Tchad : les N’Djamenois, les pieds dans l’eau

Une forte pluie s’est abattue sur la capitale tchadienne vendredi dernier. Celle-ci a duré environ sept heures de temps.

 

N’Djamena a connu sa plus grande journée pluvieuse depuis bien longtemps vendredi dernier. La pluie a débuté très tôt dans la matinée. Elle a contraint plusieurs habitants à rester chez eux. La circulation était quasiment impossible.

C’est autour de huit heures du matin que les pluies diluviennes ont commencé, obligeant ainsi beaucoup des habitants à rester chez eux. La ville a repris son cours normal dans la mi-journée, mais les pieds dans l’eau. Beaucoup des quartiers et de principaux axes de la capitale sont inondés. Les rues sont remplies de boues argileuses et très glissantes.

Les risques de noyade étant importants, les tchadiens étaient obligés de rester à la maison. De toute façon, ils n’y pouvaient rien, puisque tout était dans l’eau. Tous les grands axes de la ville étaient envahis par les eaux. Le courant étant aussi coupé, certains quartiers ressemblaient à des marigots. Ce n’est que dans la soirée que la ville a repris petit à petit son cours normal. Le matin de samedi, les rues de N’Djamena étaient boueuses et glissantes.

Les routes bitumées ne disposent pas de caniveaux pour dégager les ruissellements. Résultat, l’eau stagne sur les grands axes. Plusieurs avenues de la capitale ressemblent à des marigots. Les quartiers périphériques sont eux coupés du centre-ville. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été déclarée. On relève juste des dégâts matériels.

N’Djamena : la recrudescence de l’insécurité préoccupe le gouvernement

Le sujet a été au cœur de la rencontre qui a réuni le Délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena et les chefs de service déconcentré de l’état ce 28 juin.

 

Une rencontre a réuni ce 28 juin 2018 au CEFOD, le Délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena et les chefs de service déconcentré de l’état. La recrudescence de l’insécurité a occupé une bonne place dans les échanges.

L’objectif de cette réunion est la recherche collective de solution aux problèmes de santé, d’éducation, de cohabitation pacifique et surtout de sécurité dont fait face la population tchadienne de N’Djamena. Pour le Délégué, c’est « ensemble que nous pouvons combattre l’insécurité qui sévit dans notre localité ».

Par ailleurs, cette rencontre était un appel à la population de s’impliquer. « Nous ne sommes pas diffèrent, la sécurité, les responsables de la sécurité, la police, la gendarmerie, les gardes nationales, les renseignements généraux, ils sont issus de cette population, ils sont des nôtres donc nous n’avons pas le droit de laisser faire. J’appelle les délégués des quartiers, les maires, les administrateurs délégués, les chefs de quartier de faire de la sécurité leur problème personnel, les victimes sont les nôtres » déclare Dago Yacouba.

À travers cette rencontre qui a également réuni les représentants de différentes couches socioprofessionnelles, le Délégué rappelle les recommandations de la 4e république que l’assistance doit s’approprier pour l’intérêt du peuple tchadien en général et celui de N’Djamena en particulier.

En effet, la ville de N’Djamena connait une recrudescence d’acte de violence, il ne se passe pas une journée sans qu’un acte d’insécurité ne soit signalé.

 

N’Djamena: les stations-services snobées

Depuis quelques mois déjà, les rues de la capitale sont envahies par l’essence venue des pays voisins et acheminé de manière illégale sur le sol tchadien.

 

Trois déjà que le phénomène dure. Des vendeurs  à la sauvette d’essence ont pris d’assaut les rues de N’Djamena. Ils vendent leur produits dans des bouteilles d’un ou d’un litre et demi. Et le prix plutôt alléchant attire de nombreux client.

En effet, au lieu de 590 FCFA (prix légal), il vous faut débourser la somme 500 FCFA pour avoir une litre d’essence chez ses vendeurs. Une réduction qui ne fait pas du tout les affaires des stations-service. En effet ceux-ci sont de plus en plus boudés par les clients. Si bien que leur principal produit en termes de vente aujourd’hui est devenu le gasoil. Et la nature plus tôt douteuse de la provenance de cet essence ne semble pas déranger les consommateurs.

C’est en début d’année que ce phénomène a connu un essor au Tchad. En effet, après l’application de finance de 2018, le prix du carburant à la pompe ont connu augmenté. Une hausse de l’ordre de 8,9% pour le super et de 3,8% pour ce qui est du gasoil. Toute chose qui n’avait pas plu aux automobilistes. D’ailleurs à la suite de ceci, les transporteurs avaient annoncé une grève de deux jours. Mais celle-ci n’avait finalement durée qu’une journée, après une rencontre les transporteurs et le gouvernement.

Mais le prix du carburant n’ayant pas baissé depuis, malgré les promesses du ministre du Pétrole et de l’Energie, Béchir Madet, les vendeurs à la sauvette ont vu là un filon à exploiter. Et bien que les forces de l’ordre et de sécurité en aient après eux rien n’y change.

En effet, depuis le 28 mai dernier, la police municipale, la gendarmerie et de la police nationale, ont décidé d’aller en guerre contre ses vendeur. Ils les pourchassent à travers la ville. Le maire, Mariam Djimet Ibet a d’ailleurs promis de sanctions sévères envers ceux qu’ont arrêtera.

« La vente du carburant à la sauvette a été interdite par un arrêté municipal de 2007. Le carburant est inflammable, et son exposition au soleil est un grand danger pour la population. Cette vente illicite menace les stations-services, la raffinerie et l’économie nationale », explique t-il.

 

N’Djaména: l’ADC sensibilise sur le tabagisme

L’association a animé le 19 juin dernier une réunion de sensibilisation sur la lutte anti-tabac. Celle s’adressait aux responsables des différentes mairies de la capitale tchadienne.

 

En partenariat avec la mairie centrale de N’Djaména, l’Association des Droits des Consommateurs (ADC) organisée une rencontre avec les responsables de toutes les mairies de la ville le 19 juin. Cette réunion avait pour but de les sensibiliser sur leur rôle dans la mise en œuvre de la lutte anti-tabac prévu par le gouvernement.

Cette lutte notamment par le combat des actions de l’industrie du tabac. En effet, le phénomène de tabagisme prend de plus e plus de l’ampleur au Tchad.  « De nos jours, le tabagisme est considéré comme la pandémie du 21e siècle. En effet, toutes les huit secondes, un nouveau décès est enregistré quelque part dans le monde à cause du tabagisme », souligne le maire adjoint de la ville de N’Djaména.

Pour le Secrétaire général de l’ADC, Daouda Alhadji Adam, le plus inquiétant  « c’est le phénomène de la consommation de chicha ». Et malgré les efforts du gouvernement, il va grandissant. D’ailleurs pour endiguer la consommation de tabac dans le pays, le Tchad  a été le premier pays d’Afrique sub-saharienne à avoir apposé des avertissements santé chocs composés d’une photo et d’un texte sur les 70% des deux faces principales des paquets autorisés à la vente au Tchad. Mais cela ne semble pas dissuader les fumeurs.

En outre en 2010, le gouvernement a élaboré une loi anti-tabac qui s’est fixé trois objectifs: réglementer la consommation des cigarettes et autres produits du tabac, ainsi que toutes autres matières y afférentes; déterminer l’étendue de l’interdiction de fumer dans les lieux publics ou recevant du public afin de protéger les populations tchadiennes, en particulier les jeunes, contre les effets nocifs liés à l’usage du tabac; et sensibiliser la population sur les dangers de l’usage du tabac et l’exposition à la fumée du tabac. Malgré cette loi les lieux publics sont toujours assaillis de fumeurs.

 

Circulation: l’anarchie sur nos routes

Il devient de plus en plus difficile de se déplacer sur les routes de la capitale tchadienne et ceci aussi bin qu’on soit piéton qu’automobiliste.

 

Dans la capitale tchadienne, N’Djamena, la conduite n’est pas une partie de plaisir. Piétons et conducteurs sont tous d’accord que l’usage des infrastructures routières donne des « maux de tête ». Des feux tricolores qui affichent orange pour tous les sens ou qui ne fonctionnent plus, des passages piétons devenus invisibles avec le temps, des indications sur la chaussée qui sont illisible.

Sur l’avenue Bokassa, au niveau des feux de signalisation. Ricardo Djasnadji, conducteur nous avoue que pour avoir une bonne circulation dans la ville, il faut du civisme, mais aussi des infrastructures adéquates. « C’est un véritable parcours du combattant la circulation à N’Djamena surtout aux heures de pointe. C’est énervant, les piétons traversent n’importe comment on dirait qu’ils n’ont plus peur des voitures. Et les conducteurs de moto, ah ils exagèrent. ». « Vous voyez ! avec ça vous parler de conduite facile dans cette ville » nous lance-t-il en montrant du doigt un piéton qui essaie de traverser alors que le feu pour piéton est rouge. Les feux de signalisation de plusieurs axes sont en panne ou endommagé.

Faut remarquer que ce feu de signalisation ne suffit pas, puisque ce piéton traversait hors des passages dédiés aux piétons. Un autre homme qui a fait la même chose nous confie qu’il ne savait pas qu’il y avait des passages pour les piétons sur le goudron. « Je n’ai pas vu des traces sur le goudron. Et les voitures étaient aux arrêts quand je voulais traverser je n’avais pas vu que le feu était vert pour eux » déclare-t-il.  Comme eux, certains Tchadiens traversent souvent le goudron n’importe où sur la chaussée, parfois à quelques mettre des passages pour piétons. Mais il faut noter que les passages piétons sont inexistants sur certains goudrons ou encore se sont effacés avec le temps.

N’Djamena: la grève largement suivie

La centrale syndicale revendicative a lancé un appel à la grève illimité dans tous les secteurs du service publique afin de protester au non-respect d’un accord signé avec le gouvernement.

 

Tôt ce matin à N’Djamena, aux heures des pointes, la circulation est fluide, pas assez des véhicules qui sont pressés à se rendre au boulot.

Les enseignants des écoles et lycées publics ne se sont pas présentés dans les salles de classe. Au lycée Felix Éboué, les élèves sont dans la cour, d’autres en train de jouer au basket.

Du côté de l’université de N’Djamena, les bus de transport des étudiants circulent, mais les enseignants aux premières heures des cours, ne sont pas là.

Dans les hôpitaux et centres de santé, un dispositif de service minimum est instauré. Ces services minimums sont dans les urgences, dans les services de réanimation et à la maternité, etc.

Les services de sécurité sont mobilisés à cet effet pour des éventuels débordements des étudiants et élèves. C’est le cas d’une petite manifestation des étudiants devant les facultés d’Ardepdjoumal et le lycée Brahim Itno de Farcha où la police a eu a tiré de lacrymogène pour les dispersés.

 

Quand les pluies donnent du travail aux jeunes !

Des jeunes sans emploi se livrent depuis une semaine, au curage des caniveaux dans la commune d’arrondissement du 2e

La saison pluvieuse est une bénédiction pour les jeunes sans emploi au Tchad. Elle leurs permet d’être recrutés pour le curage des caniveaux bouchés par toute sorte de débris entrainés par les eaux des pluies.  Munis des pelles, râteaux, pioches et autres, ils s’activent dans une ambiance joviale. On retrouve parmi ces jeunes des élèves, des étudiants et même des diplômés d’université. Ce travail de curage des caniveaux auquel ils se livrent à longueur de journée leur permet d’avoir de quoi survivre. « Nous gagnons notre vie grâce aux petits travaux par-ci par-là. Dès qu’on a constaté que les curages des caniveaux ont débuté nous nous sommes aussitôt lancés » disent-ils unanimement.

Le travail est payé à la fin de chaque curage et le prix dépend de la longueur et de la profondeur des caniveaux, selon ces jeunes travailleurs. Et l’un d’eux M. Barka Dividi  confie : « Si c’est 10 ou 20 caniveaux, on fait le prix de gros. Parfois le caniveau est très vaste, petit ou profond. Y’a aussi les caniveaux V non construits. Là on peut travailler peut-être 1 mètre à 600 f ou 1 mètre à 300 f. ça dépend de la négociation. Si c’est beaucoup bouché, le prix s’élève, si ce n’est pas assez bouché, le prix baisse aussi ».

Ils sont au nombre de 10 et ils habitent tous le neuvième arrondissement mais, tous les matins ils se rendent au 2e arrondissement pour travailler. Ils commencent aux environs de 7h et rentre le soir à 17h. Depuis une semaine, ils sont au four et au moulin. Ils nettoient les saletés engouffrées dans les caniveaux du 2e arrondissement, précisément au quartier Djambal Bahr, sur la rue Béhagle, ainsi que ceux de l’avenue Charles De Gaule. D’après leur chef de groupe, Biokandji Bidel, la voirie se chargera de ramasser les résidus des caniveaux mis de côté, dès qu’ils seront secs.

Par ailleurs, ce dernier explique qu’ils ne sont pas de ceux-là qui sont payés à la fin de chaque mois, mais ils sont plutôt payés à la fin de chaque contrat. « Nous on a l’habitude d’aller à la voirie chercher le travail là-bas. Nous cherchons les démarcheurs qui travaillent à la voirie, et puis ceux-là nous trouvent des contrats et ils font appel à nous pour travailler en nous donnant les matériels nécessaires de travaux ». Comme la plupart des jeunes sans-emploi à N’Djaména, ils sont contraints d’effectuer ces types de travaux depuis près de 10 ans, afin d’assurer leur survie.

 

Tchad-Cameroun-Centrafrique: vers un guichet unique pour gérer le transport routier

Un total de 655 millions de dollars a été mobilisé par la Banque Mondial ces dix dernières années concernant les corridors Douala-Bangui et Douala-N’Djamena

Les Etats camerounais, tchadien et centrafricain se préparent à mettre sur pied un guichet unique de gestion du transport. Exécuté avec l’appui de la Banque mondiale, ce projet devrait permettre de faciliter les flux sur les corridors routiers Douala-Bangui et Douala-N’Djamena et d’améliorer les solutions d’investissements et les capacités des administrations douanières des trois pays.

Les autorités camerounaises, tchadiennes et centrafricaines entreprennent des actions communes pour faciliter le déplacement de leurs concitoyens le long des corridors Douala-Bangui et Douala-N’Djamena. C’est dans ce cadre d’ailleurs que des représentants des trois pays et des experts de la Banque mondiale se sont réunis il ya quelqes jours à Douala au Cameroun, pour superviser sur le terrain les avancées du projet de guichet unique pour la gestion du transport entre les trois pays.

D’ailleurs, le projet a déjà bénéficié, tout au long des dix dernières années, d’une ligne de crédit de 655 millions de dollars de la Banque mondiale (environ 360 milliards 250 millions fcfa) devant permettre, dans les trois pays, d’améliorer la qualité des infrastructures, d’accroître les échanges et de renforcer l’intégration socio-économique par la libre circulation des biens et des personnes. Ce projet s’emploie aussi «à améliorer les capacités des administrations douanières du Tchad, de la Centrafrique et du Cameroun pour établir des marges plus aisées pour les transporteurs, pour la facilitation du transit», a expliqué Pierre Bonneau, un des experts de la Banque mondiale, dans une déclaration à l’agence Xinhua.

Par ailleurs, et dans le cadre de ce projet, la ville de Douala est un point stratégique : la métropole camerounaise permet au Tchad et à la Centrafrique d’avoir accès à la mer. Sauf que le port commercial de la ville présente encore quelques failles en termes de standards internationaux : de longs délais pour l’entreposage des marchandises sur les quais et des tarifs conséquents pour le stockage de ces dernières sur les sites d’exploitation. Des tarifs revus d’ailleurs à la baisse en janvier dernier pour aider à décongestionner le port.

Des travaux d’infrastructures routières importants

Pour ce projet de facilitation du transport et du commerce entre les trois pays, les infrastructures routières restent primordiales. «Nous étions principalement dans l’extrême-nord pour la reprise des travaux sur la route Mora-Dabanga-Kousseri qui est un élément important de ce corridor et qui sera le dernier chaînon manquant pour pouvoir retrouver l’entièreté de cette infrastructure logistique», a confié Pierre Bonneau.

Il s’agit d’une voie de 250 km reliant le Cameroun à la capitale tchadienne, N’Djamena. Longtemps entravés par les attaques répétées du groupe terroriste Boko Haram, les travaux sont désormais réalisés par le génie militaire camerounais pour un investissement de 61 milliards de francs CFA (environ 122 millions de dollars), dont 46 milliards (92 millions de dollars) apportés par la Banque mondiale et le reste, par l’Etat camerounais.

«Il y a déjà eu un progrès extrêmement important en termes de qualité de l’infrastructure. Que ce soit le long de Douala-N’Djamena ou de Douala-Bangui, on a maintenant des corridors qui ont quasiment entièrement été refaits. Il manque encore quelques sections, mais je dirais qu’on n’est plus très loin de l’objectif final d’avoir des corridors complètement intégrés», s’est réjoui Bonneau.

Le responsable a souligné que ces travaux ouvrent également la voie à des possibilités d’investissement. Le projet apporte «des solutions d’investissements sur les corridors routiers et ferroviaires entre Douala-Yaoundé-N’Djamena et Douala-Yaoundé-Bangui», a-t-il confié citant en exemple une route bitumée de 100 kilomètres entre N’Gaoundéré et Mbéré, dans le nord du Cameroun, qui vient d’être réceptionnée.

Hydrocarbure : prolifération de vente illicite d’essence à N’Djaména

Depuis près de deux mois, hommes, femmes et enfants vendent de l’essence à bas prix, dans les rues de N’Djamena. Ce carburant à bon prix provient des pays frontaliers au détriment de la raffinerie de Djarmaya et des stations-service.

En journée comme en soirée, ils abondent les bordures de routes, les entrées des hôpitaux, les marchés, les devantures des bars et même les ménages. D’aucuns sont alignés derrière la grande mosquée roi Fayçal de N’Djaména, sur l’axe du marché central menant au marché à mil. D’autres se placent sur la grande voie quittant le rond-point travaux en allant vers Farcha. D’autres encore se tiennent devant l’hôpital de la mère et de l’enfant, sans compter ceux-là qui se placent devant les bars dans les quartiers de la ville. Tenant en main des litres d’essences, chacun d’entre eux se démène pour avoir des clients. Des clients qui d’ailleurs, ne se font pas prier.

Ce sont, en général, des motos taximan communément appelés clandoman, des conducteurs des taxis et propriétaires d’engins à deux roues. Pour ce faire, ces vendeurs d’essence bon marché emportent avec eux les matériels nécessaires notamment un entonnoir et un tuyau leur permettant de tirer le liquide du bidon à l’engin. « Ces carburants proviennent du Nigeria et nous nous approvisionnons au niveau de la frontière du Tchad avec le Cameroun, à Kousséri ou encore au quartier travaux à Farcha » confie une vendeuse d’essence placée en face du marché à mil.

Cependant, à la question de savoir pourquoi les gens préfèrent-ils désormais acheter de l’essence avec ces vendeurs ambulants que dans les stations d’essence ? Mahmoud, un moto-taximan de la place fait savoir que cela est surtout dû au prix.  « Un litre d’essence vendu dans une station coûte 600fr, un litre et demi revient donc à 900fr, c’est cher. Tandis que les vendeurs ambulants eux, vendent un litre et demi d’essence à 750F pour 500F le litre, c’est tout bénéfique pour nous les clandomans et taximans » confie-t-il.

Néanmoins, certains vendeurs d’essence bon marché, témoignent que les tenanciers des stations-service d’essence se sentiraient menacés par eux. Ainsi, ils seraient de mèche avec les policiers voulant ainsi stopper cette vente illicite d’essence dans la ville. « La semaine dernière, les policiers nous ont chassés pendant que nous étions en train de vendre. Ils ont même réussi à arracher des bidons d’essence avec certaines vendeuses » confirme Adoumbeye, vendeuse d’essence. Toutefois, cela ne les empêche pas d’aller de ménage en ménage pour vendre leur essence.

Pour rappel, le gouvernement a augmenté le prix de carburants à la pompe sur toute l’étendue du territoire le 5 janvier 2018 en plein bras de fer social. En effet, le gouvernement tchadien dans la loi des finances 2018 a augmenté le prix du carburant. L’essence a augmenté de 50FCFA et le gasoil de 22FCFA. La nouvelle n’a pas fait l’unanimité, entrainant dans la foulée une grève.

Le Tchad a organisé la première édition de la foire internationale du rire

L’événement a eu lieu du 03 au 06 mai à N’Djamena.

N’Djamena a accueilli la première édition de la foire internationale du rire du 03 au 06 mai. Pendant quatre jours, des artistes comédiens nationaux et internationaux ont été réunis autour du rire (25 humoristes locaux et 06 étrangers). Une opportunité de détente pour une population tendue à cause de la crise au Tchad.

Cet événement a permis aux partenaires, opérateurs économiques, promoteurs et potentiels investisseurs d’échanger et de découvrir des opportunités autour du rire.

L’humoriste tchadien international, Mbaipou Dilapao Symphor, alias Kartsym, avait fait l’annonce de cet événement le 21 avril dernier au cours d’une conférence de presse. Il précisait alors que cette foire Internationale du rire vise à booster l’entrepreneuriat culturel, à renforcer les relations interpersonnelles, à guérir les cicatrices émotionnelles par le rire, et contribuer à améliorer le climat des affaires et l’investissement social au Tchad.

La foire a donc connu une couleur internationale grâce à la participation des groupes comme les Zinzins de l’art (Côte d’Ivoire).