Tchad : le GCAP réaffirme son boycott des élections couplées du 29 décembre

Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a organisé le mercredi 13 novembre un point de presse pour restituer les résultats de ses échanges avec la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).

 

Lors de cette rencontre, Max Kemkoye, porte-parole du GCAP, a fermement réaffirmé la position de son groupe de ne pas participer aux élections locales, dénonçant des conditions qu’il juge incompatibles avec une élection transparente et démocratique.

Selon le GCAP, la participation à ces élections dans un cadre dépourvu de garanties suffisantes pour contester les résultats serait équivalente à accepter la fraude, la suspension des libertés publiques et à enterrer toute possibilité de transparence. Le groupe a notamment fait référence aux ordonnances 8, 9, 10 et 11, qu’il considère comme des instruments légaux ayant permis de manipuler les conditions électorales au détriment de la démocratie. Max Kemkoye a souligné que ce processus n’était qu’une mascarade visant à légitimer un système qui ne respecte pas les principes fondamentaux de la gouvernance démocratique.

« Participer à ces élections, c’est accepter d’enterrer la transparence électorale et de légaliser la fraude. Nous refusons de cautionner ce système », a déclaré Kemkoye lors de la conférence.

L’un des points saillants du point de presse a été la critique acerbe de la mission de facilitation menée par la CEEAC. Selon le GCAP, la CEEAC avait une occasion unique de redorer son image en s’opposant au régime en place et en soutenant un processus électoral véritablement démocratique. « Malheureusement, en raison des liens entre Félix Tshisekedi et Mahamat Idriss Déby, la CEEAC a clôturé sa mission de facilitation par un échec total », poursuit le porte-parole.

Tchad : le ministre de la Sécurité publique interdit la manifestation prévue le 24 février

Le ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration, Mahamat Charfadine Margui, par arrêté du 22 février 2024, interdit la manifestation du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP).

La manifestation du GCAP contre l’augmentation des produits pétroliers vient d’être interdite. D’après le ministre en charge de la Sécurité publique, il s’agit des : « appels insurrectionnels.» Le motif d’interdiction évoquée par Mahamat Charfadine Margui, sont entre autres : le non-respect des dispositions portant manifestations sur la voie publique et le risque de trouble à l’ordre public.

Le ministre de la sécurité met les organisateurs en garde : « en cas de non-respect des termes du présent arrêté, les organisateurs seront tenus pour responsables devant les Juridictions de la République des éventuelles casses, d’effractions, de toute autre infraction ou de débordements. »

Pour rappel, les partis politiques membres du GCAP ont invité les populations à sortir massivement manifester le samedi 24 février 2024, si l’arrêté portant augmentation du prix des produits pétroliers n’est pas retiré.

Tchad : le Groupe de concertations des acteurs politiques appelle à manifester contre la hausse du prix du carburant

Les partis politiques membres du GCAP invitent les populations du Tchad à manifester le samedi 24 février 2024, si l’arrêté portant augmentation du prix des produits pétroliers n’est pas retiré.

 

L’augmentation du prix du carburant fait grand bruit au Tchad depuis l’instauration de la mesure. Les collectifs et syndicats de transporteurs, les acteurs de la société civile et les partis politiques condamnent s’indignent. Plusieurs entités ont appelé à une grève pour manifester le mécontentement des usagers.

Le Groupe de concertations des acteurs politiques (GCAP) s’insurge et appelle à manifester: « d’ici trois jours, si cet arrêté inique portant augmentation des prix du carburant n’est pas retiré, le samedi 24 février 2024, dès 6H00 jusqu’à 9 heures, sortons massivement sur toutes l’étendue du territoire dans les Chefs lieu des Provinces, Départements et Communes pour investir les rues, manifester pacifiquement notre désapprobation vis-à-vis de cette injustice mortifère.»

En plus de l’augmentation du prix du carburant, le collectif dénonce, une situation de pauvreté absolue et une cherté de vie étouffante en plus de la famine certaine sans mesure adéquate de prévention qui guette; le manque de revenu minimum pour se garantir l’alimentation ou la nourriture, l’accès à l’eau potable et à la santé ; et l’insécurité permanente et grandissante et aux différentes formes de violation de nos droits et libertés.

« Et, c’est malheureusement dans ces conditions que ces autorités de transition, dans une logique de prédation excessive, se sont désormais tournées vers nous les pauvres populations, pour nous asservir et saigner à blanc », s’alarme le groupe de concertations.