Le gouvernement fait le point des récents évènements violents au corps diplomatique accrédité au Tchad

La secrétaire d’État aux Affaires Étrangères et aux Tchadiens de l’Étranger, Kassiré Isabelle Housna, a invité les diplomates accrédités au Tchad ce 1er mars 2024.

L’actualité tchadienne de ces derniers jours est dominée par l’attaque du siège du Parti Socialiste Sans frontières qui a entrainé la mort de l’opposant politique, Yaya Dillo. Le scénario commence dans la nuit du 27 au 28 février 2024 dans la ville de N’Djamena et le 29 février, l’annonce de la mort de l’opposant par le procureur de la république, près du Tribunal de grande instance de N’Djaména.
« Ces malheureux événements ont entraîné des pertes en vies humaines, parmi lesquelles celle de l’opposant Yaya Dillo Djerou, Président du Parti Socialiste Sans Frontière », souligne la secrétaire d’État, face aux diplomates.
Pour remonter aux faits, relate-t-elle, « vous vous souviendrez que le Président de la Cour suprême a été victime d’une tentative d’assassinat le 27 février 2024. Suite à cette tentative, une enquête a été ouverte pour identifier et arrêter les auteurs et leurs complices. »
« Vers 19h, le 27 février, le nommé Abakar Terap, membre du Parti Socialiste Sans Frontière et l’un des principaux acteurs de la tentative d’assassinat contre le Président de la Cour Suprême, a été interpellé par les forces de l’ordre. Ces dernières ont fait face à une vive résistance avant de l’appréhender et de le maîtriser. Blessé, il a été admis à l’hôpital pour recevoir des soins », poursuit la fonctionnaire en service au ministère des Affaires étrangères.
« Après avoir appris cette arrestation, un groupe d’individus conduit par le Président du PSF, Monsieur Yaya Dillo, a d’abord tenté de récupérer le blessé à l’hôpital. Les forces de l’ordre sont intervenues immédiatement et ont transféré l’individu dans un autre centre hospitalier plus sécurisé. Par la suite, ce même groupe a attaqué, dans la nuit du 27 février 2024, les locaux de l’Agence Nationale de Sécurité d’État, avec des armes lourdes. »

D’après elle, l’attaque contre l’Agence Nationale de Sécurité de l’État est un acte de rébellion que le gouvernement ne saurait tolérer. C’est ainsi que : « le 28 février, les forces de l’ordre ont reçu l’ordre d’arrêter l’instigateur en chef de l’attaque en la personne de Monsieur Yaya Dillo, qui a opposé une résistance. Malheureusement, il a trouvé la mort. »
« Le Gouvernement considère que cette attaque n’est pas fortuite et vise à perturber le processus de transition, dont le dernier virage est amorcé avec l’annonce du chronogramme des élections présidentielles. »
Le gouvernement tchadien dit, compter sur le soutien diplomatique habituel dans son engagement à faire respecter l’État de droit et à continuer à l’accompagner vers une fin de transition apaisée, aboutissant à des élections libres, crédibles et transparentes.
Et met en garde toute personne qui tenterait de remettre en cause le processus de transition, la paix et la stabilité du pays.