Tchad : dernières révélations apportées sur le présumé enlèvement d’une fille au Chari Baguirmi

Une famille a indiqué ce lundi au média en ligne Tchadinfos, que le sultan de Baguirmi aurait « enlevé » sa fille le 15 février. De  « fausses accusations » auquel répond l’entourage de Mbang Hadji Woli Mahamat.

En effet, pour la famille, il n’y a pas de doute possible. Aïcha Ali, âgée de 14 ans, a été « enlevée » par des hommes du sultan Mbang Hadji, à Moilé. Localité située dans la province du Chari-Baguirmi, selon un communiqué diffusé par ses proches sur les réseaux sociaux.

Ainsi contacté, Abakar Ali, cousin d’Aïcha Ali, confirme les faits et espère que « la justice va s’occuper de tous ». Selon lui, sa cousine a été séquestrée au domicile du sultan à Gassi, dans le 7e  arrondissement de N’Djamena. Donc, à l’en croire, Aïcha a été « enlevée devant le domicile familial alors qu’elle tenait son petit commerce»… « Cela fait aujourd’hui 40 jours depuis sa disparition (…) », ajoute-il à Tchad Infos.

Avis du sultan du Baguirmi

De son côté, son chargé des relations publiques (CRP), Tahir Patcha, rejette tout en bloc. « Les publications faites sur les réseaux sociaux ne sont que fausses accusations ». Selon lui, la fille n’a jamais été enlevée. « Elle a fui sa famille à Moilé pour venir se réfugier chez le sultan à Gassi… Elle y a passé un mois », déclare-t-il.

Ainsi, le CRP du sultan ajoute que “la fille a été trop souvent maltraitée par sa mère : c’est ce qui a causé sa fuite”.  Selon Tahir Patcha : “Aïcha Ali a 21 ans et souhaitait quitter la maison familiale pour rejoindre son conjoint.” La jeune fille aurait alors demandé de l’aide au sultan pour officialiser son union avec son amoureux.

Mais, ne pouvant donner son accord sans celui du père d’Aïcha Ali, Mbang Hadji Woli a contacté l’oncle paternel de la fille. Son appel reste sans réponse, selon le CRP du sultan.

Où se trouve la fille recherchée ?

Le 15 février, une délégation de la famille maternelle d’Aïcha Ali est arrivée à N’Djamena. Mais elle n’a pas fait la même lecture de la situation. Elle a ainsi déposé une plainte. Elle a été auditionnée le lundi 25 février à la Coordination de la police. Un membre de la cour du sultan a représenté Mbang Hadji Woli. Les deux parties ont été entendues sur procès-verbal.

La famille réclame sa fille et des dommages et intérêts. « Nous voulons la revoir en pleine forme, en chair et en os. On veillera bien à ça ! », clame Abakar Ali. En attendant, Aïcha Ali a été conduite à Massenya, dans le palais du sultan de Baguirmi.

 

Economie : zoom sur la confection des marmites made in Tchad

Entre archaïsme et conditions de travail précaires, les fabricants de marmite made in Tchad excellent dans leur domaine.

En effet, c’est une immersion dans le plus grand atelier de fabrication de N’Djamena. A l’entrée sud du quartier Ridina, dans le 5e arrondissement de N’Djamena, on sent une odeur de brûlé qui flotte dans l’air. L’endroit est modeste, clôturé par des tôles rouillées. Un hangar de fortune se dresse au milieu de la cour où travaillent 14 employés. Chacun exécute une tâche spécifique. Le propriétaire de l’atelier scrute les faits et gestes de ses employés.

En fait, dans le plus grand atelier de fabrication de marmite au Tchad, rien ne se fait au hasard. L’activité est archaïque et artisanale certes, mais elle nécessite une grande précision. « Toute erreur peut fausser le processus de fabrication », confirme Abakar Adoum, qui gère l’entreprise depuis 15 ans.

Ainsi, tout commence par la collecte de l’aluminium, matière première de fabrication. Les carcasses de moteurs des véhicules et des motos, des fils électriques usés, les canettes de boisson, etc. Bref tout ce qui contient de l’aluminium est récupérable.

« Nous avons un large réseau avec des garagistes qui nous amènent des pièces défectueuses ; des agents de le SNE [Société nationale d’électricité] qui nous apportent des fils électriques qui ne fonctionnent pas ; des femmes des casseroles déjà usées et même avec des enfants qui ramassent des canettes dans les rues », indique Abakar Adoum.

Ces matériaux sont mis dans une fosse d’un mètre carré et fondent pendant deux heures sous une température très élevée. Comme à la forge, un employé est chargé de souffler sur le feu et un autre de contrôler le processus de liquéfaction et d’enlever les résidus qui remontent à la surface grâce à un long instrument. Cela permet de s’éloigner de la chaleur infernale dégagée par le bouillonnement de l’aluminium.

 

Coopération : le Président Idriss Déby Itno en visite officielle en Turquie

Ce mardi 26 février, le président du Tchad a quitté N’Djamena pour Ankara, en Turquie. Il s’y rend dans le cadre d’une visite officielle, sur invitation de son homologue Recep Tayyip Erdogan.

En effet, c’est une visite officielle qui intervient après celle de Recep Tayyip Erdogan au Tchad, en décembre 2017.  Cependant, rien n’est indiqué sur le motivation de ce déplacement. Néanmoins,  il vise la consolidation des acquis du passé entre les deux pays. Lesquels tardent encore à se matérialiser.

Des accords signés et d’autres en études

Historiquement, le Tchad et la Turquie ont paraphé plusieurs documents. Cela à la suite de la visite du président Recep Tayyip Erdogan en décembre 2017. Lesdits accords impliquent entre autres les mécanismes pour éviter la double imposition en matière d’impôt sur les revenus, la coopération dans le domaine de la jeunesse et des sports, le protocole de coopération technique et de développement, la promotion et la protection réciproque des investissements, le mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine des technologies de l’information et de la communication et des archives diplomatiques entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, etc.

Aussi, il avait été demandé aux administrations des deux pays d’intensifier les échanges en pour finaliser d’autres accords en étude, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la culture, de l’environnement, des mines, de l’énergie, mais aussi d’explorer d’autres domaines de coopération. Par ailleurs, une société turque a signé récemment des conventions pour la confection des tenues militaires.

 

Tchad : la STPE connaîtra bientôt des réformes de redynamisation

C’est le but de la visite d’Idriss Saleh Bachar, ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, le 25 février à la Société tchadienne des Postes et de l’Epargne (STPE).

En effet, cette réunion des responsables intervient après la visite du chantier du siège de la société en reconstruction. Malgré l’avènement des Tic au Tchad et leur faible taux de pénétration, le secteur des postes connaît un choc. Les services proposés par la Poste sont de plus en plus délaissés au profit de axés sur la technologie.

Au cours de la réunion, le directeur général adjoint de la STPE, Moussa Abdelkader Rahmat, a déploré les handicaps que connaît son institution contrairement autres sociétés étatiques. Tout de même, selon lui, la STPE peut être un vecteur de développement du pays avec son réseau constitué de 41 bureaux à travers le pays dont seulement 10 sont interconnectés.

Le ministère des Postes, des Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication, Dr Idriss Saleh Bachar, a fait part aux responsables de la STPE, de la volonté des plus hautes autorités d’entamer la réforme de la société, avec une nouvelle vision, en vue de la redynamiser. Les services actuels de la STPE ne sont pas alléchants, a reconnu le ministre Idriss Saleh Bachar. Raison pour laquelle selon lui, il faut des réformes pour attirer la clientèle. Concrètement, il est question de diversifier les offres et services pour mieux générer des ressources à l’Etat.

La conseillère technique aux Postes et aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication de la présidence de la République, Mme Zara Ahmed Sidick, relevé que la réforme de la STPE est d’une certaine priorité. Ceci, dans le souci de redonner à la STPE toute sa valeur.

 

Musique : l’artiste rwandais Yvan Duravan en concert le 27 février au Tchad

Prix Découvertes RFI 2018, le jeune Yvan Buravan est actuellement en tournée sur le continent africain.

En effet, le chanteur rwandais montera sur scène ce mercredi 27 février à N’Djamena.

Prix Découvertes RFI 2018, il a accumulé 1,15 millions de vues ces 12 derniers mois au Rwanda sur YouTube. Ainsi, en une année, au pays des mille collines,  le contenu de la musique d’Yvan Duravan a en effet été le plus visité sur YouTube, le site d’hébergement de vidéos.

 

Tchad : les tchadiens immigrés en France exigent le départ immédiat de l’armée française du sol tchadien

C’est pour cette finalité que ce comité organisera une manifestation le 7 mars prochain, devant l’Assemblée nationale à Paris.

« Les 4, 5 et 6 février 2019, la France a bombardé une colonne de rebelles au Nord du Tchad faisant plus de 160 morts. Elle a arrêté et remis aux mains de l’armée tchadienne plus de 250 d’entre eux. Nous, tchadien(ne)s immigré(e)s en France, exigeons le départ immédiat de l’armée française du sol tchadien. Pour cela nous organisons une manifestation le 7 mars prochain à 13h devant l’Assemblée nationale à Paris… Nous n’avons pas besoin de la France pour régler nos problèmes, à bas le colonialisme », clame-t-il.

Présente au Tchad depuis 60 ans, l’armée française pose de vrais problèmes au peuple tchadien. En effet, selon le comité, la France n’a jamais soutenu la construction d’un Etat de droit. Elle n’a ni œuvré à l’avènement d’un Etat démocratique au Tchad.

Ainsi, ces ingérences de la France au Tchad, ont suscité d’après ces derniers, de nombreuses indignations dans l’opinion nationale/internationale. C’est dans ces circonstances troubles au contour juridique saugrenu, que la France justifie son intervention militaire et meurtrière.

Aussi, des réelles menaces pèsent désormais sur les leaders de l’opposition démocratique, de la société et toutes voix discordantes qui tentent de mettre à nu l’ingérence de la France au Tchad et les pratiques anti-démocratiques du régime actuel.

Face à ces frappes disproportionnées et illégales de l’armée française, les tchadiens dans leur majorité, s’indignent et dénoncent avec véhémence cette ingérence dans les affaires intérieures du Tchad. « C’est pourquoi, nous avons décidé d’organiser des manifestations pour exiger la souveraineté intégrale du Tchad pour demander le départ immédiat et sans condition de l’armée française de notre pays », soutiennent-ils.

 

Faits divers : un bébé retrouvé mort sous le pont de Chagoua

Le lundi 25 février, un bébé a été retrouvé mort sous ce pont à N’Djamena. Selon des témoins, l’enfant y aurait été déposé au petit matin.

En effet, l’enfant sans vie a été retrouvé le lundi 25 février sous le pont Chagoua, dans le 7e arrondissement de N’Djamena. Il était couvert d’un pagne et mis dans un panier.

Par ailleurs, la mère du bébé reste introuvable. Mais, la police a lancé une alerte pour l’identifier et l’appréhender.

La ville de N’Djamena n’est pas à sa première découverte de bébés abandonnés. Au moins deux cas similaires ont été signalés à la police, au cours de ces trois derniers mois. Ainsi, au Tchad, ces cas d’infanticide sont punis par la loi d’une peine d’emprisonnement allant de cinq à dix ans.

 

Lac-Tchad : les agences onusiennes lancent un appel d’aide de 135 millions de dollars

C’est dans le souci de combattre la crise humanitaire qui sévit dans la région du Lac-Tchad, que le HCR, le PNUD et d’autres ONG ont lancé cet appel.

Cette contribution permettra d’aider des centaines de milliers de personnes déplacées par l’aggravation de l’insurrection de Boko Haram. En effet, le bassin du Lac-Tchad fait face à l’une des crises humanitaires les plus graves de notre époque. La région comprend le Nigéria, le Niger, le Tchad et le Cameroun, où vivent actuellement 2,5 millions de personnes victimes de cette insurrection. En fait, il s’agit des personnes déplacées, réfugiés et rapatriés.

Ainsi, au moins 10,7 millions de personnes souffrent de la faim et de la malnutrition et sont soumises à des difficultés extrêmes. Lesquelles causées par la pauvreté, le changement climatique et les conflits.

L’insécurité entrave la reprise d’une vie normale. Elle laisse des familles touchées par le conflit tributaire dans la dépendance de l’aide humanitaire pour leur survie. Bref on peut citer : l’OCHA, le Bassin du lac Tchad et le tour d’horizon de la crise du 23 janvier 2019.

Tchad : les violences, une torture infligée aux tchadiens

A l’intervalle de trois mois, plus de trois cas ont été dénoncés sur les réseaux sociaux.

La situation est criarde. En effet, il est constatable de jours en jours, que les tchadiens infligent des actes de torture à leurs semblables. Il y a le cas d’Oumar Hissein qui a été séquestré et a succombé à la suite des violences. Et, une vidéo montrant une dame fouettée par des agents des forces de défense et de sécurité a provoqué l’indignation sur la toile. Qu’est-ce qui explique cette situation ? Pourquoi cette recrudescence de violence ?

Ainsi, les défenseurs des droits de l’Homme et des citoyens se saisissent du problème.

Chaque année, environ 300 femmes sont violentées à Ndjamena, selon l’Association des femmes juristes du Tchad. Mais on assiste très souvent à un certain laxisme de l’appareil judiciaire.

Tchad: les Scouts et Guides commémorent l’anniversaire de Baden Powell

Les Scouts et Guides du Tchad, à l’instar de ceux du monde, ont  commémoré le dimanche 24 février 2019, l’anniversaire du fondateur de leur mouvement, Baden Powell.

Ceux de l’archidiocèse de N’Djamena ont fêté aux paroisses Saint Paul de Kabalaye et Sainte Mère Theresa de Calcutta de Boutalbagar. En effet, en faisant le déplacement à la  paroisse Saint Paul de Kabalaye, plus de 4 000 filles et femmes Guides de l’Archidiocèse de N’Djamena ont placé leur Journée mondiale de la Pensée (JMP),  célébrée dans  150 pays dans le monde, sous le thème : « leadership : 110 années d’aventures ».

Par contre les 1 575 Scouts eux ont choisi la paroisse Sainte Mère Theresa de Calcutta de Boutalbagar pour fêter les 162 années de la vie du fondateur de leur mouvement et ont placé leur journée sous le thème : « Comment vivez-vous votre promesse et la loi en tant que Scout ? ».

Dans son homélie, le curé  de la paroisse Saint Paul de Kabalaye, l’Abbé Aubert Dipou a tenu à rendre grâce à Dieu qui offre cette occasion à toutes les Guides de célébrer cette journée.  Evoquant les textes du jour, l’Abbé Dipou a exhorté non seulement les Guides mais aussi les fidèles à vivre selon l’évangile, à aller vers l’autre, demander pardon et se réconcilier. Il les a invités également à aimer leurs ennemis.

L’abbé Bruno Kalarambaye, aumônier des Guides et Scouts, a également dans son exhortation mis un accent particulier sur la réconciliation et le pardon. Il a demandé aux Scouts d’être des modèles et ouvriers de la paix. « Il revient à vous de semer l’amour, d’aller les autres jeunes pour annoncer le Christ comme recommande l’évangile d’aujourd’hui », a-t-il dit.