Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, Hassan Bakhit Djamous, a pris la parole ce jeudi 14 novembre lors du Sommet de Haut Niveau sur les besoins financiers climatiques des pays en développement.
Dans son intervention à la COP29, il a souligné la gravité des impacts du changement climatique sur le Tchad et a appelé à une réforme radicale du financement climatique international pour mieux répondre aux défis croissants. Il a également décrié les conséquences dramatiques liées aux catastrophes climatiques qui ont frappé le Tchad en 2024.
« Nous avons fait face à des catastrophes sans précédent. 119 départements sur 125 ont été touchés par des inondations, affectant 1,9 million de citoyens et détruisant 432 000 hectares de terres agricoles. Plus de 570 vies humaines ont été perdues », a déclaré le ministre Djamous. Cette situation a contraint le gouvernement tchadien à mobiliser plus de 5 milliards de dollars pour les interventions d’urgence, un montant équivalant à l’estimation initiale de son Plan National d’Adaptation (PNA).
Le ministre a souligné que ces événements extrêmes ont démontré que les évaluations climatiques préalables étaient largement insuffisantes et ne reflétaient pas l’ampleur réelle des besoins en matière de financement climatique. « Les impacts climatiques sont de plus en plus graves, et le coût des pertes et préjudices ne cesse d’augmenter », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur la nécessité d’adopter des mesures d’adaptation transformationnelles pour permettre aux pays vulnérables de faire face aux effets du changement climatique.
Le membre du gouvernement lance un appel urgent à la communauté internationale pour une réforme du financement climatique. « Il est impératif de reconnaître les besoins réels des pays vulnérables, d’intégrer les pertes et préjudices dans les calculs financiers et de garantir un financement adapté à un développement résilient.»
« Nous ne pouvons y parvenir seuls. Le temps des évaluations conservatrices est révolu. Il est crucial de reconnaître l’ampleur des besoins et d’agir maintenant avant que les impacts ne deviennent irréversibles », a-t-il averti.