Un rebond à 3,3% du PIB réel des économies de l’Afrique centrale attendu

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel des économies de l’Afrique centrale devrait rebondir à 3,3 % en moyenne en 2021, essentiellement sous l’effet de la hausse des prix de pétrole.

Cette prévision ressort d’un résumé analytique du Rapport « Perspectives économiques Afrique centrale 2021 » de la Banque africaine de développement (BAD) publié mardi par l’institution financière.

Le succès des mesures d’endiguement de la pandémie et la relance de l’économie mondiale devraient contribuer à la reprise de l’activité dans les pays de la CEMAC, mentionne le rapport de la BAD. 

Toutefois, les risques demeurent avec l’apparition de nouveaux variants du coronavirus, le faible déploiement des campagnes de vaccination et les problèmes de sécurité, surtout au Cameroun, en République centrafricaine, au Tchad et en République démocratique du Congo.

Pour favoriser la relance, le rapport note qu’il conviendrait de « renforcer les coussins de sécurité budgétaire une mobilisation accrue de l’aide et/ou de ressources intérieures » et améliorer la gouvernance afin que les mesures ciblent effectivement les populations vulnérables. 

Résilience et impacts 

La CEMAC pourrait considérer une réforme du taux de change visant à définir un système qui promeuve la croissance et l’ajustement face aux chocs, souligne la Banque africaine de développement. 

Il était attendu que la Covid-19 augmente de plusieurs millions le nombre de pauvres dans la région en 2020. Le revenu par habitant a diminué davantage (–5,6 % en 2020 contre –0,9 % en 2019). 

La pandémie à Covid-19 aura des répercussions négatives à plus long terme sur le capital humain, compte tenu des mesures liées au confinement, à la fermeture d’établissements scolaires à la réduction des prestations de soins de santé, prévient le rapport.

Les gouvernements d’Afrique centrale ont introduit plusieurs mesures socioéconomiques après l’apparition de la pandémie. Les pays de la CEMAC et la RDC ont pris des mesures de relance équivalant à plusieurs points de pourcentage du PIB, combinant des allègements fiscaux et des injections de liquidités avec des dépenses de santé publique et dans les secteurs sociaux.

Ces mesures ont varié d’un pays à l’autre, en fonction de l’environnement politicoéconomique. Seule la RDC, avec son système de taux de change flexible, a eu recours à son taux de change afin de faire face au choc.

 La Banque des États de l’Afrique centrale a racheté en juillet 2020 des titres de créance publique d’une valeur totale de 600 milliards de francs CFA (1,04 milliard de dollars). Malgré des risques potentiels, les perspectives régionales demeurent favorables à une relance post-Covid-19.    

Sécurité budgétaire

Déjà en proie à des défis sécuritaires et à la volatilité des prix du pétrole avant la survenue de la pandémie, les économies de la région ont subi des chocs significatifs en raison de leur dépendance aux exportations de pétrole.

Le repli de l’activité économique, combiné à la chute de la demande internationale du pétrole sous l’effet de l’effondrement des cours, a entraîné le recul du taux de croissance moyen de la région, qui est passé de 2,8 % en 2019 à –2,6 % en 2020.

Les pays les plus touchés ont été la République du Congo (–6,8 %), la Guinée équatoriale (–6,1 %) et le Gabon (–2,7 %). La République centrafricaine a été le seul pays à afficher une croissance positive en 2020, soit 0,4 %.

La pandémie a creusé davantage les déficits budgétaires et du compte courant des pays d’Afrique centrale. Ensuite, la forte dépendance aux recettes pétrolières a entraîné une contraction des ressources budgétaires de 4,6 % du PIB en moyenne, pour les pays exportateurs de pétrole, et creusé le déficit des transactions courantes de plus de 9 % au Gabon, en Guinée équatoriale et au Tchad.

Le faible accroissement des recettes non pétrolières dans les économies pétrolières de la CEMAC ainsi que les faibles niveaux de mobilisation de ressources en République centrafricaine et en RDC, ont conduit à l’inadéquation des « coussins de sécurité budgétaire ». 

Par ailleurs, l’encours de la dette de la région a augmenté, passant d’une moyenne de 48 % du PIB en 2019 à près de 55 % en 2020. Toutefois, l’Afrique centrale a bénéficié d’importants financements extérieurs d’urgence.

L’inflation a progressé dans plusieurs pays de la région, la plus forte augmentation ayant été enregistrée en RDC, où l’inflation a atteint 11,8 % en 2020, du fait notamment de la politique macroéconomique en vigueur et de la faiblesse de la monnaie nationale. La Guinée équatoriale et le Tchad ont également enregistré une légère hausse de l’inflation.

La pandémie de Covid-19 a été contenue avec un succès relatif dans la région opérationnelle Afrique centrale, qui comprend les six pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC): Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République du Congo et Tchad et la RDC.

Le nombre total cumulé des décès liés à la Covid-19 dans les sept pays était d’environ 2953 à fin juin 2021. Les décès dus à la Covid-19 dans la région n’ont représenté que 2,1 % de tous les décès enregistrés en Afrique, soit le taux le plus faible de toutes les régions africaines.

Avec 1320 et 916 décès, respectivement, au 27 juin 2021, le Cameroun et la République démocratique du Congo sont le pays les plus affectés par la pandémie. La Covid-19 a eu un impact notable sur tous les pays d’Afrique centrale, mettant à mal la croissance économique.

Pour juguler la crise mondiale, le dialogue sur les politiques régionales devrait être axé notamment sur les mesures visant une réduction de la pauvreté et la promotion d’une croissance inclusive, conclut le rapport. 

Afrique : l’insécurité plombe le déploiement de l’aide humanitaire

L’accès aux services essentiels, comme les soins de santé, est extrêmement limité en raison des conflits armés et de la violence en général, alerte le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, parvenu ce mardi à APA, l’organisation humanitaire affirme que 26 millions de personnes souffrent du manque d’accès à l’aide sur le continent.

Le CICR estime que quelque 16,8 millions de personnes sont confrontées à cette situation dans la région du Sahel et du lac Tchad tandis qu’elles sont 5,5 millions en Afrique orientale et 1,5 million en Afrique centrale. Des poches de populations plus restreintes sont également présentes dans d’autres régions.

« Les affrontements entre les groupes armés non étatiques et les forces gouvernementales empêchent les organisations humanitaires d’atteindre les personnes ayant le plus besoin d’aide en Afrique. Trop souvent, ce sont les personnes qui ne participent pas aux combats qui paient le plus lourd tribut aux conflits », a déploré le Directeur du CICR pour l’Afrique, Patrick Youssef, cité dans le communiqué.

C’est pourquoi, le CICR dit s’efforcer de discuter avec toutes les parties aux conflits. En Afrique, il affirme avoir des contacts directs avec 230 groupes armés non étatiques.

« Le dialogue que nous entretenons avec les porteurs d’armes est un impératif humanitaire pour permettre aux populations d’avoir accès à l’eau, à l’alimentation et aux services de santé », a expliqué M. Youssef.

Pour mener à bien ce travail, le CICR a exhorté les belligérants à autoriser et faciliter le passage rapide et sans encombre de secours humanitaires destinés aux personnes civiles dans le besoin. Cela doit se faire, selon l’organisme humanitaire, sans aucune distinction de caractère défavorable et sous réserve de leur droit de contrôle.

Par ailleurs, le CICR a appelé tous les acteurs à respecter le droit international humanitaire et les autres normes applicables en assurant le respect et la protection des travailleurs humanitaires, des populations civiles et de leurs infrastructures.

Sciences goéspatiales: ouverture à Abidjan de l’édition 2021 de AfricaGIS

L’édition 2021 de la Conférence internationale des sciences géospatiales « AfricaGIS », s’est ouverte mardi à Abidjan, autour du thème « Innovation et sciences géospatiales pour la croissance et le développement durable de l’Afrique ».

Cette session qui se tient du 22 au 26 novembre 2021 sur les bords de la lagune Ebrié a été ouverte par le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, représentant le Premier ministre Patrick Achi, parrain de cet événement.

D’entrée de jeu, le commissaire général de la Conférence AfricaGIS, Kinapara Coulibaly, directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), s’est félicité de la mobilisation autour de ce rendez-vous qui a réuni plus de 60 nationalités. 

« Cet événement est en droite ligne avec notre vision, être une ingénierie d’excellence qui imagine et bâtit des solutions durables pour porter le développement de la Côte d’Ivoire et son rayonnement », a dit le directeur général du Bnetd.

Pour lui, à l’aube de la quatrième révolution industrielle, l’ère de l’innovation, de l’intelligence artificielle et du digital, l’Afrique a toutes ses cartes à jouer. AfricaGIS est une opportunité pour accélérer de façon structurelle le développement socio-économique du continent. 

Au cours des 20 dernières années, AfricaGIS a contribué au développement des compétences  et des capacités institutionnelles en sciences géospatiales. Mme Kaba Nialé a fait observer qu’en 2019 l’industrie spatiale africaine a réalisé un chiffre d’Affaires de 3.685 milliards Fcfa.

Sur le continent, l’industrie spatiale africaine devrait générer plus de 10,24 milliards de dollars de revenus, soit 5120 milliards Fcfa d’ici à 2024. Ce chiffre comprend les services d’observation de la terre et des technologies géospatiales, les équipements et les services via le satellite. 

Dr Tidiane Ouattara, le responsable du Programme spatial africain à la Commission de l’Union africaine, a soutenu que « le numérique est l’espace et le géospatial, c’est le futur », ajoutant que la science géospatiale permet d’opérer dans tous les secteurs.  

L’Union africaine s’attelle à ce que tous les pays sur le continent puissent avoir accès aux outils, aux sciences et aux technologies spatiales. C’est pourquoi l’organisation a payé pour la participation des 3/4 des participants y compris des experts hors de l’Afrique.  

La Conférence internationale des sciences géospatiales « AfricaGIS » a été lancée en 1993. Au cours des 20 dernières années, elle a servi de plateforme pour réunir ces centaines de parties prenantes clés, des professionnels, des agences de développement et des acteurs étatiques. 

AfricaGIS est organisée tous les deux ans de manière tournante avec le soutien de l’ONU, de la Commission de l’Union africaine et de l’Union européenne. Abidjan, pays hôte, accueille cet événement après Kigali en 2019. 

Afrique du Sud : Pfizer pour l’injection d’une dose de rappel

La firme pharmaceutique américaine sollicite auprès du gouvernement sud-africain l’autorisation d’une troisième dose de son vaccin.L’Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé (Sahpra) a déclaré ce mardi que Pfizer pousse pour la dose de rappel. Pour convaincre les autorités sud-africaines, le groupe pharmaceutique a mené un essai clinique de phase 3 « avec plus de 10.000 participants » et les résultats « ont montré que la troisième dose était sûre et efficace ».

Toutefois, la Sahpra compte effectuer sa propre évaluation sur la sécurité et l’efficacité de la troisième dose destinée aux adultes. De l’avis de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la troisième prise d’un vaccin est nécessaire quand « l’immunité tombe en dessous d’un seuil où la restauration de l’efficacité du vaccin est indispensable ».

Dans un passé récent, l’Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé a approuvé l’administration d’une deuxième dose du vaccin Johnson & Johnson à tous les travailleurs du secteur de la santé qui en avaient déjà reçu une.

Selon les dernières données du ministère sud-africain de la Santé, quelque 81.840 doses de Johnson & Johnson ont été administrées au personnel de santé.

Ethiopie : les rebelles du TPLF vident les prisons

Les forces conjointes des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et du Front de libération Oromo (OLF) ont libéré lundi des centaines de criminels endurcis qui étaient détenus dans le deuxième plus grand centre de détention d’Ethiopie.Les forces rebelles avaient procédé de la sorte lorsqu’ils ont pris le contrôle de la ville de Dessie, à environ 380 kilomètres au nord d’Addis-Abeba. Ils ont libéré tous les prisonniers dans cette ville participant davantage à créer le chaos dans le conflit avec le gouvernement fédéral. Selon un témoin qui s’est confié à APA, des milliers de prisonniers auraient été libérés dans la ville de Shewa Robit

Les combattants des forces rebelles utiliseraient les prisonniers comme boucliers humains vers Debre Birhan, la dernière ville stratégique dans leur tentative de prendre la capitale, Addis-Abeba. Debre Birhan pourrait également tomber bientôt aux mains des forces rebelles, car les troupes des forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) continuent de reculer ville après ville, sans faire le moindre effort pour défendre la vingtaine de villes situées le long de la route de plus de 600 kilomètres qui relie la ville de Mekele à celle de Shewa Robit.

Les forces régionales, notamment les forces spéciales d’Oromia, fortes de 500.000 hommes, restent à l’écart de la bataille. La Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) abandonne délibérément ses armes lourdes au TPLF et à l’OLF, et ses troupes fuient les villes les unes après les autres.

Les forces Amhara (Fano) qui ont subi des actions de sabotage menées par le gouvernement d’Abiy Ahmed ont maintenant recours à la guérilla. En début de semaine, elles ont réussi à libérer des villes telles que Majete et Wore Ilu qui avaient été envahies par l’OLF et le TPLF la semaine dernière. Des combats entre les Amhara Fano et le TPLF sont également signalés dans plusieurs villes du Wollo, des localités que l’ENDF a cédées au TPLF et à l’OLF il y a plusieurs semaines.

Kigali accueille les présidents de parlement du Commonwealth

Le Rwanda accueillera la 17ème conférence régionale africaine des présidents des parlements du Commonwealth prévue du 24 au 27 novembre, a révélé lundi le président du Parlement rwandais.Organisée sous le thème « Les parlements africains au 21ème siècle », cette conférence se concentrera également sur des sujets tels que le président de séance dans une société en mutation : Stratégies de gestion de la dissidence radicale et du gouvernement minoritaire ; et la pertinence des immunités, pouvoirs et privilèges parlementaires : Expériences des pays.

Selon un communiqué du Parlement rwandais, le Président de la Chambre des députés, Donatille Mukabalisa, a déclaré : « C’est une grande opportunité pour le Parlement du Rwanda et pour le pays, en général, d’accueillir nos distingués collègues des parlements africains, membres de l’Association parlementaire du Commonwealth ».

« Nous sommes certainement impatients de passer deux jours très productifs, en discutant avec nos homologues africains sur les meilleurs moyens de répondre aux besoins de nos citoyens et de contribuer à la réalisation de leurs aspirations ». a ajouté M. Mukabalisa.

Lundi, douze (12) branches de l’Association parlementaire du Commonwealth (CPA) avaient confirmé leur participation à la 17ème CSPOC. Il s’agit du Botswana, du Cameroun, du Ghana, du Kenya, du Mozambique, de la Namibie, du Nigeria, du Rwanda, de la Sierra Leone, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de l’Ouganda.

En outre, certaines assemblées d’Etat du Nigeria et les assemblées législatives provinciales d’Afrique du Sud participeront à la réunion en qualité d’observateur. Cette réunion intervient à un moment où le continent africain fait face à différents problèmes urgents, notamment l’augmentation de pauvreté, l’insécurité alimentaire, les conflits dans certaines régions qui nuisent au bien-être des populations.

 Quelque 282 millions de personnes ont souffert de la faim en Afrique en 2020, soit plus de 23% de la population du continent, selon l’édition 2021 de l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI) publiée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le 2 juillet 2021. Ce chiffre est à comparer avec ou plus de 250 millions ou 19,1% de la population du continent qui était sous-alimentée en 2019, selon le rapport de 2020.

En outre, le continent dépend des importations de produits pharmaceutiques et de médicaments, d’appareils électroniques et d’autres produits manufacturés, alors qu’il exporte en grande partie des matières premières pour n’en tirer que des revenus moindres.

Sénégal : la presse narre les nominations dans la justice

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA sont largement revenus sur le vaste chamboulement au sein de la magistrature.« La magistrature chamboulée » titre EnQuête à sa Une. Le journal revient sur les « nouveaux visages de la juridiction de Dakar » marqués par le retour de l’ancien Procureur de la République, Ousmane Diagne, désormais nommé Procureur général de la Cour d’appel de Dakar. Un moyen pour la justice de « réconcilier » avec les citoyens s’interroge le journal.

Pour le Quotidien, c’est un « coup de balai chez Thémis » avec le départ du Procureur de la République Serigne Bassirou Guèye détaché à la Présidence et remplacé par Amady Diouf. Le cabinet du doyen des juges trouve preneur avec la nomination de Oumar Maham Diallo en remplacement de Samba Sall décédé. Le journal est aussi revenu sur le retour d’Ousmane Diagne qui prend désormais le Parquet général.

Pour le Témoin, c’est « un vaste chamboulement dans la magistrature » qui consacre la nomination d’Amady Diouf, comme nouveau procureur de la République en remplacement de l’inamovible Serigne Bassirou Guèye, qui a occupé le poste pendant huit (8) ans.

« Macky Sall secoue le temple du Thémis » indique L’AS qui revient sur les différentes nominations du Conseil. Habsatou Babou, devient présidente de la Cour d’appel de Thiès, en remplacement de Souleymane Teliko, ancien président de l’Union des magistrats du Sénégal, affecté à Tambacounda. L’ancien président de l’UMS, informe Walf Quotidien « récolte les fruits de sa témérité ». Le journal assimile en effet son déploiement à Tamba, comme « une nomination punitive ».

Le Soleil parle de « vaste mouvements à tous les niveaux » et livre les détails complets de toutes les nominations dans son édition du jour. Le retour d’Ousmane Diagne, ancien procureur sous Abdoulaye Wade au parquet général à la place de Lansana Diaby, d’Amady Diouf comme nouveau procureur de la république et d’Oumar Maham Diallo, comme nouveau doyen des juges sont les grandes décisions dans le secteur de la justice.

Pour Sud Quotidien, « Macky (Sall) rebat les cartes » lors du conseil supérieur de la magistrature avec une pluie de nominations et aussi de disponibilité accordé au directeur général de la société de transport public Dakar Dem Dikk. Oumar Boun Khatab Sylla, magistrat et engagé politiquement, bénéficie d’une disponibilité de trois ans jusqu’en 2024.

L’Observateur, se démarque avec une interview exclusive de Kabirou Mbodje, ex Pdg de Wari. Dans un entretien vérité, Kabirou Mbodje solde ses comptes et dénonce « des magouilles orchestrées par un ancien Premier ministre et son beau-frère » pour torpiller l’achat de Tigo (devenu Free) par Wari.

En Sport, Stades revient sur la soirée européenne de ce mardi en Ligue des champions. Barcelone est en position de force contre Benfica souligne le journal alors que Manchester United doit ramener un résultat à Villarreal pour sortir de la crise.

Niger : la chefferie traditionnelle, un rempart contre les mariages précoces

Très influents dans leurs communautés, les chefs traditionnels dans ce pays sahélien sont des leviers incontournables pour mener la transition démographique voulue par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).Dans la majestueuse salle Mahatma Gandhi de Niamey, la capitale nigérienne, Bety Aichatou Habibou Oumani modère fièrement un panel sur le mariage des enfants, ce lundi 22 novembre, devant les leaders traditionnels de son pays, parés de leurs grands boubous et autres ornements marquant leurs rangs et titres.

Militante reconnue des droits des femmes, cette présidente du Conseil national de régulation de la poste et des télécommunications (CNRTP) n’aurait pas été à cette posture, il y a une quarantaine d’années de cela, si ses parents n’étaient pas déterminés pour lui permettre d’échapper « à deux reprises au mariage précoce ».

Mais beaucoup de jeunes filles n’ont pas sa chance au Niger où près de huit filles sur dix se marient avant 18 ans, soit un taux de 77%. Dès lors, elles se retrouvent, pour l’essentiel, hors du système éducatif, déplore le chef de l’Etat Mohamed Bazoum, venu présider le Symposium international organisé par l’UNFPA pour la mobilisation des leaders traditionnels autour de la transition démographique.

« Le poids démographique, il faut le dire, nous empêche de renforcer le développement de notre capital humain en assurant l’accès de nos compatriotes aux services sociaux (éducation, santé…) et en facilitant l’accès de chacun à un emploi décent. Tenant compte de cette situation, je relevais dans mon discours d’investiture, que notre plus grand défi réside dans les faiblesses de notre système éducatif parce que le faible taux de scolarisation et le taux élevé des échecs scolaires ont pour effet de priver des contingents d’enfants et de jeunes, de réelles chances d’éducation », a indiqué le successeur de Mahamadou Issoufou, arrivé en février dernier au pouvoir et inscrivant dans ses principaux chantiers « l’optique de faire de nos actifs démographiques des dividendes économiques ».

Stratégie et actions

C’est donc tout le sens de cette rencontre initiée par l’UNFPA, qui entend accompagner les nouvelles autorités du pays pour « rompre le cercle vicieux du surnombre d’enfants non éduqués constituant un frein au développement et à la croissance économique ». Le Niger se caractérise par un taux de croissance démographique de plus de 3% par an, une population dont la moitié est âgée de moins de 15 ans et qui double tous les 18 ans, a souligné M. Bazoum.

Pour réussir alors sa mission, le Fonds onusien mise depuis 2012 sur un « partenariat stratégique » avec la chefferie traditionnelle incarnée par l’Association des chefs traditionnels du Niger (ACTN), une institution séculaire régie par des textes. Dans ces rapports, les interventions dans les chefs-lieux ou cantons visent trois objectifs spécifiques : mettre fin au mariage des enfants, renforcer la scolarisation et le maintien des filles à l’école et appuyer la planification familiale et le bien-être de la famille.

En guise d’exemple, le chef du canton d’Illéla (sud), l’honorable Yacouba Hamidou Amadou, dit avoir vaincu le mariage précoce. Dans sa zone, il a constaté que certains parents profitaient surtout des vacances scolaires pour marier leurs enfants et donc abréger les études de celles-ci. Des responsables communautaires comme lui n’ont pas hésité alors à annuler ces mariages avant de renvoyer les filles concernées dans leurs classes.

Ces efforts, parmi tant d’autres pour la transition démocratique, ont été couronnés en juin 2017 à New York par le prix international United Population Awards que l’ACTN a reçu des mains de la Nigériane Amina J. Mohamed, Vice-secrétaire générale des Nations unies.

La voix de l’islam

Mais au-delà des chefs traditionnels, la Directrice exécutive adjointe de l’UNFPA, la Guinéenne Dr Diéné Keita, indique que les chefs religieux ont un rôle à jouer dans l’interprétation des textes puisqu’ils sont « la lanterne qui doit éclairer sur les droits de la femme en islam ». Et d’après Hamed Mohamed Abdelhamid, imam d’Al Azhar en Egypte, parmi les nombreux invités étrangers, « le mariage des enfants contredit la loi islamique ».

En effet, la Sunna prophétique interdit de marier les jeunes filles avant leur maturité et sans leur consentement de la même façon qu’il « est permis de définir un âge minimal pour le mariage », a-t-il noté.

Par ailleurs, ce symposium qui se referme ce mardi a été marqué par cette boutade du président Bazoum adressée aux chefs de cantons, les appelant à prendre une résolution par laquelle ils s’engagent « à ce que nul chef de canton, nul sultan, nul chef de groupement ne prenne comme épouse une fille âgée de moins de 18 ans ». La salle était hilare !

Gbagbo exhorte près de 500 partisans nommés à aller implanter le PPA-CI

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a exhorté lundi près de 500 partisans qu’il a nommé dans les structures de son nouveau parti, le PPA-CI, à « travailler » et à aller implanter le parti à travers la Côte d’Ivoire.

Présent à la première réunion du secrétariat général du PPA-CI, au siège du parti à Cocody-Attoban, dans l’Est d’Abidjan, Gbagbo a déclaré avoir souhaité la présider pour la « mettre immédiatement au travail ». 

« Le principal message que je voudrais lancer, c’est de se mettre immédiatement au travail », a dit M. Gbagbo, indiquant avoir nommé « à peu près 500 personnes entre les membres du secrétariat général et toutes les structures qui existent y compris le CSP (Conseil stratégique et politique) ».  

Selon l’ancien président ivoirien, « on ne peut pas nommer une telle masse d’hommes sans la moindre erreur, mais il faut travailler même ceux qui n’ont pas été nommés parce que des taches nombreuses vous attendent ». 

« Faites-mentir ceux qui disent qu’on a eu tord de vous nommer, en travaillant et en obtenant des résultats. Aller travailler, allez implanter le parti », a lancé M. Laurent Gbagbo, qui a avoué qu’il est « prêts à les corriger » et à recevoir tous ceux qui ont des reproches à faire sur ces nominations. 

« Je vous engage à travailler, un parti qui n’existe pas sur le terrain n’est pas un parti », a-t-il insisté,  confiant que de retour à Abidjan le 17 juin 2021, après sa sortie de la prison de la Cour pénale internationale, il observait depuis Bruxelles la vie politique en Côte d’Ivoire et celle de son parti.

« La chose qui m’a le plus frappé (…) il y avait des camarades qui étaient inamovibles dans des fiefs », a-t-il poursuivi, ajoutant que « pour qu’un parti attire, il faut qu’il secrète la vie, car c’est la vie qui appelle les êtres humains ».  

Il a mentionné que l’arrivée des jeunes dans le nouveau parti, le PPA-CI, « ne signifie pas la mort des vieux, et les nouveaux (nommés) ne signifie pas la mort des anciens, moi, je suis un ancien, je suis là ».  

« Occuper un poste, ce n’est pas la fin de tout », a-t-il souligné cela à l’endroit des jeunes, ajoutant qu' »occuper un poste, c’est le commencement, c’est à partir de ce moment que vous devez commencer votre carrière, (car) on forge sa carrière politique soi-même ».  

« Dès l’instant où on vous a mis à un poste, vous devez gagner pour être l’enfant chéri du parti. Les jeunes gens, on ne vous à pas mis là pour occuper des postes, mais pour travailler, en travaillant, vous construisez votre carrière et celle du parti », a-t-il conseillé. 

M. Gbagbo a fait observer qu’il n’y a pas assez de femmes dans le parti. Pour ce faire, « il faut attirer les femmes vers nous pour le travail politiques. Il faut au moins 30% de femmes dans chaque structure du parti ».  

Évoquant la situation des prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011, M. Gbagbo a assuré qu’il va s’atteler à la libération de ceux qui sont dans les geôles. Il a salué libération dé Koua Justin disant que « c’est bien mais ce n’est pas assez ».  

« Pourquoi il y a des prisonniers militaires dans notre pays, je ne peux pas accepter cela. Je ne comprends pas, je suis venu, j’ai plaidé, mais on ne m’a pas assez entendu, je vais continuer à plaider jusqu’à ce qu’ on entende », a-t-il martelé.  

M. Hubert Oulaye, président du Conseil stratégique et politique, a noté que les attentes légitimes du peuple commandent une entrée urgente dans l’arène politique en se dotant un appareil de direction capable de relever les grands défis auxquels le pays doit faire face. 

« Le souci à la base de la constitution de l’équipe de direction qui a reçu ce jour les orientations et les consignes fermes, se résument en deux points: rajeunissement et efficacité », a -t-il relevé.   Plus de 70% de jeunes ont été promus au sein du staff de direction du PPA-CI.   

Le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) a été porté sur les fonds baptismaux les 16 et 17 octobre 2021 à Abidjan, en présence de milliers de partisans. Il se veut une formation panafricaine et souverainiste.

Plus de 70 auditeurs en réflexion à Abidjan sur la sécurité intérieure en Afrique

Plus de 70 auditeurs dont 30 locaux, 40 internationaux et quatre organisations régionales, mènent une réflexion stratégique, à Abidjan, autour du thème « Armées africaines et sécurité intérieure, état des lieux et enjeux pour le développement ».

Cette réflexion s’inscrit dans le cadre de la 5e session internationale de la réflexion stratégique de l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD). Elle a été ouverte par le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara.

M. Téné Birahima a relevé qu’avec la fin de la guerre froide et l’avènement de la mondialisation induisant un monde globalisé, de nouvelles menaces sont apparues et ont tendance à brouiller les frontières qui existent entre sécurité intérieure et sécurité extérieure. 

« En plus de leurs caractères hybrides, les menaces qui auparavant se limitaient à nos frontières, se développent désormais à l’intérieur de nos pays avec des proportions plus graves », a-t-il fait observer.  

Il s’agit entre autres de la cybercriminalité, des trafics illicites transnationales, de la piraterie maritimes, et du terrorisme, a-t-il énuméré, avant d’ajouter que les Etats africains font davantage face à des guerres non conventionnelles et asymétriques auxquelles les forces de sécurité intérieure ne sont pas préparées.  

La 5e session internationale de la réflexion stratégique de l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD), se tient en coopération française. Cinq jours durant, ce sont huit communications qui seront prononcées en plénière par des conférenciers venus de différentes régions d’Afrique. 

L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a relevé que sur le continent africain, face à l’émergence de certaines menaces, la protection des territoires nationaux et des populations est devenue l’une des priorités stratégiques des Etats.

Cette évolution invite les différents corps constitués à repenser la nature de leurs missions et le contour de leurs domaines de compétences. L’intensification de ces menaces contraint les États à impliquer davantage les forces armées dans la gestion de la sécurité intérieure. 

Maroc/Mutualité : La MGPAP déterminée à s’impliquer activement dans le chantier de généralisation de la protection sociale

Par Hicham Alaoui — La Mutuelle générale du Personnel des Administrations Publiques du Maroc (MGPAP) s’est dite déterminée à s’impliquer activement pour la réussite du grand chantier de généralisation de la protection sociale et de la couverture médicale, qui se veut une étape importante sur la voie de la promotion de la justice sociale et spatiale et de la préservation de la dignité des citoyens marocains.Dans son communiqué final sanctionnant les travaux de son 73e Assemblée générale, tenue samedi à Marrakech, la MGPAP a affirmé son implication dans la mise en œuvre du chantier titanesque de généralisation de la protection sociale et de la couverture sanitaire globale, précisant que tous les moyens humains, matériels et logistiques nécessaires seront mobilisés pour réussir ce projet de grande envergure. 

Lors de cette assemblée, placée sous le thème « 75 ans de solidarité à l’horizon de la protection sociale et de la couverture santé globale », le président de la MGPAP, Moulay Brahim El-Atmani a tracé les contours de la feuille de route à suivre par son organisme, basée essentiellement sur la politique de proximité, l’amélioration des prestations sociales et de santé au profit des adhérents et de leurs ayants droit et la mise en œuvre du plan d’action stratégique 2021-2025.

Dans ce cadre, l’Assemblée générale a approuvé le nouveau règlement intérieur de la MGPAP qui consacre les principes de bonne gouvernance, et définit les rôles et missions des instances dirigeantes de la Mutuelle générale. Le projet d’amendement du régime régissant les modalités de gestion de la Caisse Complémentaire aux Décès (CCD) a également été adopté pour l’adapter aux résultats de l’étude actuarielle de ladite Caisse, et ce afin de préserver la pérennité de ses services. Ceci permettra l’augmentation de l’allocation de retraite et de décès au profit des adhérents et de leurs ayants droit.

Dans un élan social, les participants à cette Assemblée ont hautement salué les décisions et mesures administratives prises pour réintégrer les employés révoqués et ceux suspendus de façon arbitraire et l’intégration des contractuels au sein du corps administratif, avec l’adoption d’une politique de l’emploi fondée sur la compétence et le besoin.

L’Assemblée générale s’est aussi engagée à mettre en place un dispositif stratégique de gestion du processus de traitement et de règlement des dossiers de maladie, tout en augmentant la capacité des centres d’archivage et de documentation.

Elle a également décidé de mettre en œuvre l’article 14 du code de la mutualité à l’encontre de toute personne qui a été tentée d’offenser ou de porter atteinte à l’établissement et à ses adhérents.

Une bonne gouvernance s’impose !

Le dossier de la MGPAP a fait couler beaucoup d’encre après une série de scandales financiers et de mauvaise gestion durant les mandats des deux anciens présidents de ce mastodonte mutualiste, qui compte plus de 450.000 adhérents et plus de 1,5 million d’ayants droit.

Déjà, une enquête est en cours sur les « nombreuses infractions et irrégularités de gestion ayant entaché le fonctionnement de la mutuelle », ainsi qu’« aux dommages causés aux droits et aux intérêts des adhérents» à l’ère de l’ancien président du Conseil d’Administration de la MGPAP, Abdelmoula Abdelmoumni.

Les adhérents de la MGPAP insistent à ce que les années d’oppression, d’autoritarisme et de mauvaise gestion soient enterrées pour ouvrir un nouveau chapitre où la MGPAP se doit impérativement de consacrer une démocratie dans la gestion interne, plus de transparence vis-à-vis de ses adhérents, et une gestion financière qui coupe court avec les gabegies et les pratiques malsaines. N’en déplaise aux nostalgiques de l’époque où le clientélisme et la dilapidation de fonds publics sévissaient sans vergogne ni retenue.

Rabat et Washington décidées à renforcer leurs relations bilatérales 

Après sa tournée africaine, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’est entretenu ce lundi à Washington avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Les deux parties ont exprimé leur souhait de renforcer leurs relations bilatérales, « conformément à la vision déjà exprimée par le Roi Mohammed VI », selon les propos de Nasser Bourita.

Le chef de la diplomatie américaine a qualifié Bourita d' »ami », affirmant dans une brève déclaration aux médias, qu’il s’agissait d’une « visite opportune » dans la mesure où elle coïncide avec la nomination récente de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura.

Par ailleurs, le secrétaire d’Etat américain s’est arrêté sur les relations avec le Maroc, estimant que les deux pays entretiennent un partenariat « de longue date ». Aujourd’hui, l’ambition de Washington est de « renforcer » et d' »approfondir » davantage ce partenariat.

Même son de cloche auprès du ministre marocain, qui a insisté sur le partenariat de longue date avec les Etats-Unis, estimant qu’il est temps d’enrichir le « dialogue stratégique », notamment en matière de « coopération militaire » et de « défense des intérêts des deux pays », estimant qu’il est temps d’enrichir le « dialogue stratégique » entre Washington et Rabat.

Au cours de la réunion, Blinken et Bourita ont évoqué des questions d’ordre bilatéral et régional d’intérêt commun. En ce sens, le ministre marocain des Affaires étrangères a cité des enjeux mondiaux, à savoir la lutte contre le changement climatique, l’extrémisme ainsi que des enjeux africains comme la Libye.

S’agissant de la normalisation des relations avec Israël, Blinken a qualifié la décision du Maroc d’étape « très importante ».

Ce n’est pas la première fois que Nasser Bourita et Antony Blinken se rencontrent. Les deux ministres se sont déjà entretenus, le 28 juin dernier à Rome, en marge de la réunion ministérielle de la coalition internationale de lutte contre Daech.

Côte d’Ivoire: adoption d’une Charte pour la résolution de conflits

Les acteurs du milieu universitaire et externes, en Côte d’Ivoire, ont adopté une Charte de bonne conduite et de résolution pacifique de conflits, élaborée du 18 au 19 novembre 2021, lors d’un atelier.L’élaboration et l’adoption de cette charte de bonne conduite et de résolution pacifique de conflits en milieu universitaire, ont eu lieu lors d’un atelier tenu à Grand-Bassam, une cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

L’atelier, soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a regroupé les responsables des syndicats et associations d’étudiants, le ministère de tutelle, le collège des délégués et la conférence des Clubs de paix de Côte d’Ivoire.  

Les différentes parties se sont engagées au respect des dispositions de la charte adoptée. L’étudiante Stéphanie Koffi, la présidente de la Conférence des Clubs de Paix a traduit la gratitude de ses condisciples aux participants à ces assises. 

Elle a relevé les conséquences désastreuses de la violence sur la vie universitaire et montré par conséquent, la nécessité d’effort perpétuel pour absorber ce problème et assurer un environnement idoine d’étude aujourd’hui et demain.

Pour sa part, Dr Daouda  Sidibé représentant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a relevé que cette initiative n’est pas la première en son genre car d’autres chartes existent.

Il a indiqué que celles-ci ont tous connu un souci d’effectivité, tout en saluant cette démarche qui vient renforcer les chartes préexistantes. Pour cela, il a exhorté à la bonne foi de tous les participants afin de rendre les engagements plausibles et décisifs.

M. Ouattara Peyogori, représentant de Mme la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, s’est félicité de l’institution de cette Charte qui se veut un instrument visant à façonner les esprits des acteurs de l’université à adopter une démarche respectueuse de la paix en cas de conflits.

Cet atelier a permis par ailleurs de fédérer les efforts de paix des associations, des conseils des délégués et syndicats estudiantins ainsi que les acteurs externes en vue de la consolidation de la cohésion sociale en milieu universitaire.

Au sujet de la de la violence en milieu universitaire, il ressort que les causes structurelles sont le manque ou l’inadéquation d’infrastructures (amphithéâtres, salle de TD, TP, les chambres etc…) le non-respect et la non vulgarisation des textes, et la « mauvaise application » du système LMD.

Ensuite, les crises de confiance entre les étudiants et le personnel administratif, créent selon le rapport de l’atelier, une perturbation des années académiques, une dévalorisation des diplômes obtenus, le retard dans la délivrance des actes administratifs.

Partant, cela créé une dégradation de l’image de l’institution universitaire. Et comme solutions, les parties souhaitent une sensibilisation/explication des décisions prises aux différents acteurs clés.

Pour les participants, l’administration doit tenir ses promesses. En outre, il doit avoir un cadre de concertation et de médiation, la mise en place d’une plateforme de collaboration pour éviter les incompréhensions.

Selon la Charte, « tous les acteurs s’engagent à promouvoir, défendre et préserver la paix et la cohésion sociale dans la responsabilité » et à privilégier la courtoisie, la communication non-violente entre elles et promouvoir des initiatives porteuses de paix.

Dans l’article 3, les leaders des associations et syndicats en milieu universitaire s’engagent à former leurs membres aux bonnes pratiques syndicales, associatives et au vivre-ensemble, au respect des différences, des opinions et des principes démocratiques.

Concernant la résolution pacifique des conflits, les parties s’engagent à privilégier le dialogue dans la résolution des conflits, à recourir à la médiation comme mode de résolution des conflits et à mettre en place un collège de médiateurs composé de personnes neutres et de bonne moralité représentant les différents acteurs universitaires et externes.

A défaut d’accord de médiation, les parties prenantes s’engagent à maintenir la communication entre elles pour parvenir à un compromis, souligne la Charte qui sera signée ultérieurement par les premiers responsables des structures ayant participé à son élaboration et à son adoption .

La jeunesse en Côte d’Ivoire constitue la frange importante de la population. Elle est une actrice importante dans la consolidation de la paix et du renforcement de la cohésion sociale, et son implication dans des actions de paix est un gage de stabilité à divers niveaux. 

Cette frange majoritaire de la population mérite une attention particulière dans les différentes réponses à apporter dans le cadre du processus global de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale, surtout dans les universités publiques du pays. 

Dans cette perspective, la Conférence des clubs de paix de Côte d’Ivoire a organisé un séminaire à Grand-Bassam, du 30 septembre au 01 octobre 2021, qui s’est soldé par la mise en place d’une plateforme incluant les acteurs du milieu universitaire et ceux des institutions nationales.

La « Plateforme de collaboration pour la paix et la cohésion sociale en milieu universitaire » vise à fédérer les efforts de paix des associations et syndicats estudiantins ainsi que des acteurs externes en vue de la consolidation de la cohésion sociale.

Elle a également pour but de développer chez les jeunes étudiants, un modèle de leadership positif. Ce modèle influencera la paix et la cohésion sociale au sein des localités cibles et sera une référence pour le jeune leader de demain.

Dans le cadre du renforcement des activités de la plateforme, la Conférence des clubs de Paix de Côte d’Ivoire a organisé cet atelier de réflexion visant à permettre aux différents acteurs de s’approprier certaines règles pour la pacification du milieu universitaire.

Le numérique pour moderniser l’administration du Sénégal

L’Etat sénégalais forme ses agents sur les enjeux de la digitalisation et sur les techniques applicables à des projets de transformation de son administration.Le Sénégal se dote de plus en plus de dispositifs numériques de dernière génération. Mais l’appropriation de ces outils par les agents de son administration laisse à désirer. A travers un atelier de formation dédié à des fonctionnaires de l’Etat, organisé ce lundi à Dakar, le ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications cherche à pallier ce gap.

Du 22 au 25 novembre, les administrateurs seront entretenus sur les enjeux de la transformation numérique, le parcours citoyen et la gestion des processus métiers.

L’objectif, selon le Secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications, Isaac Sissokho, est de former les agents de l’administration à une meilleure appropriation et une meilleure utilisation des outils numériques au service des populations, mais aussi de leur permettre de performer dans leurs activités quotidiennes.

Soulignant la forte numérisation des économies et des investissements, le Représentant adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Sénégal, El Kebir Mdarhri Alaoui, a de son côté indiqué que « la transformation numérique n’est plus un luxe, mais c’est une priorité. »

Par conséquent, a-t-il dit, « numériser, c’est créer de l’attractivité en termes d’investissement, de transparence mais aussi de redevabilité vis-à-vis des donateurs et des citoyens. »

Pour mener à bien ce processus de digitalisation, El Kebir Mdarhri Alaoui a plaidé pour une mise en cohérence et une coordination dans le déploiement des différents projets ministériels. A l’en croire, cela devrait permettre aux acteurs de saisir l’ensemble des opportunités qu’offre le digital.

Par ailleurs, il a invité les acteurs du public et du privé à travailler ensemble pour la réussite de la stratégie « Sénégal numérique 2025 (SN2025) ». Celle-ci incarne l’ambition du Sénégal de maintenir une position de pays leader innovant en Afrique dans le domaine du numérique.

Elle est constituée de trois prérequis et quatre axes prioritaires articulés autour du slogan « le numérique pour tous et pour tous les usages en 2025 au Sénégal avec un secteur privé dynamique et innovant dans un écosystème performant ».

Le coût total du plan d’actions constitué de 28 réformes et 69 projets est de 1.361 milliards de F CFA.

Soudan : Le Premier ministre retrouve son fauteuil

Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok, destitué par le chef de l’armée Abdel Fattah al-Bourhane le 25 octobre dernier, retrouve son fauteuil.L’accord politique de partage du pouvoir avec le patron de l’armée, prévoit aussi la libération de tous les prisonniers politiques. Abdallah Hamdok, assigné en résidence surveillée par les militaires depuis le coup d’Etat d’octobre dernier, est apparu dimanche à la télévision d’Etat. Il a déclaré que sa décision de travailler avec l’armée était motivée par le désir d’empêcher le pays de sombrer davantage dans « un chaos politique qui ferait couler le sang du peuple soudanais ».

Ce nouveau rapprochement entre civils et militaires a provoqué la colère de la population qui parle de « trahison ». Un adolescent a même été tué par balles dimanche dans la répression des manifestations antiputsch. Les manifestants exigent le retour « d’un régime civil à part entière dans les plus brefs délais ».

Revenu aux affaires, Hamdok devra s’atteler à former un cabinet de technocrates et  de travailler à la tenue des élections d’ici 2023. Toutefois, sa nouvelle feuille de route n’est pas clairement définie durant cette période de transition et beaucoup de Soudanais craignent une mainmise de l’armée dans la gestion du pays. 

Ces retrouvailles entre civils et militaires ont été toutefois rejetées par la coalition de partis politiques qui avait porté M. Hamdok au poste de premier ministre après la chute d’Omar el-Béchir en avril 2019. Nommé chef du gouvernement de la transition au Soudan  en août 2019, Hamdok était évincé de son poste de Premier ministre par le chef de l’armée après le coup de force du 25 octobre 2021.

Gambie : Olusegun Obasanjo, émissaire du Commonwealth

L’ancien chef de l’Etat nigérian est à la tête de la mission d’observation de l’organisation internationale pour l’élection présidentielle du 4 décembre prochain.Cela fait plus de quinze ans que le Commonwealth n’a pas supervisé une élection en Gambie. Selon un communiqué publié sur le site de l’association intergouvernementale, la Commission électorale indépendante de la Gambie a autorisé le retour d’une mission d’observation du Commonwealth.

De l’avis de Patricia Scotland, Secrétaire Général du Commonwealth, « le déploiement de ce groupe d’observateurs est une démonstration de l’engagement du Commonwealth à soutenir la démocratie dans les pays membres et la reconnaissance du droit des individus à participer à des élections crédibles, inclusives et transparentes ».

Sous le règne de Yaya Jammeh, la Gambie s’était retirée du Commonwealth, mais elle a été réintégrée quelques mois après la chute de l’ancien dictateur. À l’issue de l’élection présidentielle de 2016, Yaya Jammeh avait reconnu sa défaite devant l’actuel président Adama Barrow avant de se dédire. Une forte pression de la communauté internationale l’a finalement fait accepter le résultat des urnes.

La Gambie dont la population est estimée à 1,9 million d’habitants veut donc consolider sa jeune démocratie. Outre le président sortant, cinq candidats sont en lice pour ce scrutin. Il s’agit d’Ousainou Darboe du Parti démocratique uni (UDP), de Mamma Kandeh du Congrès démocratique de Gambie (GDC), d’Halifa Sallah de l’Organisation démocratique populaire pour l’indépendance et le socialisme (PDOIS), Essa Faal, ancien Conseiller principal de la Commission vérité, réconciliation et réparations et d’Abdoulie Jammeh du Parti de l’unité nationale (NUP).

L’équipe d’observateurs électoraux du Commonwealth est composée de neuf membres. En octobre dernier, une mission d’évaluation préélectorale s’était déjà rendue en Gambie. Après l’élection du 4 décembre, l’équipe de M. Obasanjo soumettra un rapport final sur le processus électoral à la Secrétaire Générale du Commonwealth. Cette dernière fera un compte rendu aux 54 Etats-membres.

Paris : une rue au nom d’un héros du génocide rwandais

Les autorités de la capitale française ont confirmé qu’elles allaient donner à la rue du 18ème Arrondissement le nom d’Aminadab Birara, un Rwandais mort lors du génocide contre les Tutsis en 1994.Birara est mort en menant héroïquement ses compatriotes tutsis contre les milices Interahamwe. La décision de baptiser une rue à son nom d’Aminadab Birara est une initiative de la mairesse de Paris, Anne Hidalgo, qui s’est également rendue récemment au Rwanda, notamment au centre de commémoration du génocide de Gisozi.

Cette initiative a été accueillie positivement par les organisations de survivants du génocide, dont Ibuka-France. Le président d’Ibuka France, Etienne Nsanzimana, a félicité Paris pour cette décision qui vise à conserver l’histoire du génocide contre les Tutsis.

En mai dernier, le président français Emmanuel Macron, lors de sa visite au Rwanda, a reconnu le rôle de la France dans le génocide. Il a admis que Paris avait ignoré l’avertissement du massacre. « Les tueurs qui ont hanté les marais, les collines, les églises n’avaient pas le visage de la France. Le sang qui a coulé n’a pas déshonoré ses armes ni les mains de ses soldats, qui ont eux aussi vu l’innommable de leurs propres yeux, pansé des blessures et étouffé des larmes » disait-il.

Aminadaba Birara a été choisi en raison de ses actes héroïques de lutte contre les milices Interahamwe et est considéré comme un « héros de Bisesero » sur la base de différents témoignages. Pendant le génocide, les Tutsis ont été pourchassés et certains se sont réfugiés dans les vallées et les montagnes. Ceux qui se sont réfugiés dans les montagnes de Bisesero se sont battus jusqu’à leur dernier souffle.

Aminadab Birara a mobilisé tous les Tutsis de la région, y compris les enfants et les femmes, pour qu’ils quittent leurs maisons et s’installent dans les montagnes et commencent à jeter des pierres en direction des milices.

Malgré son combat acharné, Birara a été tué par une grenade lancée par des combattants Interahamwe ; il avait échappé à la mort à plusieurs reprises. L’homme, alors âgé de 68 ans, est mort le 25 juin 1994 avec près de 5.000 autres Tutsis qui avaient trouvé refuge sur la colline de Bisesero, dans l’ouest du Rwanda.

« De hautes collines ondulées, souvent séparées par de profondes vallées », c’est ainsi que l’accusation du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a décrit Bisesero, qui est entrée dans l’histoire du Rwanda comme une « scène sanglante » où des milliers de Tutsis ont succombé aux machettes des Interahamwe.

Sénégal : les acteurs de la pêche expriment leur ras-le-bol

La Journée mondiale de la pêche, célébrée chaque 21 novembre, a été l’occasion pour les acteurs de ce secteur de remonter leurs difficultés à la surface.Thiaroye-sur-mer. Dans cette commune de la banlieue de Dakar, le son des tam-tams trouble le calme dominical au quai de pêche. En bon chef d’orchestre, le batteur Malick Niass dicte le tempo. Et des femmes dansent au rythme du « Goumbé » et du « Ndawrabine », des sonorités de la communauté léboue.

Venues de diverses localités du pays, les transformatrices de produits halieutiques sont aux anges. Certaines, emportées par l’euphorie du moment, s’invitent à la danse. L’ambiance est à son comble, mais elle sera de courte durée.

En effet, ce qui les rassemble n’a rien de réjouissant. Il est question de la détresse ambiante dans le secteur de la pêche. Le poisson, qui fait vivre de nombreuses familles, est de plus en plus rare. Au banc des accusés, les chalutiers et les usines de farine de poisson.

Les premiers surexploiteraient les ressources et les seconds extermineraient les jeunes poissons. « Des Sénégalais désespérés vendent leurs pirogues. Ils ne gagnent plus rien car les navires de pêche raflent tout », a dénoncé avec véhémence la présidente du réseau des femmes mareyeuses et transformatrices de produits halieutiques du Sénégal, Thiaba Diop Niang.

Cette dame a jugé « scandaleux » le fait que le Sénégal, dont les eaux étaient autrefois riches en poissons, soit aujourd’hui obligé d’en importer pour satisfaire la demande nationale. « L’Etat doit arrêter d’octroyer des licences aux bateaux étrangers et interdire la pêche artisanale illégale », a proposé Thiaba Diop Niang.

En outre, elle a soutenu que le repos biologique des espèces halieutiques doit être respecté pour laisser aux poissons le temps de se reproduire. Dans ce sens, la présidente du réseau des femmes mareyeuses et transformatrices de produits halieutiques du Sénégal a invité le gouvernement à finaliser le projet de décret régissant le domaine.

Ce texte, a-t-elle déclaré, devrait également permettre aux associations de femmes de se formaliser pour bénéficier de financements essentiels au développement de leurs activités.

Pour sa part, Dr Aliou Ba, le responsable de la campagne « Océans » de l’ONG Greenpeace Afrique, a affirmé que « plus d’un demi-million de tonnes de poissons sont pêchés chaque année dans les eaux ouest-africaines pour ensuite être transformés en farine et en huile de poisson dans l’unique but de nourrir les poissons d’élevage, le bétail et les animaux domestiques en Asie et en Europe ».

Si cette pratique perdure, a averti M. Ba, « nous risquons de nous retrouver en insécurité alimentaire parce que les populations seront privées de 75 % d’apport en protéines des poissons ». Pour éviter cela, Dr Aliou Ba a exhorté l’Etat du Sénégal à geler les nouvelles autorisations d’implantation d’usines de farine de poisson et à fermer toutes celles qui utilisent du poisson frais propre à la consommation humaine.

Sénégal : politique et diplomatie au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus ce lundi à APA sont revenus sur le meeting d’investiture de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar et la visite du Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.Officiellement investi candidat à la ville de Dakar, Barthélémy Dias annonce « la mort programmée de Benno Bokk Yakaar (coalition présidentielle) » informe Walf Quotidien. En plus de Barthélémy Dias, les 19 autres candidats de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple) des autres communes de Dakar ont été investis renchérit le journal.

Vox Populi montre un Barthélémy Dias affûté à sa Une. « Il n’y aura pas d’élection le 23 janvier 2022 » entonne M. Dias avant d’afficher sa confiance dans les colonnes du journal « ce sera une formalité, c’est le maire qui vous parle. »

Dans Le Quotidien, Barthélémy Dias lance des piques au régime de Macky Sall. « Que le monde sache que le Sénégal a tourné le dos à ce régime liberticide et dictatorial ».

L’Observateur affiche un Barthélémy Dias qui décline sa vision pour la capitale. « Il nous faut réinventer Dakar » dit-il, avant d’ajouter que « si son rêve se réalise au soir du 23 janvier, il compte travailler avec les 19 communes de Dakar sans coloration politique ».

Sud Quotidien, revient sur la grande mobilisation du dimanche 21 novembre 2021 lors du meeting d’investiture de Barthélémy Dias et indique que « Yewwi active sa task force ». Devant une foule acquise à sa cause, Barthélémy Dias « promet de relever le défi » au soir du 23 janvier 2022.

L’autre actualité phare du week-end est la visite du Secrétaire d’Etat américain à Dakar. Dans LES ECHOS, Antony Blinken vante la « démocratie » sénégalaise avant d’exhorter à « continuer à protéger les libertés et à offrir des espaces d’expression aux différentes opinions ». Son homologue Aïssata Tall Sall dans le journal L’AS soutient que « le Sénégal développe une diplomatie de souveraineté qui n’exclut la coopération avec aucun pays ».

Le quotidien national Le Soleil revient sur les retombées de la visite de Blinken à Dakar avec quatre accords signés et 580 milliards Fcfa investis par les Etats-Unis sur les infrastructures et la sécurité au Sénégal.

Affaire du viol présumé suivi de grossesse de Miss Sénégal 2020 suite et pas fin. L’Observateur informe que l’organisatrice de l’événement prise dans un tourbillon médiatique contre-attaque. Amina Badiane dépose une plainte devant le Procureur pour « dénonciations calomnieuses, mise en danger de la vie d’autrui et diffamation ».

Libération évoque de son coté la « bamboula » à la Sénégalaise des travaux d’équipement agricoles et des énergies renouvelable (Senteer) qui mouille le gérant député-maire de Keur Samba Kane, Khalil Ibrahima Fall qui serait au « cœur du scandale ».

Se basant sur un rapport, le journal évoque dans une enquête exclusive de « déclaration de chiffre d’affaires biaisée avec un différentiel de 5.638.124.269 Fcfa en partant des contrats signés, exécutés et normalement facturés, d’absence de procédures administratives et comptables et financières, du non versement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de diminution considérable de l’impôt sur les sociétés.. ».

Ethiopie : les rebelles avancent vers Addis-Abeba

Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et l’Armée de libération oromo (Ola) se sont emparés dimanche de la ville de Shewa Robit située à 220 kilomètres au Nord de la capitale éthiopienne.La force conjointe, lourdement armée, a pris possession sans coup férir de Shewa Robit. En l’absence de l’armée régulière éthiopienne, le groupe Amhara Fano et d’autres milices n’ont pu contenir l’assaut du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et de l’Armée de libération oromo (Ola), ont indiqué des témoins oculaires à APA.

Les rebelles tentaient, depuis la semaine dernière, de contrôler Shewa Robit. L’abandon du combat par les forces éthiopiennes dans la région de l’Amhara facilite leur avancée. Sous équipés, les groupes armés de l’Amhara sont donc livrés à eux-mêmes.

Enseignement et économie au menu des quotidiens marocains

La décision de fixer l’âge maximum du recrutement des professeurs et la relance de l’économie dans un contexte de pandémie sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus lundi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur la limite d’âge de recrutement des professeurs, fixée à 30 ans au maximum, écrit que cette décision du ministère de l’éducation va, certes, « susciter l’ire » d’une bonne partie de candidats qui attendaient de pied ferme l’ouverture du concours de recrutement, mais, il n’en demeure pas moins que c’est la première fois en cinquante ans que « l’intérêt des élèves prime au lieu qu’il soit sacrifié sur l’autel de la paix sociale et la création d’emplois ».

Aujourd’hui, cette nouvelle mesure, bien qu’elle soit impopulaire, fait rupture avec les pratiques du passé, de sorte à garantir un enseignement de qualité aux générations futures, à travers la recherche de profils compétents ayant une vocation pour l’enseignement, soutient l’éditorialiste.

Avec une CMR à bout de souffle, une telle décision s’impose pour alléger, ne serait-ce qu’en partie, la pression sur les réserves de cotisations, dont l’épuisement total est estimé dans 10 ans maximum, ajoute-t-il.

Pour +Aujourd’hui le Maroc+, quand une décision est fondée sur des arguments adossés à des choix qui, eux-mêmes, ont fait l’objet d’un « consensus », voire d’une « unanimité », elle « coule de source ».

Au terme de plusieurs années de diagnostic, de débat et de concertations populaires, tout le monde au Maroc est « convaincu » que la réforme de l’école publique « passe inévitablement par la case enseignant », explique le jorunal.

« Décisive pour l’avenir du Maroc », la réforme de l’enseignement ne peut pas être mise dans une équation où la principale et unique préoccupation est la résorption du chômage indépendamment des profils et des aptitudes, juge-t-il.

De son côté, +L’Economiste+, qui aborde la relance de l’économie dans un contexte de pandémie mondiale, estime qu’il y a aujourd’hui un « vent favorable qui commence à souffler » sur l’économie avec toutes les prévisions optimistes.

Ce « vent » laisse entendre que des pays émergents comme le Maroc peuvent constituer des « moteurs de résilience » sur leur propre territoire et même en dehors, relève-t-il.

Il souligne la nécessité de prendre en charge la « construction de larges espaces de libertés économiques », capables de « fournir une base solide aux entreprises » ainsi que d’entreprendre les réformes structurelles nécessaires pour pouvoir « répondre aux fragilités profondes de l’économie que cette pandémie a mises à nu ».

La radio Al Bayane, la plus écoutées en Côte d’Ivoire depuis 2013

La radio confessionnelle Al Bayane est la plus écoutées en Côte d’Ivoire depuis 2013, a indiqué samedi à Abidjan, le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, à l’occasion de ses 20 ans d’existence.

Selon le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, « la Radio Al Bayane a réussi en 20 ans à se hisser au rang des plus écoutées en Côte d’Ivoire depuis 2013 ».

Ce positionnement de cette radio, « instrument d’éclairage, de formation et d’information », dira-t-il est dû à « la forte communauté musulmane vivant en Côte d’Ivoire, mais  également de par la contribution de ce média, à la cohésion sociale, à la fraternité entre les populations vivant sur le sol ivoirien ».

« Vingt ans aujourd’hui, votre radio, a grandi et contribue dynamiquement aux influences systémiques et culturelles, permettant à la communauté musulmane d’inter agir positivement dans un monde où la beauté tient à sa diversité », a déclaré le directeur général de la radio, l’Imam Cissé Djiguiba.

En poursuivant sa croissance, Al Bayane est aujourd’hui un grand réseau avec 26 stations à travers toute la Côte d’Ivoire dont sept stations autonomes, à Abidjan, Gagnoa, Daloa, Tiébissou, Bouaké, Bouna et Korhogo, et 19 stations relais.

Trois autres stations ont été inaugurées en moins de deux mois, a fait savoir l’Imam Cissé Djiguiba, énumérant celles d’Agboville, dans la Région de l’Agneby Tiassa, à Abengourou, dans la Région du Djuablin et à Mankono, dans la Région du Béré.

Le groupe comprend un site internet, une application disponible sur les plates-formes digitales, et sur les différents réseaux sociaux. Il est aussi disponible sur les différents satellites pour tous les auditeurs de la diaspora (Amérique, Europe, Asie et Afrique).

Sa chaîne de télévision a démarré ses activités le 12 mai 2020 et est disponible dans plus de 45 pays et bientôt le monde recevra la télévision Al Bayane, par la grâce de Dieu, a-t-il poursuivi, notant que le groupe compte près de 100 agents.

« Après deux décennies d’existence, nous sommes arrivés à ces modestes réalisations grâce à vous nos millions d’auditeurs d’ici et d’ailleurs », a-t-il lancé, ajoutant que « les 20 ans d’Al Bayane marquent l’ouverture officielle de la télévision Al Bayane, la première fille de la radio Al Bayane ».

« En accord avec le Conseil d’administration, le studio de la télévision portera désormais l’illustre nom du Cheick Aïma Boikary Fofana et dans cette perspective, le troisième studio de la radio Al Bayane portera le nom de Cheick Idriss Koudous Koné », a annoncé l’Imam Cissé Djiguiba. 

Le groupe ambitionne d’ouvrir d’autres chaînes de télévision thématiques, ainsi qu’un magazine, une école internationale multimédia et réaliser d’autres projets structurants pour son autonomisation financière. 

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, patron de la cérémonie, a déclaré que « 20 années dans la vie d’une radio, c’est un parcours à célébrer et un événement qui ne doit pas passer sous silence parce que le chemin a été long et difficile ».

Selon M. Tene Birahima Ouattara, cet événement est avant tout un moment de bilan pour le personnel et les auditeurs, les invitant à faire un état des lieux sans complaisance de la radio pour un « nouveau départ prenant en compte les exigences technologiques et sociologiques ».  

Mme Kandia Camara, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora, la marraine de l’événement, a saisi l’opportunité pour remercier la Oumma islamique en associant son nom à cette commémoration.

Elle a dit ressentir une légitime fierté en participant à la célébration des 20 ans de la radio Al Bayane qui depuis deux décennies porte la voix de l’islam. Une chaîne qui fait partie du quotidien des fidèles musulmans et entretient leur foi.

« A l’heure des radicalismes préjudiciables et des extrémismes condamnables, Al Bayane a montré le vrai visage de l’islam: paix, amour, dévotion totale au créateur Allah », a soutenu la cheffe de la diplomatie ivoirienne.

Le 11 novembre 2001, après plusieurs années d’attente, la communauté musulmane s’est dotée de sa station de radio. Elle se veut un vecteur de paix, de fraternité et de cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

Abidjan abrite un Colloque international sur l’aide publique aux médias fin novembre

Le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) de Côte d’Ivoire annonce la tenue, les 29 et 30 novembre 2021, d’un Colloque international sur l’aide publique aux médias.

Ce Colloque international, prévu les 29 et 30 novembre 2021, se déroulera sur les bords de la lagune Ebrié avec pour thème : « Quelles stratégies d’appui durable au développement des médias dans l’espace CEDEAO ? »

Selon le Directeur exécutif du FSDP, Mme Bernise N’guessan, ce colloque international vise à partager les expériences des organismes de gestion de l’aide publique aux médias, des pays de l’espace CEDEAO. 

A ces assises, les organismes de gestion de l’aide publique aux médias réfléchiront sur l’avenir des médias dans un environnement en perpétuelle mutation et partageront les mécanismes de financement des organismes internationaux.

Les échanges sur l’aide publique aux médias visent également à mettre en place un réseau des organes de gestion de l’aide publique aux médias dans l’espace de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). 

Le FSDP, avec en ligne de mire son Président du Conseil de gestion du FSDP, M. Abdou Abdou, les Conseillers, le Comité scientifique et le Comité d’organisation, s’activent pour la réussite de cet événement qui s’inscrit dans la vision du gouvernement ivoirien. 

Souhir Babili, une icône du cinéma égyptien nous quitte

Par Mohamed Fayed — L’actrice égyptienne Souhir Babili, grande vedette du cinéma égyptien et véritable icône dans le monde arabe, est décédée ce dimanche 21 novembre, à l’âge de 84 ans.Née le 14 février 1937 à Damiette, la défunte a poursuivi ses études à l’école secondaire avant de rejoindre l’Institut des arts théâtral et de l’Institut Mousse en même temps.

Elle a brillé au théâtre de nombreuses pièces de théâtre à partir de Shamshoum & Galila et Soliman el Halabi pour lancer ses premiers rôles dans Madrast El Moshaghbeen (L’école des cancres), Nargess en plus de la fameuse pièce de théâtre « Raya et Sakina » qu’elle avait jouée brillamment en duo avec Shadia.

Feue Souhir avait pris sa retraite artistique en 1997 avant de réapparaître en 2006 dans la série télévisée « Qalb Habiba » (cœur de Habiba).

Côte d’Ivoire: suspension de la grève des agents de santé suite à un « accord »

Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d’Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont suspendu leur mot d’ordre de grève suite à « un accord formel » avec le gouvernement.

« Ayant obtenu un accord formel avec la tutelle, entériné par le Premier ministre, l’Assemblé générale extraordinaire du samedi 20 novembre 2021, a pris la résolution suivante : suspension du mot d’ordre de grève en cours », indique un communiqué de la faîtière syndicale transmis à APA.  

Par conséquent, la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, a appelé à « la reprise du travail dans tous les établissements sanitaires publics dès le dimanche 21 novembre 2021 ».

Le directoire de l’organisation syndicale promet un « suivi attentif de la prise des décrets au Conseil des ministres du 1er décembre 2021 », menaçant d’une « reprise de la grève dès le 2 décembre 2021 si aucun décret n’est pris le 1er décembre (2021) ». 

Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d’Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont entamé mercredi une grève de quatre jours, en vue d’obtenir de meilleures conditions de vie et de travail. 

Ce mot d’ordre de grève dans le secteur de la santé publique intervient après une Assemblée générale ordinaire tenue le 6 novembre 2021, à l’Institut national de la santé publique (INSP), à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan.

La plénière avait mandaté le directoire de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci à l’effet de lancer un mot d’ordre de grève, le 17 novembre 2021, en cas d’échec des négociations aux termes de la période de préavis courant du 8 au 16 novembre 2021.

La revendication majeure est « la mise en application de la loi portant réforme hospitalière, par la signature diligente de tous les projets de décrets transmis au secrétariat général du gouvernement par le ministre de la Santé ». 

La certification ISO 9001 Version 2015 du Trésor ivoirien renouvelée

Le Trésor ivoirien, la première administration publique de la sous région ouest-africaine à obtenir la certification ISO 9001 Version 2015, vient de renouveler cette norme internationale de management de la qualité.

Le certificat a été remis, jeudi à Abidjan, par Mme Myriam Augereau-Landais, la directrice générale de l’organisme certificateur AFNOR International, à la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique. La remise officielle du certificat s’est tenue en présence du directeur général du Trésor ivoirien, Jacques Konan Assahoré.  

« Le plus important n’est pas d’obtenir le certificat, mais plutôt de la mériter chaque jour et de le renouveler, le moment venu, à travers la qualité des prestations offertes à nos usagers/clients qui constituent, à eux seuls, un véritable organisme de certification », a déclaré M. Assahoré.  

Le Trésor public et de la compatibilité est ostensiblement déterminé à réinviter le service public. Les acquis et les performances enregistrés ont permis à l’institution d’obtenir des prix dans les domaines de la qualité, de la transformation numérique et de l’innovation du service public. 

Mme Myriam Augereau-Landais a reconnu les efforts entrepris par le Trésor public pour entretenir la signature de l’État de Côte d’Ivoire, ajoutant que c’est la preuve que la promotion de la bonne gouvernance est une réalité en Côte d’Ivoire.

Elle  a précisé que ce certificat illustre la performance du Trésor et l’ensemble de ses services, mentionnant que « c’est très important car cette nouvelle version de la norme Iso 9001 version 2015 met l’accent sur la performance et la qualité du service client de votre administration ».

 « Il s’agit également de rassembler l’ensemble des certificats en un seul. Ceci démontre l’homogénéité de l’ensemble des services de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique », a-t-elle poursuivi. 

Cette certification est un acte fort qui engage le Trésor public ivoirien pour davantage révéler son savoir-faire et ses compétences. Outre, la qualité de la signature de l’Etat de Côte d’Ivoire qu’elle rehausse, les clients et usagers en sont les principaux bénéficiaires.  

Le Trésor ivoirien a maintenu son certificat Iso 9001 version 2015 au terme d’un audit réalisé du mercredi 14 au vendredi 16 avril 2021 par Mme Amie Mar, auditeur international pour le compte de AFNOR et responsable de l’équipe des auditeurs. C’est en 2019 que le Trésor ivoirien a obtenu son certificat. 

Il ressort de cette évaluation que le Trésor Public certifié garde intactes ses performances. Aucune non-conformité enregistrée selon les auditeurs qui notent également 18 points forts et 30 pistes de progrès.

Ce certificat est soumis à un renouvellement tous les trois ans. Pendant cette période de validité, un audit de suivi est réalisé chaque année par le certificateur AFNOR pour s’assurer que le SMQ reste conforme aux exigences de la norme ISO 9001 version 2015.

Près de 700 000 personnes sous traitement du diabète en Côte d’Ivoire

Près de 700 000 personnes achètent des médicaments pour le traitement du diabète en Côte d’Ivoire, selon Dr Pascal Sibailly, médecin endocrinologue et diabétologue. »En Côte d’Ivoire, il y a à peu près 700.000 personnes qui achètent des médicaments pour le diabète », a dit samedi à Abidjan Dr Pascal Sibailly, lors d’un panel au siège du journal Le Patriote à Marcory, dans le Sud d’Abidjan. 

 Avant ce panel, des populations ont été dépistées du diabète. Ces activités ont été initiées par le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le Sida et la promotion de la santé en Côte d’Ivoire (Repmasci). 

A l’occasion de cette journée dédiée à la mobilisation des médias contre le diabète, organisée avec des partenaires, des médecins experts ont animé un panel national sur le diabète, autour du thème : « Prévention et traitement du diabète ».   

Dr Sibailly, chef du service communication du Programme national de lutte contre les maladies métaboliques et de la prévention des maladies non transmissibles, a relevé une prévalence de près de 55% chez les femmes et moins de 500 enfants de moins de 18 ans diabétiques.   

Dr Ange Elvis Douzan, endocrinologue et diabétologue au Centre anti-diabétique d’Abidjan  (CADA), a fait état des facteurs qui peuvent favoriser le diabète, entre autres, l’âge chez les sujets de sexe masculin, au-delà de 45 ans et chez le sexe féminin, au-delà de 40 ans. 

Il a souligné que lorsqu’on a un parent qui est diabétique, on est susceptible de développer la maladie. En outre, il faut s’informer pour savoir si l’un des parents est diabétique afin de surveiller son taux de glycémie. 

Dans des termes pédagogiques, Dr Pascal Sibally a expliqué que le diabète est une augmentation du taux de sucre dans le sang. L’on est déclaré diabétique lorsque ce taux est supérieur à 1,26 gramme. 

Le diabète survient quand le pancréas ne produit plus la quantité normale d’insuline, une hormone qui amène le sucre dans les cellules, a-t-il ajouté, indiquant que le manque de pratique de l’activité physique peut créer un cumul de sucre dans le corps et provoquer le diabète.  

Seul un examen de sang permet de savoir qu’on a le diabète, c’est pourquoi le dépistage est fondamental, a-t-il dit, tout en conseillant que ceux qui sont diabétiques connus doivent faire un dépistage des complications du diabète. 

Suite à une enquête menée en 2017 sur des sujets entre 20 ans et 77 ans dans 20 régions de la Côte d’Ivoire, il ressort que la prévalence du diabète dans le pays est estimé à 6,2%. Cette maladie est aujourd’hui un véritable problème de santé publique. 

Pour sa part, le nutritionniste Dr Jean-Brice Gbakayoro, a souligné qu’il faut manger moins sucré, moins salé et moins gras. Manger, notera-t-il, c’est apporter au corps les éléments nutritifs nécessaires au corps, c’est pourquoi il faut s’atteler à équilibrer son repas.  

Ces experts ont fait observer qu’il faut pratiquer une activité physique régulière, soit 30 minutes de sport par jours ou 45 minutes sur deux jours. Cela permet de brûler les calories, car le manque de sport peut donner un surcroît de travail à l’insuline qui peut se réduire drastiquement. 

La journaliste Bintou Sanogo, Présidente  du Conseil d’administration (PCA) du Repmasci, s’est réjouie de la forte mobilisation des populations, les invitant à faire un contrôle régulier de leur taux de glycémie et de pratiquer les conseil d’usage des médecins. 

Le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la faîtière des organisations de presse du pays, Jean-Claude Coulibaly, a salué le Repmasci pour cette initiative, car « c’est lorsqu’on est en bonne santé qu’on peut produire ».

Le diabète est une maladie grave, considérée comme un tueur silencieux. Pour apporter son soutien à cette action, le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), M. Lassina Sermé, a effectué le déplacement sur les lieux.

Les complications à long terme du diabète peuvent créer comme conséquences extrêmes la cécité, un accident cardiovasculaire (AVC), une crise cardiaque, l’insuffisance rénale,  l’amputation d’un membre du corps. 

Sénégal : l’offre locale pour relancer le tourisme

Pour relancer son secteur touristique lourdement affecté par la Covid-19, le Sénégal compte développer les offres destinées aux locaux et le partenariat avec les entreprises publiques et privées.À cause de la pandémie, le secteur du tourisme a subi une crise sans précédent. 2020 a été une année « zéro » du tourisme, la pire jamais enregistrée, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

Au Sénégal, le secteur a été fortement secoué du fait de son caractère extraverti. L’offre touristique du pays est en effet exclusivement orientée vers la clientèle occidentale. Et les mesures coercitives prises pour lutter contre la propagation du virus notamment l’arrêt des voyages internationaux ont plongé les acteurs de ce secteur dans un désarroi total.

Face à cette situation inédite, les promoteurs touristiques ont fait recours aux offres locales pour survivre. Et selon le directeur général de l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT), Pape Mahawa Diouf, « le tourisme interne a été la meilleure alternative pour tout le secteur lorsque la crise sanitaire a plombé l’économie mondiale. »

S’exprimant à l’occasion des « Rencontres Professionnelles des Acteurs du Tourisme », organisées ce samedi à Dakar, M. Diouf a souligné que le segment domestique a souvent été ignoré, « mais que cette crise a mis en avant l’opportunité et la nécessité de se repositionner sur les déplacements intra-régionaux. »

« Le tourisme interne pourra aider notre destination à se remettre des impacts économiques de la pandémie tout en permettant de sauver des emplois, de protéger les moyens d’existence et de retrouver aussi les bienfaits sociaux apportés par le tourisme », a-t-il déclaré.

Pour ce faire, le DG de l’ASPT a invité les promoteurs touristiques à diversifier les produits et à proposer des prix compétitifs tels que les tarifs pour les nationaux et résidents.

Il a par ailleurs souligné la nécessité de renforcer le partenariat public-privé, en particulier avec le monde de l’entreprise, pour développer le tourisme local. Cela devrait permettre aux industries du tourisme de capter les quelque 4 milliards de FCFA que les Sénégalais dépensent chaque année lors de leurs vacances à l’étranger.

Pour y arriver, a-t-il dit, il faut que l’offre du pays soit adéquate et concurrentielle avec les demandes des entreprises.

Ainsi, « dans le cadre de l’initiative Taamou Sénégal (choisir le Sénégal en langue wolof), nous allons poursuivre ce travail en développant des partenariats avec le secteur public et le secteur privé particulièrement le monde de l’entreprise puisqu’il faut que les consommations allant dans les colonies de vacances, les team building, les amicales professionnelles… se fassent dans notre pays et non à l’étranger », a-t-il promis.

La consommation de cacao de l’UE provient à 70% de la Côte d’Ivoire

La consommation de cacao de l’Union européenne (UE) provient à 70% de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, selon M. Stéphane Brossard, chef d’équipe croissance inclusive et durable de la délégation de l’UE à Abidjan.

« Aujourd’hui, 70% de la consommation de l’Union européenne, c’est le cacao de la Côte d’Ivoire », a indiqué vendredi M. Stéphane Brossard, en marge d’un plaidoyer de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) sur l’Accord de partenariat économique intermédiaire (APEI). 

M. Stéphane Brossard a fait observer que grâce à cet accord de partenariat économique « le cacao ivoirien est en très bonne position sur le marché européen ». Et ce, parce que le cacao de Côte d’Ivoire ne subit pas de taxe à l’entrée de l’UE.

De ce fait, le cacao en provenance de la Côte d’Ivoire est moins cher relativement à celui de l’Équateur ou de l’Indonésie, a fait savoir M. Brossard qui a assuré que l’UE va accompagner le gouvernement à exploiter les opportunités de l’APE Intermédiaire.

« Nous allons continuer nos appuis auprès du gouvernement ivoirien, notamment pour contribuer à faire les réformes sur la transition fiscale, à travailler sur la convergence réglementaire, à améliorer le système des douanes et faire en sorte que les produits transitent plus rapidement », a-t-il dit.

Mme Tano Alida, chef projet à la CSCI sur le Projet l’APE Intermédiaire, a indiqué que cet accord lève les tarifs douaniers sur un certain nombre de produits. Toutefois, le secteur privé doit être informé sur les étapes de « démantèlement ».  

Le coordonnateur national de la CSCI, M. Mahamadou Kouma, a expliqué que l’APEI diffère de celui du « Projet APEI » qui est un accord réciproque de libre-échange signé le 28 novembre 2008 entre la Côte d’Ivoire et l’UE.

Cet accord dit intermédiaire est rentré en vigueur le 3 septembre 2016, en attendant la mise en place de l’Accord de partenariat économique régional entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne.

Dans ce contexte, l’Etat ivoirien s’est doté en octobre 2017 d’une stratégie nationale de mise en oeuvre de cet accord dans l’optique de faire la mise en oeuvre de l’APE un véritable levier de croissance et de développement.

Une récente étude menée par la société civile ivoirienne, de février 2020 à décembre 2020, a révélé que, « sous la pression de diverses entreprises multinationales de l’agrochimie, l’UE exporte vers des pays tiers, des pesticides dangereux pour la santé ».

« Pour le cas de la Côte d’Ivoire, la Commission européenne a souligné que c’était bien souvent le gouvernement ivoirien lui-même qui plaidait pour le maintien de ce type d’importations », mentionne la CSCI.

La CSCI invite l’Etat ivoirien à adopter dans les meilleurs délais une nouvelle stratégie nationale APEI opérationnelle, car « le manque d’opérationnalisation de la stratégie nationale de l’APEI constitue un handicap dans la mise en oeuvre de l’accord ».

Elle demande la réalisation d’ici trois ans d’un bilan complet des politiques de libéralisation du commerce menées par la Côte d’Ivoire, en intégrant les effets économiques, sociaux et écologiques sur la base d’indicateurs globaux et sectoriels. 

Pour la Convention de la société civile ivoirienne, il faut également faire des études de cas sectoriels et d’un processus participatif intégrant notamment les représentants de l’agriculture familiale et des Petites et moyennes industries. 

La société civile qui estime que l’avènement de la crise liée à la Covid-19 n’a pas véritablement permis de cerner suffisamment l’impact réel de la stratégie nationale APE, appelle à la prorogation de deux ans supplémentaires la mise en place du projet afin qu’ elle contribue à l’adoption et au suivi  d’une nouvelle stratégie APEI. 

Politique, social et santé au menu de la presse hebdomadaire marocaine

Le débat suscité par « l’État social » invoqué par le gouvernement, la préservation du pouvoir d’achat des Marocains, les transferts de fonds des Marocains du monde et les personnes touchées par le diabètes au Maroc sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire parue ce samedi.+Challenge+, qui s’attarde sur le débat suscité par l’État social invoqué par le gouvernement, écrit que « le concept est un peu galvaudé, parce que depuis que le RNI l’a utilisé, la classe politique l’utilise à tort et à travers ».

Quoi qu’il en soit, « proclamer qu’on va entrer dans l’ère de l’État-providence, c’est lancer le bouchon un peu loin », estime l’hebdomadaire.

En fait, ce qui est déterminant, c’est l’accession aux services publics et leur qualité, car les gens réagissent en fonction de leur réalité, parfois de leur perception, jamais en fonction des chiffres, souligne-t-il.

«L’État social», c’est un État qui protège contre les coups de la vie mais, surtout, qui permet à tous ses citoyens d’accéder à des services publics de qualité et gratuits, soutient-il.

+Finances News Hebdo+, qui revient sur le pouvoir d’achat des Marocains, écrit que sa préservation « risque d’être le premier véritable test majeur pour ce nouveau gouvernement », malgré les multiples apaisements qu’il a donnés.

En dépit des assurances données par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, de lutter contre toute marge injustifiable sur les prix et la mise en place des mesures nécessaires pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens, “le ressenti des citoyens est tout autre”, constate la publication.

Ils ont l’amère impression qu’on leur fait les poches quand ils font leurs courses. Quand ils s’arrêtent à la station-service pour faire le plein”, rapporte-t-il.

Cette situation « n’est pas tenable à long terme », d’autant que plusieurs opérateurs marocains, surtout ceux de l’industrie agroalimentaire, s’abstiennent pour l’instant de répercuter l’intégralité des coûts de production sur les prix de vente, souligne-t-il.

+Al Ayyam+ relève que les transferts de fonds des Marocains du monde dépassent les revenus du secteur automobile et des phosphates ! Au cours des neuf premiers mois de l’année en cours, l’économie marocaine a été dynamisée grâce aux milliards en devises transférés par les MRE.

Ce qui annonce une reprise progressive de l’économie après une année de pandémie qui a entraîné un taux de croissance inédit, estimé à environ -7%.

Défiant la crise sanitaire, les transferts des Marocains du monde se sont élevés, au cours des neuf premiers mois de cette année, à 7,2 milliards de dollars, alors que les recettes d’exportation du Royaume du secteur automobile et du phosphate et ses dérivés ont été estimées respectivement à 6,5 milliards, et 6 milliards de dollars.

+Maroc Hebdo+ souligne que le diabète continue de faire des ravages au Maroc. 2,7 millions de marocains souffrent actuellement de cette maladie, dont 20.000 enfants, et 2,2 millions sont des pré-diabétiques.

Des chiffres alarmants révélés par le ministère de la Santé et de la Protection sociale, lors de la célébration de la journée mondiale du diabète le dimanche 14 novembre 2021 sous le thème « Accès aux soins, si pas maintenant, quand? ». Le plus grave, c’est que le nombre de patients connaît une nette augmentation chez les personnes âgées de plus de 18 ans.