Tchad : la centrale de production offerte par MSF a été inaugurée

Hier mardi 30 juin, une centrale de production d’oxygène a été inaugurée à l’hôpital de Farcha de N’Djamena. C’est un don de Médecins sans frontières (MSF)

L’appareil a une capacité de 480 litres par minute et peut alimenter 48 lits, indique le ministre de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal. Elle servira à la prise en charge des patients de la covid-19.

A la cérémonie d’inauguration étaient présents, le ministre tchadien de la Santé, l’ambassadeur de France, le réprésentant de l’Union européenne, la répresentante de l’UNFPA, le chef de mission de Médecins sans frontière/France et des cadres du ministère de la santé publique.

Tchad-Covid-19: l’hôpital de Farcha réoriente sa stratégie de prise en charge

Le personnel tient désormais des réunions régulières pour évaluer la situation de prise en charge à l’hôpital de Farcha. Le directeur de l’hôpital rassure quant à la prise en charge des malades

Au cours de la réunion d’évaluation du personnel ce 26 mai, le directeur général de l’hôpital, Dr Ahmat Souleymane a fait savoir que la prise en charge des malades covid est spécifique et gratuite et sans encombre. La structure offre trois repas par jour aux malades aux frais de l’Etat, les visites sont proscrites. Le patron de l’hôpital indique que les moyens sont mis à du personnel pour prendre en charge tous les patients du covid 19. Les rencontres régulières sont d’une grande importance fait savoir le directeur

« Il faut se retrouver à chaque fois pour apporter les corrections nécessaires, pour pouvoir réorienter la stratégie afin de prendre en compte toutes les maladresses », rassure-t-il. Quant aux matériels de protection et des équipements, Ahmat Souleymane informe que le matériel est fourni par l’équipe logistique du ministère de la santé publique. Les kits sont composés des équipements de protection individuelle permettant aux techniciens de se protéger et protéger les malades. Notamment, des masques de protection, des lunettes protectrices, des combinaisons, des bottes, des blouses, du gel hydro alcoolique et des tabliers entre autres

Tchad-covid-19 : les patients covid de l’hôpital de Farcha revendiquent le covid organics

Dans le souci d’épauler le personnel soignant tchadien, un don de Covid organics a été fait au Tchad par Madagascar. Pour n’avoir pas été administré, les malades de Farcha s’inquiètent

Pour ces patients, le personnel de santé refuse délibérément de leur administrer la potion.  Cela suscite eux la peur et l’indignation, ces derniers font savoir qu’ils sont en dangers et l’hôpital refuse d’administrer le produit malgré la situation critique. Une patiente internée à l’hôpital de Farcha confie que malgré le fait de leurs souffrances rien n’a été fait. « Nous sommes malades, nous sommes là entrain de mourir, on souffre mais rien. Nous sommes à la merci de Dieu avec les médicaments que le personnel soignant nous donne », raconte-elle.

 

Pour celle-ci la guérison dépend désormais de Dieu à qui ils ont remis leur sort. Elle estime que leur situation ne serait prioritaire, c’est pourquoi le personnel de l’hôpital refuse d’administrer le Covid organics. Elle ajoute que le personnel soignant leur a fait savoir que le médicament sera aussitôt administré quand le ministère enverra. Sa crainte grimpe d’autant plus qu’on lui rapporte que les emballages du Covid organics sont versés dans les poubelles de N’Djaména

 

Ahmat Souleymane, le directeur de l’hôpital de Farcha rapporte que son établissement a reçu une partie des médicaments, mais ils attendent l’aval du comité scientifique pour administrer. Il explique qu’on ne peut pas administrer deux molécules au même moment. Car dit-il les patients sont déjà sous un autre protocole dont la chloroquine.

Rappelons que le lot de Covid organics est arrivé au Tchad le 7 mai. L’ensemble était constitué de 600 doses de médicaments pour la guérison et 600 autres préventifs.

Tchad : Ahmat Souleymane met fin à la polémique autour de la prise en charge des malades

Le directeur de l’hôpital de Farcha, Ahmat Souleymane apporte des éclaircissements face aux rumeurs en rapport à la prise en charge des malades Coronavirus dans son hôpital.

Le 4 février 2020, l’hôpital de Farcha situé à N’Djaména a été désigné par le gouvernement pour prendre en charge les malades de la Covid-19. Le 19 mars, il a accueilli son premier patient, un homme de nationalité marocaine confirmé positif au virus. Avec l’éclatement du nombre d’infectés, il est née une polémique selon laquelle tous les patients dudit établissement sanitaire seraient logés dans le même service. Le directeur de l’hôpital a mis fin à la discussion.

Selon Ahmat Souleyman, l’établissement hospitalier compte 134 lits repartis en service. 19 lits ont été affrétés au service de réanimation en charge des cas compliqués de coronavirus. Les personnes nouvellement testées n’y sont pas admises dans ce service. Ainsi contrairement à ce que pense la population, les personnes confirmées positives et celles testés ne sont pas admises dans la même pièce.

Les personnes suspectes et asymptomatiques en provenance des autres structures sanitaires sont accueillies et prélevés par les médecins.  C’est seulement après confirmation de la contamination au covid-19 qu’ils sont pris en charge. La prise en charge alimentaire et médicale est gratuite.

Il est à noter que c’est après contrôle et confirmation  des médecins que les patients sont autorisés à quitter l’hôpital.  Il leur ait recommandé de continuer à porter le masque pour une période de deux semaines. Par ailleurs, il est demandé aux membres de la famille de bien accueillir et ne pas fustiger ces derniers.