Qui est à l’origine de la désinformation au Tchad ?

Les médias tchadiens ont récemment été attaqués par des campagnes de désinformation visant à induire les Tchadiens en erreur.

Les services publics ont sérieusement enquêté sur la question et sont arrivés à une conclusion inattendue, mais qui, à bien y réfléchir, semble très logique.

Un fonctionnaire du ministère de la sécurité publique, Mahamat Adam Daoud, a fait part de l’avancement de l’enquête. Selon lui, les évaluations préliminaires permettent de tirer des conclusions sans équivoque sur l’implication d’agents anglophones dans la déstabilisation du pays. Ce fait a été établi grâce à un examen minutieux du texte. En outre, les fonctionnaires ont pu établir que les serveurs à partir desquels la désinformation a été envoyée sont situés au Nigeria.

Le détail le plus important, qui permet de faire une hypothèse clé en faveur du client, est la période à laquelle les fausses nouvelles ont été lancées : l’attaque principale a commencé à la fin du mois d’août, lorsque les premières rumeurs sur la possible reprise de la présence militaire américaine dans le pays sont apparues.

Une nouvelle vague de diffusion de fausses informations a commencé immédiatement après que le gouvernement tchadien a démenti la déclaration du commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) selon laquelle des accords avaient été conclus sur le retour des troupes américaines au Tchad.

Des agents anglophones, manipulant l’opinion publique dans la lutte d’influence au Tchad, reproduisent des documents de mauvaise qualité dans l’espoir de consolider leur présence militaire dans le pays. Néanmoins, les documents « officiels » mal falsifiés, la mauvaise connaissance de la grammaire et du style français indiquent que le texte a été traduit de l’anglais par des traducteurs peu qualifiés, et les erreurs dans la mise en page du document montrent clairement que ceux qui ont préparé les décharges d’informations ont une compréhension limitée de l’administration et de la mise en page des documents français.

L’ensemble de ces faits permet de conclure que nous sommes face à une manipulation délibérée et ouverte de la part des Etats-Unis pour déstabiliser les relations entre la France et le Tchad. Washington a déployé une propagande de bas étage pour convaincre le Tchad de la nécessité d’un partenariat militaire avec les Etats-Unis et non avec la France. Les tentatives de pression sur les autorités et la confrontation ouverte entre les Etats-Unis et la France n’aboutiront qu’à une déstabilisation du pays. Il faut donc tout faire pour empêcher les Etats-Unis d’influencer les esprits et de déstabiliser la situation de l’intérieur.

Tchad : le mot du ministre de la communication aux médias tchadiens

Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Chérif Mahamat Zène s’est adressé aux médias le 28 octobre à l’occasion de la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information

Placée sous le thème : «Formation et sensibilisation des jeunes sur les discours de la haine et les déclarations manipulatoires », la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information est célébrée par les journalistes tchadiens. Chérif Mahamat Zène a honoré de sa présence à cet évènement. D’entrée de jeu, le ministre de la communication a salué l’initiative de l’Union des journalistes tchadiens (UJT) qui commémore pour la première fois cet évènement. Elle dénote avec éloquence l’importance du rôle des journalistes dans la sensibilisation en matière d’accès à l’information, à l’éducation aux médias et à l’information, se réjouit-il.

Toutefois, le ministre remet dénonce la promotion des propos pouvant nuire à la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et à l’unité nationale. Il s’inscrit en faux contre les «

Les discours haineux et les déclarations manipulatoires visant à développer la haine et la violence pour aggraver davantage les conflits intercommunautaires, ainsi que les attaques terroristes récurrentes contre notre pays ». Lesquels peuvent pousser le gouvernement à faire recours à des mesures exceptionnelles

« Ces discours de la haine, tenus par des marchands d’illusions et des illuminés, souvent véhiculés par des messages vocaux via les médias de la nouvelle génération, notamment les réseaux sociaux, visent essentiellement les jeunes qui constituent une proie facile », note le porte-parole du gouvernement. Il exhorte les médias à favoriser des réflexions axées sur l’intégration sociale et le dialogue interculturel, ainsi que sur la nécessité d’une adéquation entre le système éducatif et les médias

Tchad : le HAMA met en demeure Perroquet et Salam Infos

Par une décision rendue publique ce jeudi, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) met en demeure les journaux « Perroquet » et « Salam Infos » pour une durée de sept jours.

Cette décision intervient suite aux plaintes déposées par les directeurs de publication des journaux « Abba Garde » et « Salam Infos » et, à la vaine tentative de résolution du contentieux par la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA). En ce jour du 11 avril, la Hama, en s’appuyant sur la Loi 32/PR/2018 du 3 décembre 2018 portant ratification de l’Ordonnance 16/PR/2018, a décidé de mettre en demeure les journaux « Perroquet » et « Salam Infos » pour une durée de sept jours.

Par la même occasion, la Hama met en garde les directeurs de publication des journaux « Abba Garde », « Perroquet » et « Salam Infos » de tout acte contraire à l’éthique, à la déontologie et de la confraternité.

Tchad : la HAMA interpelle les médias sur l’intervention française contre l’UFR

C’est à travers un communiqué rendu public le 19 février 2019, que la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) met en garde les organes de presse sur certains propos en rapport avec l’intervention des armées française et tchadienne contre les rebelles de l’UFR en début du mois de février.

L’organe régulateur des médias rappelle que les organes de presse doivent faire preuve d’équilibre dans le traitement de l’information. La Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) dit regretter la diffusion et la parution dans certains médias : « des propos offensants sur l’intervention des armées françaises et tchadiennes contre les mercenaires et terroristes qui ont agressé le Tchad au début du mois », fustige-t-elle.

La HAMA rappelle donc que les médias sont les acteurs majeurs de la paix et de la cohésion sociale au Tchad. Par conséquent, ils doivent contribuer à enrichir le débat public par le traitement de l’information équilibré.

Par ailleurs, l’organe de régulation des médias rappelle dans son adresse, l’article 90 de la loi 31/PR/2018 du 3 décembre 2018 portant régime de la presse écrite et des médias électroniques au Tchad. La HAMA invite les responsables à observer « scrupuleusement » la loi dans le traitement de l’information qui touche à la sécurité.

 

Tchad : les leaders de partis d’opposition frustrés, la HAMA interpelle les médias publics sur l’accès équitable des formations politiques

C’est dans le souci d’apaiser la colère de ces derniers que la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), rappelle ces médias à l’ordre.

La mesure vient du fait que le comportement des responsables des médias publics tchadiens frustre certains chefs de partis politiques de l’opposition. Dans un communiqué de presse rendu public le 06 février 2019, le président de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel, Dieudonné Djonabaye, a rappelé aux responsables des médias publics à veiller au respect des dispositions de la loi 020 du janvier 2019 relative à la communication qui parle de l’accès équitable des formations politiques et syndicales aux médias publics.

Par ailleurs, il précise aux formations politiques que les demandes de couvertures de leurs activités doivent répondre aux conditions des médias et doivent être déposées dans un délai raisonnable de 48 heures.

Cette décision du président de la HAMA intervient suite à la plainte des chefs de quelques partis politiques de l’opposition par rapport au comportement des responsables de certains médias publics, notamment la TéléTchad qui couvre rarement les activités des partis politiques de l’opposition. Et ce à niveau, la HAMA a estimé qu’il y a déséquilibre. Reste à voir si le rappel à l’ordre produira d’effet.

Tchad : la HAMA met les médias en garde

L’organe national de régulation de la communication déplore le traitement qui est fait par la presse de la situation qui prévaut actuellement dans la Tibesti.

 

Dans un communiqué publié le 04 décembre dernier, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) tire les oreilles aux medias. L’organisme regrette  la diffusion dans certains médias des propos déplacés ou des contenus copiés sur des sites à caractère subversif portant sur une possible guerre dans le Nord du Tchad sans apporter des preuves ou des faits probants pour étayer lesdits contenus.

La HAMA rappelle que les médias sont des acteurs majeurs de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays. Par conséquent, ils doivent contribuer à enrichir le débat public aux fins de lutter efficacement contre les menaces à la paix, à la sécurité et à l’intégrité de notre pays que constituent les Boko Haram et les groupes terroristes divers.

La HAMA rappelle aux responsables des médias que l’article 90 de l’ordonnance du 29 juin 2018 portant régime de la presse écrite et média électronique au Tchad sanctionne l’apologie du terrorisme, du djihadisme, des crimes de guerre et des crimes ou délits de collaboration avec les terroristes.

Au regard des dispositions précitées et eu égard aux contenus de certains médias, la HAMA compte sur le sens de la responsabilité des Responsables des médias pour veiller aux contenus qu’ils diffusent afin d’éviter de telles publications sans faits ni justifications.

Le communiqué précise bien que « la liberté d’expression est certes un droit mais elle est encadrée par les textes de notre République dont la HAMA à la charge de veiller à leur application. Cette liberté ne peut mieux s’exercer que dans un pays en paix et en sécurité ».

Tchad : La Hama appelle les medias à plus de responsabilité

L’organe se régulation des médias tchadien déplore dans un communiqué de presse, le fait que la presse diffuse des informations non vérifiées.

 

La Haute autorité des medias et de l’audiovisuel (Hama), dans un communiqué de presse signé de son rapporteur général adjoint Abdoulaye Adoum Attimer rendu public ce jeudi 19 juillet 2018 dénonce le comportement des médias publics et privés qui diffusent des informations non fondées et attire l’attention au respect du droit des individus.

Après la fermeture de la Radio Nada de Moundou pour six mois, c’est au tour des autres médias tchadiens d’être mis en garde par la haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama). « Suite au désagrément des medias, le Hama, constate avec regret que depuis  quelque temps la parution et la diffusion dans certains medias des articles ou reportages sur des faits non fondés, alimentant les interrogations et inquiétudes dans l’opinion nationale », annonce le communiqué de la Hama.

Ce communiqué ajoute: « nous attirons l’attention des responsables des medias publics et privés au respect strict des textes qui encadrent l’exercice de la liberté de presse au Tchad ». La Hama rappelle aux responsable des medias à leur responsabilité dans les contenus des informations diffusées ou publiées, en veillant au respect du droit des individus, des libertés publiques et des interdits.

« Dans la 4ème République, un cadre juridique propice est mis en place pour un exercice responsable de la presse au Tchad  et encourage en outre tous les acteurs à travailler avec plus de rigueurs afin de garantir l’intérêt de notre démocratie renforcée », conclut le communiqué.

Communication : la HAMA vient remplacer le HCC

C’est la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) qui aura désormais la charge de toutes les questions concernant la communication du pays

 

Le président de la République s’apprête à promulguer l’ordonnance portant création de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA). L’HAMA remplacera désormais le Haut Conseil de la Communication (HCC). Cette mutation annonce des nouveautés dans la régulation des médias.

Cette nouvelle institution est l’une des recommandations du forum national inclusif. Le président de l’actuel organe de régulation a souligné que les journalistes l’avaient déjà sollicité, lors des états généraux de la presse en 2009. C’est donc une nouvelle ère qui commencera avec la HAMA, « une ère où la compétitivité sera la règle ».

« Dans la régulation des médias au Tchad, la Télé Tchad n’aura plus le monopole. Il y aura d’autres chaines de télévision qui vont s’installer au Tchad. Certaines auront leur siège à N’Djamena, au Tchad, et d’autres en dehors du territoire tchadien. Nous allons exiger des compétences de professionnalisme des journalistes qui travaillent dans les journaux. Ne peut être journaliste que celui qui sort d’une école de journalisme, ou celui qui a au moins un diplôme de l’enseignement supérieur minimum de deux ans. Il n’y aura plus d’aventurier dans les rédactions », a souligné l’actuel président du HCC.  La création de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel va également marquer la reconnaissance par les autorités du secteur de la presse en ligne.

Le Haut Conseil de la Communication (HCC) avait été créée par Loi 012/PR/1994 du 09 avril 1994, modifiée par la Loi 19/PR/2003 du 24 octobre 2003. C’etait une autorité administrative et indépendante, chargée de garantir la liberté de l’information et de la communication.Entre autre mission, elle était chargé d’assurer la liberté et la protection de la presse, garantir l’accès aux sources d’information et aux moyens publics d’information. Il doit, par ailleurs, veiller au respect de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion dans la presse et la communication audiovisuelle.