Tchad : les populations se plaignent du manque criard du gaz domestique

Depuis plusieurs semaines, les ménages sont obligés de trouver des astuces pour cuisiner.

En effet, au Tchad, les habitants ne trouvent quasiment plus de gaz butane. La raison est que la centrale de Djermaya qui produit le gaz est en révision. Mais aussi une explosion de la demande de gaz domestique après l’interdiction de l’utilisation du bois de chauffe et du charbon.

Mais, les autorités assurent que des citernes de gaz ont été importées pour combler le manque et améliorer la situation. Mais à Ndjamena, les habitants perdent patience.

Tchad : une mission centrafricaine en visite dans le sud du pays

Au Tchad, la localité de Goré, au sud du pays, a reçu il y a quelques jours la visite d’une délégation centrafricaine.

Une visite qui fait suite à des échanges entre autorités locales qui souhaitent que la frontière, fermée en 2014 suite à une décision d’Idriss Deby, soit rouverte pour faciliter les échanges.

Le préfet de Bozoum, dans le nord de la Centrafrique, a rendu visite lundi dernier à son collègue de Gore, une des principales villes du Tchad frontalières avec la Centrafrique, pour continuer les échanges en vue d’une réouverture de la frontière.

Pour les autorités centrafricaines, il est important d’avoir un couloir de passage au sud du Tchad partant de la ville de Goré pour ravitailler le nord du pays en produits manufacturés mais aussi en bétails.

Contrebande de bétail

Depuis la fermeture de la frontière en 2014, la viande de bœuf manque en Centrafrique. La contrebande du bétail en direction de ce pays a pris de l’ampleur pendant toutes ces années sur fond de banditisme. Avec le retour de l’administration au nord du pays, Bangui souhaite que les frontières soient ouvertes, pour des échanges plus contrôlés.

Au ministère tchadien des Affaires étrangères, on indique que l’ouverture de la frontière est le souhait des deux pays qui y travaillent même si la rencontre entre les deux préfets reste une initiative locale.

 

Tchad : le groupe singapourien Olam International verse une première tranche de 1,5 milliard Fcfa aux cotonculteurs

Ce versement constitue la première tranche d’un montant total de 6,6 milliards Fcfa que la société doit aux cotonculteurs.

En effet, les cotonculteurs tchadiens ont touché cette semaine de la part de la société singapourienne Olam International, un montant de 1,5 milliard de francs CFA.

L’information a été confirmée par le président des producteurs de coton du Tchad, Mbontar Mbaïlaou. Il a également indiqué que cette enveloppe constitue la première tranche d’une somme de 6,6 milliards de francs CFA que l’opérateur singapourien, qui a repris la société Coton Tchad Société Nouvelle, doit aux cotonculteurs.

Ainsi, d’après Mbaïlaou qui reprend une promesse du groupe asiatique, une deuxième tranche devrait être versée au début du mois de mai prochain par Olam aux cotonculteurs. « Tous les impayés des producteurs de coton seront soldés en mai, période des semis », a indiqué une source au sein de la société singapourienne qui est décidée à vite solder cette dette.

 

Santé : l’AFD subventionne le Tchad pour lutter contre la mortalité infantile

Financé sur trois ans, le projet sera mis en œuvre par un consortium regroupant deux ONG française et tchadienne et un groupe de recherche. Cette annonce intervient deux mois après l’engagement pris par le président français lors de sa visite à Ndjamena. Emmanuel Macron avait promis de soutenir l’émancipation des femmes au Tchad et en Afrique à travers plusieurs aides.

Elle a alloué une subvention de cinq millions d’euros pour lutter, notamment, contre la mortalité infantile et maternelle.

Cinq millions d’euros alloués par l’AFD, c’est une subvention conséquente pour améliorer la santé des mères et des enfants uniquement dans le Mandoul et le Logone Oriental. Deux provinces du Sud où les taux de mortalité infantile et maternelle sont alarmants.

« Le niveau de malnutrition aigüe et sévère est très élevé. Les jeunes filles ne connaissent pas bien leurs droits, mais aussi les principes en matière de santé sexuelle et reproductive. Donc, si on ne fait rien dans ces régions, très certainement, le taux de mortalité maternelle et infantile va augmenter », prévient Gladys Archange, directrice de l’association Care au Tchad.

Au programme : dotation en médicaments et en matériel médical, formation du personnel de santé. Mais pour le ministre tchadien de la Santé, Aziz Mahamat Saleh, la réussite de ce projet réside dans son approche communautaire.

« Beaucoup de centres de santé ne sont pas fréquentés. Et donc, on se dit qu’il faut inverser la tendance pour que, maintenant, ce soit les communautés qui s’engagent pour la santé. Nous avons un exemple: c’est un chef de canton qui s’est engagé dans son canton pour dire qu’aucune femme ne va plus accoucher à la maison. Et il en est le garant. Parce que c’est lui le premier à avoir l’information lorsqu’il y a un mariage, lorsqu’il y a un décès, lorsqu’il y a une naissance. Et c’est lui qui est à même de pouvoir nous accompagner. »

Plus de 500 000 Tchadiennes vont bénéficier de ce projet.

 

Tchad : une ingénieure de la raffinerie de Djarmaya obtient une bourse américaine

Maimouna Tahir Abderamane, ingénieure à la raffinerie de Djarmaya vient d’obtenir la bourse Fulbright administrée par l’ambassade des Etats-Unis au Tchad.

En effet, la jeune dame suivra un Master en Génie électrique dans une Université américaine.

Mais, avant cela, Maimouna Tahir Abderamane apprendra la langue anglaise pendant 5 mois à l’université de Missouri.

Ainsi, cette année, elle est la deuxième tchadienne à bénéficier d’une bourse Fulbright.

Tchad : l’opposition conteste une fois de plus la constitution de la CENI

Seuls les partis représentés à l’Assemblée nationale et dans les conseils communaux peuvent faire partie de la Ceni. Or, l’actuelle Assemblée nationale n’a plus été renouvelée depuis huit ans.

Cette décision exclut de facto tous les nouveaux partis créés ces dernières années. C’est un décret signé par le chef de l’État Idriss Deby Itno qui a dévoilé la composition de la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Une équipe de 30 personnes, dont 15 de l’opposition et 15 de la majorité présidentielle. Cependant, certains partis de l’opposition estiment que les critères ayant permis la désignation des membres de la Ceni sont discriminatoires.

François Djekombé est le président de l’Union sacré pour la République (USPR), une nouvelle formation politique. « Le fait que les gens se retrouvent pour dire qu’il faut d’abord être représenté au niveau de la mairie ou de l’Assemblée nationale pour faire partie de la Commission électorale nationale indépendante ( CENI) c’est une sorte de discrimination. Nous demandons une grande concertation au niveau de l’opposition pour pouvoir désigner nos 15 membres pour faire partie de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il ne revient pas à un groupe de personnes de proposer des noms. Nous voulons des députés et des maires bien élus », explique le président de l’Uspr.

Même réaction du côté de la coordination des partis politiques pour la défense de la constitution, la Cpdc. Selon son porte-parole Poddi Bichara Djimet, cette situation risque de mettre à mal le processus électoral enclenché.  « C’est manifestement un début de fraude électorale au Tchad. On ne peut pas espérer avoir des élections crédibles avec un tel départ. C’est pourquoi, la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution, la CPDC dit que ce décret qui est manifestement illégal doit être simplement retiré et que la liste des membres de la CENI soit recomposée,» souligne Mr. Bichara Djimet.

Des accusations que rejette en bloc Alladoum Djarma Baltazare, rapporteur général du Cadre national de dialogue politique, le CNDP, l’organe chargé de la proposition des membres de la CENI.  « Sur 78 partis politiques de l’opposition, nous n’avons que 15 places. Et la loi prévoit clairement que la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) obéit autant que peut se faire à la représentation à l’Assemblée nationale tout comme dans les conseils communaux. Je ne pense pas qu’il y a eu discrimination. La liste qui est présentée et entérinée par le décret du Chef de l’État est la liste la plus consensuelle. Mais comme le gâteau est petit, il est normal que ceux qui n’ont pas leur part s’agitent », insiste Mr. Djarma Baltazare.

Pendant que l’opposition dénonce la composition de la CENI, certains observateurs doutent même de la tenue de ces élections d’ici mai, c’est-à-dire dans 2 mois comme annoncées par le Chef de l’État Idriss Deby Itno.

 

Sport : le Tchad décroche 5 médailles au Burundi à l’issue de la Coupe d’Afrique de Judo

Grâce à ce record, le Tchad finit deuxième à l’issue de cette compétition internationale.

En compétition au Burundi dans le cadre de la Cup Africa cadet et junior qui s’est déroulée du 2 au 3 mars, les judokas tchadiens ont décroché 5 médailles et occupe la deuxième place derrière le pays organisateur.

Le Tchad a clôturé son séjour burundais en beauté d’où les trois judokas en compétition à la Cup Africa cadet et junior ont rapporté cinq médailles dont 3 en or, 1 en argent et 1 en bronze.

La jeune judokate, Fatime Barka Segue a, arraché deux médailles en or dans la catégorie de moins 52 kg. Tandis que le jeune Allamine Abdelaziz a remporté lui aussi une médaille en or dans la catégorie de moins 60 kg. Youssouf Ramadan clos la performance des judokas tchadiens en décrochant respectivement une médaille en argent et une en bronze.

Fatimé Barka Sègue  fait parler d’elle pour la deuxième fois. La première fois, c’était lors des jeux africains de la Jeunesse à Alger en 2018 où elle a décrochée une médaille en bronze. Et cette fois-ci à la coupe d’Afrique de judo.

Les poulains de l’entraîneur national de Judo, Ahmed Djermah Dessering, ont présenté une performance de très haut niveau sur le tatami lors de cette compétition malgré, la forte présence de pays africains dans cette catégorie des jeunes.

 

Tchad : les victimes de Boko Haram suivies par des psychiatres

C’est un dispositif essentiel qui a été mis en place pour les victimes de Boko haram souffrant de différents traumatismes.

Cap sur la région du Lac Tchad. Plus précisément dans le camp de réfugiés de Dar es Salaam.

En effet, l’un des plus importants de la région avec environ 15.000 personnes venues principalement du Nigéria et du Niger.

Par ailleurs, le camp est sous la responsabilité du HCR, mais c’est l’ONG américaine IRC (International Rescue Committee), qui s’occupe de l’accès aux soins. Et notamment du service de santé mentale.

Tchad: bientôt la France accueille près de 240 demandeurs d’asile

Près de 240 demandeurs d’asile présents au Tchad seront bientôt accueillis en France, a annoncé mardi l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) à l’issue d’une nouvelle mission dans ce pays.

« Une nouvelle mission de l’Ofpra vient de s’achever au Tchad, avec le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, pour près de 240 demandeurs d’asile qui seront prochainement accueillis en France », peut-on lire sur le compte Twitter de l’agence.

Emmanuel Macron a annoncé en octobre 2017 que la France accueillerait 10.000 réfugiés « sur les deux prochaines années », dont 3.000 issus des « missions de protection avancées » de l’Ofpra au Niger et au Tchad.

Ces missions doivent permettre selon le chef de l’Etat français « d’éviter aux gens de prendre des risques fous » en traversant la Méditerranée pour rejoindre l’Europe « alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à l’asile ».

Sécurité : pourquoi le Tchad ferme sa frontière avec la Libye ?

C’est la deuxième fois en deux ans que le gouvernement tchadien annonce la fermeture de la frontière avec la Libye.

Après un séjour dans la région du Tibesti, frontalière avec la Libye, le ministre de la Sécurité tchadien Mahamat Abali Salah a annoncé dimanche la fermeture de la frontière nord du pays pour faire face aux différentes menaces.

Cette fois-ci, l’annonce intervient quelques semaines après l’intervention de l’armée française pour stopper la progression d’une colonne rebelle venant de la Libye, qui menaçait de marcher sur la capitale.

Selon le ministre de l’Administration du territoire et de la Sécurité publique, Mahamat Abali Salah, il s’agit de prévenir les incursions rebelles, mais aussi de combattre l’orpaillage clandestin qui reste un problème dans cette partie du territoire.

De l’avis de plusieurs observateurs, après avoir éradiqué la colonne qui menaçait le nord-est du pays, le gouvernement semble avoir décidé de s’occuper de l’extrême-nord où deux, voire trois mouvements rebelles sont présents depuis un moment.

L’offensive des troupes du général Haftar pour pacifier le Sud libyen, qui a poussé des centaines de personnes à descendre vers le nord du Tchad, a facilité la tâche aux Tchadiens qui sont accusés d’avoir fait massacrer des rebelles qui cherchaient à faire reddition.