Tchad : les enseignants contractuels du Mayo Kebbi Ouest sont en grève

Ils ne se sont pas rendus dans leurs établissements respectifs ce lundi 23 novembre. Les enseignants communautaires du Mayo-Kebbi Ouest revendiquent la satisfaction totale de leurs droits

Les enseignants communautaires des établissements publics et privés et les élèves maitres de l’Ecole normale d’instituteurs de Pala ont démarré une grève sèche et illimitée ce lundi 23 novembre 2020. Ils ne comptent pas reprendre les activités avant la satisfaction totale de leurs droits. Entre autres : « plusieurs mois d’arriérés et subsides ».

Ces instituteurs contractuels et subventionnés ont émis un préavis le 12 novembre dernier via un communiqué de presse. La note a précisé que la cessation de travail concerne tous les contractuels de la circonscription administrative. Le sieur Amoula a été désigné comme président du comité de gestion de ma grève.

Précisons que les enseignants communautaires jouent un rôle significatif dans l’épanouissement éducatif à Pala en particulier et dans la province en général. Ils occupent le plus grand quota dans certains établissements.

Tchad : le Maréchal monte au créneau pour stopper les enlèvements contre rançons

Le président de la République, Idriss Deby Itno ordonne le déploiement des forces de défense et de sécurité dans la province du Mayo-Kebbi Ouest pour mettre fin aux enlèvements contre rançon et traquer bourreaux ses promoteurs

La province du Mayo Kebbi Ouest est en proie au phénomène d’enlèvement contre rançons. Les auteurs de cette pratique agissent sans crainte dans cette partie du pays. Plusieurs cris ont déjà été entendus. Les élus du peuple et certains leaders de partis politique ont plusieurs fois interpellé le gouvernement sur cette question qui crée un climat d’insécurité au sein des populations. Fort de cela, le numéro du Tchad a ordonné aux responsables en charge de la sécurité de se déployer sur les lieux

Les mesures instruites par le chef de l’Etat vise à mettre fin à cette pratique. Il ordonne la traque de tous les commanditaires et auteurs des enlèvements des citoyens contre rançons. Idriss Deby exige également le renforcement du dispositif juridique pénal contre les malfaiteurs appréhendés dans cette province.

Il appelle également au renforcement de la coopération judiciaire avec le Cameroun. Car il faut le noter, les auteurs de ces actes traversent la frontière après leurs forfaits.

Un groupe de députés de la province du Mayo Kebbi Est, via un communiqué, avait également demandé au gouvernement de faire usage des moyens militaires pour résoudre ce problème.

 

 

 

 

Tchad : enlèvements contre rançons, le gouvernement interpellé

Les partis politique et les acteurs de la société civile condamnent les enlèvements contre rançons au Tchad. Ce phenomène qui prend de l’ampleur dans les provinces du Mayo-kebbi ont été dénoncé par les protecteurs des droits de l’homme, ils demandent au gouvernement de prendre ses responsabilités

Le 8 juillet dernier, le secrétaire général des Droits de l’Homme Sans Frontières (DHSF), Djonkissam Kalandi via un communiqué a demandé à l’Etat de prendre ses responsabilités et assurer son devoir régalien de protection des citoyens, du : « Tchad en général et aux deux Mayo Kebbi en particulier ». Dans le communiqué, il est demandé à l’Etat d’utiliser tous les moyens pour poursuivre les délinquants jusqu’à leur retranchement, même jusqu’à leur retranchement, même dans un territoire étranger

En effet, les enlèvements contre rançons sont devenus un phénomène récurrent dans ces deux provinces du pays. Dans la du 6 au 7 juillet dernier, les ravisseurs ont encore pris en otage trois hommes dans le département du Lac Léré. Après le forfait, ils ont traversé la frontière pour entrer au Cameroun.  Hier ils ont exigé une rançon de 28 millions, sans quoi ils exécuter les otages. L’organisation de protection des droits de l’homme indique que si  l’Etat n’assure pas la sécurité des personnes et de leurs biens, c’est une fuite de responsabilité.

Le président Union national pour le développement et le Renouveau, Saleh Kebzabo a plusieurs fois interpellé les autorités sécuritaires sur la question d’enlèvement contre rançons dans les provinces du Mayo Kebbi.

Tchad : 77% des prisonniers de la maison d’arrêt de Pala libérés

Au total, 88 des 114 condamnés de la maison d’arrêt de Pala, ont bénéficié de la grâce présidentielle, soit 77% des détenus, tandis que les 26 autres détenus encore incarcérés ont bénéficié d’une réduction de peine.

Le gouverneur de la province du Mayo-Kebbi ouest, Weiding Assi Assoue a présidé la semaine dernière la cérémonie de remise de peine aux prisonniers de la maison d’arrêt de Pala. Les détenus libérables ont été réunis au Tribunal de grande instance de Pala, habillés à l’identique d’un polo à bandes blanches et noires. Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Pala, Adil Mana Bachar, a procédé à la lecture du décret portant remise de peine.

« Le chef de l’Etat tire le droit de dispositions constitutionnelles qui annoncent que le Président de la République dispose de la faculté de pardonner à tout être humain qui est jugé. Ces textes ne consacrent pas l’impunité. Au contraire, ils garantissent la justice », a précisé le procureur de la République.

Le gouverneur de la province a conseillé aux 88 personnes libérées de faire usage de la force de leurs bras pour travailler la terre et gagner honnêtement leur vie. « Vous avez dans cette province beaucoup de choses à entreprendre, surtout dans cette contrée où la province offre autant d’emplois, même ne serait-ce que pour aller dans les champs miniers, rendu possible dans tous les départements de la province du Mayo-Kebbi Ouest, ou encore solliciter les crédits de l’ONAPE pour l’agriculture par exemple, le terrain est favorable », a déclaré le Général Weiding Assi Assoue.

Les détenus libérés ont exprimé leurs profonds remerciements aux autorités. Ils ont chacun reçu leur ordre de remise en liberté. Le chef de l’Etat a accordé le 4 mars dernier une remise de peines à tous les condamnés, par un décret n° 290.