Dans un communiqué, le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibedou, reproche les militaires d’être à l’origine des exactions dans la province d’Ouaddai.
Mahamat Nour Ibedou a informé dans un communiqué que « les exactions des militaires suite à l’état d’urgence décrété par Idriss Déby continuent à se perpétrer à l’Est du pays, plus précisément dans les villages de Chikchika et de Tiré, dans le département de Ouara, la province du Ouaddai. ».
La CTDDH a lancé une « alerte pour une mobilisation générale des associations des droits de l’Homme au niveau international pour que ces atteintes graves des droits de l’Homme soient stoppées d’urgence. Par ailleurs, elle affirme tenir pour responsables les autorités militaires, auteurs de ces exactions, et le Président Idriss Déby pour avoir permis ces exactions en donnant un sauf conduit aux militaires pour « tuer » sans ménagement d’éventuels belligérants. »
Selon elle, « les dernières informations recoupées et confirmées par nos points focaux font état d’une descente des militaires dans ces deux localités : en effet, plus de sept véhicules de militaires armés jusqu’aux dents, (avec) à leur tête le commandant de compagnie Abderrahmane Mahamat ont investi le 3 Septembre 2019 les deux villages et se sont aussitôt mis à arrêter tous les hommes valides sans discernement ne laissant que les femmes et les enfants ; ces hommes arrêtés ont été soumis à d’atroces tortures au point où trois d’entre eux sont dans un état critique ».