Le procès en appel de l’ancien gouverneur de la région du Logone Oriental et les militaires condamné à au moins cinq ans de prison s’est ouvert hier à la cour d’appel de N’Djamena.
L’ex-gouverneur du Logone Oriental, Adam Nouki Charfadine et les éléments de la gendarmerie condamnés à une peine allant de 5 à 6 ans de prison pour destruction de biens, outrage à magistrat, détention illégale, discrédit sur les décisions judiciaires, empiétement sur une décision de justice et attentat à la liberté, ont comparu ce lundi 16 juillet 2018 devant la cour d’appel de N’Djamena pour une audience de notification des charges et de vérification d’identité.
L’audience de notification des charges initialement prévue à 9 heures a finalement commencé tard dans l’après-midi. Ce retard est dû à la tenue d’une assemblée générale des greffiers qui s’est prolongée toute la moitié de la journée.
Le jury en appel a fait son entrée dans la salle d’audience avant l’arrivée des prévenus qui ont ensuite fait irruption. Le président de la cour d’appel, en prenant la parole, a prévenu les avocats des deux parties qu’il n’aimait pas être interrompu et n’admettrait aucun désordre dans la salle. Ensuite, il a procédé à la notification des charges retenues contre les prévenus et à la vérification de leur identité.
Quatre agents des forces de l’ordre se sont relayés pour affirmer avec force qu’ils ont agi sur instruction de leur chef hiérarchique afin de procéder à l’interpellation de Oumar Magadi, en vue de le mettre à l’abri d’un éventuel lynchage.
Pour sa part, l’ex-gouverneur du Logone Oriental, Adam Nouki Charfadine a dit ne pas reconnaitre les faits qui lui sont reprochés. Il a affirmé qu’il a rempli, en tant qu’administrateur de la région, sa mission régalienne qui est celle de maintenir la cohésion sociale et d’assurer la sécurité dans sa circonscription administrative.
Les avocats de la partie civile et de la défense se sont tiraillés sur le nombre de victimes qui se rajoutent au dossier. La victime Doumra Manace a fait observer que les plaintes qu’il a déposées contre les deux agents des forces de l’ordre de la Maison d’arrêt de Doba et le commandant de la garde nationale et nomade du Tchad de Doba n’ont pas être pris en compte. Le procès de plaidoirie en appel est renvoyé au jeudi 19 juillet 2018.