction profonde du Maréchal du Tchad.  Comme vous le savez, c’est sur le champ d’honneur qu’il a laissé sa vie pour la cause sacrée qu’il a toujours défendue.  Il a fait le don de sa vie pour le Tchad et pour l’Afrique. Je sais combien le décès du Président IDRISS DEBY ITNO vous afflige et vous touche durement. Je présente à toute l’armée tchadienne, mes sincères condoléances.

Mais la manière forte d’honorer sa mémoire et de panser cette profonde plaie, c’est de se montrer digne de ce sacrifice.  Et je mesure pleinement votre détermination à vaincre le péril terroriste. Je parle en homme averti car nous avons toujours été ensemble sur le théâtre des opérations. Je connais votre motivation que rien au monde ne peut entamer.

MORAL…HAUT.  MORAL…HAUT

Je voudrais simplement vous demander de maintenir l’élan de vigilance sur le terrain car vous savez tous le mode opératoire de ces lâches criminels. Soyez toujours alertes et vifs quand il faut réagir. Nous devons montrer à tous ces illuminés et leurs commanditaires que le Sahel ne sera jamais la base du terrorisme et le sanctuaire du crime organisé et des trafics de tout genre.

Chacun de nous doit comprendre que la lutte sera rude et bien difficile. Aujourd’hui, l’espace sahélien est à la merci des djihadistes car ce sont des milliers de terroristes qui sont dans la nature. Ils ont été obligés de quitter le territoire libyen avec un important arsenal de guerre, suite aux engagements pris par les principaux acteurs de la crise libyenne.

Tout le Sahel est face à son destin et il n’y a pas autre chose à faire que de se défendre de manière ardue contre les forces du mal. Le Sahel est un verrou important pour éviter que le terrorisme ne gagne la zone des forêts, et au-delà, car nous ne savons où le danger peut s’arrêter.

D’ailleurs, la tournure actuelle des événements n’est pas étonnante. Dès la mort du Guide libyen Mouammar Kadhafi, le Président IDRISS DEBY ITNO a sonné l’alarme. Il a dit de manière claire et intelligible que la chute du régime de Kadhafi ouvre la voie à l’insécurité et à la déstabilisation du Sahel et de l’Afrique. Mais visiblement peu de personnes ont cru à cette prédiction.  L’histoire n’a pas tardé à lui donner raison au regard de ce que nous vivons depuis plus d’une décennie.  C’est bien la crise libyenne qui a été le facteur déclencheur de la déstabilisation généralisée du Sahel. Le Sud de la Libye est, depuis 2011, un lieu de refuge aux djihadistes de tous bords.

C’est aujourd’hui et maintenant que toute la communauté internationale doit se mobiliser dans un ultime élan pour faire face à la grave situation sécuritaire dans le Sahel marquée par l’expansion du terrorisme, le crime organisé et les multiples trafics illicites. Le Tchad qui vient de prendre la présidence tournante du G5 Sahel, mettra tout en œuvre pour tenir ses engagements face à cette lutte contre le terrorisme.

Devant cette menace qui transcende les frontières, et met à rude épreuve nos capacités individuelles de riposte, nous devons nous mettre ensemble et mutualiser nos efforts pour faire face à ce péril.  C’est une question de survie.

Le combat à mener est urgent et impérieux car les groupes terroristes et les réseaux criminels des trafiquants, bien organisés et puissamment armés, menacent dangereusement notre existence dans cet espace du G5 Sahel et l’Afrique.

Messieurs les officiers généraux et officiers supérieurs

Mes chers frères d’armes.

Concernant nos opérations dans cette zone, je voudrais vous rassurer que les dispositions nécessaires sont prises, au plan logistique et opérationnel, pour la réussite de cette mission sacrée.

De manière régulière, des relèves seront effectuées car le sacrifice concerne toute l’armée tchadienne.  La lutte pour la sécurité de nos compatriotes et l’intégrité de notre territoire, telle est notre devoir et notre raison d’être.

C’est tous ensemble que nous pourrons vaincre le mal et assurer la sécurité de nos compatriotes pour leur permettre de vivre librement et dignement.

Je vous remercie. »

Tchad : le vice-président de la transition présente les nouvelles orientations aux diplomates

Le vice-président du Conseil militaire de transition, Djimadoum Tiraina a eu un échange avec les diplomates et  les représentants des organisations internationales dans la soirée du 20 avril 2021.

Le général de division, Djimadoum Tiraina a présenté les mécanismes mis sur pied pour gérer la transition militaire pendant 18 mois. Il a fait savoir que, au vu de la situation sécurité sous et de la menace terroriste les militaires vont : « défendre l’intégrité du territoire et éviter que le pays ne sombre dans le chaos et l’anarchie que les forces de défense et de sécurité ont pris leur responsabilité devant l’histoire ».

Il rassure que les militaires n’ont pas l’intention de conserver le pouvoir mais d’assurer la transition pour : « rendre le pouvoir à un gouvernement civil à l’issue des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois ». Il note également que, le Conseil militaire de transition sera le garant des traités et accords internationaux et divers engagements pris par le Tchad

Notons que le  Conseil militaire de transition mis en place après le décès du président, Idriss Deby Itno a institué une Charte qui lui permet d’accrédité les ambassadeurs et les envoyés spéciaux.

Tchad : le parti réformiste dénonce l’injustice observée dans l’armée

Le président du Parti Réformiste (P.R), Yacine Abdramane a organisé un point de presse ce lundi 7 décembre pour dénoncer les conditions de vie déplorables de certains militaires malgré le service rendu à la nation

Dans sa communication, Yacine Abderamane a déclaré que l’Armée nationale tchadienne est prise en otage par une minorité d’officiers. Cette minorité marginalise les autres militaires et s’accapare des grades, postes et des missions, s’indigne le président du P.R. Elle s’offusque contre le fait les militaires sont laissé-pour-compte malgré le sacrifice qu’ils font pour maintenir la stabilité. L’armée tchadienne est : « négligée, abandonnée et méprisée », dénonce-t-il.

D’après le président du P.R, c’est le parti au pouvoir qui serait à l’origine de la manipulation et de la maltraitance de certains soldats pour se maintenir au pouvoir. Il invite le chef de l’Etat à mettre fin à l’injustice, le favoritisme, le népotisme, le clanisme, la corruption, la discrimination et au désordre qui s’installe dans l’armée nationale.

Yacine Abderamane regrette qu’après des années au sein de l’armée, certains officiers supérieurs, notamment des colonels et généraux manquent de moyens de déplacements, alors que certains lieutenant et capitaines roulent dans de grosses cylindrés. « Il est anormal qu’un militaire qui fait 10 ans ou 15 ans dans l’armée sans avoir de grade ou un poste de responsabilité », s’offusque le parti réformiste qui pointe du doigt : « on trouve un militaire de la même armée âgé de 30 ans ou 35 ans qui devient commandant, colonel voire général », et ces derniers changent de postes comme ils veulent, regrette-t-il.

Mali : le président Ibrahim Boubacar Keita a finalement démissionné

Il a annoncé sa démission le 19 août 2020 sur les ondes de l’Office de radiodiffusion télévisé du Mali (ORTM). La déclaration a été faite depuis le camp militaire dans lequel il a été conduit par l’armée après son arrestation

« Je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé », clame IBK devant les caméras de l’ORTM. « J’ai décidé de quitter mes fonctions et toutes mes fonctions à partir de ce moment ». Il a annoncé sa démission et la dissolution du Parlement et du gouvernement. Ibrahim Boubacar Keita était vêtu d’un boubou blanc, de son bonnet habituel et d’un masque de protection contre la Covid-19 au moment de la déclaration.

La démission du président malien fait suite aux mutineries observées dans la base militaire de Kati. Il s’est avéré que l’armée voulait prendre le pouvoir par les armes dans la journée du 18 août 2020. Les putschistes ont annoncé l’arrestation d’IBK et son premier ministre, Boubou Cissé. La nouvelle de la prise de pouvoir par le colonel Malick Diaw s’est vite répandu dans les nouveaux médias, les médias traditionnels et dans les réseaux sociaux. C’est alors que la CEDEAO a très vite condamné l’acte et demandé aux militaires de regagner les casernes.

Prenant acte de tout cela : IBK décide se retirer pour éviter un bain de sang : « Si aujourd’hui il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M’y soumettre, car je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires », annonce le président. « C’est pourquoi je voudrais en ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment », ajoute-t-il.

Au pouvoir depuis 2013, le président malien IBK est contesté depuis 2018 par son peuple, on lui reproche d’être un président impuissant.

Tchad : plus de 8000 militaires déployés au Lac

 Ces hommes de l’armée tchadienne devront assurer la sécurité dans cette partie du pays.

Lundi 29 juin, le président Idriss Déby a déclaré que plus de 8000 militaires ont été déployés dans la province du Lac Tchad. Ladite déclaration a été faite lors de la rencontre entre le chef de l’Etat et les parlementaires, au Palais présidentiel.

« Depuis la fin des opérations, il n’y a pas eu une seule incursion de Boko Haram sur notre territoire. Les soldats patrouillent nuit et jour. Et vous avez un effectif important de plus de 8000 hommes qui sont au Lac Tchad », a souligné le président.

« Vous avez une armée d’excellence, vous avez des soldats, des vrais qui ont sacrifié et qui sont prêts à sacrifier aussi leur vie pour la défense de la souveraineté du Tchad, pour la défense du peuple tchadien et de leurs biens », a affirmé Déby.

Selon lui, cette armée fait la fierté du Tchad. Il a indiqué que « dans toute société, vous avez des brebis galeuses. Mais la particularité de votre armée, elle n’a jamais reculée. J’ai suivi cette armée. (…) Je sais ce qu’elle est, je sais ce qu’elle a fait, je sais ce qu’elle a consenti comme sacrifice, et je sais ce qu’elle est prête aujourd’hui à faire. »

« Les soldats n’ont pas failli. Ils ont fait leur boulot correctement. Ils se sont distingués sur tous les théâtres où ils ont eu à prendre part. (…) C’est grâce à cette armée que notre pays est épargné comparativement aux autres pays du Sahel. C’est grâce à cette armée que le Tchad a secouru les pays frères du Sahel », a conclu le chef de l’Etat.

Tchad : Idriss Deby visite le Lac quelques semaines après sa victoire sur Boko Haram

Le Chef de l’Etat tchadien a effectué une tournée de supervision dans la province du Lac ce 25 juin 2020. Il a visité les localités de Kaiga-Kindjiria, Ngouboua et Baga-Sola afin de réconforter les militaires

Dans sa tournée de supervision des postes avancées des forces de défense et de sécurité aux confins du Lac Tchad, le chef suprême des armées a donné des instructions fermes aux chefs militaires à l’entame de la saison pluvieuse. C’est la première visite du Chef de l’Etat dans la province du Lac après sa victoire sur les terroristes de la secte islamiste Boko haram. Il honore de ce fait la promesse faite à ses soldats.

Il leur avait annoncé qu’il reviendrait après la célébration de la fête de ramadan pour une mission de supervision des zones avancées.

Le numéro 1 du Tchad a regagné son quartier général, lieu depuis lequel il menait les opérations dans le cadre de la riposte « colère de Bohoma ».

Tchad : une formation sur les droits et la protection de l’enfant

Ledit atelier de formation est une initiative du gouverneur sortant de la province du Ouaddaï et concerne les militaires.

Les éléments des forces mixtes Tchad-Soudan et les militaires en opération dans les provinces de l’Est sont en formation depuis mardi 24 mars 2020, à Abéché. Cet atelier porte sur les droits et la protection de l’enfant. C’est du gouverneur sortant de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou qui a présidé la cérémonie de lancement.

L’objectif est de sensibiliser les forces de défense et de sécurité sur les droits et la protection des droits de l’enfant dans les situations de conflits armés, avant, pendant et après.

L’atelier va durer six jours et c’est organisé par le ministère délégué à la Présidence de la République, chargé de la défense nationale, de la sécurité, des anciens combattants et victimes de guerre, en collaboration avec l’Unicef.

Tchad : Boko Haram tue quatre militaires

Le groupe jihadiste Boko Haram a tué quatre militaires de l’armée tchadienne lors d’une attaque, menée lundi contre un poste récemment établi sur les rives du lac Tchad (Ouest).

L’armée a annoncé avoir perdue quatre militaires et tuée 13 jihadistes au cours d’une attaque menée lundi 02 décembre contre Boko Haram.

« Nous avons tué 13 éléments de Boko Haram et nous déplorons la mort de quatre militaires et trois blessés » après une attaque survenue vers une heure du matin, a déclaré une source militaire.

Ce bilan a été confirmé par le gouverneur de la province du lac Tchad, Nouki Charfadine.

Autour du lac, où se rejoignent le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Cameroun, Boko Haram maintient des camps d’entraînement et multiplie enlèvements et attaques.

« Nous avions créé ce poste militaire, entre (la localité de) Ngouboua et (le village de) Bagassoula après l’enlèvement d’un médecin, d’un infirmier et de leur chauffeur dans cette zone le 31 octobre », a précisé le gouverneur.

Outre ces enlèvements, cinq villageois avaient été tués mi-novembre. Début septembre, Boko Haram avait exécuté en une semaine dans cette province sept personnes – quatre civils et trois militaires.

Le 14 août, une kamikaze de Boko Haram, selon l’armée, avait tué six personnes en faisant exploser sa veste piégée dans la cour d’un chef traditionnel de la province.

Affaire Bonheur Mateyan Manayel : l’impunité des militaires au Tchad

Le collectif des avocats du jeune Bonheur Manayel, conducteur de moto-taxi tué mi-novembre dernier, dénonce l’impunité dont font, selon eux, l’objet les auteurs de ce meurtre.

En dépit du communiqué du parquet annonçant l’interpellation de quatre militaires à la suite de la mort, le 4 novembre dernier, de Bonheur Mateyan Manayel, le jeune chauffeur de moto-taxi tué sur le passage du convoi du président de l’Assemblée nationale, ceux-ci sont toujours libres.

Et ce, malgré les tentatives de manifestation des jeunes pour exiger leur arrestation. Une situation qui soulève à nouveau la question de l’impunité dont jouissent les militaires, policiers et gendarmes, coupables des bavures ou crime au Tchad.

Fausse interpellation ?

Deux jours après la mort de ce jeune, le parquet de N’Djamena a annoncé avoir interpellé les éléments chargés de la protection du président de l’Assemblée nationale. Tous sont accusés de « meurtre et de complicité de meurtre ».

Cette information ne semble pas tout à fait vraie selon l’un des avocats de la famille de la victime, Salomon Nodjitoloum.

« Nous nous sommes rapprochés du procureur de la République pour demander l’issue de la procédure. Mais tout ce que nous avons pu obtenir, que c’est le premier substitut du procureur qui gère le dossier. Nous nous sommes rapprochés également de la section nationale de recherche judiciaire (SNRJ) et là aussi on ne nous a pas répondu. Tout ce que nous avons pu obtenir, c’est la liste des quatre éléments dont deux policiers, un gendarme et un militaire membre de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNT). Et donc c’est à ce moment qu’on a appris que les quatre éléments sont libres de leurs mouvements. Ils sont toujours en train de protéger le président de l’Assemblée nationale. Ce n’est pas normal », soutient-il.

D’autres victimes de bavures

Bonheur Manayel n’est pas la seule victime des forces de l’ordre. Les Tchadiens se souviennent encore du jeune  Richard Mbaiguedem  mort après huit jours de détention dans un commissariat en mai dernier ou encore du jeune Abachou Ousmane froidement abattu lors d’une manifestation contre le viol d’une lycéenne en février 2017. Ces crimes sont restés  jusque-là impunis.

« La justice qui est censé être indépendante et jouer pleinement son rôle de régulateur dans la société se trouve être prise en otage par des hommes gradés, des généraux qui sont plus puissants que les magistrats et qui leur intiment pratiquement des ordres dans le cadre de règlement de certaines affaires. C’est une situation regrettable par ce que la justice c’est le dernier rempart pour le citoyen faible face aux attitudes du plus fort. Mais si aujourd’hui la justice est aux ordres du plus fort, mais le plus faible sera acculé. Et quand un homme est acculé c’est très  dangereux », affirme Frédéric Nanadjingué, avocat au barreau du Tchad.

La DW a tenté sans succès de recueillir la réaction du ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi. Le premier substitut du procureur, Gérard Nédéou contacté n’a pas également souhaité accorder une interview sur le sujet.

Justice pour Richard Mbaïguedem

Au cours d’une conférence de presse tenu  samedi (16 novembre) à N’Djaména, le collectif des avocats de la famille de Richard Mbaidiguim, décédé en mai, suite à des actes de torture dans un commissariat de police de la capitale tchadienne, dénoncent un déni de justice. Les avocats interpellent les autorités à rétablir la famille dans ses droits.

Après la mort de Richard Mbaïguedem le 08 mai 2019, une plainte a été déposée pour « détention arbitraire et torture », informe l’un des avocats de sa famille, Frédéric Nanadjingué. « Le jeune homme de 19 ans a fait l’objet d’une détention dans les locaux du commissariat du 6e arrondissement de N’Djamena suite à une bagarre avec un jeune de sa tranche d’âge », rappelle-t-il.

Etat d’urgence à Ouaddai : la CTDDH accuse les militaires d’abuser de leur pouvoir

Dans un communiqué, le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibedou, reproche les militaires d’être à l’origine des exactions dans la province d’Ouaddai.

Mahamat Nour Ibedou a informé dans un communiqué que « les exactions des militaires suite à l’état d’urgence décrété par Idriss Déby continuent à se perpétrer à l’Est du pays, plus précisément dans les villages de Chikchika et de Tiré, dans le département de Ouara, la province du Ouaddai. ».

La CTDDH a lancé une « alerte pour une mobilisation générale des associations des droits de l’Homme au niveau international pour que ces atteintes graves des droits de l’Homme soient stoppées d’urgence. Par ailleurs, elle affirme tenir pour responsables les autorités militaires, auteurs de ces exactions, et le Président Idriss Déby pour avoir permis ces exactions en donnant un sauf conduit aux militaires pour « tuer » sans ménagement d’éventuels belligérants. »

Selon elle, « les dernières informations recoupées et confirmées par nos points focaux font état d’une descente des militaires dans ces deux localités : en effet, plus de sept véhicules de militaires armés jusqu’aux dents, (avec) à leur tête le commandant de compagnie Abderrahmane Mahamat ont investi le 3 Septembre 2019 les deux villages et se sont aussitôt mis à arrêter tous les hommes valides sans discernement ne laissant que les femmes et les enfants ; ces hommes arrêtés ont été soumis à d’atroces tortures au point où trois d’entre eux sont dans un état critique ».

Tchad : le chargé des relations publiques de l’entreprise « Cop Gard » enlevé par des militaires de la garde républicaine

Selon la CCTDH, cet enlèvement s’est effectué dans les locaux de la Brigade PSIC par des éléments de la garde présidentielle DGSSIE, après que la victime ait été pourchassée en voiture pendant plus de 10 minutes.

Le secrétaire général de la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ahmed Ibedou informe dans un communiqué datant de samedi soir, que M. Brahim Ali Brahim, le chargé des relations publiques du directeur général de l’entreprise de sécurité privée « Cop Gard », a été victime d’un enlèvement le 7 mars dernier à 17h30.

Le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou affirme que ces éléments du détachement de la DGSSIE ont vendu antérieurement des véhicules à un acheteur qui a pris la fuite. La victime n’était qu’un simple témoin de cette vente.

D’après lui, les ravisseurs se sont ainsi rabattus sur Brahim Ali Brahim à qui, ils réclament 49 millions Francs CFA que devait payer l’acheteur en fuite. Il ajoute que « le détachement de la DGSSIE commandé par un certain Colonel Oumar, a ainsi enlevé et menotté la victime au nez et à la barbe des gendarmes du Peleton PSIC impuissants ».

« Les ravisseurs ont conduit Brahim Ali dans leur camp établi dans les locaux des anciennes villas OCAM situées derrière le Lycée Sacré Coeur où depuis ce jour, il est séquestré, torturé, et menacé de mort s’il ne s’engage pas à vendre ses biens pour payer à la place de l’acheteur », explique-t-il.

La CTDDH exige sa libération immédiate, l’arrestation des coupables de ce forfait et rendra responsables les autorités de la haute hiérarchie de la garde prétorienne. Par ailleurs, la CTDDH estime que « la passivité des gendarmes du Peleton PSIC relève de la non-assistance à personne en danger, eux qui étaient censés assurer la sécurité des citoyens mais qui en fait ne savent que terroriser la population civile. »

 

Tchad : des militaires blessés soigné à la base française

Ils sont sept militaires tchadiens à avoir subi une opération en début de cette semaine dans la capitale, N’Djamena.

 

Sept blessés d’affrontements intercommunautaires au nord du Tchad ont subi une opération chirurgicale à N’Djamena cette semaine. Quatre d’entre eux ont été opérés ce lundi 7 janvier tandis que les trois autres ont subi une opération le lendemain, mardi 8 janvier. Ils ont été pris en charge par la base militaire française à N’Djamena.

Une huitième personne a quitté l’hôpital tandis qu’une neuvième personne est grièvement blessée. Elle se trouve à l’hôpital de la Renaissance de N’Djamena mais n’a toujours pas subi une opération car l’hôpital exige le paiement de la somme de huit millions Francs CFA pour entamer les soins.

Des violences intercommunautaires ont éclaté le 28 décembre dernier entre deux groupes d’orpailleurs à Kouri Bougoudi, une zone aurifère située à l’extrême Nord du Tchad, frontalière de la Libye.

La tension est redescendue et plusieurs appels au calme ont été lancés. « Au-delà de nos différences, nous sommes avant tout des frères, nous sommes tous des tchadiens », a déclaré le chef de canton de Dar Assala, Alcharif Ousman Hissein Albarri qui a affirmé sa solidarité et sa compassion aux familles des victimes.

Le gouvernement a demandé aux chefferies traditionnelles de mieux s’impliquer dans la gestion des conflits, notamment avec l’avènement de la 4ème République.

D’après le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Abali Salah, « il y a quelques mois, le gouvernement a demandé à la population de quitter ces zones. C’est une annonce préventive pour prévenir ce genre de conflits et préserver la sécurité de la population ».

Entre la Libye, le Niger et le Tchad, c’est une zone non contrôlée où l’on trouve « n’importe quoi, des coupeurs de route, des voleurs ». « Le Tchad à travers cette communication a voulu protéger la population. Si aujourd’hui nous trouvons que des gens se sont affrontés, nous considérons qu’ils sont hors-la-loi. Pour bénéficier de la couverture et de la protection de l’Etat, il faut être un bon citoyen », a estimé le ministre.

Tchad: les militaires recevront bientôt leurs primes

Il s’agit de leurs salaires qui ont été réduits depuis deux ans en raison de la crise économique que traverse actuellement le pays.

 

Le gouvernement restaure les salaires des militaires coupés depuis deux ans comme chez les autres agents de l’Etat. En effet, le gouvernement tchadien a décidé de réduire les salaires de ses agents il y a deux ans, en raison de la crise économique à laquelle fait face le pays principalement à cause de la chute du prix du pétrole brut. Pour beaucoup, la situation sécuritaire n’est pas étrangère à ce recul.

C’est un message du chef d’état-major de l’armée ayant fuité dans la presse qui révèle l’information. S’adressant à tous les chefs d’unité, le SEMGA comme on l’appelle ici, ordonne « de prendre toutes les dispositions pour restaurer dès le premier janvier 2019 les indemnités et primes imputées par les seize mesures prises par le gouvernement en 2016 ».

Dans les casernes, des copies du message circulent sous les uniformes. Les soldats, qui ont pour certains perdu la moitié de leur salaire, croisent les doigts pour que leur situation revienne au plus vite à la normale. Une amélioration provoquée selon certains observateurs par la situation de guerre qui prévaut dans le nord du pays où l’armée est en opération depuis plusieurs semaines sans que l’on ne sache d’ailleurs grand-chose du statut de l’ennemi en face.

Les syndicats des travailleurs civils touchés eux aussi par les mesures d’austérité attendent pour leur part de voir si la mesure ne s‘arrêtera qu’aux militaires, ce qui risquerait de déclencher un nouveau cycle de grèves qui paralysera l’administration publique.

 

Tchad : la prison à vie pour des anciens militaires

Ceux-ci avaient assassiné il y a un an neuf prisonniers dont ils devaient assuré le transfert vers la prison de haute sécurité de Koro Toro.

 

Les faits remontent au 12 avril 2017. Un convoi transporte 93 détenus de la maison d’arrêt d’Amsinéné à N’Djamena pour la prison de haute sécurité de Koro Toro dans le nord du pays. Seulement, quelques après avoir quitté le premier arrondissement de la capitale, alors qu’il est à la sortie nord de la ville, le convoi est attaqué.

Dix personnes vont perdre la vie au cours de cet assaut. Dont neuf prisonniers et un agent chargé d’assurer la sécurité au cours de ce transfert. Le bilan officiel du procureur général près la cour d’appel de N’Djamena faisait également état de deux blessés.

L’attaque avait été perpétrée par des militaires. Ces derniers se vengeaient ainsi d’un colonel de l’armée tchadienne qui avait tué quelques semaines plus tôt son supérieur hiérarchique. Ils l’ont avoué hier lors de leur jugement au cours de la session criminelle 2018. Cette pratique serait une coutume au sein de leur rang.

Les quatre coupables c’est-à-dire, Mahamat Souleymane Bachar, Seby Mahamat Djiguera, Abderamane Djérou Borgou et Ousmane Youssouf Abakar ont été condamné à la prison à perpétuité au terme de leur procès. Ils ont également été radiés de leurs postes dans l’armée.

Pour rappel, le Président Deby avait condamné le phénomène de vendetta très souvent pratiqué dans le pays. Il avait d’ailleurs annoncé qu’une « un projet de loi sur la question de vendetta sera initié dans les semaines à venir. Personne n’a le droit de se faire justice ».

 

 

 

Chagoua: une grenade lancée lors d’une bagarre

Celle-ci opposait des militaires entre eux et on enregistre quatre blessés

 

Une bagarre entre un agent des renseignements militaire et un élément de la garde nomade en poste sur le fleuve Chari au niveau de Chagoua dans le 7e arrondissement de N’Djamena a fait quatre blessés à la grenade.

Parmi eux deux femmes enceintes, tous légèrement blessés. Selon des sources concordantes, l’agent de renseignements militaire a lancé à son collègue de la Garde nomade une grenade qui a atterri sur les berges du fleuve. La déflagration a fait des dégâts sur le rivage, dont les quatre victimes qui se baignaient au bord du fleuve. Elles ont été aussitôt évacuées à l’hôpital.

Le militaire qui a dégoupillé la grenade est placé en garde à vue à la CSP 7, nous fait savoir la source.