Un représentant de l’ONU au Tchad pour discuter de la situation au Soudan

Le représentant du SG des Nations Unies pour l’Afrique Centrale, Abdou Abarry a rencontré le ministre tchadien des Affaires Étrangères, pour échanger autour de la situation au Soudan.

L’émissaire de l’ONU a indiqué que son déplacement à N’Djamena a pour objectif d’exprimer la solidarité des Nations Unies, notamment, du Secrétaire Général António Guterres, au Tchad suite à la crise politique au Soudan, occasionnant plusieurs réfugiés sur le territoire national. A ce jour, le Tchad a accueilli près de 20000 personnes et le chiffre pourrait augmenter si la crise persiste au Soudan.

« Le système des Nations Unies sera aux côtés du Tchad pour bâtir un plan de réponses urgentes et mobiliser la communauté internationale pour soutenir ces efforts qui font du Tchad un maillon de la chaîne humanitaire en Afrique Centrale.» Abdou Abarry a fait cette promesse au ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif.

Tchad : la société des eaux alerte sur une potentielle perturbation sur son réseau

L’information est contenue dans un communiqué du 26 avril 2023. Le document porte la signature du directeur général de la Société Tchadienne des Eaux (STE), Koubra Hisseine Itno.

 

Suite à l’arrêt de la Raffinerie de Djarmaya pour maintenance annuelle et à la rareté actuelle du gasoil à N’Djamena et en provinces, la Société Tchadienne des Eaux (STE) informe ses abonnés qu’il pourrait avoir des « perturbations telles qu’une baisse de pression d’eau dans le réseau de distribution d’eau potable. »

Cependant, des mesures ont été prises pour assurer la continuité du service, assure le patron de la STE. Pour toute information complémentaire, Il invite les consommateurs à consulter le numéro vert 61 25 00 08.

Tchad : massacre du jeudi noir, l’OMCT rapporte 218 personnes tuées

Dans son rapport de 42 pages publié le 26 octobre 2023, l’Organisation mondiale contre la torture, fait état de 218 personnes tuées au cours des évènements sanglants du 20 octobre 2023.

Il a fallu six mois pour que l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et la Ligue tchadienne des droits de l’homme (LTDH) présente enfin son bilan sur les évènements du 20 octobre 2022. Les deux organisations expliquent que c’est : « compte tenu de l’ampleur de la répression et de son mode inédit », qu’il fallait prendre le temps de bien documenter avant de présenter ce bilan.

Le rapport qui couvre la période du 20 octobre 2022 au 31 janvier 2023, fait état d’environ : « 218 personnes ont été tuées, des dizaines torturées et plus de 1300 détenues. De plus, si la disparition d’une quarantaine de personnes est confirmée. » Ce chiffre pourrait atteindre plusieurs centaines sans que nos organisations puissent affirmer avec certitude qu’elles ont été victimes de disparition forcée.

Les deux organisations confient avoir interviewé 50 survivants et d’autres témoins oculaires. « Ces témoignages ont été vérifiés auprès des hôpitaux, des morgues, des commissariats, et des médias. De nombreux documents publics et confidentiels ont été consultés pour confronter et confirmer les témoignages. »

Les vérifications ont aussi été faites auprès des avocats, des magistrats, des médecins et personnels sanitaires étant intervenus dans les procédures d’arrestations, d’administration de soins ou d’autopsie des corps. Certains témoignages n’ayant pu être corroboré ont néanmoins été pris en compte au regard de leur gravité. Ils doivent donc être considérés comme des allégations à disposition des enquêteurs judiciaires chargés d’établir les responsabilités. Les noms des personnes qui ont accepté de témoigner ont été rendus anonymes afin de garantir leur sécurité.

Tchad : le gouvernement se dédie sur le nombre de morts le 20 octobre

Diplomatie : l’émissaire de Paul Biya remet un pli fermé à Mahamat Idriss Deby

Arrivé à N’Djamena dans l’après-midi du mercredi 26 avril 2023, le secrétaire général de la présidence du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh a été reçu en audience par le président de la transition.

« Le président de la république, général Mahamat Idriss Deby Itno reçu ce midi en audience le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh. Il a remis un message du président Paul Biya au Chef de l’Etat.» Ce message de la présidence tchadienne accompagné des messages confirme la présence de l’émissaire du président camerounais au Tchad.

Une rencontre qui vise à calmer ce qui s’apparente à une crise diplomatique entre les deux pays qui partagent les mêmes frontières.

En effet, l’envoyé spécial du président camerounais Paul Biya est porteur d’un message relatif à : « la prétendue acquisition des actifs de l’ex-Esso par la nébuleuse Savannah Energy. » Un sujet au centre des débats depuis plus d’une semaine.

Journal du Tchad a annoncé le départ de Ferdinand Ngo Ngo, émissaire du Cameroun dans un article précédent.

Crise diplomatique : le Cameroun dépêche un émissaire au Tchad

Tchad : les ministres renvoient le projet de loi portant lutte contre l’alcoolisme

C’est le seul projet de loi renvoyé sur les six présentés au cours du conseil extraordinaire des ministres du 24 avril 2023.

Le ministre de la Santé et de la prévention, a soumis trois projets de loi et un projet de décret au conseil extraordinaire des ministres, présidé par le président de transition. Parmi lesquels, le projet de loi portant lutte contre l’alcoolisme. Ce projet de loi a été renvoyé pour une : « relecture afin de prendre en compte la sensibilisation comme élément central de la lutte contre l’alcoolisme. »

Le texte déterminant les principes fondamentaux de l’organisation et la réglementation de la médecine traditionnelle au Tchad, a été validé ainsi que les principes fondamentaux.  Le conseil a requis que l’organisation de la médecine traditionnelle reste au niveau associatif et non par des organes étatiques même si le domaine doit être régulé par l’Etat.

Les deux derniers projets de texte présenté par le ministre de la santé à savoir un projet de Loi portant érection de l’Hôpital d’Amitié Tchad-Chine en Centre Hospitalier Universitaire (CHU) et un projet de décret portant organisation et fonctionnement de l’Institut National de Santé Publique du Tchad (INSAPT), ont été adoptés par le conseil des ministres.

Crise diplomatique : le Cameroun dépêche un émissaire au Tchad

Le ministre, secrétaire général de la présidence du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh a quitté Yaoundé ce 26 avril 2023, à destination de N’Djamena où il rencontrera les autorités tchadiennes.

Un envoyé spécial du président camerounais Paul Biya est en route pour la capitale tchadienne. Il s’agit du ministre, secrétaire général à la présidence du Cameroun. Il a pour mission de rencontrer le président tchadien de la transition, Mahamat Idriss Deby Itno.

Cette visite de l’émissaire camerounais au Tchad n’est pas fortuite. Depuis une semaine, les  deux « pays frères », sont confrontés à ce qui est considéré comme une crise diplomatique. Le Tchad a rappelé son ambassadeur au Cameroun pour consultation suite à la : « la prétendue acquisition des actifs de l’ex-Esso par la nébuleuse Savannah Energy. »

Dans un communiqué de la présidence du Tchad, N’Djamena dit avoir informé le Cameroun des : « agissements inamicaux et contraires aux intérêts du Tchad posés par ses représentants dans les conseils d’administration de Cotco et Totco. » Dans le même document, le secrétaire général de la présidence du Tchad, Gali Ngothe Gata, accuse les autorités camerounaises de n’avoir pas donné suite à plusieurs lettres.

Ce qui choque le Tchad dans cette affaire, rapportent certaines sources au sein du gouvernement, c’est : « la signature d’un accord prévoyant la cession par une filiale de Savannah Energy PLC de 10% du capital social de Cameroon Oil Transportation Compagny S.A (COTCO).» En contradiction avec les conventions et les statuts de Cotco, à la société nationale des Hydrocarbures (SNH) du Cameroun.

« Le Tchad, se trouve une fois de plus, dans l’obligation de défendre ses intérêts et sa respectabilité et dénonce les agissements répétés du Cameroun et de ses représentants qui mettent à mal, dans ce dossier en Cemac, les relations entre les (02) pays», se lamente le Tchad.

Cette visite de travail du ministre camerounais, Ferdinand Ngoh Ngoh, devrait permettre aux deux pays d’échanger sur les points de discorde afin de revenir à de meilleurs sentiments.

Il est à préciser que c’est la première fois que le Tchad et le Cameroun sont confrontés à une crise diplomatique de cette envergure.

Tchad : la SNE signale 5 jours de perturbation de l’électricité

La Société nationale d’électricité a produit un communiqué le 25 avril 2023 pour signaler une perturbation de l’approvisionnement en électricité.

 

L’interruption qui s’étend du 25 au 30 avril 2023 concerne les consommateurs de la ville de N’Djamena. La raison évoquée par la société nationale de production et de distribution de l’électricité est « l’entretien des équipements de la Raffinerie de Djarmaya ». Un partenaire stratégique dans la production électrique), la desserte en électricité dans la ville de N’Djamena.

« La production reprendra son cours normal dès la fin de ces travaux », peut-on lire dans le communiqué. La SNE présente ses excuses pour ce désagrément indépendant de sa volonté, et compte sur la bonne compréhension de ses abonnés.

Tchad : la SNE signale une défaillance sur l’un de ses transformateurs

CEMAC : l’AUF engage la professionnalisation des doctorants de la sous-région

Dans le cadre du 2ème regroupement du collège régional ‘’ Humanités et Sociétés’’, l’AUF oriente les doctorants sur la professionnalisation et la rédaction des articles scientifiques.

Ils sont venus du Gabon, de la RCA, la RDC, du Congo Brazzaville, du Burundi, et du Tchad pour prendre part au 2ème regroupement du collège régional ‘’ Humanités et Sociétés’’, qu’abrite le campus de l’Université Catholique d’Afrique centrale (UCAC) de Yaoundé. Les travaux se déroulent du 24 au 28 avril 2023, sous l’accompagnement et l’encadrement des chercheurs, professeurs des universités africaines et européennes.

Le responsable des projets de l’Agence universitaire de la francophonie (AU) Afrique centrale et Grands Lacs, Donald Boulemou fait savoir que ce deuxième regroupement a pour objectifs d’apporter aux doctorants de la sous-région : « un encadrement, une analyse sur l’état d’avancement de leurs travaux de recherche. » Il apporte également une formation dans le domaine de la professionnalisation et la rédaction d’articles scientifiques. Cette session intervient après le 1er regroupement de décembre 2021.

Le programme de formation concocté se déclinera en ateliers, et sessions de formations qui apporteront une profonde maitrise des méthodologies, une ouverture dans la pluridisciplinarité. « Il sera question pour les encadreurs et les experts, de mesurer la progression de l’avancée des travaux de recherches, de leur offrir une formation complémentaire et l’accompagnement de leurs directeurs de recherche respectifs. » C’est la directrice régionale de l’AUF en Afrique australe et Océan Indien, Aissatou Sy-Wonyu qui apporte ces précisions. Elle ajoute que, c’est à l’issue d’une enquête basée sur l’analyse de besoins de formation des doctorants, que l’AUF et les équipes de l’IRD ont élaboré ce programme de deux phases.

La première phase va consister à mesurer niveau par niveau les thèses sous l’encadrement des professeurs chevronnés, regroupés au sein du comité de pilotage. La seconde phase plus originale sera assise sur le renforcement des capacités des doctorants avec des séances très pratiques autour des modules de professionnalisation et rédaction d’articles.

Tchad : l’Etat reprend la gestion du Fonds d’Entretien Routier

La décision a été adoptée à l’issue du conseil extraordinaire des ministres du 24 avril 2023. Les membres du gouvernement estiment que le Fonds d’Entretien Routier (FER) ne donne pas satisfaction.

 

Parmi les points posés sur la table en conseil extraordinaire des ministres du 24 avril, l’on cite le projet portant modification de la loi adoptée en 2000 portant création du Fonds d’Entretien Routier (FER). Ce projet a été présenté par le ministre des Infrastructures et du Désenclavement. Le conseil constate à la base du texte, que plus de 20 ans après la création du FER, son organisation et son fonctionnement ne donnent satisfaction ni aux usagers ni à l’Etat.

Le conseil regrette également, que le comité de gestion constitué majoritairement de privés est devenu inopérant. Depuis plus d’un an le FER est géré par un administrateur provisoire, rapporte le porte-parole du gouvernement.

Face à cette situation, l’Etat principal pourvoyeur des financements a décidé de reprendre la gestion du FER avec la désignation des responsables du FER par décret et son administration par un conseil d’administration pour plus d’efficacité.

L’autre projet de loi présenté par le même ministre a pour objet la création d’un fonds spécial pour la préparation des projets d’infrastructures. L’absence d’études pour la réalisation des infrastructures est un frein au développement et au financement de nos infrastructures par les partenaires au développement. Le conseil a avalisé les deux projets de textes.

Le Tchad crée une société pour la production et la gestion du pipeline

A l’issue du conseil extraordinaire des ministres du lundi 24 avril 2023, quitus a été donné au ministre des Hydrocarbures pour créer une société devant combler le vide juridique créé par le départ de Esso du Tchad.

Le président de transition, Mahamat Idriss Deby a présidé le conseil extraordinaire des ministres le 24 avril 2023. Six points étaient à l’ordre du jour, dont un projet de loi portant création d’une Société Anonyme dénommée Tchad Petroleum Company (TPC). D’après le porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, il s’agit d’une société de droit OHADA, avec une autonomie de gestion. Elle entre en droite ligne de la : « nationalisation récente des actifs et de tous les droits d’Esso Tchad. »

Le projet de loi portant création de cette structure a été présentée par le ministre des Hydrocarbures et de l’Energie, peut-on lire dans le compte rendu de la rencontre.

Le ministre de la Communication précise, précise qu’il s’agit en effet de créer une entité permettant de rassurer les ex employés d’Esso, des tchadiens formés, qualifiés et expérimentés, ainsi qu’aux ex sous-traitants qui assurent la continuité de la production et la gestion du pipeline, permettant ainsi de combler le vide juridique créé par le départ de Esso du Tchad.

« Cette société, Tchad Petroleum Company (TCP), sera un opérateur des champs pétroliers et du pipeline à la différence de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) qui est membre du Consortium. » Etant une nouvelle entité, elle pourra faire recours pour son développement à des sociétés tchadiennes ou étrangères.