Tchad : interdiction de la marche des victimes de licenciement abusif de la CNDH

Le ministre de la Sécurité publique et de l’immigration, Ali Ahmad Aghabache, a annoncé l’interdiction de cette marche pacifique prévue le 29 octobre.

 

La marche du Collectif des victimes de licenciement abusif de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), qui devait se tenir le 29 octobre 2024 est interdite. Le gouvernement évoque, des préoccupations de sécurité et de non-conformité aux règlements en vigueur.

Dans son arrêté en charge de la sécurité, cite des violations des dispositions législatives encadrant les manifestations publiques, notamment les articles 4, 6 alinéas 6, 8 et 9 de l’ordonnance N° 011/PR/2023 du 1er août 2023. Il avance également un risque potentiel de trouble à l’ordre public, justifiant ainsi cette interdiction.

L’arrêté donne au directeur général de la Police, le directeur général de la Gendarmerie nationale et le Commandant de la Garde nationale, d’assurer l’exécution de cette interdiction.

Tchad : la CNDH s’interroge sur les réparations des victimes du 20 octobre

Dans un communiqué, la CNDH s’inquiète et s’interroge sur les questions de réparations des victimes, dont aucune disposition de la loi d’amnistie n’a fait mention après l’accord de principe de Kinshaha.

Pour la Commission, ceci constitue pour elle une caution à l’impunité et une entrave à la justice. En l’état actuel, les victimes sont abandonnées à leur triste sort. Ils sont victimes des mutilations à vie, des orphelins, des disparus, des familles disloquées.  « la CNDH encourage à cet égard le gouvernement à mettre en place un mécanisme pour réparer les préjudices subis ou organiser une justice transitionnelle pour l’apaisement des cœurs. Cela participera à la réconciliation nationale tant souhaitée par les Tchadiens dans leur ensemble. C’est aussi à ce prix que l’impunité peut être combattue. La CNDH est disposée à accompagner le Gouvernement dans ce sens. A ce titre, la CNDH a mis en place un comité de suivi des recommandations du rapport sur les évènements du 20 octobre 2022. »

Pour rappel, le 23 novembre 2023, le Conseil National de Transition (CNT) a adopté la loi portant amnistie générale pour des faits commis pendant les événements du 20 octobre 2022. Cette loi d’amnistie générale couvre les infractions commises. Sont bénéficiaires de cette loi tous les Tchadiens (civils ou militaires) résidant au Tchad où à l’étranger ayant été impliqués dans les événements du 20 octobre 2022.

L’adoption de cette loi s’inscrit dans le cadre d’un Accord de principe signé à Kinshasa le 31 octobre 2023 entre le Parti Les Transformateurs et le Gouvernement de la République du Tchad, sous l’égide du Facilitateur désigné par la CEEAC, le Président de la République Démocratique du Congo. A la suite de cet accord, le Président du Parti les Transformateurs est rentré à N’Djaména le 3 novembre 2023 à la faveur de la main tendue du Président de la Transition.

Tchad : répression des manifestants, la CNDH entend diligenter une enquête

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), à travers un communiqué exige que les auteurs des crimes du 20 octobre 2022 soient démasqués, arrêtés, jugés et condamnés.

La Commission dit être extrêmement préoccupée par la mort de plus de : « cinquante personnes et plusieurs centaines de blessés aussi bien à N’Djamena qu’à Sarh et Moundou lors des manifestations organisées par l’opposition politique et des organisations de la société civile. » L’organisation dénonce des blessures causées par des tirs à balles réelles provenant des forces de l’ordre et principalement : « de civils à bord de véhicules aux vitres fumées et sans plaques d’immatriculation. »

La CNDH demande de mettre fin à la chasse aux sorcières au lendemain des répressions violentes et sanglantes. En exigeant : « l’arrêt immédiat des arrestations des jeunes traqués dans leurs maisons et qui sont pour la plupart des innocents. » Et au gouvernement la mise sur pied d’une, Commission d’enquête indépendante et crédible en vue de situer les responsabilités, de démasquer, d’arrêter, de juger et de condamner les auteurs de ces crimes odieux et inacceptables qui ont endeuillé des familles tchadiennes.

Compte tenu de la gravité de la situation, la CNDH entend diligenter elle-même une enquête en vue de situer les responsabilités, car elle estime qu’au sortir du Dialogue National Inclusif sensé réconcilier les Tchadiens et opérer une refondation du pays, les auteurs de ces massacres doivent être sévèrement punis afin que cela serve d’exemple pour la suite de la conduite de la transition.

Tchad : la CNDH a pris part à l’atelier de formation des formateurs des Forces de Sécurité Intérieure

Sur invitation du Représentant du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme, le Président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat, a pris part ce matin, mardi 22 mars 2022, à l’Atelier de formation des formateurs des Forces de Sécurité Intérieure au Droit International des Droits de l’Homme.

L’Atelier, organisé à l’Hôtel de l’Amitié (Ledger Plaza), avait pour objectif général de créer un vivier de talents et un pool de formateurs en Droit international des Droits de l’Homme (DIDH), y compris sur les violences basées sur le genre (VBG) au sein des grandes Académies et Ecoles de formation des FSI tchadiennes. La finalité de cet atelier est de rendre ces formateurs capables à leur tour de restituer les enseignements dispensés, dans le but de renforcer les capacités des FSI sur le respect des Droits de l’Homme lors des opérations d’application de la loi.

Ont pris part à cet Atelier à titre de participants des représentants des Groupements des Ecoles de Gendarmerie, de l’Ecole de Police, de la Police judiciaire, de la Garde Nationale et Nomade du Tchad (GNTT), du Groupement Mobile d’Intervention de la Police (GMIP), de l’Unité Spéciale de la Police (USIP), du Groupement Spécial d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GSIGN) de la Brigade Urbaine de la Gendarmerie et du Groupement Spécial Anti-Terroriste.

L’Atelier est prévu pour durer 32 jours et se terminer le 25 mars 2022.

Tchad : concertation entre la CNDH et l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la torture

La CNDH a accueilli, ce  03 novembre 2021, une délégation de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la torture (ACAT-TCHAD). Conduite par son Président, M. Seilou Dorsuma, accompagné de M. Gilles Durdu expert en droits humains de l’ONG C-Lever pour un entretien relatif à l’évaluation du processus d’abolition de la peine de mort en Afrique subsaharienne et au Tchad.

Cette évaluation concerne quelques 23 pays et le Tchad a été retenu dans l’échantillon représentatif des pays …

La délégation a tenu à s’enquérir des principales attributions de la CNDH, de son implication dans le processus qui a conduit à l’abolition de la peine de mort au Tchad et des efforts fournis par la Commission pour s’assurer que l’Etat tchadien ne pourra plus jamais revenir sur sa décision d’abolir la peine de mort sur toute l’étendue de son territoire.

 

Pour rappel, en 2020, l’Assemblée nationale tchadienne avait adopté une modification de la loi 003/PR/2020, dite loi « antiterroriste », visant à supprimer la disposition relative au maintien de la peine de mort pour les infractions liées au terrorisme. Cette révision avait permis au Tchad d’abolir entièrement la peine de mort, après l’adoption en 2017 par l’Assemblée nationale d’un code pénal abolissant celle-ci pour les infractions de droit commun. La CNDH, aux côté de l’ACAT-TCAHD, avait alors joué un rôle non négligeable dans l’atteinte de ce résultat.

 concertation entre la CNDH et l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la torture

Afin que cette décision ne puisse plus jamais être remise en cause, des efforts de plaidoyer doivent encore être faits. par les défenseurs. La CNDH a fait comprendre à la délégation qu’en ce qui la concerne, elle ne ménagerait aucun effort pour que ce type de violation du droit à la vie soit désormais relégué à jamais dans les oubliettes de l’histoire.

Les échanges se sont achevés sur une volonté des deux parties de poursuivre la collaboration. Ensemble ils ont fixés pour  but ultime  de proscrire à jamais la peine de mort au Tchad.

Source : CNDH

 

Tchad : la Commission Nationale des Droits de l’Homme s’insurge contre l’accord de réparation civil de Koumra

L’accord sur la réparation civil de Koumra suscite l’indignation des défenseurs de droits de l’Homme. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) décrie cette coutume qu’on essaye d’imposer à Koumra

Dans le communiqué de presse du 19 octobre, la CNDH s’insurge contre des « modalités » de réparation civile en cas d’infractions graves. Il s’agit de l’accord de réparation civile adopté par les autorités de Koumra, province du Mandoul.

Selon ces modalités, une Dia de 1.500.000 FCFA est dorénavant exigible pour tout homicide volontaire, avec paiement d’une « avance de 200.000 FCFA pour les dépenses occasionnées par les obsèques du défunt. Pour ce qui est des homicides involontaires, c’est-à-dire les «accidents de circulations et divers », le consensus a porté sur une Dia de 1.000.000 FCFA et une « avance de 200.000 FCFA à la famille du disparu pour les sacrifices et autres dépenses accessoires aux obsèques».

Le président du CNDH, Djidda Oumar Mahamat, regrette que ce soit sous la houlette, de Mme le gouverneur que cela a été adopté. « Elle- même originaire et native de la zone méridionale du pays ».

Tchad : Koumra, l’accord de réparation civile qui choque

« Comment peut-on moralement cautionner ce genre de « modalités », qui fixent le prix de la vie humaine?» s’interroge le président du CNDH. Pour, lui, appliquer cette décision revient à,« délivrer des permis de tuer des êtres humains.»

La CNDH s’insurge contre de telles pratiques et appelle les plus hautes autorités à annuler cette décision. Qui le cas échéant va certainement mettre très vite à mal la cohésion sociale tant recherchée dans notre pays.

Tchad : bras de fer entre Djidda Oumar Mahamat et certains membres de la CNDH

Le président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Djidda Oumar Mahamat accusent certains commissaires de s’être réunis en toute illégalité pour exiger sa destitution de l’institution alors qu’une assise est prévue le 25 mai 2021

A l’issue d’une rencontre du 20 mai 2021, certains commissaires de la Commission nationale des droits de l’’Homme (CNDH) ont opté pour la destitution de Djidda Oumar Mahamat à la tête de la commission. Ayant été notifié, le concerné estime que la rencontre a eu lieu en catimini et en : « toute illégalité ». Il évoque certains textes : « cette décision est prise en violation de la loi portant attribution, organisation et fonctionnement de la CNDH et du règlement intérieur», estime Djidda Oumar Mahamat

Il cite entre autres les articles 83 et 84: « hormis les cas de décès, tout commissaire dont le mandat est menacé avant (révocation pour défaillance ou manquement grave) ne peut être sanctionné qu’après un débat contradictoire devant une Assemblée plénière ». Il dit n’avoir jamais été convoqué à une quelconque assemblée plénière. Et donc : « aucune disposition de la loi ne prévoit la destitution du président ».

« La Commission se réserve le droit de poursuivre les auteurs de ces actes de sédition », met-il en garde Djidda Oumar Mahamat, dans un communiqué publié le 21 mai 2021

Pour rappel, les 8 commissaires qui demandent le départ du président de la CNDH avait fait une déclaration reprochant à ce dernier la mauvaise gestion administrative, financière et des ressources humaines qu’ils jugent peu orthodoxe, les sorties médiatiques sans concertation préalable des commissaires et le non-respect des procédures de recrutement lors du recrutement du secrétaire général et du secrétaire général adjoint de l’institution

Tchad : la CNDH demande une transition pacifique

Dans une déclaration du 22 avril 2021, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a appelé à une transition pacifique au Tchad suite au décès tragique de l’ancien président, Idriss Deby Itno

Le président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat, a indiqué qu’avec avec la disparition tragique du Maréchal président, le Tchad, une fois de plus, est en train de traverser une période houleuse et éprouvante de son histoire.  Mais, poursuit-il : « c’est bien dans de telles circonstances qu’il faut que les Tchadiens, dans leur ensemble, sachent faire preuve de plus de sérénité, de calme et envisagent leur avenir que dans la paix, la concorde et l’unité nationale », a-t-il. D’après la CNDH, l’heure n’est pas aux agitations, aux comportements et déclarations à l’emporte-pièce, comme on peut entendre et lire dans certains médias.

La commission invite les tchadiens à ne pas perdre de vue que l’environnement d’insertion immédiat du Tchad est de plus en plus critique. Il cite entre autres, les mouvements rebelles dans la partie septentrionale prêtes à anéantir les acquis de ces dernières années, l’extrémisme violent de Boko Haram dans la province du Lac et ses environs, et les multiples affrontements intercommunautaires. Djidda Oumar Mahamat  a également rappelé que la majorité des pays limitrophes connaissent des situations sécuritaires pouvant entrainer, si l’on n’y prend garde, des conséquences désastreuses pour notre pays.

La CNDH demande au Conseil militaire de transition (CMT) d’organiser, dans les meilleurs délais, un dialogue national véritablement inclusif qui doive aboutir sur une élection apaisée, libre, transparente et démocratique, seul gage de stabilité pour le Tchad.

Tchad : la CNDH félicite les acteurs politiques pour le bon déroulement de la campagne électorale

Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 09 avril 2021, La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), s’est félicité du déroulement de la campagne électoral sans heurts majeurs, dans le calme et la sérénité

La commission demande aux candidats et à leurs partisans d’observer le même comportement responsable pendant les périodes du scrutin et post-électorales.

Le président Djidda Oumar Mahamat indique qu’il manifeste sa plus vive indignation contre le comportement rapporté : « d’un groupe d’individus circulant à bord des véhicules sans plaques d’immatriculation dans les quartiers de la capitale en achetant, contre espèces sonnantes et trébuchantes, la conscience de jeunes afin que ces derniers brûlent des bureaux de vote, le dimanche 11 avril 2021 »

« Plus grave, un autre groupe d’individus se serait organisé pour assassiner certains responsables des partis politiques  de l’opposition démocratique et de la majorité, ainsi que des responsables de la société civile dans le but de semer la terreur et le chaos dans le pays »

« la CNDH  demande-t-elle à la population d’être grandement vigilante lors de l’exercice de droit de vote, et de dénoncer systématiquement toute personne appartenant à ces groupuscules qui n’ont d’autre intention que de miner la paix la paix et la stabilité du pays »

 

Tchad : la CNDH juge ‘’acceptable’’ les conditions de détention dans les prisons secrètes de l’ANS

La Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) a présenté le rapport de sa mission sur les conditions de détention et de traitement dans les prisons secrètes de l’Agence nationale de sécurité (ANS)

Le rapport de la commission est relatif à une mission dans les prisons de l’ANS le 4 décembre 2020. Il fait suite au communiqué de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH) selon lequel, l’ANS abrite une prison sécrète qui inflige des traitements inhumains aux détenus.

Après vérification, la CNDH rapporte que la prison sécrète existe effectivement. Néanmoins : « les conditions de détention dans les cellules de l’ANS sont acceptables », informe la commission.

Le rapport a été produit par le président de la CNDH, Djidda Oumar. Il informe que la mission a été menée par quatre personnes. La CNDH dément des lors les conditions de détention des détenus et le traitement dégradant et inhumain préalablement dénoncé.

Djidda Oumar explique que sa délégation a rencontré 15 détenus arrêtés pour « trafic d’êtres humains, trafic d’armes, de munition, rébellion, terrorisme et complicité de terrorisme. »

Le rapport recommande à l’ANS de communiquer afin d’instaurer un climat de confiance entre les citoyens et les institutions. La CNDH regrette également l’absence de communication entre les prisonniers et leurs proches, et de mettre sur pied un dispositif pour traquer à l’effet de traquer les faux agents.

 

Tchad : la CNDH arme ses commissaires en vue des prochaines élections

La commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) organise du 17 au 18 novembre 2020, une formation de ses commissaires pour imprégner ces derniers sur le cadre légal des échéances électorales qui se pointent à l’horizon

La CNDH entend à travers cette formation  faire naitre un  »climat de sécurité électorale », explique Djidda Oumar Mahamat, directeur de la commission. Cette séance de travail vise également à édifier les commissaires sur l’observation des violations via le monitoring des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pendant les élections et le contentieux électorale.

Cette session de recyclage permettra  d’instaurer un climat de confiance entre les acteurs impliqués dans les élections et l’environnement politique

Ce travail est organisé en collaboration avec le PNUD, acteur clé dans l’organisation des élections au Tchad et la commission électorale nationale indépendante (Ceni). Il s’inscrit dans le cadre de l’organisation des élections consensuelles, apaisées, transparentes et conformes aux standards internationaux.

Le président de la Ceni, Dr Kodi Mahamat salue la plus-value  qu’apporte la CNDH dans l’organisation et le suivi des élections au Tchad. Il a également invité les bénéficiaires à s’inspirer du cadre d’analyse et des perspectives la CNDH propose sous fondement juridique.

Tchad : les commissaires de la CNDH sont recyclés en monitoring des droits de l’homme

Un atelier de renforcement des capacités des agents de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a démarré ce 7 octobre 2020. Durant 4 jours, ils seront édifiés sur les techniques de monitoring

La session de formation lancée ce jour par la commission nationale des droits de l’Homme s’achève le 15 octobre prochain. Durant une semaine, les commissaires de la CNDH seront édifiés sur les principes de base du fonctionnement d’une institution nationale des droits de l’Homme et les techniques de monitoring desdits droits.

A la fin de cette formation, les bénéficiaires doivent pouvoir former la base d’un système d’alerte précoce pour assurer la mobilisation de l’assistance externe si la capacité locale ne peut faire face à l’évènement, analyser les tendances et statistiques des incidents pour mettre en priorité et cibler les activités de protection dans les zones concernées et faire le plaidoyer à tout niveau

Le président de la commission, Djidda Oumar Djidda informe que cette formation est une opportunité qui permettra aux commissaires et cadres de la CNDH de cerner la nature, le rôle et les responsabilités de la commission et d’appréhender la nécessité de leur implication dans le processus de monitoring de la situation des droits de l’Homme au Tchad. Il précise que les textes de la Commission prévoient l’acquisition des connaissances spécifiques et de compétence nouvelles pour les responsables et agents. Ceci en tenant compte de leur expérience et qualifications déjà acquises. Beaucoup reste à faire, a-t-il signifié.

 

Tchad : la CNDH dit non aux mutilations génitales féminines

La commission nationale de droits de l’homme (CNDH), a fait un communiqué ce 1er septembre 2020 pour dénoncer les mutilations génitales féminines dans les provinces du Mandoul et de la Tandjilé

Les défenseurs de droits de l’homme interpellent les autorités contre ces pratiques jugées : « barbares ». La CNDH regrette que cette pratique soit courante dans ces deux provinces malgré les multiples dénonciations. La commission dit avoir constaté avec regret les cas de mutilations génitales féminines qui se vivent dans les provinces du Mandoul et de la Tandjilé. Elle estime que cette violations des droits fondamentaux des femmes, l’une des plus barbares est en : « en passe de devenir une pratique courante dans la zone. ».

La CNDH précise que c’est une atteinte grave à l’intégrité de la personne et l’expression d’une domination physique et psychologique exercée sur les jeunes filles et les femmes. « Plus de 150 cas d’excisions forcées ont été recensés dans les villages du Mandoul ». Les responsables connus, ne cessent continuer leur manœuvre en toute impunité, souligne la CNDH

Il est également précisé dans le communiqué que la convention dénonce la traite d’êtres humains  à des fins d’exploitations dans les mêmes circonscriptions. Elle note que plus de 100 victimes ont été recensées les deux derniers mois

La convention tchadienne de droits de l’homme exhorte les autorités judiciaires à prendre leurs responsabilités face à ces atrocités. Sans quoi, elle se constituera en partie civile pour demander l’ouverture d’une enquête pour que les responsables, nommément connus soient traduits devant la justice.

Tchad : les 44 membres présumés de Boko Haram ne sont pas morts de suicide (CNDH)

La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), a rendu public ce vendredi 7 août, le rapport d’enquête sur la mort des 44 présumés membres de la secte Boko Haram

D’après le rapport de 55 pages, ces hommes décèdent suite aux mauvaises conditions de détention. Le président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat a demandé d’exclure l’hypothèse de suicide. Il explique que : « d’après la tradition, les membres d Boko Haram ne se suicident pas. Parce qu’ils sont les partisans d’un islam beaucoup plus rigoriste que celui qui est pratiqué dans cette zone. L’idéologie de Boko Haram dit à ceux qui partagent les opérations kamikazes qu’ils vont aller au paradis ». Il ajoute que ces derniers ont été placés dans une cellule dans laquelle la température s’élève à 46°c.

La CNDH fait savoir que dans le cadre de cette affaire, elle a collecté les informations précises et pertinentes, vérifier et documenter toutes les arrestations, établi la réalité des faits, fourni des éléments cruciaux d’éventuelles procédures judiciaires et fait des recommandations.

Pour rappel, 58 membres présumés de la secte islamiste Boko Haram ont été arrêtés et transférés dans une cellule. 44 d’entre eux ont été retrouvés morts quelques temps après. Les autorités avaient annoncé qu’ils seraient morts par suicide.

Tchad : le CNDH et le PNUD s’unissent pour promouvoir les droits de l’Homme

Dans l’optique de promouvoir les droits humains, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont tenu une réunion ce 29 juillet à N’Djamena.

Laquelle réunion permet de nouer une coopération entre les deux institutions. La délégation du PNUD a été reçue dans les locaux de la Commission nationale des droits de l’Homme. Justifiant le mobile de la rencontre, le rapporteur de la CNDH explique que la rencontre avec les émissaires du PNUD vise à explorer les possibilités d’une collaboration entre les deux institutions. Notamment sur la promotion et la protection des droits de l’Homme dans la communauté et dans les zones reculées du Tchad. La collaboration permettra à la commission de renforcer ses capacités, précise le rapporteur. D’après lui, l’apport du PNUD permettra d’amortir les défis importants qui attendent la CNDH pour l’accomplissement de la mission à elle assignée.

Le représentant du PNUD au Tchad, Stephen Kinloch pense que la promotion des droits de l’Homme nécessite un travail ardu et continu. La CNDH a besoin du soutien des institutions internationales dont le PNUD pour soutenir ses réformes. « Les défis sont assez importants pour promouvoir les droits de l’homme », a-t’ il déclaré. Il ajoute que son institution est engagé aux côtés du gouvernement, des autorités provinciales et dans la province du Lac Tchad pour la promotion des droits de l’Homme.

 

Tchad : la polémique après la mort de membres présumés de Boko Haram en prison

Après les réserves de la société civile, la Commission nationale des droits de l’homme a décidé d’ouvrir une enquête.

La semaine dernière, 44 membres présumés de Boko Haram, arrêtés au cours des opérations militaires qui ont eu lieu fin mars dans la région du lac Tchad, ont été retrouvés morts dans leur cellule.

Selon les conclusions du rapport d’autopsie du médecin légiste commis par le procureur, que RFI a pu consulter, la mort collective des détenus est due à une consommation d’une substance létale ayant produit un trouble du rythme cardiaque. Les conclusions font aussi mention d’autres complications qui pourraient faire l’objet d’une enquête et d’analyses appropriées.

Des analyses pour expliquer ce qui s’est vraiment passé, c’est ce que revendique depuis quelques jours la société civile. Du coup, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a décidé d’ouvrir une enquête.

« Rien ne prouve le suicide collectif ou l’assassinat »

« Quarante-quatre personnes dans une prison, c’est inquiétant. Ce n’est parce que ces gens sont des terroristes qu’on les tue. Si l’armée tchadienne avait voulu les tuer, elle les aurait tués en brousse. Nous sommes dans un État de droit. Il n’y a rien qui prouve aujourd’hui qu’il y a eu suicide collectif ou assassinats… Je répondrai à cette question lorsque nos enquêtes prendront fin », estime Djidda Oumar Mahamat, le président de la CNDH.

Sans remettre en cause les premières conclusions du médecin légiste, l’organe du gouvernement en charge de la protection des droits de l’homme cherche à établir les responsabilités. Selon certaines sources, les conditions de détentions des prisonniers seront pointées dans le rapport à venir.

Tchad : la société civile s’insurge contre l’esclavage au Tibesti

Plusieurs personnes ont été libérées en début de cette semaine dans la localité, alors qu’elles y vivaient dans des conditions misérables, torturées par des autochtones.

 

Ils sont environ un millier. Les Tchadiens qui ont été secourus ce 29 octobre par des éléments des forces de l’ordre et de sécurité. Torturées, battues, traitées en esclaves, ces personnes ont désormais pu rejoindre leurs familles respectives. Leur tord est celui d’avoir quitté leur région d’origine afin de se lancer dans la recherche de l’or dans la région orpailleur du Tibesti.

L’annonce de la nouvelle avait choqué plus d’un Tchadien. Et les acteurs de la société civile ne sont pas en restent. Le coordonateur national de la Coordinateur des associations de la société civile et de défense des droits de l’Homme (CASHIDO), Mahamat Digadimbaye, a d’ailleurs dénoncé ces pratiques. « C’est avec stupéfaction que nous avons suivis ces images atroces, abominables, ces scènes de tortures infligées par des humains aux autres humains, c’est vraiment pire que le terrorisme », a-t-il déclaré.

En effet, non content d’infliger des sévices corporelles et morales à leurs victimes, ces bourreaux, tous autochtones du Tibesti et se réclamant propriétaires des richesses de la localité, filmait les séances de tortures qu’ils postaient ensuite sur le net. Dans l’une des vidéos disponibles, on peut voir un homme ligoté en train de se faire passer à t’abat avait d’être attaché à l’arrière d’une voiture et trainer sur une certaine distance.

Des images insoutenables qui ont fait promettre au procureur de la République de trouver rapidement les auteurs  de ses actes inhumains et de les traduire devant la justice. « Ces esclavagistes du 21ème siècle qui exploitent les autres hommes, au nom de la richesse vont être recherchés, et répondront  de leurs actes devant la loi. Car c’est un défi pour le pays par rapport à son état démocratique, protecteur de droit de l’Homme» insiste-t-il.

Le secrétaire général de la Commission nationale des droits de l’homme, Ngaroula Mbaire Bessingar pense lui aussi que la découverte de cette pratique est un défi. Mais cette fois-ci contre le gouvernement. En effet, selon lui, il faut garder en tête que « Cet acte d’esclavagisme s’est produit au moment où le gouvernement a pris une loi à travers l’Assemblée nationale pour renforcer la CNDH et donner plus de pouvoirs et de moyens pour faire la promotion des droits de l’Homme,

Et, « quand un acte arrive à ce même moment, ce n’est pas gratuit, c’est un défi contre le gouvernement. Le gouvernement doit donc relever ce défi. La CNDH ne peut que s’insurger avec la plus grande vigueur contre le fait que des tchadiens s’arrogent le droit d’humilier, de torturer, et de trainer leurs compatriotes comme des animaux ».

Droits de l’homme : une commission voit le jour

Cours du conseil de ministre qui s’est tenu le 7 juin dernier, un projet d’ordonnance organisation, attribution et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme a été adopté

 

Au titre du ministère de la justice et des droits humains, le conseil des ministres de ce jeudi 7 juin 2018 a adopté un projet d’ordonnance portant organisation, attribution et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). « La politique de protection et de promotion des droits de l’homme est un enjeu de premier ordre pour le Tchad. Dans la perspective de conformité aux standards internationaux et de renforcer l’autonomie administrative et financière de l’institution, d’éliminer le nombre pléthorique de ses membres, d’alléger les procédures de saisines, d’élargir les domaines d’interventions, d’inclure les recommandations du conseil des droits de l’homme, le gouvernement avait déjà promulgué la loi 026/PM/PR portant réforme de la CNDH« , a déclaré Madeleine Alingué, porte-parole du gouvernement.

Selon elle, « la volonté du peuple tchadien veut aller plus loin ». Les recommandations du forum national inclusif consacrent une CNDH en tant qu’institution de la République. Le projet d’ordonnance est « un texte cohérent et exhaustif qui comprend 8 chapitres et 49 articles », a souligné Madeleine Alingué, dans un compte rendu du conseil des ministres. La CNDH sera composée de 11 membres à plein temps.

Établi comme une autorité administrative autonome, jouissant de l’autonomie financière, ses missions sont, entre autres : la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales, la formulation d’avis au gouvernement, l’harmonisation de la législation, et l’observation des élections.