L’organisation des élections, la seule voie pour régler le dossier libyen (Bourita)

La Libye traverse une étape décisive de son processus politique et l’organisation des élections le 23 décembre prochain est la seule voie de régler le dossier libyen, a déclaré, jeudi, à la presse le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita à l’issue de ses entretiens avec le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh.Le ministre marocain a souligné que la « résolution de la crise ne se fera pas moyennant les Congrès ou les ingérences extérieures, mais par les Libyens eux-mêmes à travers l’exercice démocratique et l’organisation des élections conformément au calendrier fixé antérieurement ».

Bourita a ajouté que les « Libyens ont en assez de l’état d’inertie et de division. Il est temps de trancher la question de la légitimité en Libye par l’organisation des élections dans leur date et éviter toute complication supplémentaire ».

A cet égard, il a mis en avant l’impérative implication de toutes les institutions libyennes qui doivent endosser leurs responsabilités dans la préparation et la réussite de ces échéances, affirmant que la Chambre des représentants de Libye est un acteur principal dans ce processus, au vu de son rôle législatif et des prérogatives que lui a conférées la Déclaration constitutionnelle et les accords conclus entre les parties libyennes.

Relevant la nécessité d’agir sur la base des fondements déjà existants et des références juridiques pour organiser ces échéances électorales, Bourita a insisté qu’il « faut créer des conditions favorisant un minimum de garanties car l’attente de conditions idéales pour tenir ces élections pourrait s’éterniser ».

De son côté, le président de la Chambre des représentants libyenne a indiqué que le règlement de la crise libyenne ne peut s’opérer qu’à travers l’organisation des élections à temps et l’élection d’un président du pays qui œuvrera à la réalisation de la réconciliation et à l’unification des institutions libyennes.

Aguila Saleh a assuré que la Chambre des représentants libyenne « a fait le nécessaire pour préparer ces élections à travers l’élaboration de lois régissant l’élection de ses membres et du chef de l’Etat, et n’écartant aucune des parties », poursuivant que toutes les bases constitutionnelles et juridiques sont fin prêtes pour faire aboutir ces élections.

Il a, dans ce sens, souligné l’importance que revêt le soutien de la communauté internationale et des pays arabes frères en vue de la tenue des élections libyennes, car « l’issue de la crise, l’unification des institutions et la réalisation de la réconciliation nationale ne sauront être atteintes que via l’élection d’un président de tous les Libyens par la voie des urnes et dans les délais prédéterminés ».

La non-tenue des élections à la date fixée est susceptible d’aggraver la situation en Libye et d’engendrer davantage de division entre l’ensemble des parties prenantes, a-t-il conclu.

Côte d’Ivoire: les pertes sur l’huile de palme brute et le régime (enquête)

Le mécanisme de fixation des prix dans la filière palmier à huile, en Côte d’Ivoire, borné par un plafonnement, ressort une perte de 3.056 Fcfa sur la tonne du régime de palme contre 18.709 Fcfa/t au niveau de l’huile de palme brute, pour le mois de juillet 2021.

D’après l’enquête, le « prix calculé » du régime de palme au regard des indexes sur le marché international, indique 76.626 Fcfa la tonne, mais avec le prix plafonné, le régime revient à 73.570 Fcfa/t où le producteur devrait avoir 76.626 Fcfa/tonne, soit un écart de 3.056 Fcfa. 

Au niveau de l’huile de palme brute, le prix calculé est de 618.709 Fcfa la tonne, révèle un acteur du secteur. Avec le prix plafonné, l’huile de palme brute est fixé à 600.000 Fcfa la tonne, soit un gap de 18.709 Fcfa.    

Dans le cadre de la lutte contre la vie chère, l’Etat ivoirien a décidé de plafonner les prix de vente de certains produits de première nécessité dont l’huile de palme raffinée pour les trois prochains mois à partir de juillet 2021.

Sur une période de 21 ans s’étalant de 2000 à 2021, les prix moyens annuels bord champ ont été en-dessous du coût de production des régimes de palme en plantations villageoises pendant 12 années. 

Selon le président de l’Association interprofessionnelle de la filière palmier à huile (AIPH), Constantin Kouassi, la première transformation a perdu « environ 3 milliards de Fcfa de janvier à  avril 2021 » en raison du « blocage » des prix.

Le prix de l’huile de palme raffinée étant aligné sur le prix AIPH du régime de palme ou de l’huile brute, le prix du régime de palme a augmenté de 47,44 F/kg en décembre 2020 à 61,14 F/kg en janvier 2021, puis à 77,75 F/kg en juillet 2021, soit une hausse de 62%.

Quant à l’huile de palme brute, le prix est passé de 399 Fcfa/kg en décembre 2020 à 497 Fcfa/kg en janvier 2021, puis à 627 Fcfa/kg en juillet 2021, soit une hausse de 57% tandis que le prix de l’huile raffinée de 25 litres est passé de 19600 Fcfa en décembre 2020 à 22500 Fcfa en juillet 2021, soit une hausse de 14,79%.   

Une déclaration du ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, fait observer que des tensions sur les matières premières dues à la pandémie de Covid-19 ont donné libre cours à une inflation et « la situation aurait été encore pire s’il n’y avait pas eu de réaction » de l’Etat.

Les prix internationaux de la plupart des produits ont augmenté au deuxième semestre 2020 et ont encore affiché un fort rebond au premier semestre de 2021. Et ce, en raison de la reprise économique après une année 2020 marquée par la pandémie à Coronavirus.

Les évolutions des prix des produits de première nécessité en Côte d’Ivoire ont été globalement maîtrisées au premier trimestre 2021 comparativement à la même période en 2020, avant la crise énergétique, grâce aux différentes mesures prises par le gouvernement. 

M. Kouassi déplore aujourd’hui un « très mauvais » rendement avec l’engrais qui coûte excessivement cher (16.000 à 16.500 Fcfa le sac de 50 kg) de même que l’énergie au niveau des usines, plaidant pour une réduction de la TVA de « 18 à 9% pour permettre aux industriels de faire face à la montée de prix ».  

La Côte d’Ivoire produit plus de 500.000 tonnes d’huile de palme brute par an. Le pays qui occupe le rang de 9e producteur mondial et deuxième africain, est le premier exportateur africain d’huile de palme.

Le pays compte 75 000 hectares de plantations industrielles de palmier à huile et environ 200 000 hectares de plantations villageoises avec près de 50.000 planteurs, pour un chiffre d’Affaires d’environ 500 milliards de Fcfa.

La filière palmier à huile représente 220 000 emplois directs en Côte d’Ivoire et plus de 2 millions de personnes qui vivent des activités liées au secteur. Environ 70% de la production est consommée localement et 30% exporté vers la sous-région.

L’Afrique du Sud honore ses meilleures sportives

Des athlètes ayant porté haut les couleurs de l’Afrique du Sud sur la scène internationale ont été récompensées aux Momentum Gsport Awards 2021.Le sport, même de haut niveau, n’a pas de sexe. Hommes et femmes sont capables de performer dans toutes les disciplines. En Afrique du Sud, les hauts faits des femmes ont été magnifiés notamment par Nathi Mthethwa, le ministre des Sports. « Toutes nos femmes qui réussissent sont une source d’inspiration », a-t-il déclaré pendant la 16e édition des Momentum Gsport Awards organisée le 31 août dernier.

Une cérémonie d’excellence au cours de laquelle les exploits de sportives ont été salués par la nation arc-en-ciel. Bianca Buitendag, médaillée d’argent en surf aux Jeux Olympiques de Tokyo, a reçu le prix ministériel de reconnaissance spéciale.

Les autres lauréats sont la patineuse Boipelo Awuah, 15 ans, l’administratrice Patience Shikwambana, la star du hockey Phumelela Mbande et la nageuse Tatjana Schoenmaker, médaillée d’or et d’argent aux derniers JO.

Nathi Mthethwa a également rendu hommage à la légende vivante du tennis en fauteuil roulant Kgothatso Montjane. Elle la première femme noire sud-africaine à atteindre la finale de Wimbledon.

A en croire le ministre des Sports, les athlètes sud-africaines sont « de véritables ambassadrices » symbolisant « l’espoir » et qui méritent « toutes les formes de reconnaissance ».

Pétrole : l’Opep prévoit d’augmenter sa production en octobre

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a tablé, lors de sa 20e réunion ministérielle tenue mercredi en vidéoconférence, sur une production de 400.000 barils par jour.Cette décision du cartel des pays producteurs de pétrole entre dans le cadre de leur plan de hausse progressive de la production mensuelle. Ainsi, la période de compensation est prolongée jusqu’en fin décembre à la demande de pays moins performants. Ceux-ci doivent soumettre leurs plans de compensation avant ce 17 septembre.

Bien que les effets de la pandémie de la Covid-19 soient source d’incertitude, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a déclaré que « les fondamentaux du marché se sont renforcés » et « les stocks de l »Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) continuent de baisser avec l’accélération de la reprise » de l’activité économique.

Enfin, l’Opep a salué les performances des pays signataires de la Déclaration de coopération en soutien de la stabilité du marché pétrolier. « La conformité globale aux ajustements de la production était de 110 % en juillet, y compris le Mexique (109 % sans le Mexique). Ce qui renforce la tendance à une conformité élevée », indique l’organisation dont la 21e réunion ministérielle devrait avoir lieu le 4 octobre prochain.

Afrique : un nouvel outil pour financer le développement

La Banque africaine de développement (Bad) et ses partenaires lancent, le 9 septembre prochain, une nouvelle initiative pour intégrer le capital naturel dans le financement du développement en Afrique.L’initiative porte le nom de Programme sur le capital naturel pour le financement du développement de l’Afrique (Natural Capital for African Development Finance, NC4-ADF en anglais) et s’étend sur la période 2020-2022.

Le capital naturel, explique l’institution financière, comprend les sols ou les ressources de stockage de carbone comme l’eau et la pêche. Il représente entre 30 % et 50 % de la richesse totale des pays d’Afrique, bien que n’étant pas souvent pas pris en compte dans les mesures économiques comme le calcul du PIB.

De plus, déplore la Bad, les institutions internationales de développement tiennent peu compte du capital naturel dans les projets de financement du développement. Face au changement climatique, ce capital présente des atouts essentiels pour favoriser une croissance inclusive et verte.

« La prise en compte du capital naturel dans le financement du développement est essentielle pour la reprise post-Covid-19 », a déclaré la directrice de la Division de l’analyse des politiques au Centre africain des ressources naturelles de la Bad, Vanessa Ushie, citée par le communiqué parvenu ce jeudi à APA.

Selon Mme Ushie, « la Banque reconnaît que les approches fondées sur la nature sont essentielles pour lutter contre les urgences liées à la biodiversité et au climat. Elle déploie ses efforts pour intégrer le capital naturel dans le financement des infrastructures, les investissements et les politiques économiques en Afrique. »

Au cours de la rencontre de lancement de cet outil, informe le document, les différents participants, parmi lesquels des ministres et des responsables d’institutions internationales, échangeront sur les moyens d’établir une vision commune prenant en compte le capital naturel, notamment dans les projets et programmes de développement des institutions multilatérales de développement.

Par ailleurs, poursuit la note, ils partageront les meilleures pratiques pour intégrer le capital naturel dans l’architecture du financement du développement. Un autre sujet de discussion portera également sur les moyens d’amener les agences de notation à intégrer les considérations de croissance verte et de capital naturel dans les notations de risque souverain et de crédit des pays africains, ajoute-t-elle.

Les résultats d’un projet pilote d’infrastructure conduit, selon des approches de capital naturel en Tanzanie, avec le soutien de la Banque africaine de développement et de l’Allemagne, seront présentés lors de ce lancement, qui se déroulera principalement en visioconférence.

Des représentants gouvernementaux du Nigeria, de la Tanzanie, de Madagascar et de Mozambique, dont les pays participent au programme, prendront part à l’événement, qui regroupera de hauts représentants d’institutions partenaires du programme ainsi que ceux de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement, de la Commission de l’Union africaine, entre autres.

Léger remaniement du gouvernement nigérian

Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a approuvé ce réaménagement du gouvernement formé le 21 août 2019, en limogeant deux ministres.Le porte-parole du chef de l’Etat, Femi Adesina, a précisé que la décision a été prise lors du Conseil exécutif fédéral tenu, hier mercredi à Abuja. Ainsi, Mohammed Sabo Nanono, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, et Sale Mamman, ministre de l’Energie, ne font plus parti du gouvernement.

Au même moment, Dr Mohammad Mahmood Abubakar, ministre de l’Environnement, a été redéployé au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, tandis qu’Abubakar D. Aliyu, ministre d’Etat, des Travaux et du Logement, est nommé ministre de l’Energie.

Selon le président Buhari, ces changements font suite à la « tradition consistant à soumettre la mise en œuvre de nos projets et programmes à une auto-évaluation indépendante et critique » par le biais de rapports sectoriels lors des réunions et des retraites du Cabinet.

« Ces importantes étapes d’examen ont permis d’identifier et de renforcer les points faibles, de combler les lacunes, de renforcer la cohésion et la synergie dans la gouvernance, de gérer l’économie et d’améliorer la fourniture de biens publics aux Nigérians », a-t-il conclu.

Vaccins anti-Covid-19 : l’Afrique toujours à la traîne

Huit pays africains sur dix risquent de ne pas atteindre l’objectif fixé pour la vaccination contre la Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).L’Afrique est sur le point de manquer l’objectif à caractère urgent fixé au niveau mondial en termes de vaccination. Celui-ci consiste à vacciner 10 % des groupes les plus vulnérables contre la pandémie dans chaque pays avant la fin du mois de septembre.

Mais de nouvelles données recueillies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indiquent que seuls 39 millions de personnes, soit à peine 3% de la population totale du continent, ont été entièrement vaccinées.

Et si le rythme actuel d’expédition de vaccins et de vaccination se maintient, prévient l’Oms, 42 des 54 pays d’Afrique, soit près de 80 % du total, risquent donc de ne pas atteindre l’objectif fixé pour la vaccination contre la maladie.

Neuf pays africains parmi les plus affectés comme l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie ont déjà atteint l’objectif mondial de vaccination fixé en mai par l’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe décisionnel suprême de l’OMS.

Trois autres pays africains sont en bonne voie pour atteindre l’objectif, estime l’organisme onusien, ajoutant que deux autres pourraient y parvenir s’ils augmentent le rythme d’inoculation du liquide précieux.

« L’accaparement des vaccins a retardé l’Afrique et nous avons besoin de toute urgence d’un nombre accru de vaccins », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

« Cependant, poursuit-elle, à mesure que de nouvelles doses arrivent, les pays africains doivent accentuer leurs efforts et veiller à la mise en œuvre de plans explicites qui permettent de vacciner sans tarder les millions de personnes qui restent confrontées à la grave menace de la Covid-19 ».

Près de 21 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 sont arrivées en Afrique au cours du mois d’août par le canal du Mécanisme Covax, soit autant que le nombre de doses réceptionnées par le continent sur l’ensemble des quatre mois précédents.

En tenant compte des vaccins qui devraient être livrés par le Covax et l’Union africaine d’ici à la fin du mois de septembre, l’Afrique pourrait recevoir suffisamment de doses pour atteindre la cible de 10 %.

Au total, plus de 143 millions de doses ont été reçues en Afrique, où 39 millions de personnes, soit à peine 3 % de la population, sont entièrement vaccinées. En comparaison, 52 % de la population est entièrement vaccinée aux États-Unis d’Amérique et 57 % de la population est entièrement vaccinée dans l’Union européenne.

« L’iniquité est extrêmement troublante. Seulement 2 % des plus de cinq milliards de doses administrées dans le monde l’ont été en Afrique. Cependant, les récentes augmentations d’expéditions de vaccins et les engagements de plus en plus nombreux sont bien la preuve qu’une distribution plus équitable et plus juste des vaccins à l’échelle mondiale est possible », a souligné Dr Moeti.

Les pays doivent continuer à combler les lacunes opérationnelles et dans le même temps, améliorer, adapter et affiner en permanence leurs campagnes de vaccination contre la Covid-19, exhorte l’Organisation mondiale de la Santé.

Car, sur les 30 pays qui ont communiqué à l’OMS des données relatives à leur capacité opérationnelle, souligne-t-elle, quinze n’ont pas procédé à des examens de l’action en cours, qui sont pourtant essentiels pour évaluer et optimiser les progrès. Un pays sur trois n’a pas actualisé son plan national de déploiement des vaccins, qui définit les orientations afférentes aux activités de vaccination contre la Covid-19 dans chaque pays.

Le nombre de cas de Covid-19 est en légère baisse en Afrique, mais reste obstinément élevé. Le nombre de nouvelles infections en Afrique centrale, en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest a augmenté pour passer à près de 215.000 au cours de la semaine qui s’est achevée le 29 août.

Vingt-cinq pays, soit plus de 45 % des pays africains, signalent un nombre de cas élevé ou en augmentation rapide. Plus de 5.500 décès ont été notifiés au cours de la semaine qui a pris fin le 29 août.

L’Ouganda se plaint des restrictions kenyanes sur son sucre

Un ministre ougandais a critiqué ce qu’il a appelé les « restrictions commerciales inutiles imposées » par le Kenya aux exportations de son sucre vers ses voisins d’Afrique de l’Est, a appris APA ce jeudi à Kampala.Le ministre de l’Agriculture, Frank Tumwebaze, dans un tweet adressé à son homologue kenyan, Peter Munya, a affirmé que rien n’explique ces restrictions sur les importations ougandaises de ce produit.

M. Tumwebaze a déclaré que l’Ouganda n’était pas satisfait de l’attitude du Conseil du sucre du Kenya, qu’il a décrit comme une police du commerce.

« Devrions-nous également créer un conseil chargé de restreindre ou de délivrer des autorisations pour la margarine et les plastiques kenyans ? Oui, nous pourrions également vérifier leurs normes », a-t-il tweeté.

Le ministre a reproché à la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) de ne pas être assez forte pour décourager les restrictions commerciales qui vont à l’encontre de sa volonté d’intégration des économies de la région.

La CAE et le ministre kenyan de l’Agriculture, Peter Munya, n’ont pas réagi au tweet du ministre ougandais.

Rwanda : décès en prison d’une star du hip-hop

Jay Polly a rendu l’âme à l’hôpital des suites d’une maladie non déclarée, à l’âge de 33 ans, a confirmé ce jeudi sa famille.Les amateurs de musique ont été très nombreux à rendre hommage à leur idole sur les médias sociaux. L’artiste avait été admis le même jour dans un hôpital de la capitale, Kigali, après un malaise.

Il a été placé en détention provisoire dans l’attente de son procès pour trafic de drogue.

Le frère de Jay Polly, Maurice Uwera, citant le Service correctionnel du Rwanda, a confirmé que le musicien est décédé à l’hôpital à la suite d’une maladie, sans préciser laquelle.

Polly était un nom connu au Rwanda grâce à son style de rap vivace qui lui a valu des éloges au-delà de son pays. Il a commencé sa carrière par des prestations dans les rues du Rwanda, alors qu’il était encore adolescent.

Namibie : ultimatum aux détenteurs illégaux d’armes

Le gouvernement namibien a donné une date butoir aux personnes en possession d’armes à feu et de munitions illégales pour les rendre.Ainsi, tous les détenteurs d’armes à feu non enregistrées ont jusqu’à la fin du mois de septembre pour les remettre à la police, s’ils ne veulent pas être poursuivis.

Cité par le quotidien privé « The Namibian », le ministre de l’Intérieur, de l’Immigration, de la Sûreté et de la Sécurité, Albert Kawana, a prévenu que la police n’aura « aucune pitié » pour appréhender les personnes en possession d’armes à feu, d’armements ou de munitions sans permis après l’expiration de la période d’amnistie.

La Namibie avait connu en 2016 une période d’amnistie pour la remise d’armes et de munitions illégales. Celle-ci avait permis aux autorités policières de récupérer 1.276 armes à feu, 99.509 munitions et 81 munitions non explosées.

Presse africaine: le Ghana favorable à un accord de siège de l’UJPLA

Le Ghana est favorable à l’installation du siège de l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), a déclaré jeudi à Accra le ministre ghanéen de l’Information, M. Kodjo Oppong-Nkrumah, lors d’une rencontre avec une délégation de l’organisation.

M. Kodjo Oppong-Nkrumah, lui-même journaliste, s’est réjoui de la volonté de l’organisation d’implanter son siège au Ghana. Il a en outre accueilli l’idée de la grande conférence internationale proposée par l’UJPLA en fin d’année au Ghana sur le thème « Liberté de la presse, démocratie et paix en Afrique ».

Il a en outre accepté d’être parmi les membres d’honneur de l’UJPLA. A cette rencontre, l’Ivoirien Noël Yao, président de l’Union avait à ses côtés le secrétaire général de l’organisation, M. Josué Blaise Mbanga Kack du Cameroun.   « Nous repartons satisfaits et comblés d’Accra car nos requêtes ont reçu une suite positive », a affirmé M. Noël Yao.

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) a été portée sur les fonds baptismaux le 18 août 2020, à Abidjan, à l’issue d’une Assemblée générale constitutive, à la Maison de la presse.     En un an, il compte près de 30 pays africains sur les 54 de l’Union africaine et « plus de 100 membres répartis sur le continent ».  

Les membres ont adopté à l’unanimité les statuts de l’association, régie par la loi (N° 60-315 du 21 septembre 1960) du droit ivoirien, et fixé le siège social à Cotonou, au Bénin, indiquant qu’il pouvait être transféré en cas de besoin en tout autre lieu du continent africain par décision de l’Assemblée générale.

Le journaliste ivoirien, Noël Yao, a été élu président de l’UJPLA pour un mandat de six ans à la tête de l’association dont l’objet est de « défendre la liberté et la sécurité physique, morale, matérielle, sociale, économique, culturelle, politique, démocratique et les intérêts des journalistes ».   

Vol inaugural aux États-Unis, un événement pour Air Sénégal

Le premier vol de la compagnie Air Sénégal à destination de New York, aux États-Unis, a décollé dans la nuit de mercredi à jeudi de l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar.La jeune compagnie nationale lancée en 2018 continue sa montée en puissance. Elle vient de matérialiser la desserte à destination des Etats-Unis. Le vol inaugural effectué jeudi 2 septembre vers New York à bord d’un Airbus A330-900 neo « marque un palier critique important » dans le développement du réseau, selon le directeur général de la compagnie Ibrahima Kane.

Le vol sera également élargi à Washington. Les deux villes américaines auront désormais droit à deux vols par semaine en aller-retour. Grand événement pour Air Sénégal, cette nouvelle desserte vers la première puissance du monde a été retardée par la pandémie de Covid-19.

Le Sénégal a rouvert ses frontières aériennes depuis juillet 2020 après quatre mois de fermeture à cause de la crise sanitaire. Malgré les différentes évolutions de la maladie, les autorités n’ont pas envisagé de fermer à nouveau le trafic aérien.

Cela aurait en effet été contraire à l’objectif affiché de faire de Dakar un « hub régional ». Déjà, malgré le contexte difficile, la jeune compagnie nationale arrive à desservir d’autres capitales africaines et européennes.

Pour le vol inaugural vers les États-Unis, tous les billets ont été vendus à un tarif préférentiel de 479.000 FCFA pour l’aller-retour. Air Sénégal table sur environ 42.000 passagers pour cette première année.

« Ce sont des vols qui s’adressent non seulement aux Ouest-africains, mais il intéresse beaucoup de Sénégalais parce qu’il y a une très forte communauté ici, aux États-Unis. Mais également sur le plan du retour des Africains et Américains, vers le continent et tout un tourisme qui s’est développé », explique sur RFI Mansour Diop, expert en transport aérien.

L’Afrique du Sud « pas en mesure » d’accueillir des Afghans

L’Afrique du Sud n’est « pas en mesure » d’accueillir les réfugiés afghans après la prise de contrôle de Kaboul, le 15 août dernier par les Talibans.Le gouvernement sud-africain avait reçu une demande pour accueillir un certain nombre de réfugiés afghans qui ont trouvé refuge au Pakistan en route vers une destination finale.  Selon un communiqué le ministère sud-africain des Affaires étrangères (DIRCO) « Le gouvernement sud-africain n’est malheureusement pas en mesure de répondre à une telle demande ».

La nation arc-en-ciel justifie cette mesure par le nombre important de réfugiés sur le sol sud-africains. « Nous aimerions pouvoir aider les réfugiés d’Afghanistan mais nous avons d’autres réfugiés d’autres pays à accueillir. L’Afrique du Sud accueille déjà un nombre important de réfugiés et est saisie pour répondre à leurs besoins », a-t-il ajouté.

Selon un diplomate sud-africain, la plupart des réfugiés arrivés en Afrique du Sud, bénéficient déjà de l’assistance sociale et des programmes de santé gratuits proposés par le gouvernement sud-africain.

L’Ouganda et le Rwanda sont les deux premiers pays africains à avoir accepté d’accueillir des réfugiés afghans. Un premier groupe est déjà arrivé à Kampala, la capitale ougandaise. Le Rwanda compte pour sa part accueillera 250 réfugiés afghans en l’occurrence des étudiants du seul internat pour filles d’Afghanistan, de leurs professeurs, du personnel d’encadrement et des membres de leurs familles.

Plus de 100.000 personnes, principalement des Afghans, ont fui le pays depuis la mi-août, lorsque les Talibans ont formé un nouveau gouvernement à Kaboul.

Sénégal: la division de l’opposition en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent principalement des défections notées au sein de la grande coalition de l’opposition, qui doit être lancée ce jour.Le Quotidien qualifie de « projet mort-né » la grande coalition de l’opposition, pointant un « choc des ambitions » et une « guerre des ego ». Le PDS de l’ex-président Abdoulaye Wade « s’en démarque et dénonce des jeux de l’ombre », selon le journal.

« Le PDS se retire, Decroix et Pape Diop disent niet », rapporte cette fois Vox Populi à propos de cette coalition de l’opposition dont le lancement est prévu aujourd’hui. Les Libéraux dénoncent des « jeux dans l’ombre, des détours et subterfuges ».

Le quotidien national Le Soleil sent ainsi un « parfum de division dans l’opposition ». EnQuête livre « les secrets du clash » entre les adversaires du président Macky Sall, précisant toutefois que la coalition de l’opposition sera lancée ce jour sans le Parti démocratique sénégalais.

L’Observateur montre quatre images comportant des leaders opposants pour enquêter sur les « maux » qui causent « les trois niveaux de difficulté du +Je+ de l’opposition ». Parmi ces opposants, le leader de Pastef Ousmane Sonko fait « face à la gourmandise de ses hommes », selon Walf Quotidien.

Sur un autre sujet, Le Soleil titre sur « les directives de Macky Sall » pour impulser l’action gouvernementale. « Le temps est au travail, dans l’efficacité, la qualité, l’efficacité et la performance », a-t-il indiqué hier en Conseil des ministres.

« Macky presse ses hommes » à propos de la mise en œuvre du Plan Orsec et du programme de l’emploi des jeunes entre autres, note L’AS qui titre en même temps sur la victoire (2-0) de l’équipe nationale de football face à son homologue du Togo, un premier match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022.

« Les Lions font l’essentiel sans hargne », indique le journal. « Poussive mais importante victoire », souligne de son côté Record.

A l’occasion, le quotidien sportif remarque que Sadio Mané a marqué son 24e but avec l’équipe nationale et le défenseur parisien Abdou Diallo son premier.

La Côte d’Ivoire face à un besoin de 500 000 tonnes de produits halieutiques

La Côte d’Ivoire, qui produit 5 000 tonnes de produits halieutiques par an, connaît un besoin de 500 000 tonnes de poissons pour couvrir les besoins de consommation de la population estimée à 25 millions d’habitants.

« Ce sont pratiquement 500 000 tonnes de poissons qui sont nécessaires à la Côte d’Ivoire pour couvrir les besoins de consommation de sa population estimée à 25 millions d’habitants », a indiqué mercredi M. Sidi Touré, le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques.

M. Sidi Touré s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de validation de l’analyse de la chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia en Côte d’Ivoire (FISH4ACP), dans les locaux du Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (CAMPC), à l’Université Félix Houphouët-Boigny.

En Côte d’Ivoire, dira-t-il, la contribution de l’aquaculture à la production nationale de produits halieutiques est de l’ordre de 5 000 tonnes. Ce sous-secteur représente environ 14.000 emplois dont 6.000 emplois directs et environ 8.000 emplois indirects.

Le poisson constitue la principale source de protéines animales du consommateur en Côte d’Ivoire avec une consommation d’environ 24,9 Kg par an et par habitant. La production halieutique nationale ne couvre qu’à peine 20% des besoins du pays.

Les importations de produits halieutiques, par an, entraînent d’importantes sorties de devises, environ 100 milliards Fcfa, tandis que le pays regorge d’atouts naturels pour faire partie des pays leaders dans la production aquacole mondiale, a-t-il fait savoir.

Le projet FISH4ACP, initié par l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, se veut un programme de développement durable des chaînes de valeurs de la pêche et de l’aquaculture. Il est financé par l’Union européenne (UE) et le ministère fédéral allemand.

M. Stéphane Brossard, chargé de la croissance incisive, représentant le chef de la délégation de l’UE en Côte d’Ivoire, a précisé que l’institution a décidé d’accompagner ce projet à l’échelle de 10 pays Africains et du Pacifique pour un montant de 40 millions d’euros, soit plus de 26 milliards Fcfa.

La coopération allemande, elle, a contribué pour 10 000 millions d’euros, soit 6,5 milliards de FCFA. Ce projet vise à développer l’énorme potentiel d’activités et de croissance économique sur la filière de l’aquaculture dans ces régions.

« Notre enjeu, c’est que la croissance soit la plus inclusive et la plus durable possible avec des emplois de qualité, des emplois décents, une gestion de la ressource naturelle en eau et la question de la pollution et des prix numérateurs », a souligné M. Brossard.

Pour le représentant du représentant résident de la FAO, Zoungrana Mahama, « il est difficile à comprendre » qu’avec le potentiel que regorge la Côte d’Ivoire en termes de ressources en eau, de compétences au niveau des acteurs, le pays importe plus de 80% de sa consommation de poissons.

« C’est la raison pour laquelle ce projet vise à faire le point des défis du secteur (et) comprendre les contraintes rencontrées pour renverser la tendance en permettant que les acteurs aient accès à du tilapia en quantité suffisante pour équilibrer leur besoin de sécurité alimentaire», a-t-il soutenu.  

Selon les prévisions de la FAO, l’aquaculture assurera 62% de la production de poissons destinés à la consommation d’ici à 2030. Elle est d’ailleurs devenue l’alternative incontournable à la demande croissante en produits halieutiques.

Covid-19 en Côte d’Ivoire: plus de 5 600 cas positifs et 112 décès en août

La Côte d’Ivoire qui enregistre une vague importante de personnes infectées à la Covid-19 ces dernières semaines, compte pour le seul mois d’août 2021, 5 634 cas positifs, 4 567 nouveaux guéris et 112 décès.

Selon une compilation des chiffres quotidiens du ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, il ressort une moyenne journalière de 182 nouveaux cas positifs, 147 guéris et 4 décès. 

Au cours du mois d’août 2021, les statistiques révèlent que le plus grand nombre de nouveaux cas est 410, celui des nouveaux guéris de 278, tandis que le pic au niveau des décès est monté le 25 août à 11.   

Le 1er septembre 2021, 479 nouveaux cas de Covid-19 sur 3 976 échantillons prélevés soit 12 % de cas positifs, 189 guéris et 4 décès ont été enregistrés. Le pays compte 56 148 cas confirmés dont 54 002 personnes guéries, 445 décès et 1 701 cas actifs.

Le 31 août, 16 570 doses de vaccin ont été administrées soit un total de 1 370 123 doses du 1er mars au 31 août 2021. Les personnes de plus de 18 ans sont invitées à se faire vacciner dans les centres de vaccination dans le pays.

Plus de 4 milliards d’individus sans protection sociale dans le monde (OIT)

Plus de 4 milliards de personnes dans le monde restent totalement dépourvues de protection sociale, en dépit de l’expansion de la Covid-19, indique un rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT) publié mercredi.

Ce rapport mondial mettant le focus sur la protection sociale 2020-2022, ressort que la pandémie de Covid-19 a « exacerbé les écarts de protection sociale entre les pays à haut et à faible niveau de revenus ».  

Il souligne que « la réponse à la pandémie a été insuffisante et hétérogène, creusant l’écart entre les pays à haut revenu et les pays à faible revenu, et n’a pas permis d’offrir la protection sociale indispensable que mérite tout être humain ». 

Le texte explique que la protection sociale comprend l’accès aux soins de santé et à la sécurité du revenu, notamment pour les personnes âgées, ainsi qu’en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, d’accident du travail, de maternité ou de perte du principal soutien de famille. 

«Les pays sont à la croisée des chemins», a relevé le directeur général de l’OIT, Guy Ryder pour qui « c’est le moment critique pour utiliser la réponse à la pandémie et construire une nouvelle génération de systèmes de droits à la protection sociale ». 

M. Ryder estime qu’en protégeant les populations de futures crises, de tels systèmes donnent aux travailleurs et aux entreprises la sécurité nécessaire pour aborder avec confiance et espoir les multiples transitions qui les attendent.

« Nous devons reconnaître qu’une protection sociale complète et efficace n’est pas seulement essentielle pour la justice sociale et le travail décent mais qu’elle permet aussi de créer un avenir durable et résilient », a-t-il déclaré. 

Le « Rapport mondial sur la protection sociale 2020-2022: La protection sociale à la croisée des chemins – en quête d’un avenir meilleur », offre un aperçu des systèmes de protection sociale, y compris les socles de protection sociale, et couvre l’impact de la pandémie de la Covid-19.  

Le texte met en lumière les lacunes en matière de protection et formule des recommandations politiques clés, notamment par rapport aux objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Actuellement, seuls 47% de la population mondiale est effectivement couverte par au moins une prestation de protection sociale, tandis que 4,1 milliards de personnes (53 %) ne bénéficient d’aucune garantie de revenu par leur système national de protection sociale, note le rapport. 

Concernant la protection sociale, les inégalités régionales sont significatives. L’Europe et l’Asie centrale affichent les taux de couverture les plus élevés avec 84% de personnes bénéficiant d’au moins une prestation de couverture sociale.

Les Amériques sont aussi au-dessus de la moyenne mondiale, avec 64,3 pour cent. L’Asie et le Pacifique (44 pour cent), les Etats arabes (40 pour cent) et l’Afrique (17,4%) ont des lacunes manifestes en matière de couverture.

Dans le monde, la grande majorité des enfants n’ont toujours pas de réelle couverture de protection sociale – seul un enfant sur quatre (26,4 pour cent) bénéficie d’une prestation de protection sociale.

Seuls 45% des femmes ayant un nouveau-né reçoivent une allocation de maternité en espèces, pendant qu’une personne gravement handicapée sur trois (33,5%) dans le monde touche une pension d’invalidité.

La couverture des indemnités de chômage, elle, est encore plus faible: seuls 18,6% des travailleurs au chômage sont effectivement couverts. Si 77,5% des personnes ayant dépassé l’âge de la retraite perçoivent une pension de vieillesse sous une forme ou une autre.

Le rapport souligne que les dépenses publiques relatives à la protection sociale varient considérablement elles aussi. En moyenne, les pays consacrent 12,8% de leur produit intérieur brut (PIB) à la protection sociale (hors santé).

 Cependant, les pays à revenu élevé y consacrent 16,4 pour cent de leur Produit intérieur brut (PIB) et les pays à faible revenu seulement 1,1 pour cent, poursuit le rapport qui indique que le déficit de financement a augmenté d’environ 30% depuis le début de la crise du Covid-19. 

Le rapport recommande que pour garantir au moins une couverture de protection sociale de base, les pays à faible revenu devraient investir 77,9 milliards de dollars supplémentaires par an, les pays à revenu intermédiaire inférieur 362,9 milliards de dollars supplémentaires et les pays à revenu intermédiaire supérieur 750,8 milliards de dollars de plus par an. 

Cela équivaut, respectivement, à 15,9%; 5,1% et 3,1% de leur PIB. Pour Shahra Razavi, directrice du Département de la protection sociale de l’OIT, « il serait extrêmement dommageable de tailler dans les dépenses de protection sociale; c’est là et maintenant qu’il faut investir ». 

Migration: l’Afrique, acteur central de la mise en œuvre du Pacte de Marrakech (Bourita)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a souligné, mercredi, que l’Afrique s’est positionnée comme un acteur central de la mise en œuvre du Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (pacte de Marrakech).M. Bourita, qui présidait virtuellement la première réunion intergouvernementale pour l’examen régional du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, a précisé que des grandes mesures africaines récentes sont des marqueurs à cet égard, citant notamment la mise en place effective de l’Observatoire Africain des Migrations dont le siège a été inauguré le 18 décembre 2020 à Rabat.

Selon lui, l’Observatoire est une déclinaison directe du Pacte de Marrakech, et en particulier de son objectif premier, qui est de collecter et d’utiliser des données précises qui serviront à l’élaboration de politiques fondées sur la connaissance des faits.

La seconde mesure concerne la participation notoire de l’Afrique au Fonds multipartenaires de la Migration, a-t-il fait observer, précisant qu’il s’agit d’un mécanisme mis en place en vue d’assister les pays dans la mise en œuvre du Pacte.

En effet, 16 des 39 projets – soit 41% du total des projets retenus pour financement, ont été soumis par des pays africains, a indiqué le ministre, relevant que l’Afrique s’est également, distinguée avec 4 projets collectifs, donnant ainsi l’exemple d’une gestion régionale concertée, que le Pacte de Marrakech appelle de ses vœux.

Le ministre a aussi estimé que la migration en Afrique est, d’abord, régionale, soulignant que c’est d’abord au niveau des Etats du Continent et de chacune de ses sous-régions, qu’elle doit être traitée.

Il a, en outre, affirmé que l’impact de la pandémie sur les migrations est indéniable, faisant observer que si ses retombées économiques et sociales ont accentué la précarité des travailleurs migrants, elle a aussi ralenti la mobilité d’une manière générale.

La fermeture des frontières a asséché, pour un temps, les routes migratoires, et rendu les traversées encore plus périlleuses, a-t-il indiqué, soutenant qu’elle n’a pas, pour autant, détruit le commerce morbide des passeurs et autres marchands de misère.

Le responsable gouvernemental a aussi relevé que la crise a fortement souligné l’importance de la régularisation de la situation des migrants, et la nécessité de garantir leur accès à la sécurité sociale – et la sécurité.

Sur un autre registre, M. Bourita a affirmé que le véritable fléau, ce n’est pas la migration, mais la traite des êtres humains et le trafic des migrants, déplorant l’imaginaire faussé par les aprioris, qui perçoit les migrants comme moins humains d’un côté que de l’autre d’une frontière.

Le véritable écueil, c’est que les migrants soient les oubliés du développement, des pandémies et de l’équité sociale, a-t-il aussi déploré, soulignant que les migrants doivent être le véritable centre de gravité de politiques migratoires responsables, solidaires et conformes aux 23 objectifs du Pacte.

Initiée à l’initiative de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Réseau des Nations Unies sur les migrations, cette conférence devra permettre aux États membres africains d’examiner les progrès nationaux, sous-régionaux et continentaux réalisés dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions et objectifs du Pacte, à la lumière des nouveaux défis engendrés par la pandémie de la Covid-19.

Maroc: L’OCP boucle son premier semestre avec une bonne performance

Le géant des phosphates dans le monde, l’Office marocain des phosphates (OCP) tire son épingle du jeu malgré la crise sanitaire et ses répercussions sur l’économie.Son chiffre d’affaires a atteint de plus 3,6 milliards de dollars (32,48 milliards de DH) à fin juin dernier, contre 3 milliards de dollars (27,4 milliards de DH) un an auparavant.

Au second trimestre 2021, le chiffre d’affaires du Groupe s’est établi à 18,19 milliards de DH (1 dollar = 8,94 DH), marquant une hausse par rapport à la même période de l’année dernière (15,13 milliards de DH), selon les résultats dévoilés par le Groupe.

Cette performance est soutenue par la hausse des prix de ventes en comparaison avec le second trimestre de l’année précédente », explique OCP.

La BERD nomme un nouveau directeur au Maroc

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé, mercredi, la nomination de Antoine Sallé de Chou en tant que nouveau responsable de ses opérations au Maroc. »M. Sallé de Chou sera basé à Casablanca et prendra ses fonctions de Directeur pour le Maroc le 1er septembre. Il succède à Marie-Alexandra Veilleux-Laborie », indique la BERD dans un communiqué.

Il sera responsable des investissements et opérations de la BERD dans le pays et rendra compte à Heike Harmgart, Directrice principale chargée de la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (SEMED), ajoute la même source.

Affaire apologie du viol: Yves de M’Bella condamné à 1 an de prison avec sursis

Le célèbre animateur télé-radio Yves de M’Bella, accusé d’avoir fait l’apologie du viol à une émission sur la chaîne de télévision privée ivoirienne NCI, a été condamné mercredi à 12 mois de prison avec sursis et 2 millions Fcfa d’amende.

Le juge lui a également infligé une interdiction de voyager sur toute l’étendue du territoire ivoirien sur une période de deux ans, à appris APA dans la capitale économique ivoirienne.  

L’animateur télé-radio avait été convoqué le 31 août 2021 à la direction de la police criminelle pour « audition-interrogatoire suite à une enquête ouverte pour apologie, attentats aux mœurs relativement à l’émission télé d’ici vacances du 30 août 2021 ». 

Dans la conduite de l’émission, M. Yves de M’Bella a invité un ex-condamné pour viol à reconstituer sur le plateau, à l’aide d’un mannequin, son mode opératoire. La Ligue ivoirienne des droits des femmes a immédiatement saisi la justice.

La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA, régulateur) a suspendu mardi M. M’Bella, l’animateur de l’émission incriminée pour une durée de 30 jours, de toutes les antennes des chaînes de télévisions et de radios en Côte d’Ivoire.

Afrobasket 2021 : fin de parcours pour la Guinée

Le Syli du basket s’est lourdement incliné (98-50) en quart de finale face au rouleau compresseur ivoirien.Après avoir sorti le Rwanda pays organisateur de cet Afrobasket en 8e de finale, le Syli du basket, s’est nettement incliné en quart devant la Côte d’Ivoire.

Avec un match de plus et deux jours de repos de moins que leurs adversaires, Cédric Mansaré et ses coéquipiers ont été surclassés par des Ivoiriens candidats au titre. Ils ont flanché au plan physique avant de subir la furie des Éléphants durant toute la partie. 

Les coéquipiers de Guy Landry s’imposent avec un écart de 48 points à la fin de la partie. La Côte d’Ivoire retrouvera samedi le Sénégal en demi-finale dans un derby ouest-africain qui s’annonce explosif.

Les Lions du Sénégal  se sont imposés au forceps devant  les  Palancas Negras (les gazelles noires) de l’Angola dans un match âprement disputé du début à la fin (79-74). Emmenés par un Morais en état de grâce, les Angolais recordman de victoires dans  cette compétition avec onze titres continentaux, ont failli créer l’exploit devant les partenaires de Gorgui Sy Dieng.

Le tableau des demi-finales sera complété demain par les deux autres quarts programmés entre le Soudan du Sud et la Tunisie, championne en titre, et le Cabo Verde qui défiera l’Ouganda.

Côte d’Ivoire: découverte d’un important gisement de pétrole en offshore

La firme italienne Eni et la société nationale ivoirienne Petroci Holding ont fait une découverte de pétrole dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire, estimée à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut, selon une note officielle

Cette découverte majeure a été opérée en consortium avec la société nationale Petroci Holding, dans le bloc CI-101, en eau profonde, indique une note du ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie Thomas Camara, rendue publique mercredi. 

Les réserves comprennent du pétrole brut et du gaz naturel associé, mentionne la note qui précise que « le potentiel peut être estimé de manière préliminaire à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut ».

Le volume de ce gisement pétrolier équivaut en outre à « environ 1800 à 2400 milliards de pieds cube de gaz associé », se félicite le ministre selon qui ce gisement vient accroître les réserves prouvées de la Côte d’Ivoire ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir. 

Le Nigeria veut encadrer la vente de devises étrangères

La Banque centrale du Nigeria (CBN) invite toutes les banques opérant dans le pays à publier les noms des personnes qui ne respectent pas sa politique sur la vente de devises pour l’allocation de voyage personnel (PTA) et l’allocation de voyage d’affaires (BTA).C’est ce qui ressort d’une directive signée le 31 août dernier par le directeur du département de la supervision bancaire de la CBN, Haruna B. Mustafa.

« La CBN a reçu et noté avec inquiétude des rapports sur les pratiques acérées de certains clients sans scrupule pour contourner sa nouvelle politique sur la vente de devises pour les voyages personnels et professionnels à l’étranger », a déploré Mustafa.

Il a expliqué que « certaines de ces pratiques malsaines incluent l’utilisation de faux visas et l’annulation de billets d’avion après l’achat de PTA/BTA. Cette tendance, si elle n’est pas jugulée, présente un risque pour l’intégrité et la stabilité du marché des changes ».

Selon la CBN, des mesures sont prises contre les personnes qui ne respectent pas cette directive. Par conséquent, la Banque centre du Nigeria (CBN) invite toutes les banques à publier sur leurs sites Web les noms et les numéros de vérification bancaire défaillants, qui présentent de faux documents de voyage ou annulent leurs billets et ne retournent pas les PTA/BTA achetés dans un délai de deux semaines, comme stipulé dans le formulaire de déclaration du client.

Eliminatoires Mondial 2022 : le Sénégal bat le Togo (2-0)

Les Lions de la Téranga se sont imposés, mercredi après-midi, devant les Eperviers du Togo en match comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde de football 2022.Cette rencontre a été jouée au stade Lat-Dior de Thiès (Ouest, 70 km de Dakar).

Le premier but du Sénégal a été marqué par Sadio Mané à la 56ème minute. Le second but a été inscrit par Abdou Lahad Diallo à la 80ème minute.

Le Sénégal et le Togo partagent le Groupe H avec la République du Congo et la Namibie.

Afrique du Sud : hausse du prix de l’essence

Les automobilistes sud-africains se sont réveillés, ce mercredi, avec une hausse de quatre cents du prix du litre d’essence et une baisse de 15,22 cents de celui du diesel.Le ministre des Ressources minérales et de l’énergie, Gwede Mantashe, les prix des deux catégories d’essence sans plomb (ULP) 93 octanes et 95 octanes ont été augmentés de quatre cents par litre.

Cela signifie qu’un litre d’ULP 95 à Gauteng, qui coûtait 18,30 R (environ 1,26 USD), coûte désormais 18,34 R.

Quant au prix du diesel à 0,05% de soufre, il a diminué de 15,22 cents par litre, là ou celui du diesel à 0,005% de soufre coûte désormais 14,22 cents de moins.

Selon le ministère des Ressources minérales et de l’Energie, les prix internationaux de l’essence, du diesel et de la paraffine d’éclairage ont diminué au cours du mois dernier, tandis que la monnaie locale Rand s’est dépréciée par rapport au dollar américain.

Vers une saison très pluvieuse en Afrique australe

La prévision est faite par la Forum régional d’Afrique australe sur les perspectives climatiques qui réunit les pays des experts météorologiques de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).Selon eux, les précipitations de la saison des pluies qui démarre en octobre prochain devraient être supérieures à la normale.

Ils soulignent que l’exception est faite au Sud-Ouest de l’Angola, de l’Ouest de Madagascar, des zones côtières de la Namibie et des franges occidentales de l’Afrique du Sud, qui ont des chances accrues de recevoir des précipitations normales à inférieures à la normale pendant la même période.

Dans la seconde moitié de la saison des pluies, couvrant la période janvier-mars 2022, des précipitations supérieures à la normale sont attendues au Botswana, en République démocratique du Congo, en eSwatini, au Lesotho, au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe, ainsi que dans la majeure partie de l’Angola, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie.

Les perspectives climatiques positives sont attribuées à un épisode La Nina attendu au cours de la prochaine saison. La Nina est déclenchée par le refroidissement de la température dans l’océan Pacifique et est généralement associée à de fortes pluies et à des inondations en Afrique australe.

Sénégal/Covid: les avantages de la vaccination mis en exergue

Le professeur Daouda Ndiaye a insisté sur les avantages de la vaccination anti-Covid-19.A l’initiative de l’entreprise Gaïndé 2000, l’universitaire sénégalais a récemment animé un webinaire axé sur le thème : « Covid-19, rompre la contamination en entreprises ».

Il a dit comprendre les préoccupations émises par certains citoyens à propos des vaccins, soulignant que les mêmes craintes ont existé avec le paludisme, le Sida et resurgi avec la Covid.

« La science, c’est de la démocratie. Toutefois, les avis doivent être basés sur des analyses scientifiques. Ce qui est plus important dans le cadre d’un vaccin, c’est de voir si celui-ci est toxique pour l’homme. C’est la première question à régler », a expliqué le Pr Daouda Ndiaye, Directeur du centre africain d’excellence sur la génomique des maladies infectieuses.

Il a rassuré que tous les vaccins qui ont été reçus au Sénégal contre la Covid-19 et sur pour lesquels on a eu l’approbation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres grandes institutions mondiales ont leur innocuité.

Ce faisant, il a rappelé qu’un médicament est toujours dangereux s’il n’est pas régulé comme il se doit. « Ces vaccins, a indiqué Pr Ndiaye, n’ont pas de problème comme certains le soutiennent. L’immunité n’est pas totale. C’est la norme pour la plupart des vaccins. Les gains sont extrêmement importants. Le jour où il y aura des effets secondaires majeurs, même si les organisations internationales ne bloqueraient pas l’arrivée de ces vaccins, nous serons les premiers à dire stop au ministère de la santé ».

A son avis, tant que ce n’est pas le cas, il faut encourager la poursuite des campagnes de vaccination car, « nous sommes obligés de porter ce combat au nom de l’Etat, au nom de la population pour sauver notre pays qui nous a tout donné ».

Il a révélé que 15% des personnes non immunisés peuvent être protégés par les mesures barrières, mais qu’il faut associer les deux : le vaccin et le respect des gestes barrières pour vaincre le virus.

« Il n’existe pas encore au Sénégal un rapport définitif pour déterminer le taux de protection. Nous sommes persuadés que ces vaccins ont joué un rôle fondamental dans la maitrise de la pandémie. Les personnes qui ne sont pas encore vaccinées sont plus en danger par rapport à la Covid-19. Si chacun s’y met en respectant les mesures barrières et en se faisant vacciner, c’est le premier acte de patriotisme », a conclu le professeur Daouda Ndiaye.

Mali : et si la transition ne faisait que commencer ?

Le débat sur une possible prolongation de la transition au Mali prend de plus en plus de l’ampleur.Au Mali, les militaires, au pouvoir depuis plus d’un an, marchent à leur rythme pour conduire la transition. Après le coup d’Etat du 18 août 2020 contre l’ancien président de la République Ibrahima Boubacar Keïta et le coup de force du 24 mai dernier contre le Président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Mocar Ouane, ils assoient davantage leur emprise sur le pouvoir.

Autant dire que le chemin qui mène vers une transition politique réussie est encore lointain. Le pays s’achemine en principe vers un référendum prévu le 31 octobre et des élections régionales et locales pour le 26 décembre prochain. Mais aucun projet de Constitution n’a encore été soumis au Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif censé voter les lois.

La révision et l’audition des listes électorales annoncées au mois de juillet sont renvoyées aux calendes grecques. Dans ce cas de figure, le décret convoquant le corps électoral attendu dans deux semaines, le 15 septembre plus exactement, sera difficile à respecter.

Selon le calendrier électoral rendu public en avril dernier, toutes ces étapes devaient être franchies depuis le mois de juillet. Un retard qui risque de chambouler le calendrier électoral dont le parachèvement est l’organisation des législatives et la présidentielle du 27 février 2022.

L’autre écueil majeur pour les militaires est le défi sécuritaire. La junte doit organiser cinq élections dans un pays où elle ne contrôle plus les deux tiers du territoire. Devant ces impairs, la classe politique malienne ne se fait plus guère d’illusions sur le respect de la transition.

Pour l’ancien Premier ministre Moussa Mara, il est encore possible de sauver la présidentielle si l’on décide de reporter les élections « secondaires » pour plus tard. Pour cela, la junte devra trouver un consensus avec les acteurs politiques de tous bords sur un nouveau calendrier électoral, « clair, précis et réaliste », selon Ibrahim Sangho, leader de plusieurs plateformes d’observation électorale au Mali.

En attendant la tenue des Assises nationales de refondation (ANR) dans les semaines à venir, la classe politique malienne cherche la bonne formule pour imposer le respect du calendrier électoral aux militaires

Toutefois, ces derniers semblent se prévaloir du soutien populaire d’une partie de la population pour légitimer une éventuelle prolongation. Récemment, les militaires ont entamé une politique de réédition des comptes qui a conduit à l’arrestation le 26 août dernier de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, dans une affaire de fraude présumée.

Dans une sortie à la radio Mikado, le 11 août dernier, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale a émis le doute sur les intentions de la junte à respecter la durée de la transition. « Il ne faudrait pas voir ce calendrier comme étant une loi. Un calendrier, c’est des estimations, des prévisions », a-t-il indiqué.

Une sortie qui a fait réagir le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) qui demande à la junte de respecter ses « engagements de rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois ».

Gambie : déploiement de 625 militaires sénégalais de la Cedeao

Les militaires sénégalais engagés dans la force sous-régionale la Cedeao vont poursuivre leur mission en Gambie, quatre ans après avoir contraint Yahya Jammeh à quitter le pouvoir suite après sa défaite à l’élection présidentielle.Le contingent, identifié comme le cinquième détachement sénégalais de la Mission de la Cedeao en Gambie (Micega), est composé de 625 militaires dont 12 personnels féminins.

Ils ont reçu mardi à Toubacouta, au centre du pays et non loin de la Gambie, pays enclavé au Sénégal, le drapeau national des mains du général de brigade Fulgence Ndour, chef d’état-major de l’armée de terre, en présence du gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye.

« La contribution de l’armée sénégalaise à cette mission sous-régionale perpétue notre tradition d’accompagner la recherche de la paix et de la stabilité à travers les organisations sous-régionales, régionales et internationales. Elle contribue à la recherche de la stabilité dans un pays frère et frontalier dont la marche vers la démocratisation et le développement socio-économique constitue pour nous un enjeu stratégique majeur », a expliqué le général Ndour dans une dépêche de l’Agence de presse sénégalaise visitée mercredi par APA.

Les forces de la Cedeao, composées majoritairement de Sénégalais, sont présentes depuis le 22 janvier 2017 en Gambie. Elles ont poussé le président autocrate Yahya Jammeh à l’exil. Arrivé au pouvoir par coup d’Etat en 1994, il avait d’une manière surprenante reconnu sa défaite à la présidentielle de décembre 2016 face à Adama Barrow, avant de se rétracter.

Soutenu par la communauté internationale, ce dernier avait prêté serment à l’ambassade gambienne de Dakar. Il avait ensuite appelé à une présence des troupes de la Cedeao dans son pays vu la situation sécuritaire.

Pendant tout ce temps ainsi à la tête de la Gambie, Adama Barrow ne s’était pas départi de l’aide militaire de la Cedeao, notamment de son partenaire stratégique le Sénégal. En septembre 2020 déjà, le président gambien avait demandé, en marge d’un sommet de l’organisation sous-régionale à Niamey (Niger), le prolongement de la Micega en Gambie, « compte tenu des réformes en cours et de la nécessité de protéger la fragile démocratie dans son pays ». La Cedeao avait accédé à sa demande en la renouvelant de six mois.

« L’instruction et l’entraînement qui ont été dispensés au cinquième contingent de la Micega leur permettront de mener à bien leur future mission en Gambie, théâtre où leurs prédécesseurs ont déjà balisé la voie par des acquis opérationnels substantiels et un comportement irréprochable forçant ainsi l’admiration des populations gambiennes et le respect des autres contingents frères », a noté le général Fulgence Ndour.

Poursuivant, le chef d’état-major de l’armée de terre a rappelé à ses troupes qu’elles seront engagées « pendant une période sensible car coïncidant avec l’organisation de l’élection présidentielle gambienne devant se dérouler le 4 décembre 2021 ».