Tchad : ouvert le 13 mars, le pré-dialogue avec les politico-militaires suspendu pour trois jours

Le coup d’envoi des travaux du pré-dialogue entre le gouvernement tchadien et les politico-militaires a été donné le 13 mars 2022 à Doha au Qatar. Mais les travaux ont très vite été suspendus suite au boycott du FACT.

Au total 52 mouvements politico-militaires sont présents à Doha/Qatar, dans le cadre du pré-dialogue avec le gouvernement du Tchad. Le coup d’envoi des travaux a été donné par le ministre des Affaires étrangères du Qatar, en présence du premier ministre tchadien. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Mahamat Faki a également pris part à l’ouverture des travaux. Il a d’ailleurs déclaré qu’il y’a : « un temps pour tout. Un temps pour la paix, un temps pour la guerre. Celui qui se trompe de temps et qui s’obstine à faire la guerre en temps de paix, court droit au mur, droit à l’échec, droit pour tout dire à l’exact opposé des intérêts et attentes des populations de son pays.

Sauf que son discours a très vite été absorbé suite à la suspension des travaux pour trois jours. Ayant constaté des irrégularités dans le processus d’organisation, les participants du FACT ont quitté la Chambre après que le Premier ministre ait commencé son discours. En raison de différends concernant la tenue des pourparlers. Il conteste le retrait de l’ancien président Goukouni Weddeye de la commission de médiation. Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad souhaite également que le Qatar, pays hôte jour un rôle de médiateur et non de facilitateur dans le processus de réconciliation. Ainsi, le Qatar accepté de faire la médiation et suspend les travaux pour trois 72 heures. Pour permettre aux participants de se concerter et proposer 10 personnes pour les débats.

La décision a été appréciée par les mouvements politico-militaires. Ils entendent s’accommoder à la nouvelle norme.

Tchad : l’ancien ministre et DG de l’ONASA, Assaïd Gamar Sileck a été arrêté

A travers un communiqué du 11 mars, le regroupement Une Nation pour tous (UNPT), annonce l’arrestation de l’ancien Directeur général de l’ONASA, Assaïd Gamar Sileck. Il a été interpellé le 09 mars par la police judiciaire, apprend-on.

Le coordonnateur du regroupement Une Nation pour tous (UNPT), Abdel-Salam Cherif crie à une chasse aux sorcières, contre un membre de sa formation politique. Il explique que le 04 janvier 2022, Assaïd Gamar Sileck a été convoqué à l’Inspection général du contrôle d’Etat, oû il a été auditionné sur l’attribution de deux marchés fictifs, d’achat de céréales, pour le compte de l’ONASA. Il était à cette période directeur général de cette institution.

Or le mis en cause assure avoir effectué cette opération sous instruction de l’ancien président, Idriss Deby Itno. Il énumère par ailleurs quelques témoins. Notamment, le ministre d’Etat SGP, Kalzeubé Pahimi Debeu ; la ministre de l’Agriculture Madjdian Padja Ruth ; le ministre des Finances M. Tahir Gnilin ; le ministre SGG Mme Mariam Mahamat Nour ; et le directeur du Cabinet Chvil de la Présidence Dr Abdoulaye Fadoul. Sa formation politique regrette que malgré toutes les preuves,  Assaïd Gamar Sileck est gardé en détention.

L’UNPT demeure convaincue que la procédure engagée contre M. Assaid Gamar Sileck est une « chasse aux sorcières au seul motif de son départ du MPS ».

Assaïd Gamar Sileck a été plusieurs fois ministres, parlementaire et directeur général de l’Office national de sécurité alimentaire (ONASA).

Tchad : les émissions interactives suspendues pour un mois à Radio Lotiko

C’est une décision de la Haute autorité des médias et de l’audiovisuelle (HAMA). Le régulateur estime qu’un appel à la haine et à la sédition ont été fait sur les ondes de la radio incriminée.

Le président de la HAMA, dans une décision du 10 mars, suspend la diffusion des émissions interactives et de débats sur les antennes de Radio Lotiko pour une durée d’un mois. Les motifs évoqués par Dieudonné Djonabaye sont entre autres : « violation flagrante des principes d’objectivité et de neutralité, incitation à la violence, à la haine, à a sédition  et atteinte à l’ordre public.»

Le patron de la HAMA ajoute que : « La radio de Sarh, chef-lieu de la province du Moyen-Chari, a, ces dernières semaines, diffusé plusieurs émissions interactives, des débats en direct et des communiqués dans lesquels des individus ont appelé à troubler l’ordre public.» Pour lui, les animateurs n’encadrent pas les débats, laissant les auditeurs se livrer à des déclarations appelant à des troubles. De plus, les communiqués sont lus intégralement, sans traitement préalable.

La direction de la radio Lotiko est tenue de prendre « les dispositions matérielles, techniques et humaines pour que de tels dérapages ne soient plus reproduits », exhorte la HAMA.

Précisons que depuis quelques semaines l’actualité, dans la province du Moyen Chari est marquée par le drame de Sandana. Plusieurs observateurs et les populations se prononcent sur la situation au cours des émissions interactives ou par d’autres canaux. C’est dans le cadre de l’une de ces émissions que la HAMA aurait observé des débordements ou des manquements.

Tchad : la dépouille d’un homme extrait d’un puit de 6 mètres après 5 jours de chute

Un fait inédit au village Gadodigué, département de Koukou-Angarana, le corps sans vie d’un monsieur tombé dans un puit a été extrait après quelques jours d’incertitude.

Le 05 mars 2022, un homme est tombé dans un trou d’environ 6 mètres. Le nommé Abdoulaye Hissein est un quadragénaire qui creusait un puit dans sa concession pour faire la culture maraichère. Sur le coup, plusieurs tentatives d’extractions ont été initiées en vain. Car le sol s’effritait très rapidement et la victime était absorbée par du sable.

Pour éviter de multiplier les cas accident, le préfet du département de Koukou-Angarana, Abdoulaye Soumain Zourgan, a demandé à la famille d’arrêter de creuser. Ainsi, les 05,06 et 07 mars, le corps est resté coincé dans le puit. Mais la famille n’est pas convaincue  de la mort du chef de famille. C’est alors que, les parents de la victime ont demandé au chef de terre l’autorisation de creuser une nouvelle fois pour vérifier.

Ainsi, le Sultan de Dar Sila, Moustapha Seid a donné son autorisation. Cette fois, les populations du village, avec l’appui d’une délégation venue de Goz Beida ont creusé un trou plus large. L’ ‘’exhumation’’ qui a commencé le 09 mars à 10 heures du matin a permis de retrouver le corps sans vie au petit matin du 10 mars, à 2heures.

Covid-19 : l’Espagne fait un don de 496 800 doses de vaccins Johnson and Johnson au Tchad

Le Royaume d’Espagne a fait un don des vaccins contre la covid19 au gouvernement de la République du Tchad. La réception a eu lieu ce matin dans les locaux du programme élargi de vaccination.

La dotation de 496 800 de vaccins Johnson and Johnson au Tchad s’inscrit dans le cadre du mécanisme COVAX et démontre fortement l’engagement de la République du Royaume d’Espagne à accompagner le Tchad dans la lutte contre la covid19.

Le représentant intérimaire de l’organisation mondiale de la santé Dr Thiero Mamoudou a souligné que la lutte contre le coronavirus ne peut réussir qu’à travers la vision globale ou aucun pays ne peut s’en sortir seul. Cette vision de lutte globale à l’échelle mondiale basée sur cette chaine de solidarité face au virus qui ne discrimine ni frontière ni continents a aboutie à une meilleure disponibilité de vaccins après des débuts difficiles à travers les offres bilatérales et celles de l’initiative COVAX.

Dr Thiero Mamoudou de dire que le Tchad se prépare à organiser des campagnes de vaccination contre la covid19 vu la faible couverture vaccinale enregistrée par la vaccination de routine et qui aura davantage besoin des vaccins.

La chargée d’affaire a l’ambassade d’Espagne au Tchad Sonsoles Ballesteros Vexenat a indiqué que son pays considère que la vaccination est un bien public global et en raison de cela est fortement engagé avec l’approche multilatérale pour lutter contre la pandémie de covid19.

Elle a tenu à remercier le ministère de la santé publique et de la solidarité nationale ainsi que l’Unicef et l’OMS pour les efforts fournis afin de sensibiliser la population et distribuer des vaccins pour pouvoir augmenter le taux de vaccination.

L’intention est d’atteindre le chiffre de 20 millions des vaccins donné à l’Afrique lors du premier semestre de 2022.

Réceptionnant les vaccins, le secrétaire d’État à la santé publique et à la solidarité nationale Dr Djiddi Ali Sougoudi a présenté la gratitude et les remerciements du Gouvernement Tchadien au Royaume d’Espagne pour cette dotation. Selon lui, c’est un énorme appui pour le gouvernement tchadien.

Dr Djiddi Ali Sougoudi a salué l’expertise de l’Union Européenne qui n’a ménagé aucun effort pour appuyer le ministère sur le plan scientifique avec des matériels de détection du virus et également avec des équipements de protection individuelle et de contrôle de la propagation du virus. Il a indiqué que son département a mis en place le programme élargi de vaccination, très bien outillé et dirigé par un personnel compétant qui mettra tout en œuvre pour vacciner la population cible.

Le vaccin c’est le meilleur investissement et constitue une arme efficace pour lutter contre le virus.

Il a saisi l’occasion pour remercier les autres partenaires qui ne cessent d’appuyer les efforts du Tchad dans la lutte contre la covid19.

Tchad : le maire de N’Djamena interdit la vente du gaz à l’intérieur des marchés

Désormais il est interdit de vendre le gaz butane à l’intérieur des marchés de la vile de N’Djamena. C’est une décision du maire pour limiter les incendies. Dans la même logique, les marchés fermeront au plus tard à 17h30.

Suite à la multiplication des incendies dans les marchés de la ville de N’Djamena, les autorités communales prennent de nouvelles mesures. Parmi lesquelles, la fermeture des marchés au plus tard à 17h30 minute. L’information émane d’un communiqué du 10 mars 2022, signé  du maire de la Commune de la Ville de N’Djaména, Ali Haroun. Il informe les commerçants exerçant dans les différents marchés que, en « prévention au phénomène d’incendie observe dans les marchés  ce dernier temps », dorénavant tous les marchés de la ville doivent être fermés à 17 h 30.

De plus, les tenanciers des boutiques sont appelés à disposer des extincteurs pour faire face au déclenchement de l’incendie avant l’arrivée des sapeurs-pompiers. Le maire invite également les commerçants à faire recours aux électriciens professionnels pour le branchement des câbles électriques dans les boutiques,

Pour la sécurité des personnes et des biens, la vente des bouteilles de gaz à l’intérieur des marchés est strictement interdite. Le patron de la ville de N’Djamena, demande aux usagers de prendre les dispositions nécessaires pour leur approvisionnement.

Tchad : une délégation d’Amnesty International est à N’Djamena pour évaluer la situation des libertés publiques

Une délégation d’Amnesty International, en provenance du Sénégal s’est entretenue avec les membres de la Commission nationale des droits de l’homme, sur la situation des libertés publiques.

Une mission d’AMNESTSTY INTERNATIONAL, composée de M. Marceau SIVIEUDE, Directeur Régional Adjoint – Recherche, de M. Abdoulaye DIARRA, Chercheur et de Mme Sarah MATHEWSON, Chargée de Campagne pour l’Afrique Centrale, a effectué une visite de travail à la Commission Nationale des Droits de l’Homme, ce jeudi 10 mars 2022.

L’objet de la visite de cette délégation en provenance de Dakar (Sénégal) s’inscrit dans le souci permanent d’AMNESTSTY INTERNATIONAL de faire le suivi de ces précédentes visites et de procéder à l’évaluation de la situation des libertés publiques au Tchad, depuis le début de la Transition Politique.

Tout d’abord, le Président de la CNDH, Djidda Oumar MAHAMAT, a souhaité la bienvenue à la délégation, avant de se féliciter de l’approche pertinente de cette mission, consistant à venir chercher l’information à la source, avant toute publication. Puis, le Président a fait une brève présentation de son Institution, des différents résultats obtenus à ce jour et des principales difficultés rencontrées.

Le chef de la délégation, M. Marceau SIVIEUDE, a félicité la CNDH pour le travail à ce jour abattu.

Promesse a été faite à la mission de lui faire parvenir au plus tôt l’ensemble des rapports produits par la CNDH.

Source : CNDH

Tchad : le Président de la CNDH élevé au rang de Champion des droits de l’homme 2022

Le mercredi 9 mars 2022, le Président de la CNDH,

Djidda Oumar Mahamat,

a été élevé au rang de ‘’Champion des droits de l’homme 2022″ par la Commission internationale des droits de l’homme.

Cette cérémonie de décoration s’est déroulée dans l’enceinte du Ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Solidarité Nationale, en présence de la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Amina Priscille Longoh, qui elle- même a été élevée au rang de  » Femme de l’année » par ladite Commission internationale.

Les deux illustres lauréats ont ainsi été distingués grâce aux efforts qu’ils mènent, chacun dans son domaine de prédilection, et pour la persévérance dont ils savent se faire montre dans la promotion, tant des femmes et de la petite enfance, que des droits de l’homme en général.

Tchad : gouvernement et centrales syndicales font le point de l’avancement du pacte social

Le ministre de la Fonction publique et les centrales syndicales se sont retrouvés le 09 mars 2022 pour faire le point de l’implémentation du pacte social. Ils  ont évalué l’ensemble des engagements.

Au mois d’octobre 2021, le gouvernement et les centrales syndicales ont signé un pacte social de trois ans. Lequel devait permettre d’éviter les grèves et les manifestations pour un climat social apaisé. Ledit pacte comprend plusieurs engagements. La rencontre du ministre de la Fonction publique et les centrales syndicales visent à évaluer les points appliqués et les perspectifs avenirs. C’est ainsi que, le Ministre de la Fonction Publique Brah Mahamat, indique  qu’en réalité, il est question de se retrouver régulièrement pour faire le point sur l’état d’avancement du pacte social triennal et ses différents points. « A ce jour même si la totalité des engagements n’est pas réalisée, beaucoup a été fait, les restes sont en cours de réalisation. Et nous sommes réunis pour vous assurer notre disponibilité à tout faire pour respecter à lettre ces engagements », confesse le ministre.

Parmi les points déjà réalisés on énumère entre autres : le paiement des arriérés de frais de transport de 2016, 2017, 2018 depuis le 18 novembre 2021 pour tous les ministères, le paiement effectif des reliquats de frais de transport de 2016, 2017 et 2018 pour les agents inactifs retraités et les droits des décédés de tous les ministères depuis 25 novembre 2021. Egalement,  le paiement effectif des reliquats de frais de transport de 2019 aux agents du secteur de l’éducation.

De ce qui reste, l’on cite, le processus de reversement des enseignants scientifiques contractuels de l’éducation, le processus de restructuration de la CNRT et la révision du code de pension des retraités civils et militaires au Tchad en particulier et celle relative à la sécurité sociale en générale avec la création des organes de pilotage et de la mise en œuvre des travaux. Aussi, le démarrage des travaux de la commission technique paritaire en charge de l’immatriculation à la CNPS des agents contractuels de l’État

Le Président de la confédération syndicale du Tchad, Mahamat Hassan souhaite que, des organes soient mis en place pour permettre aux deux parties de mieux suivre ce pacte afin qu’il y ait la paix sociale.

Tchad : Human Rights Watch accuse l’armée d’avoir tué 13 manifestants « pacifiques » à Abéché

L’armée a tué au moins 13 manifestants «pacifiques», dont un enfant, et des personnes assistant à leurs obsèques fin janvier dans l’est du Tchad à la suite d’un différend entre deux communautés, a accusé mercredi 9 mars Human Rights Watch (HRW), ce que N’Djamena a fermement démenti.

Le 24 janvier à Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï, dans l’Est, des Ouaddaïens, autochtones, avaient manifesté pour protester contre l’investiture dans un lieu traditionnellement réservé à leur sultan d’un élu issu de la communauté arabe, autrefois nomade mais sédentarisée depuis des décennies.

Des «soldats» ont tué au moins trois personnes, dont un «garçon de 12 ans», quand «les forces de sécurité ont violemment dispersé des milliers de manifestants pacifiques», tirant «à balles réelles», assure HRW dans un communiqué conjoint avec la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme(CTDDH).

L’armée a également blessé ce jour-là 80 personnes et en a arrêté 212 autres dont «certaines ont été passées à tabac et détenues dans des conditions inhumaines jusqu’à cinq jours» avant d’être relâchées «sans inculpation», poursuivent les ONG. Le lendemain 25 janvier, «pendant l’enterrement» des victimes, «des soldats ont une fois de plus tiré à balles réelles, sans discernement, tuant 10 autres personnes et blessant au moins 40 autres», selon HRW.

Le gouvernement réfute
L’ONG fonde ses accusations sur des témoignages de manifestants, de familles de victimes, de professionnels de la santé et l’examen de huit vidéos et 41 photographies. Elle exige de N’Djamena «une enquête approfondie et impartiale sur l’usage excessif de la force par les forces de sécurité».

«L’armée n’a tiré sur personne, l’armée a essayé de mettre de l’ordre dans une manifestation violente où des civils ont utilisé des armes, des personnes ont été tuées, des biens détruits.

L’armée a réagi de façon proportionnée», a assuré mercredi à l’AFP à N’Djamena Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement nommé par la junte militaire qui a pris le pouvoir il y a dix mois au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno.

«Une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités, HRW serait bien inspirée d’en attendre le résultat (…), l’armée n’a tué personne», a-t-il martelé. Les conflits entre communautés et ethnies, parfois très meurtriers, peuvent être fréquents au Tchad mais ils sont très rares à Abéché.