Le DGA de la Douanes et des impôts indirects a remis en cause les allégations des opérateurs économiques faisant état d’un débrayage dans les activités des importateurs, exportateurs et transitaires occasionnant le blocage des marchandises en N’guéli
« Nous n’avons pas imaginé une taxe, ni créé des tracasseries à N’guéli », a déclaré Djerambeté Justin, directeur général adjoint des douanes au cours du point de presse organisé le 28 janvier 2021. Cette communication fait suite aux rumeurs d’un débrayage dans les activités des importateurs, exportateurs et transitaires, occasionnant un blocage au port de Ngueli. La supposé « augmentation généralisée et sans concertation avec les opérateurs économiques des tarifs douaniers, et l’interconnexion des systèmes douaniers tchadiens et camerounais qui sont Sydonia et Camsis, ce qui aurait pour conséquence de renchérir les coûts des marchandises et partant de rendre la vie des citoyens plus chère » a été démenti par le DGA.
« De façon formelle, les allégations y relatives sont fondamentalement fausses, sinon tendancieuses. Le tarif des douanes est une nomenclature, qui en plus d’un code numérique contient trois colonnes reprenant pour les pays membres de la CEMAC, les taux des droits des douanes communautaires à l’importation. Il n’émane pas des seules autorités tchadiennes encore moins du directeur général du service de la Douane et des Impôts Indirects », argumente Djerambeté Justin.
Il ajoute que cette incompréhension est la résultante, non-respect par les commissaires en douane agréés de leurs engagements vis-à-vis de l’administration alors que cette dernière leur a accordé des facilités dans le cadre du code des douanes et des conventions que l’État a signées avec les partenaires économiques et financiers.
Le directeur général adjoint va plus loin en précisant que,
La nouveauté cette année est l’implantation dans le système Sydonia de la version 2017 du tarif import alors que jusque-là c’était la version 2007. Cette innovation a permis « la transcription intégrale des dispositions douanières des lois des finances dont la principale exigence ressentie par les opérateurs économiques est l’introduction d’un taux de 15% de l’acompte sur les sociétés pour inciter les opérateurs du secteur informel à basculer dans le formel pour bénéficier de l’ancien taux de 4% ». « Ces nouvelles taxes ont été instituées par des lois de finances et la douane les a paramétrer dans le système de telle manière qu’elles prennent en compte toutes les taxes douanières » précise la douane
Le DGA note que toutefois, l’administration a continué à accorder des avantages mais dès que les marchandises sont sorties personne ne revient régulariser la situation.
« Nous vons constaté qu’il y a des enlèvements directs et des soumissions qui ne sont pas régularisés pour certains des années et des impayés qui se chiffrent à 10 milliards. Dès lors, il fallait chercher les causes pour voir s’il s’agit de la faute de l’administration ou des opérateurs et situer la responsabilité », conclut-il.