Tchad-N’Djamena : une convention pour l’aménagement des voiries

L’entente a été signée entre le ministère des Infrastructures et la mairie de N’Djamena le 10 janvier 2023.

Les voiries de N’Djamena ont une nouvelle autorisation d’aménagement et d’entretien. Le 10 janvier année courante, le ministère des Infrastructures et la mairie de N’Djamena ont signée une convention à cet effet. Cette convention de quatre ans vise à faciliter la circulation routière et à assurer la sécurité des usagers.

Avec cette signature, « tout ce qui va entrer dans l’entretien des rues de la commune reviendra à la mairie. Tout ce qui est réhabilitation des routes reviendra au ministère des infrastructures », a souligné Dr Idriss Saleh Bachar, ministre des Infrastructures.

« Ça va être très difficile d’entretenir l’ensemble des routes de la ville de N’Djamena. Au fur et à mesure, on fera de telle sorte que l’entretien revienne à 100% à la mairie », a-t-il nuancé.

En octobre 2022, concernant les conséquences des pluies, Tahir Hamid Nguilin, le ministre des Finances, du Budget et des Comptes publics disait : « pour ce qui est des préoccupations pluviales, par la construction des voiries urbaines à N’Djaména pour faciliter la circulation et le drainage des eaux, comprenant 38 Km de canaux d’évacuation, y compris des grands canaux couverts – trois (3) nouvelles stations de pompage sur le fleuve Chari en ajout aux deux (2) existants et 75 km de routes bitumées urbaines à N’Djaména dotées de lampadaires solaires ».

Tchad : les inondations dans la ville de N’Djamena préoccupent

Un atelier de capitalisation des expériences sur la question a lieu au Radisson Blue.

Une rencontre pour pallier les inondations dans la ville de N’Djamena. L’atelier a été ouvert par le Maire Ali Haroun, en présence du Directeur pays de l’Agence Française de Développement, Philippe Chedanne.

Ali Haroun a souligné que l’objectif de cet atelier est de déboucher sur la définition d’un plan d’actions pour une meilleure maîtrise des risques futurs d’inondations. Selon lui, bâtie sur une cuvette, N’Djaména est soumise, chaque année, à de fréquentes inondations pluviales et fluviales mais celles de 2022 ont été exceptionnelles.

Il a par ailleurs relevé qu’en raison des conséquences liées au changement climatique dans le monde, la région du sahel fera donc face à des risques de fréquence, d’augmentation et d’intensité de pluviométrie extrême.  C’est pourquoi il est important de se préparer en avance. Il espère voir sortir de cet atelier qui dure 2 jours, des propositions scientifiques et techniques idoines à la problématique des inondations.

Cet atelier regroupe les représentants des ministères sectoriels, ceux des communes d’arrondissement touchés par les inondations et les représentants de la société civile.

Statistiques

Selon un rapport de OCHA, depuis le 8 septembre, des pluies diluviennes se sont abattues dans le sud du pays, entrainant le débordement des fleuves Chari et Logone (qui se rejoignent dans la capitale N’Djamena) résultant au déplacement de 181 720 personnes (28 907 ménages) qui se sont réfugiées chez des proches ou dans des espaces collectifs tels que les écoles ou les espaces extérieurs de N’Djamena.

Aussi, 222 201 personnes, soit 36 531 ménages, ont été affectées par les inondations à l’Est et au centre du pays à la date du 9 Décembre 2022.

Tchad : les N’Djamenois, les pieds dans l’eau

Une forte pluie s’est abattue sur la capitale tchadienne vendredi dernier. Celle-ci a duré environ sept heures de temps.

 

N’Djamena a connu sa plus grande journée pluvieuse depuis bien longtemps vendredi dernier. La pluie a débuté très tôt dans la matinée. Elle a contraint plusieurs habitants à rester chez eux. La circulation était quasiment impossible.

C’est autour de huit heures du matin que les pluies diluviennes ont commencé, obligeant ainsi beaucoup des habitants à rester chez eux. La ville a repris son cours normal dans la mi-journée, mais les pieds dans l’eau. Beaucoup des quartiers et de principaux axes de la capitale sont inondés. Les rues sont remplies de boues argileuses et très glissantes.

Les risques de noyade étant importants, les tchadiens étaient obligés de rester à la maison. De toute façon, ils n’y pouvaient rien, puisque tout était dans l’eau. Tous les grands axes de la ville étaient envahis par les eaux. Le courant étant aussi coupé, certains quartiers ressemblaient à des marigots. Ce n’est que dans la soirée que la ville a repris petit à petit son cours normal. Le matin de samedi, les rues de N’Djamena étaient boueuses et glissantes.

Les routes bitumées ne disposent pas de caniveaux pour dégager les ruissellements. Résultat, l’eau stagne sur les grands axes. Plusieurs avenues de la capitale ressemblent à des marigots. Les quartiers périphériques sont eux coupés du centre-ville. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été déclarée. On relève juste des dégâts matériels.