Les conditions de vie dans les prisons tchadiennes sont déplorables

C’est ce qui ressort d’un rapport publié par les Etats-Unis en 2017, sur les pratiques de droits de l’homme au Tchad

Ce rapport épingle les conditions de détention au Tchad et les Droits de l’Homme en général. C’est le Bureau de la Démocratie, des Droits de l’Homme et du Travail du département d’État qui a mené cette enquête.

Il ressort dans ce rapport que la surpopulation carcérale est un problème sérieux dans les 45 prisons que compte le pays ainsi que dans les maisons d’arrêt régionales. Outre cela, le manque de nourriture et d’installation sanitaires adéquates et l’insuffisance de soins de santé. Bien que la population carcérale va grandissante, aucune nouvelle prison n’est construite.

Selon l’enquête les personnes en détention provisoire et les prisonniers condamnés sont incarcérés dans les mêmes cellules, les détenus hommes et femmes ne sont pas séparés, les mineurs ne sont pas séparés des prisonniers adultes masculins enfin les enfants sont parfois incarcérés avec leurs mères détenues.

Par ailleurs, on peut lire dans ce rapport que la nourriture, l’eau potable, les installations sanitaires et les soins de santé ne sont pas adéquats. Les prisons ne disposent apparemment pas d’un budget suffisant pour nourrir les détenus. Les équipements de ventilation en période de chaleur, les équipements de chauffage en période de froid et l’éclairage sont inadéquats ou inexistants dans certaines prisons.

Les textes stipulent qu’un docteur doit se rendre dans chaque prison trois fois par semaine, mais cette disposition n’est pas respectée. Les quelques prisons auxquelles étaient affectées des médecins manquaient de fournitures médicales. Les prisons ne comptent pas de médiateur ni de mécanisme au cas où les détenus voudraient se plaindre des conditions de détention.

Malgré la visite du président de la république à la prison d’Amsinéné en novembre 2017 et les décisions qui ont suivies, la mise en œuvre ne suit pas ou très lentement.