Fête de Ramadan: Ouattara prie pour que la Covid-19 «s’éloigne de la Côte d’Ivoire»

Le président ivoirien Alassane Ouattara qui a fait samedi la prière de l’Aïd-El-Fitr ou fête de Ramadan à sa résidence de Cocody à l’Est d’Abidjan « dans le respect des mesures barrières» contre la Covid-19, dit avoir prié pour que cette maladie « s’éloigne de la Côte d’Ivoire ».La plupart des musulmans en Côte d’Ivoire ne se sont pas rendus cette année à la mosquée pour faire la prière du l’Aïd-El-Fitr en raison des  mesures de restrictions contre la Covid-19. 

« (…) En faisant la prière ici à domicile, nous avons respecté toutes les restrictions notamment la distanciation et les mesures barrières et je voudrais dire à tous nos concitoyens que nous avons prié pour la santé de chaque ivoirien, de chaque personne vivant sur le sol ivoirien. Nous avons prié pour que cette maladie s’éloigne de notre pays et s’éteigne dans le monde entier», a fait savoir le président ivoirien.

 Par ailleurs, M. Ouattara dit avoir prié également pour  le Cheick Aïma Boikary Fofana, l’ex-guide de la communauté musulmane ivoirienne décédé dimanche dernier de la Covid-19.

Ce dernier, selon lui, est une personnalité qui a travaillé pour « un islam de paix et de modération»  en Côte d’Ivoire. Feu Cheick Aïma Boikary Fofana, l’ex-chef de la communauté musulmane est décédé dimanche dernier de la Covid-19 à Abidjan à l’âge de 77 ans. 

La fête de l’Aïd-el-Fitr ou fête de Ramadan marque la fin du jeûne musulman. Elle  est essentiellement marquée par la prière de l’Aïd et est également l’occasion pour les fidèles musulmans de faire preuve de générosité envers les nécessiteux à travers la Zakat-el-Fitr qui est une aumône versée à cette occasion.

Côte d’Ivoire: la plateforme FFSI est un cadre de discussion citoyen et en aucun cas un parti, selon l’initiateur Noël Yao

La plateforme Famille fraternelle et solidaire ivoirienne (FFSI) est un forum de discussion citoyen, et se veut un cadre d’échanges sur la solidarité post Covid-19, et n’est nullement un parti politique, précise son initiateur, l’émérite journaliste Noël Yao.Suite à la création de la plateforme FFSI, vendredi, des internautes ont sur la toile extrapolé l’esprit de l’initiative, qui selon le journaliste et communicateur Noël Yao, « n’est pas un forum où  chacun vient défendre un parti politique ».

« C’est un forum citoyen de discussion et d’échanges entre Ivoiriens » sur des sujets d’intérêt public, fait observer M. Noël  Yao, qui souligne que « cette plate-forme FFSI n’est pas du tout un parti politique, ni même un embryon ». 

Il a relevé que chacun et chacune des adhérents « garde son appartenance politique dans sa poche en venant sur cette plateforme  citoyenne et plurielle d’échanges et de discussion citoyenne », qualifiant d’«indécrottables » les amateurs de fake news (fausses informations).  

Le journaliste  Noël Yao qui est par ailleurs conseiller en communication du vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan insiste pour dire que « M. Duncan n’est ni de près ni de loin mêlé à cette initiative qui est d’abord  partie de la  nécessaire solidarité entre Ivoiriens face au Coronavirus ». 

 Le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan « n’est même pas au courant de cette plate-forme», fait-il savoir, mettant en garde ses pourfendeurs afin qu’ils « arrêtent leur sale besogne, car ils pourraient s’expliquer devant la justice pour divulgation de fausses nouvelles ». 

Dans un post sur les réseaux sociaux, un internaute évoque « un jeu trouble de Kablan Duncan » à cinq mois de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Pour lui, cette plateforme de M. Noël Yao « apparaît comme l’embryon d’un parti politique ».

« Cette plate-forme n’est pas un parti politique, mais un forum citoyen de discussion et M. Duncan n’a rien à y voir (…) elle est purement personnelle à moi ; et je ne l’ai même pas informé avant de lancer ma plateforme qui est surtout inspirée du constat fait de la nécessaire solidarité entre Ivoiriens face à la Covid-19», insiste Noël Yao.

Les Ivoiriens, soutient-il, doivent être «des partisans acharnés, résolus, déterminés,  infatigables de la  solidarité  de la paix, de la fraternité, du progrès, du bien-être, de la démocratie, de l’État de droit, de la bonne et saine gouvernance, du respect des droits de l’Homme et de la dignité humaine ».

Trois membres d’une famille mortellement fauchés par un véhicule à Abidjan

Trois membres d’une famille ont été mortellement fauchés samedi matin, jour de l’Aïd el-Fitr (Fête de Ramadan), par un automobiliste, à la suite de la perte du contrôle de son véhicule, à Angré 8è Tranche, une quartier de Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan.L’incident s’est produit sur le tronçon Soleil 2 – Arcades 2. Selon des témoins, trois jeunes gens, sortant d’un show nocturne, et visiblement en état d’ébriété ont emprunté la voie expresse « Teminus 205 – Soleil 2 – Caféïers 8 » à bord d’une voiture, allant à vive allure.  

Engagé dans le sens Caféïers 8- Soleil 2 – Terminus 205, l’un des jeunes tenant la direction du véhicule a raté un des nombreux virages de cette voie, faisant un tonneau. Dans ce déséquilibre de l’engin, ils ont cogné par derrière une famille, le père, la mère et leur jeune garçon qui faisaient du footing.  

Les trois membres de la famille ont été projetés violemment par le véhicule sur la pelouse arrière de la Cité Arcades 2, rapportent les témoins. Parmi les victimes, figurent le processeur Laurence Adonis-Koffi, une néphro-pédiatre, chevalière de la santé infantile. 

Dépêchés sur les lieux, des éléments de la police et des sapeurs pompiers ont fait l’amer constat du décès des trois membres de la famille. Pendant que l’un des jeunes gens et la jeune fille du véhicule assassin étaient en pleurs, le troisième jeune homme semblait être sous l’effet d’un excitant. 

Sénégal: deux recommandations pour la commercialisation des produits horticoles

Pour une meilleure commercialisation des produits horticoles, l’Union nationale des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (UNCCIAS) la connectivité des territoires et la coordination entre acteurs.« Au Sénégal, l’horticulture n’a plus de problèmes de production, mais c’est la commercialisation de ses produits qui pose problème. Pour mettre fin à ces problèmes,  il y a la logistique à mettre en place, en créant une connectivité entre les territoires par des routes, des lieux de vente, des lieux de transformation. Il faut aussi une meilleure coordination entre les acteurs de cette chaîne de valeur car, il y a beaucoup d’intervenants », a dit Serigne Mboup, président de l’UNCCIAS.

Il prenait part à un Webinar sur la commercialisation de produits agricoles en temps de crise de Covid-19, organisé par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar).

Pour Dr Macoumba Diouf, Directeur de l’Horticulture, même si la tendance de la production horticole est en constante hausse, la transformation n’est pas du ressort de l’Etat.

Toutefois, il a rappelé que pour permettre aux producteurs de payer leurs dettes et de repartir en campagne, l’Etat a procédé à l’inventaire de tous les stocks disponibles, notamment ceux de l’oignon et de la pomme de terre.

« Le gouvernement veut faire du sous-secteur de l’horticulture un secteur prioritaire en termes de production et de commercialisation pour l’atteinte du programme d’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle, mais aussi pour l’export », a indiqué Dr Macoumba Diouf.

Présentant les progrès et défis des chaînes de valeurs horticoles, Dr Cheikh Oumar Ba, Directeur exécutif de l’Ipar a révélé une faible transformation des produits, l’insuffisance des infrastructures de stockage et de transformation, la faible connexion aux marchés régionaux et le faible investissement du secteur privé national dans la transformation et la commercialisation.

« Avec la Covid-19, il y la limitation mobilité des personnes et des biens, la baisse de la demande en produits horticoles, la mévente et la perte de la production (chute des prix) », a souligné Cheikh Oumar Ba.

La Coordination des musulmans du Sénégal célèbre la Korité ce samedi

La Coordination des musulmans du Sénégal (CMS) célèbre, ce samedi, la fête de l’Aïd el-Fitr, communément appelé Korité en Afrique de l’Ouest.Selon la CMS, « le croissant lunaire a été aperçu, hier vendredi, dans certaines localités du Sénégal et dans des pays de la sous-région ».

De son côté, la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC, officielle) se va se réunir ce samedi soir pour observer le croissant lunaire pour fixer la date de la Korité, marquant la fin du mois de Ramadan.

Compte tenu du compte de la pandémie de Covid-19, le Khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour, a annulé les prières collectives pour la Korité à Tivaouane, capitale de la tijaniya au Sénégal.

A Touba, fief du mouridisme, le Khalife général, Serigne Mountakha Mbacké a appelé au respect des mesures barrières et demandé aux femmes et aux enfants de rester à la maison. La prière se déroulera à l’intérieur de la grande mosquée de Touba, contrairement aux années précédentes où elle était tenue sur un site réservé devant la mosquée.

Covid-19: le parlement sénégalais fonctionne à bon régime (dirigeant)

Malgré la pandémie de Covid-19, l’Assemblée nationale du Sénégal fonctionne correctement, soutient dans un entretien avec APA, Aymėrou Gningue, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (majorité), soulignant que les organes de gouvernance du parlement ont adapté leurs modes de travail à l’évolution de la maladie dans le respect strict des droits des députés.Au Sénégal, la lutte contre la pandémie Covid-19 a mobilisé divers et plusieurs acteurs. Quelle est l’implication des députés dans la riposte ?

Le 2 mars 2020,  le président Macky Sall a convoqué un Conseil Présidentiel réunissant les membres du  gouvernement, des experts, professeurs, médecins et  spécialistes de santé publique pour prendre la pleine mesure de la gravité du coronavirus et son impact sur la sécurité intérieure de notre pays. 

Le 13 mars, le président (de l’Assemblée nationale) Moustapha Niasse  a réuni le bureau de l’Assemblée Nationale en urgence avec comme unique point de l’ordre du jour la crise sanitaire provoquée, dans notre pays, par l’apparition du coronavirus. 

Cette réunion avait permis d’arrêter des mesures à effet immédiat qui ont été portées à la connaissance de l’opinion nationale et internationale. Parmi ces mesures, figuraient en bonne place le comportement du député dans l’institution parlementaire et le travail d’information et de protection des citoyens dans sa localité, en parfaite synergie avec les services déconcentrés de l’Etat, les élus et les autorités sanitaires. 

La 13ème Législature a ceci de particulier qu’elle comprend près de 50 maires et présidents de Conseils départementaux. Si on y ajoute le nombre de conseillers municipaux et départementaux, on se retrouve au total avec des députés qui ont un très fort ancrage à la base. 

Leur implication est donc connue de tous les Sénégalais pour avoir contribué à hauteur de 50 millions fcfa dans le fonds Force covid-19, mais aussi et surtout pour avoir communiqué et sensibilisé sur les gestes barrière tout en appuyant matériellement les populations à la base.

Est-ce que la pandémie a freiné l’activité parlementaire ? Autrement dit, la Covid-19 a-t-elle bouleversé l’agenda de l’Assemblée nationale ?

On ne peut pas nier l’impact ralentisseur que la Covid-19 a eu dans la vie du pays en général et incidemment dans la programmation et la mise en œuvre de notre planning de travail pour ce budget 2020 qui inaugure l’ère des  budget-programmes dans notre pays. 

Nos collègues présidents et membres des commissions permanentes ont dû ronger leurs freins pour s’accommoder à ce contexte de pandémie. Les programmes de visite de terrain, les réunions prévues avec les différents responsables de programmes gouvernementaux risquent d’être naturellement renvoyés à la prochaine session du mois d’octobre 2020. Ceci est tout à fait  compréhensible au vu des changements apportés dans l’architecture et les allocations budgétaires avec notamment, la création du Fonds de Riposte et de Résilience préparé par le gouvernement et salué par tous les acteurs politiques, sociaux et associatifs de notre pays. 

Cependant, force est de constater que l’institution parlementaire fonctionne à bon régime. En dehors de la loi d’habilitation votée le 1 avril, c’est plus de 10 textes de loi qui ont été examinés et adoptés en commission ou inter commission technique. Tous ces textes sont ou seront soumis à la plénière d’ici la fin du mois de Ramadan, soit avant le 25 mai. 

Les organes de gouvernance de l’Assemblée se réunissent régulièrement pour adapter nos modes de travail à l’évolution de la pandémie dans le respect strict des droits des députés , des  groupes politiques et des mesures et précautions édictées par les professionnels du secteur de la santé et de l’hygiène publique. 

Dans la lutte contre la Covid-19, l’Assemblée nationale a voté, le 1er avril 2020, la loi d’habilitation qui permet au président Macky Sall de légiférer par ordonnances. D’aucuns parlent d’une démission du parlement. Quelle est votre position sur ce débat ?

C’est l’article 69 de la Constitution du Sénégal qui stipule que l’état d’urgence est décrété par le président de la République. Il ne peut pas y avoir de débat là-dessus. Est-il fondé à le faire ? Assurément oui !

Quand une pandémie comme celle que nous vivons « covid-19 » agresse  l’humanité entière par sa nature et sa gravité, le président de la République a mille fois raison de décréter l’état d’urgence pour protéger les sénégalais et garantir leur sécurité. La loi 69-29 du 29 avril 1969, en son titre premier définit les modalités d’application de l’état d’urgence et il serait bon de la parcourir et de se l’approprier. 

On comprendra alors aisément pourquoi, se fondant sur l’article 77 de notre Constitution,  la loi d’habilitation a été votée pour lui permettre de prendre des mesures qui sont normalement du domaine de la loi, dans les limites de temps et de compétences fixées par la loi d’habilitation. 

Vous avez rappelé les compétences qui sont d’ordre économique, financière, budgétaire, sécuritaire et sanitaire. Pour la durée, il s’agit de 3 mois prenant fin 2 juillet 2020.

Quand on apprécie un acte politique et juridique, il faut le faire du point de vue de sa légalité et de son opportunité.  Sous ce rapport, il ne fait aucun doute que tous les actes posés rentrent parfaitement dans la légalité et il est important de souligner que le vote a été fait à l’unanimité. C’est le lieu de rendre hommage à l’ensemble de la représentation nationale, tous députés confondus : majorité, opposition comme non-inscrits d’avoir prolongé le mot d’ordre des états-majors confortant l’état d’esprit des leaders politiques, syndicaux et sociaux lors de la grande consultation entreprise par le Chef de l’Etat. 

La loi d’habilitation n’est pas un blanc-seing, les ordonnances prises par le président de la République doivent être ratifiées pour intégrer le dispositif législatif de notre pays. 

Que répondez-vous à ceux qui disent que cette loi permet au chef de l’Etat d’abuser de son pouvoir ?

Le Chef de l’Etat a des pouvoirs que lui confère la Constitution. Nous sommes dans un régime présidentiel et le constituant a eu l’occasion de le confirmer moult fois depuis la Constitution de 1963 consécutive à la crise de décembre 1962.

Le Président ne peut abuser d’aucun pouvoir. Il prend juste ce qui lui revient et l’Assemblée lui a délégué une partie de ses prérogatives pour un temps et dans des domaines précis. L’ardeur et l’urgence de la tâche le recommandent amplement. 

Projettons-nous un peu sur l’après-Covid. Que faudrait-il faire, pour les Etats évidemment, pour se remettre sur les rails ?

Il faut d’abord saluer le leadership affirmé du président Macky Sall qui a su faire preuve d’esprit d’anticipation et d’un pragmatisme inégalé dans son approche qui intègre nos réalités locales. La pandémie est à l’échelle mondiale, mais chaque pays  affine sa stratégie en fonction de ses réalités économiques, sociologiques, géographiques et culturelles pour ne pas dire cultuelles. Le plan de riposte et de résilience nous projette  déjà dans l’avenir. La meilleure façon de préparer demain est d’exister aujourd’hui. 

Ceci dit, l’après Covid va nécessairement introduire de nouveaux paradigmes dans notre manière de gérer notre propre souveraineté alimentaire, sanitaire, industrielle tout en dessinant un nouveau mode de gouvernance des relations internationales. 

J’ai entendu un célèbre banquier dire, je le cite « la Covid-19, c’est la grippe espagnole de 1918 et le crash boursier des années 30 réunis ». C’est dire que la complexité du monde et son niveau d’interconnexion rendent sensibles tous les pays dès l’apparition du 1er frémissement dans quelque coin du monde. 

Il faut avouer qu’il nous faut désormais, placer l’homme au début et à la fin du développement. Senghor avait raison avant nous. 

C’est pourquoi, l’initiative du président Macky Sall pour l’annulation de la dette des pays en développement est à saluer et surtout à défendre par tous les intellectuels africains, hommes de culture, leaders politiques et syndicaux en Afrique et au-delà. 

En termes de statistiques, qu’est-ce qu’on peut retenir du bilan de cette 13e législature ?

Il est peut être très tôt de faire un bilan, mais nous pouvons noter plus de 70 textes de loi votés par l’Assemblée dont certains très importants  comme la loi sur le parrainage, le Code pétrolier et gazier, la criminalisation  du viol, les lois de Règlement qui donnent quitus au gouvernement et j’en passe. 

La commission d’enquête parlementaire sur l’affaire dite des 94 milliards a fait un travail remarquable et a  déposé ses conclusions pertinentes. 

Je ne peux pas m’empêcher de  parler de l’engagement des députés à assurer leur mission de représentation et de législateurs. Députés de tout bord, qui défendent âprement mais dans l’élégance de la courtoisie républicaine la ligne de leur parti ou de leur coalition de partis. 

A presque deux ans de la fin du mandat des députés, certains avancent  l’idée de sa prolongation. Etes-vous d’accord là-dessus ? Faut-il aligner le mandat des députés à celui du président de la République ?

Ce débat n’est pas à l’ordre du jour… ! ! ! Nos priorités du moment s’articulent autour de la riposte nationale pour vaincre le coronavirus dont notre pays peut se targuer d’avoir pris des mesures hardies grâce à la vigilance du chef de l’Etat  qui s’engage sans limite, avec courage, pugnacité et opiniâtreté. 

C’est précisément cette volonté unanimement partagée des acteurs politiques et de la société civile qui justifie la pause observée du dialogue politique national.

Apprenons à avoir le sens des priorités! Le seul débat qui vaille aujourd’hui,  c’est celui de la victoire sur le coronavirus articulée à la volonté de saisir l’opportunité de cette crise pour travailler sur les termes d’un futur de performances améliorées dans nos politiques de développement économique et social. C’est tout le sens des grandes initiatives africaines et internationales lancées dans la période  par le Président Macky Sall

Côte d’Ivoire: un journaliste lance la plate-forme « Famille fraternelle et solidaire ivoirienne »

Le journaliste et communicateur ivoirien, Noël Yao, a lancé vendredi à Abidjan la plate-forme Famille fraternelle et solidaire ivoirienne (FFSI) visant à rassembler les Ivoiriens dans leurs différences autour des valeurs de démocratie et de paix.« Nous sommes tous et toutes fils et filles d’une même et seule mère patrie : La Famille fraternelle et solidaire ivoirienne (F.F.S I). Et, comme les enfants d’une même famille », a déclaré Noël Yao, lors de la présentation du manifeste et de la proclamation de la plateforme.

Pour lui, tous les Ivoiriens, issus d’un même territoire et un même sol, doivent vraiment être «solidaires, fraternels, tolérants dans (leurs) opinions, choix, divergences de toutes natures » pour préserver la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. 

Les Ivoiriens, dit-il, doivent être « des partisans acharnés, résolus, déterminés,  infatigables de la paix, de la fraternité, du progrès, du bien-être, de la démocratie, de l’État de droit, de la bonne et saine gouvernance, du respect des droits de l’Homme et de la dignité humaine ».

« Ce que nous ne sommes pas, ne voulons pas et refusons d’être, (c’est être) des ennemis, quels que soient nos choix, appartenances ethniques, régionales, raciales, religieuses, philosophiques, politiques, sociales, etc », a-t-il lancé.

Il réfute que les Ivoiriens soient en outre « des négateurs de la République et des institutions républicaines, ou encore des partisans de la haine, de l’intolérance politique, sociale, religieuse, philosophique, ethnique, raciale et tribale ».

Pour atteindre les vertus souhaitées, la plate-forme devra s’investir dans l’éducation citoyenne, afin que l’on ne voit pas des « des casseurs, des belliqueux ou bellicistes, des amateurs ou partisans de la facilité, du lucre, de la corruption, du laisser-aller, de l’indiscipline, de l’incivisme rampant et des actes nuisibles ».

« Ensemble, nous sommes et nous voulons être des frères, des sœurs Ivoiriens, fraternels, solidaires au-delà de nos différences et de nos divergences quelles qu’elles soient », a-t-il poursuivi. 

En tant qu’initiateur et animateur principal de cette plate-forme, créée en ce temps de crise sanitaire de Covid-19, Noël Yao, veut que ses concitoyens soient au service de la nation et se réclament de La famille fraternelle et solidaire ivoirienne (F.F.S.I).

Cette plate-forme citoyenne, initiée par Noël Yao, par ailleurs conseiller en communication du vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, intervient à cinq mois de l’élection présidentielle ivoirienne fixée le 31 octobre 2020. 

Sénégal : le président de la République gracie un millier de prisonniers

Le chef de l’Etat Macky Sall, à la veille de l’Eid el fitr marquant la fin du mois de Ramadan, a accordé la grâce à 1021 personnes détenues dans divers établissements pénitentiaires du pays.

Le communiqué du ministère de la Justice, reçu vendredi soir à APA, mentionne que le président de la République « offre ainsi, à des condamnés définitifs, une chance de passer les fêtes avec leur famille et de renouer avec le tissu social ».

Ledit document précise également que « la mesure de clémence concerne des délinquants primaires, des condamnés présentant des gages de resocialisation, des mineurs et des personnes souffrant de maladies graves ».

La fête de Ramadan sera célébrée samedi en Côte d’Ivoire (Officiel)

La fête de l’Aïd-el-Fitr ou fête de Ramadan marquant la fin du jeûne musulman sera célébrée samedi en Côte d’Ivoire où le croissant lunaire a été observé vendredi soir dans plusieurs localités du pays.« Le Conseil supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamique en Côte d’Ivoire (COSIM) et le Conseil des Imams sunnites (CODIS) informent la communauté nationale que le croissant lunaire marquant la fin du mois de Ramandan 2020 a été observé ce soir. D’abord à Yopougon Bonikro, (ensuite) le croissant lunaire a été également observé à Tortiya, le même croissant a été observé à Abobo N’dotré et (enfin) le croissant lunaire a été également observé à Attécoubé », a déclaré le porte-parole du COSIM, l’Imam Sékou Sylla.

Par conséquent, a-t-il poursuivi, « la fête de Ramadan en Côte d’Ivoire sera célébrée incha Allah le samedi 6 23 mai 2020 ».

Cette fête marque la fin du mois de jeûne du Ramadan qui a débuté en Côte d’Ivoire depuis le 24 avril dernier a duré 29 jours. Dans la tradition musulmane, elle sera essentiellement marquée par la prière de l’Aïd, mais sera également l’occasion pour les fidèles musulmans de faire preuve de générosité envers les nécessiteux à travers la « Zakat Al Fitr» qui est une aumône versée à cette occasion.

Cette aumône peut être pécuniaire ou composée d’aliments selon les textes islamiques. La nuit du Destin ou nuit du Qadr, l’un des temps forts de ce mois de jeûne du ramadan au cours de laquelle le Saint Coran a été révélé au prophète Muhammad (Paix et salut d’Allah sur lui) a été célébrée officiellement dans la nuit de mardi à mercredi en Côte d’Ivoire.

La crise sanitaire mondiale liée au Coronavirus (Covid-19) ne permettra pas l’organisation des prières de la fête dans les mosquées comme à l’accoutumée.

Guinée : disparition du chanteur et virtuose de la Kora Mory Kanté

Le chanteur et musicien guinéen, Mory Kanté, mondialement connu grâce à son tube « Yéké Yéké » est décédé, ce vendredi, à Conakry, à l’âge de 70 ans.Mory Kanté que l’on surnommait le « griot électrique » s’est éteint vers 9H45 ce matin à l’hôpital sino-guinéen des suites de maladies chroniques que la crise du coronavirus ne lui a permis de soigner hors de la Guinée à cause de la suspension des vols internationaux. 

« On a vu son état se dégrader rapidement, mais j’étais surpris quand même car il avait déjà traversé des moments bien pires », a déclaré à l’AFP son fils Balla Kanté, qui a annoncé la triste nouvelle. 

Sur son compte Twitter, le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé a rendu un vibrant hommage à cette « fierté » nationale et africaine, tout en saluant son « parcours exceptionnel ». 

Issu d’une grande famille de griots malienne et guinéenne, Mory Kanté est né le 29 mars 1950 à Albadaria, en Guinée, mais c’est à Bamako, capitale de la République du Mali qu’il va étudier, auprès de sa tante, elle-même griotte, les rites, le chant et le balafon et s’aguerrit en chantant et jouant lors de cérémonies et fêtes familiales.

C’est dans ce Mali des années 60 alors traversé par de nombreuses influences musicales en provenance des différents continents, que Mory Kanté s’intéresse aux musiques amplifiées et à la guitare. C’est ainsi qu’il va rejoindre, en 1961, le Rail Band de Bamako pour lancer une carrière qui va lui mener sur toutes les scènes du monde. 

Installé à Abidjan à partir de 1978, il prend ses distances avec le Rail Band de  Bamako et entame une nouvelle aventure avec le groupe de son demi-frère, le chanteur et compositeur Djeli Moussa Diawara.  Mais ce n’est qu’en 1988 que le natif de Albadaria verra sa riche carrière récompensée par un disque d’or et une Victoire de la musique du meilleur album francophone. 

« La Guinéenne », dernier album de Mory Kanté où il rend hommage à la femme guinéenne est sorti en 2012. Et en 2019, en partenariat avec RFI Talent, il a sorti « Cocorico ! Balade d’un griot !, un livre disque, conte initiatique pour le jeune public ancré dans la culture mandingue. 

Toute chose qui font dire à Balla Kanté que son père « laisse un héritage immense pour la culture, trop vaste pour qu’on puisse tout citer » et que Mory Kanté « a beaucoup fait pour la culture dans son pays en construisant des studios, des structures culturelles ». 

Football ivoirien: l’Assemblée générale élective de la FIF fixée au 22 août 2020

L’Assemblée générale ordinaire de la Fédération ivoirienne de football (FIF), prévue le 16 mai 2020 puis reportée à une date ultérieure en raison de la pandémie de la Covid-19, a été fixée vendredi au 20 juin 2020 par le Comité exécutif de la FIF, qui annonce la tenue de l’Assemblée générale élective, devant renouveler les instances de l’organisation, le 22 août 2020.A l’issue d’une réunion le 22 mai 2020, le Comité exécutif de la Fédération ivoirienne de football a informé les membres actifs et la grande famille du football ivoirien de l’organisation le 20 juin 2020 de l’Assemblé générale ordinaire annuelle, rapporte un communiqué. 

Cette Assemblée générale procédera également à l’élection de la Commission électorale et sera suivie, le 22 août 2020, de la tenue de l’Assemblée générale élective, ajoute le communiqué du Comité exécutif de la Fédération ivoirienne de football.

Faisant le constat de « l’impossibilité de la tenue de cette rencontre, le 16 mai 2020 », le Comité exécutif de la Fédération ivoirienne de football a décidé de reporter à une date ultérieure ladite assemblée générale ordinaire.

Pour la présidence de la FIF, trois potentiels candidats sont actuellement sur le terrain, notamment l’ex-international du football ivoirien Didier Drogba, Sory Diabaté, vice-président dans le staff sortant et Idriss Diallo, ancien vice-président de la FIF, chargé de la Commission marketing sous l’ère Jacques Anouma. 

Le président sortant de la FIF, Augustin Sidy Diallo, lui, vient d’être nommé par le Comité exécutif de la CAF, en qualité de  membre de la Commission d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations pour le cycle 2019-2021.

Ecole du Pétrole de Yamoussoukro: les préinscriptions prorogées jusqu’au 15 juin 2020

Les préinscriptions à l’Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie (ESPE) de Yamoussoukro, située à l’INP-HB (Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny), prévues pour le 30 avril, ont été prorogées jusqu’au 15 juin 2020, selon une note officielle.Pour intégrer l’ESPE qui ouvrira au 4ème trimestre 2020, un appel à candidatures a été lancé et il est recommandé aux étudiants du niveau Bac+5 et aux professionnels de s’inscrire sur le site  www.espe.inphb.ci, souligne la note transmise à APA.  

Fruit du partenariat entre l’INP-HB et l’Institut français du pétrole (IFP-SCHOOL de Paris), l’ESPE délivrera en fin de cycle deux Mastères professionnels, soit un double diplôme, à savoir le Mastère Professionnel de l’INP-HB et le Diplôme d’Etudes Supérieures Appliquées (Grade Master) de l’IFP School, identique au diplôme délivré en France.

Cette formation de haut niveau, d’une durée de 16 mois, se fera en anglais et concernera les secteurs pétrolier et gazier, notamment « Economie et Techniques de l’Amont Pétrolier » et « Economie et Techniques de l’Aval Pétrolier ».

Il n’est donc plus besoin pour les étudiants africains et les professionnels du secteur d’aller à l’étranger pour obtenir un diplôme supérieur en Pétrole. Les coûts de formation varient selon les ressortissants des espaces communautaires (UEMOA et hors UEMOA) et la catégorie (professionnel ou non-professionnel).

Selon le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, c’est cette vision du président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, qui a conduit à la création de l’Ecole Supérieure du Pétrole et de l’Energie.

L’ESPE, dont les premiers accords de création ont été formellement approuvés en novembre 2019 par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, offre l’opportunité à de nombreux jeunes, d’accéder à une formation de haut niveau et à un coût abordable, dans les secteurs pétrolier et gazier, tout en restant en Côte d’Ivoire.

« Notre satisfaction est grande car notre ambition est de mettre à la disposition des jeunes Africains, ici en Côte d’Ivoire, une formation de qualité et de niveau international et de faire de la Côte d’Ivoire, un hub d’excellence sous-régional en matière de formation dans le secteur des hydrocarbures. », a déclaré le ministre Cissé.

L’Etat ivoirien décaisse 4,4 milliards FCFA pour 20 000 travailleurs mis en chômage du fait de la Covid-19

L’Etat de Côte d’Ivoire va autoriser un soutien d’un montant de 4, 4 milliards FCFA à 20 326 travailleurs ivoiriens qui ont vu leurs contrat de travail résiliés ou suspendus par leurs employeurs du fait de la Covid-19, a annoncé vendredi à Abidjan, Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’économie et des finances au terme d’un Conseil présidentiel présidé par le président Alassane Ouattara.« Le Conseil présidentiel va autoriser un  soutien de l’Etat pour 20326 travailleurs enregistrés à fin avril 2020. Le soutien de l’Etat se traduira par le versement à titre exceptionnel d’un montant de 4 407 240 000 FCFA correspondant à des paiements mensuels par tête, par catégorie sur une période  de deux mois », a fait savoir M. Coulibaly qui rapportait le communiqué final de cette réunion qui portait sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du Plan de soutien économique, social et humanitaire de l’exécutif ivoirien contre la crise sanitaire de la Covid-19.

 Poursuivant, il a précisé ce soutien « exceptionnel » mensuel est réparti  par catégorie professionnelle à raison de 60 000 FCFA pour les ouvriers, 120 000 FCFA pour les agents de maîtrise et techniciens et 240 000 FCFA pour les cadres supérieurs. 

Depuis le début de la crise sanitaire liée à la maladie à Coronavirus, le gouvernement ivoirien à mis en place plusieurs fonds spéciaux pour soutenir les différentes couches socio-professionnelles impactées par cette maladie.  

UEMOA: 1555 milliards FCFA de crédits alloués par la microfinance en 2019

L’encours des crédits alloués par les systèmes financiers décentralisés (SFD) de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) est ressorti à 1555,6 milliards de FCFA (environ 2,488 milliards de dollars) au terme du quatrième trimestre 2019, a appris APA vendredi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Selon l’institut d’émission, cet encours s’est accru de 10% par rapport à son niveau à fin décembre 2018. Cette hausse est observée au Mali (+26,7%), au Togo (18,3%), en Côte d’Ivoire (+16,9%), au Sénégal (+5,0%), au Burkina (+4,6%) et au Niger (1,4%). Toutefois, une diminution a été notée en Guinée-Bissau (-29,1%) et au Bénin (-2,6%).

« Une part de 50,0% de l’encours des crédits des institutions de microfinance est constituée de concours à court terme », souligne la BCEAO. Les prêts à moyen et long termes représentent respectivement 31,3% et 18,6% sur la période sous revue. La clientèle masculine des SFD a bénéficié de 57,6% des crédits. La clientèle féminine et les groupements bénéficient respectivement de 30,3% et 15,6% des financements.

L’encours moyen des prêts par bénéficiaire a augmenté de 5,0%, pour s’établir à 106.893 FCFA à fin décembre 2019 contre 101.772 FCFA une année auparavant.

La Banque Centrale souligne que pour l’ensemble du secteur, l’encours des crédits représente 6,8% des créances consenties par les établissements de crédit de l’UEMOA.

L’examen des indicateurs d’intermédiation des SFD de l’Union fait ressortir une évolution relativement favorable à l’inclusion financière, avec un taux brut de dégradation du portefeuille qui s’est inscrit en baisse de un point de pourcentage, ressortant à 6,1% contre 7,1% à fin décembre 2018. La norme généralement admise dans la zone de l’UEMOA est de 3% dans le secteur.

Quant aux SFD en difficulté, 16 institutions de microfinance étaient sous administration provisoire à fin décembre 2019, dont 7 au Bénin, 2 au Burkina, 2 au Niger, 2 au Togo, une en Côte d’Ivoire, une au Mali et une au Sénégal.

Pêche, éducation, économie et santé se partagent la Une des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue, ce vendredi à APA, traite de divers sujets allant de la pêche à la santé, en passant par l’éducation et l’économie.« Un scandale permanent », barre à sa Une le quotidien EnQuête qui consacre un dossier au récent octroi de licences de pêche à des navires étrangers.

« Pendant combien de temps le Sénégal gardera-t-il encore sa souveraineté sur ses ressources halieutiques ? », s’interroge le journal qui regrette le fait « (…) qu’au département de la Pêche, les ministres passent et les scandales sur les licences de pêche s’enchainent, au grand dam de la disponibilité de la ressource pour la consommation locale ».

Selon nos confrères, pour qui « la conservation de la ressource n’a jamais été priorisée », « 49 bateaux pillent (actuellement) les eaux sénégalaises (et) 52 autres vont venir les rejoindre, si les (nouvelles) licences sont octroyées ».

Pour le Dr Ibrahima Cissé de l’ONG Greenpeace interrogé par EnQuête, ce bradage des côtes sénégalaises n’est rien d’autre qu’ « une pêche illicite +qui fait perdre chaque année 150 milliards de F CFA au Sénégal+ que l’on essaye de rendre licite ».

Le quotidien national Le Soleil consacre sa parution du jour à l’appel pour l’annulation de la dette africaine lancée par le chef de l’Etat sénégalais et donne la parole à l’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio qui déclare : « Macky Sall tient un discours réaliste et de rupture avec la situation antérieure ».

Dans les colonnes du journal, l’actuel vice-président de l’Assemblée nationale déplore cependant le fait qu’« à chaque fois qu’un Africain a une brillante idée, les autres Africains préfèrent le tirer vers le bas », et alerte en ces termes : « Si après la Covid-19, nos Etats maintiennent le statu quo, ce serait suicidaire ».

Sous le titre « Macky sonne la mobilisation », L’AS quotidien informe que lors du Conseil des ministres tenu le 20 mai dernier, « le président de la République a appelé à une mobilisation de tous les acteurs du système éducatif pour une reprise sans risque » le 02 juin prochain.

Cela fait dire au Quotidien que « Macky acte la reprise le 2 juin ».

Ce même journal revient par ailleurs sur le retour des vols à l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd) et arbore ce titre : « Pilotage à vue ».

Dans ses colonnes, le journal relate la colère des passagers rapatriés de France et confinés à Saly (ouest) et écrit : « Arrivés hier à l’Aibd, quelque 200 passagers ont été bloqués à l’aéroport pendant plus de 8 h avant d’être transférés dans des réceptifs hôteliers à Saly où ils ont été placés en quarantaine. Ils sont atterrés par cette situation alors qu’ils pensaient rejoindre leur domicile pour s’y confiner à l’image des voyageurs revenus de Paris samedi ».

Sur un tout autre sujet, Walf Quotidien revient sur ce qu’il qualifie de « cascade de morts suspectes » causées par le coronavirus et écrit : « Le nombre de décès notés de plus en plus à domicile liés au Covid-19 commencent à susciter des interrogations au sein des professionnels de la santé et des populations. Si ce phénomène peine à trouver des réponses auprès de beaucoup de Sénégalais, du côté du personnel de santé, c’est également mystère et boule de gomme ».

L’Observateur s’intéresse quant à lui à la gestion de la pandémie de la Covid-19 au Sénégal et arbore ce titre : « Pr Seydi, le nouveau malaise ». A sa page 3, le journal fait des révélations sur son « isolement » et ses désaccords avec le ministère de la Santé, (…) «à la grande fureur du Président Macky Sall qui expressément enjoint la tutelle à remettre le Professeur Seydi, avec armes et pouvoirs, au cœur du dispositif de la +guerre+ médicale ».

Burkina Faso: 47 terroristes, 2 gendarmes tués et 3 soldats blessés dans l’Ouest du pays

L’armée burkinabè a abattu 47 terroristes lors d’un assaut lancé le 19 mai 2020 contre deux bases terroristes à Waribéré, une localité à une quarantaine de Km de Barani, dans l’Ouest du pays, où elle a enregistré deux gendarmes tués dans ses rangs et trois autres blessés.« Cette attaque surprise a causé d’énormes pertes côté ennemi avec notamment 47 terroristes abattus et d’importantes quantités de matériels détruits ou saisis. Côté ami, deux gendarmes ont malheureusement perdu la vie et trois autres blessés », indique un communiqué de l’armée burkinabè. 

L’assaut a été lancé le 19 mai 2020 contre deux bases terroristes dans la localité de Waribéré, à une quarantaine de Km de Barani, suite à une opération antiterroriste menée depuis quelques jours dans la Kossi par les Groupes d’actions rapide, surveillance et intervention (GARSI, armée), souligne le texte.

Le Burkina Faso est confronté depuis quelques années à des attaques terroristes qui ont parfois causé la mort de civils. L’Etat-major des armées qui compte neutraliser ces forces ennemis, assure poursuivre les actions offensives contre les groupes armés terroristes. 

La localité de Waribéré, située à une quarantaine de kilomètres de Barani, fait partie de la Boucle du Mouhoun, une région dans l’Ouest du pays, qui a essuyé ces trois dernières années des actes terroristes perpétrées par des groupes djihadistes.  

Cacao ivoirien: l’organe de régulation engage 6 milliards Fcfa pour recenser les vergers et les producteurs

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a engagé le recensement des vergers de cacao et des producteurs, y compris dans les forêts classées, une opération financée à hauteur de 6 milliards Fcfa par le Conseil du café-cacao, organe de régulation de la filière, selon un bilan partiel de l’Initiative cacao forêts allant de 2018 à 2019. «Le Conseil du café-cacao finance, à hauteur de 6 milliards de F CFA, l’opération de recensement des vergers cacao et des producteurs sur l’ensemble du territoire national, y compris les forêts classées », indique un bilan partiel de la phase pilote de l’Initiative cacao forêts «janvier 2018–décembre 2019», transmis jeudi à APA. 

Cette opération de recensement des vergers et des acteurs de la filière s’inscrit dans le cadre du projet Initiative cacao forêts (ICF), qui vise à éliminer la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement du cacao. En novembre 2017, le ministère ivoirien des Eaux et forêts et le ministère ghanéen des Terres et des ressources naturelles, ont signé à cet effet, le Cadre d’action  commune (CAC) de cette initiative. 

Les signataires du CAC se sont engagés à mobiliser davantage de ressources techniques et financières pour la protection et la restauration des forêts, par la recherche de mécanismes financiers innovants, y compris la création d’un fonds public-privé pour le financement des activités de l’ICF.

Les actions préparatoires pour honorer cet engagement ont consisté à élaborer le budget de la phase pilote de l’Initiative cacao et forêts. Pour cette phase pilote, il est prévu un budget de 126 milliards de FCFA, soit 210 millions dollars (193 millions d’euros), adopté en novembre 2018 par le Comité de pilotage.  

Ce budget ne prend, cependant, pas en compte les budgets des entreprises signataires, non disponibles en novembre 2018. Le budget de la phase pilote de l’ICF est intégré dans le budget total, sur 10 années, de la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts, pour un montant de 616 milliards de FCFA, soit environ 1 milliard de dollars ou 939 millions d’euros.  

La stratégie devrait permettre une agroforesterie et au pays de disposer à l’avenir, de plantations de cacao plus résilientes au changement climatique. Ce sont « plus de 60 millions d’arbres qui seront introduits dans les vergers cacaoyers dans les quatre prochaines années afin de reconstituer le couvert forestier». 

Traçabilité et cacao durable 

« Pour ce qui est du système national de traçabilité, nous avons mobilisé les fonds nécessaires à la réalisation d’une étude de faisabilité de la mise en place d’un système qui soit techniquement, économiquement, financièrement et socialement viable », assure le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné. 

En parallèle, insinue-t-il, le Conseil mène sur fonds propres, l’importante opération de recensement des producteurs de cacao et de leurs vergers sur l’ensemble de la zone de production. Cette opération prévue s’achever en 2020, constitue le socle d’un système de traçabilité fiable.

Elle devrait permettre de s’assurer que le cacao ne provienne pas d’aires protégées, en conformité avec les engagements des signataires de l’Initiative cacao et forêts  (ICF), rapport-il. 

Les entreprises du secteur développent par ailleurs des modèles financiers innovants notamment, des contrats de Paiements de services environnementaux (PSE). Avec les PSE, les producteurs sont encouragés à protéger et à restaurer les zones forestières moyennant paiement. Les entreprises ont à ce jour soutenu 1 340 producteurs au moyen de contrats PSE. 

En outre, ces entreprises promeuvent l’inclusion financière pour améliorer l’accès des producteurs, particulièrement, les femmes, à des fonds de roulement et d’investissement. Elles fournissent aussi des produits financiers à 120.000 producteurs, notamment au moyen d’Associations villageoises d’épargne et de crédits (AVEC) qui soutiennent des producteurs.

L’ensemble des financements mobilisés par le secteur privé, dans le cadre de l’ICF pour l’année 2019, a été évalué par la WCF à 14,7 milliards de FCFA. Le Conseil du Café-Cacao finance également l’étude de faisabilité de mise en place de la traçabilité du cacao d’origine Côte d’Ivoire ainsi que les ateliers de lancement et de validation à hauteur de 125 millions FCFA.

Impacts du Covid-19 

« La situation sanitaire due à la pandémie à coronavirus aura certainement un impact sur la mise en œuvre des actions prioritaires identifiées », estime le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, qui veut mettre en focus des actions prioritaires et une feuille de route actualisée.  

« Le plus grand défi pour nous, est la mobilisation des fonds nécessaires pour la mise en œuvre de la Stratégie de Préservation, de Réhabilitation et d’Extension des Forêts et du plan d’action de l’Initiative Cacao et Forêts », mentionne le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi.  

Le financement nécessaire est d’environ 616 milliards de francs CFA, soit 939 millions d’Euros sur 10 ans, y compris le coût de la phase pilote de l’Initiative Cacao et Forêts. Il fait toutefois observer qu’ « il est évident que le budget de l’État ne peut pas tout financer ». 

Pour lui, l’achèvement de la phase pilote et le déploiement de la phase active requiert la recherche de solutions aux défis majeurs, notamment la mobilisation des ressources financières requises pour la mise en œuvre d’actions concrètes. 

En outre, recommande-il, le renforcement de la transparence et de la confiance entre les parties prenantes et la coordination et la synergie des actions menées par toutes les parties prenantes pour l’aboutissement de l’ICF.  

« J’ai la conviction que les signataires du Cadre d’Action Commune conjugueront leurs efforts pour les relever. Ce faisant, nous montrerons au monde entier l’exemple que le secteur public et le secteur privé peuvent accomplir, ensemble, des actions concrètes nourries par le respect et la confiance mutuels pour le bien de l’industrie, de la forêt et, surtout, pour le bien-être des communautés rurales. », poursuit-il. 

En vue de mobiliser les ressources financières requises pour la mise en œuvre de la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts et de l’ICF, l’Etat de Côte d’Ivoire a prévu une table ronde des bailleurs de fonds en 2020, mais la pandémie de Covid-19 pourrait ruiner cet espoir. 

En ce qui concerne la création du Fonds ICF, des consultations sont en cours afin de définir la vision et le schéma national du Fonds à créer pour répondre à l’ensemble des besoins de financement des actions de protection et de conservation des forêts ainsi que de préservation de l’environnement en Côte d’Ivoire. 

Le Secrétariat exécutif permanent de la commission nationale REDD+ a été mandaté pour le suivi-évaluation de l’Initiative Cacao et Forêts. L’Etat de Côte d’Ivoire ambitionne de recouvrer 20 % de son couvert forestier national à l’horizon 2030.

Côte d’Ivoire: la communauté libanaise rejoint la chaîne de solidarité contre la Covid-19

La communauté libanaise Algadir a rejoint la chaîne de solidarité mise en place par le gouvernement ivoirien contre la Covid-19 avec un don de vivres et de non-vivres d’une valeur de 12 millions FCFA au ministère ivoirien de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.« Ce don composé de kits alimentaires, de pompes de stérilisation, de lits médicaux, de dispositif de lavage des mains etc. a été réceptionné par la Ministre Mariatou Koné », rapporte une note d’information transmise jeudi à APA.

« Nous voyons la Ministre sur le terrain visiter les familles vulnérables, être dans leur quotidien, leur porter assistance. C’est cela faire du social comme nous le recommande les saintes écritures. Nous ne pouvons que la soutenir », a affirmé l’imam Khaleb Kojob au nom de cette communauté libanaise. Pour sa part, la ministre Mariatou Koné a exprimé sa gratitude au donateur pour cette action sociale.

Dans un autre registre, cette fois dans le domaine de la traite des personnes, le ministère ivoirien de la solidarité a reçu des équipements de Expertise France avec l’appui de l’Union Européenne.

Ce don également destiné au secrétariat exécutif du comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), est composé d’ordinateurs, d’imprimantes, de tables et fauteuils de bureau, de vidéo projecteur, de tableau et de tableau de projection, etc, d’une valeur de 7 millions FCFA.

Ce don vise à renforcer les capacités opérationnelles du secrétariat exécutif afin de le rendre plus performant dans la traque des coupables de traite des personnes et de trafic illicite, a indiqué Alexandro Rabiossi, le directeur régional de la lutte contre la traite des personnes chez Expertise France.

M. Rabiossi a conclu en réitérant l’engagement de son institution à œuvrer aux côtés du gouvernement pour démanteler tous les réseaux de traite des personnes et mettre fin à cette pratique en Côte d’Ivoire.

Covid-19: le PME alloue 68 millions US à cinq pays africains

Le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) octroie 68 millions de dollars à cinq pays africains, à savoir le Ghana, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, et la Zambie, pour la riposte du secteur de l’éducation à la pandémie de coronavirus.Les 60 millions de dollars pour cinq nouveaux financements vont soutenir l’éducation de jusqu’à 30,5 millions d’enfants touchés par les fermetures des écoles à cause du coronavirus dans ces cinq pays africains, alors que les 7,5 millions de dollars sont destinés à mettre en place de meilleures possibilités et pratiques en matière d’apprentissage, rapporte un communiqué du PME.

Le Ghana recevra 15 millions de dollars pour soutenir l’apprentissage continu, et la remise en marche et la résilience du système éducatif. « Cela permettra de financer l’apprentissage à distance via la radio et la télévision, des services d’assistance en ligne et hors ligne pour soutenir les enseignants et les apprenants, et une plateforme numérique destinée à rendre les ressources pédagogiques facilement accessibles », explique le PME.

Au Malawi, le financement de 10 millions de dollars soutiendra les efforts du gouvernement à garantir que les initiatives d’enseignement à distance soient accessibles aux élèves. Les fonds du PME seront utilisés pour acheter des radios et des tablettes solaires pour soutenir des solutions d’apprentissage numérique innovantes pour les enfants vulnérables ayant un accès limité à l’électricité.

Pour le Mozambique, un financement du PME de 15 millions de dollars aidera le ministère de l’Éducation à mettre en place une équipe de gestion de crise, à fournir des programmes d’enseignement à distance par la radio, la télévision et Internet, et à assurer un soutien psychosocial aux enfants souffrant de stress, d’anxiété et de traumatisme causés par la fermeture des écoles.

Lorsque les écoles rouvriront, des manuels seront redistribués dans les endroits prioritaires et des cours de rattrapage cibleront les élèves qui ont pris du retard, notamment ceux ayant des besoins éducatifs spéciaux.

S’agissant du Rwanda, le financement de 10 millions de dollars soutiendra un programme d’enseignement par la radio et la télévision, l’apprentissage en ligne, ainsi qu’une campagne publique pour prévenir les violences sexistes et les grossesses chez les adolescentes. Le financement aidera également les écoles au moment de leur réouverture en les équipant d’installations de lavage des mains, en fournissant des repas aux enfants à risque et en formant les enseignants à la sécurité dans les écoles.

En Zambie, le financement de 10 millions de dollars servira à développer des programmes d’apprentissage par la radio et à fournir des radios aux enfants défavorisés.

« Bien que les écoles restent fermées, les capacités des enseignants à fournir un soutien à distance, à surveiller la continuité de l’apprentissage et à fournir un soutien psychosocial aux élèves seront renforcées. Pour préparer la réouverture des écoles, le financement soutiendra l’élaboration de directives spécifiques relatives à la sécurité dans les écoles et la mise en place de points d’eau potable dans 150 écoles », conclut le Partenariat mondial pour l’éducation (PME).

Il révèle que les écoles restent fermées pour plus de 786 millions d’enfants dans les pays en développement, qui étaient déjà confrontés à une profonde crise de l’apprentissage avant le début de la pandémie. Les fermetures d’écoles aggraveront les inégalités existantes, les filles et les enfants défavorisés risquant de subir de plus grandes pertes en matière d’apprentissage.

Sénégal: l’itinéraire «symptomatique» des déchets du coronavirus

Au Sénégal, le « problème » de la gestion des déchets biomédicaux interpelle dans le contexte de la pandémie de Covid-19, au moment où des agents de en première ligne de la riposte sont contaminés.La plage du Cap-Manuel, jouxtant le centre-ville de Dakar, a changé de visage. Près de trois mois en arrière, soit avant l’apparition du coronavirus au Sénégal, des volontaires s’étaient levés pour la débarrasser de ses compresses, flacons de sang, aiguilles souillées et autres déchets biomédicaux abandonnés sur le sable. Certains hôpitaux voisins, comme Aristide Le Dantec, étaient indexés. Et celui-ci n’avait pas nié sa responsabilité même s’il justifiait ce précédent par une défaillance de son incinérateur, le dispositif principal pour éliminer les « déchets d’activités de soins » dans les établissements sanitaires.

Si ce problème est « réglé » depuis, selon des autorités sanitaires, les inquiétudes de Riad Kawar, un des initiateurs du nettoiement, ne semblent pas totalement dissipées aujourd’hui. A la date du jeudi 20 mai, le pays compte 1530 cas de Covid-19 à traiter dans ses structures dédiées.

« Il est vrai que ce qui a été constaté sur la plage du Cap Manuel sort de l’imaginable. On espère que l’impact aura permis une prise de conscience collective, et que cela ne se produit plus actuellement nulle part ailleurs ! Car certains déchets sont déjà très dangereux. Non seulement pour la nature, mais aussi pour l’homme », confie-t-il à APA.

Le coronavirus est apparu au Sénégal le 2 mars et a contaminé à ce jour 2812 personnes, dont des agents du personnel de santé et des sapeurs-pompiers. Certains parmi ces cas sont issus de la « transmission communautaire », c’est-à-dire qu’ils ne savent pas comment ils ont été infectés.

De ce fait, le risque de contamination pourrait venir aussi des ordures, comme le relève le quotidien L’Observateur du 20 mai. Dans cette parution, un bactériologue affirme que « c’est un véritable danger » quand des collecteurs déclarent ramasser « des déchets médicaux en dépit des risques d’attraper le virus ».

Augmentation des déchets biomédicaux

Toutefois, les déchets biomédicaux ne représentent que 15% « en temps normal », précise à APA Ndella Konaté, responsable qualité, sécurité et hygiène hospitalières au ministère de la Santé. Au Sénégal, la procédure veut qu’ils soient « stockés et détruits sur place ».

Par ailleurs, « on ne peut pas nier actuellement qu’on a des problèmes pour avoir des équipements de traitement des déchets. Si vous allez à l’hôpital Dalal Jamm (banlieue dakaroise), il y a un banaliseur qui les broie et les stérilise. A Fann, vous avez un incinérateur. Celui de Dantec était en panne, mais il est maintenant fonctionnel », explique-t-elle.

Actuellement, « beaucoup d’incinérateurs sont en panne » dans la capitale Dakar, l’épicentre de la maladie dans le pays. A l’inverse, la vaste région de Tambacounda (est) « par exemple », est parmi les moins loties en termes d’équipement de traitement de déchets.

Mais dans ce cas de figure, « on demande aux structures qui en ont de mutualiser avec les autres qui n’en ont pas » pour éliminer les déchets biomédicaux. Le transport est effectué de manière « sécurisée » et le moyen utilisé est ensuite « décontaminé » par le Service d’hygiène, assure Mme Konaté.

Ancien chef du service d’hygiène et sécurité de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar, le lieutenant Moussa Diop du Service national d’hygiène ne porte pas de gants quand il s’agit d’analyser la problématique des ordures biomédicales. « Les conditions ne sont pas réunies pour le changement de paradigme » par rapport à leur gestion, regrette celui qui est maintenant affecté à la Brigade de Saint-Louis (nord).

En l’absence d’incinérateurs, les structures manquent de logistique, comme des camions pour évacuer ces déchets « que les populations ne doivent pas voir ni toucher ». En plus de cela, ajoute le paramilitaire, il y a un autre « problème de gestion » qui touche les étapes de collecte, de conditionnement, de transport et de traitement.

En effet, certaines structures « signent des contrats de performance » avec des collecteurs privés qui remplissent leurs camions de « tous » types de déchets, avant de les « évacuer à (la décharge) de Mbeubeuss ». Située dans la banlieue, elle accueille la quasi-totalité des ordures ménagères de la capitale. Mais il arrive que les contrôleurs « refusent » celles qui sont « dangereuses » et provenant des structures sanitaires. Dans ce cas, les collecteurs se rabattent « clandestinement » sur les espaces marins, témoigne M. Diop.

Quid des déchets liquides ?

Une étude américaine a montré en mars que le virus responsable de la Covid-19, le Sars-CoV-2, pouvait survivre quatre heures sur du cuivre, 24 heures sur du carton et jusqu’à deux ou trois jours sur du plastique ou de l’acier inoxydable.

S’agissant du traitement des matières liquides qui peuvent être en contact également avec les malades, Ndella Konaté a cité le système de « drainage des eaux » prévu dans les structures de santé, bien qu’elles ne soient pas toutes « au norme ».

En revanche, la responsable demeure convaincue qu’il faut mettre le focus sur « les bons côtés » et les « points à améliorer ». Parce que « le ministère est vraiment en train de faire des efforts pour traiter les déchets biomédicaux. Mais avec l’avènement de la Covid, la quantité de déchets a augmenté. Donc forcément, ça va se ressentir sur le traitement ».

L’Etat est « dans l’optique » d’acquérir des banaliseurs à défaut d’équiper chaque structure d’un incinérateur, fait-elle savoir. « Ça ne va pas tarder, d’ici un mois maximum on les aura ».

Mais avant cela, Riad Kawar préconise des mesures indispensables pour éviter tout contact avec le nouveau coronavirus : « Il ne faut pas négliger les gestes barrières. Se laver (aussi) souvent les mains, porter le masque, et surtout ne pas s’approcher à moins d’un mètre de tout autre individu ».

Accra réceptionne des échantillons du « Covid-Organics » malgache

Le ministère ghanéen de l’Information a annoncé que le Ghana avait reçu des échantillons du remède Malgache à base de plantes contre la Covid-19, connu sous le nom de « Covid-Organics ».Dans le compte Twitter officiel du ministère, l’Autorité alimentaire et pharmaceutique du pays (FDA), par l’intermédiaire du Centre de médecine végétale, a commencé à tester le médicament pour confirmer son efficacité.

 Le remède à base de plantes est produit à partir d’Artemisia, une plante dont l’efficacité contre le paludisme a été prouvée.

 Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déconseillé l’utilisation de tout remède à base de plantes contre la Covid-19, qui n’a pas fait l’objet d’essais scientifiques pour établir l’efficacité et la sécurité des médicaments, le président Malgache Andry Rajoelina, a lancé le médicament à base de plantes et a entrepris d’envoyer des échantillons à de nombreux pays africains pour qu’ils les utilisent pour traiter le virus.

 Le Nigeria a reçu des échantillons de cette plante médicinale de la part du président Umaro Sissoco Embalo de Guinée Bissau, qui a rendu visite au président Muhammadu Buhari à Abuja samedi. Le dirigeant nigérian a déclaré que ce remède serait envoyé aux institutions du pays pour vérification.

Le ministre ivoirien de la Justice annonce une enquête après des échauffourées à la prison d’Abidjan

Le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l’Homme, Sansan Kambilé, a annoncé mercredi une enquête à la suite d’échauffourées entre des gardes pénitentiaires à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison du pays.« Ce mercredi 20 mai 2020, des échauffourées ont éclaté entre des agents pénitentiaires en service à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan », indique un communiqué du ministère de la Justice et des droits de l’Homme.

Informé de ces faits, le garde des sceaux, le ministre de la Justice et des droits de l’Homme s’est immédiatement rendu sur les lieux, souligne le communiqué qui relève qu’à la suite des échanges qu’il a eus avec lesdits agents, il a demandé qu’une enquête soit ouverte.

Cette enquête devrait permettre de situer les responsabilités dans la survenue de ces événements malheureux, selon le ministre de la Justice qui précise qu’ « il n’y a eu ni mutinerie ni évasion à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ».

Sur les réseaux sociaux, des internautes évoquaient mercredi une « révolte » à la MACA suscitée par un agent pénitentiaire, Kassoum Coulibaly alias « La Machine », qui impose sa loi dans cette prison même à ses supérieurs hiérarchiques.  Il a essuyé la colère des détenus alors qu’il avait orchestré un soulèvement. 

Selon le ministère de la Justice et des droits de l’Homme « le calme est revenu au sein de l’établissement pénitentiaire ». Cet épisode intervient après le règne d’un certain « Yacou Le Chinois» qui imposait son dictat aux détenus au sein de la MACA.

Covid-19: des médias numériques ivoiriens pris au piège des fake news (rapport REPPRELCI)

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), a publié mardi un rapport de monitoring qui révèle des fake news (fausses informations) liées à la pandémie du Covid-19, notamment relayées par des médias numériques et les réseaux sociaux.Selon le rapport hebdomadaire de monitoring du REPPRELCI, l’information selon laquelle la compagnie aérienne Air France reprendrait ses vols à partir du 03 juin 2020 vers les pays africains en général et la Côte d’Ivoire en particulier, relayée sur les réseaux et par de nombreux médias numériques est un fake news.

Cette information a été relayée notamment par « le site internet du quotidien L’Expression, Operanews, Connection Ivoirienne et Apr-news ». Or, après vérification auprès de la compagnie aérienne française, « cette information s’est avérée fausse ». 

Ce programme de reprise des vols vers la Côte d’Ivoire et plusieurs pays africains largement relayé n’a pas été communiqué par Air France, indique le rapport du REPPRELCI qui invite les médias numériques à s’assurer de la véracité des informations et de leur authenticité avant publication.  

Depuis l’annonce du premier cas de la pandémie à coronavirus en Côte d’Ivoire, le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) s’est assigné pour mission de contribuer à la sensibilisation sur la Covid-19 et de lutter efficacement contre la désinformation.

Ce travail est effectué à travers son organe d’autorégulation, l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), en collaboration avec son site de fact-checking  ivoirecovid19check.com mis en place avec l’appui du Bureau de l’UNESCO à Abidjan.

Il s’agit du deuxième rapport de monitoring de l’organisation sur la pandémie à Covid-19. Celui-ci couvre la période du 11 mai au 17 mai 2020, et relève des fausses informations publiées par des médias numériques ou sur les réseaux sociaux ainsi que le suivi du respect des mesures barrières annoncées par le gouvernement ivoirien. 

Le rapport atteste également des informations qui peuvent susciter le doute. Il note qu’un communiqué partagé en Côte d’Ivoire le 13 mai 2020 sur les réseaux sociaux, notamment WhatsApp, apprend que les passagers à destination de Cotonou doivent payer 100.000 FCFA pour effectuer des tests à l’aéroport de Cotonou relativement à la maladie à coronavirus, ce qui a affolé la toile. 

« Après vérification auprès de sources fiables, Ivoirecovid19check confirme que cette information est exacte », assure le rapport de monitoring du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).

Doit-on dire le Covid-19 ou la Covid-19 ? des expressions qui ont été invariablement utilisées dans les médias et dans les publications de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A ce sujet le rapport ressort que l’Académie Française préconise plutôt l’appellation « la Covid-19 ».

Pour éviter de propager des fausses informations, le REPPRELCI exhorte les médias et les citoyens à avoir les bons réflexes, insistant que toute publication doit mentionner la source (déclaration, conférence, communiqué, auteur, etc.) ou les liens pertinents lorsque la source est disponible en ligne (article, revue, rapport, étude, etc.) pour permettent aux lecteurs de vérifier par eux-mêmes.

La transparence des sources est indispensable car elle permet au public de vérifier avant de publier ou de partager une information, rappelle l’organisation, qui fait observer que les publications sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, WhatsApp, YouTube, etc.) peuvent provenir de sources peu fiables ou d’officines de manipulation. Par conséquent, il est conseillé d’identifier d’abord la source ou l’auteur d’une publication afin de remonter à la source de l’information. 

En Côte d’Ivoire, les fake news ou fausses nouvelles sont punies par la loi. Les citoyens et les acteurs de la presse peuvent être sanctionnés. L’article 97 de la loi sur le régime de la presse stipule que la publication, la diffusion, la divulgation ou la reproduction de fausses nouvelles, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers est punie d’une amende de 1 million à 5 millions FCfa.

Selon les articles 229 et 231 du code pénal, la diffusion par les citoyens d’informations mensongères, de rumeurs ou la diffamation est punie d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 500 000 à 5 millions de F Cfa.

Le REPPRELCI est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Abidjan compte 43 000 maquis et bars avec au moins 215 000 employés (préfet)

Abidjan, la capitale économique ivoirienne compte 43 000 maquis (buvettes) et bars avec au moins 215 000 employés, selon le préfet Vincent Toh Bi Irié qui exhorte les acteurs du secteurs au respect des mesures barrières pour freiner la propagation de la pandémie de Covid-19.« Les maquis et bars d’Abidjan sont estimés à 43 000, avec un minimum de 215 000 travailleurs. Et, ce sont des centaines de milliers de personnes qui fréquentent ces lieux chaque jour », écrit le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié, sur sa page Facebook, appelant au respect des gestes barrières liés à la Covid-19.

Exhortant les populations sur le strict respect des mesures barrières imposées par l’Etat de Côte d’Ivoire, le préfet d’Abidjan, habitué à communiquer avec ses administrés sur les réseaux sociaux, a fait observer que les maquis étaient envahis « sans aucune protection ».     

Les autorités ivoiriennes ont allégé mi mai 2020 les mesures de restrictions liées à la pandémie de la Covid-19, ouvrant notamment la brèche aux propriétaires des maquis et restaurants de rouvrir, après deux mois de fermeture, sauf les bars et les lieux de spectacles. 

Les restaurants et maquis sont un souffle économique important pour le pays. Leur réouverture permet d’ailleurs à plusieurs filières, entre autres, viande, poulet, poisson, boisson, de conforter leurs chiffres d’affaires.  

Il a fait observer que le pays, qui compte plus de 2100 cas de personnes infectées à la Covid-19, est toujours confronté à cette crise sanitaire, toutefois « il a paru nécessaire et vital d’assouplir les mesures pour remettre à flots la vie économique et sociale ». 

« Cet assouplissement est un appel à la responsabilité individuelle et collective, quand je me protège par les masques et les mesures barrières, je protège les autres, quand je protège les autres, je me protège », a-t-il lancé. 

Descendant dans des maquis de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan et de Bingerville,  à l’Est de la capitale économique ivoirienne, la veille, M. Vincent Toh Bi Irié,  a passé un « message de prudence à la plate-forme des propriétaires de maquis et bars d’Abidjan ». 

Pour le préfet d’Abidjan, il faut s’auto-discipliner pour éradiquer vite le Coronavirus afin de reprendre une pleine vie sociale, économique et religieuse. Alors que les activités ont repris à l’intérieur du pays, le Grand Abidjan, isolé, reste encore soumis à des restrictions sanitaires. 

Aujourd’hui, les restaurants et maquis ont repris, cependant ils ne devront pas excéder plus de 200 personnes, autorisées dans les rassemblements contre 50 auparavant. Il est évident que si des maquis deviennent des foyers de contamination, des mesures plus restrictives seront prises, a-t-il prévenu. 

Certes, la reprise de leurs activités est vitale, mais « cette reprise sera permanente si propriétaires, travailleurs et clients sont plus disciplinés dans l’observance des règles contre la propagation du Coronavirus », a-t-il poursuivi.

Dans un langage facile et familier, le préfet d’Abidjan exhorte fréquemment ses concitoyens à respecter les normes sociales pour préserver leurs vies. « Donc la go (jeune fille), le gars (jeune homme), faut t’enjailler (t’adonner au plaisir) mais faut pas te tuer », ironise-il.

La Plate-forme des propriétaires de maquis, restaurants et bars de Côte d’Ivoire,  a peu avant l’allègement des restrictions sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19, élaboré un document préconisant une distanciation physique de deux mètres contre un mètre requis par le gouvernement, avec le port de masque.  

Côte d’Ivoire: des prières mortuaires dans les mosquées pour Cheick Boikary Fofana

A l’appel du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM), les mosquées du pays ont organisé mercredi des prières mortuaires en la mémoire de Cheick Aïma Boikary Fofana, le président de cette organisation décédé dimanche à Abidjan de la Covid-19.A la grande mosquée de l’avenue 8 de Treichville, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne, cette prière mortuaire a été observée par les fidèles après la prière de zhour  à 13h30, a constaté un journaliste de APA sur place.

 Dans le respect des gestes barrières pour la lutte contre la Covid-19, les musulmans de cette mosquée qui abrite le siège du COSIM, ont prié pour le repos de l’âme de leur guide.

Le président du COSIM, son éminence Cheick Aïma Boikary Fofana qui était le guide de la communauté musulmane ivoirienne est décédé de la Covid-19 dimanche à Abidjan à l’âge de 77 ans. Il a été inhumé, mardi, au cimetière d’Adjamé Williamsville (Centre d’Abidjan) dans l’intimité familiale.

Ex-cadre de banque avant d’être porté à la tête du COSIM, Cheick Aïma  Boikary Fofana était une figure emblématique de l’islam en Côte d’Ivoire.

Covid-19 : le Sénégal fait fond sur le numérique pour sauver l’année scolaire

Les écoles devraient être rouvertes le 2 juin prochain pour les élèves en classe d’examen mais parallèlement le ministère de l’Education nationale s’appuie sur les technologies afin de permettre aux autres d’apprendre à la maison.En raison de l’épidémie du coronavirus, les enseignements dans les écoles et universités ont été suspendus le 16 mars dernier. C’est presque deux mois d’arrêt. Le président de la République Macky Sall a néanmoins décidé que les élèves de CM2 (primaire), de Troisième (collège) et de Terminale (lycée) pourront regagner les salles de classe dès le 2 juin.

Cette mesure est assujettie à l’effectivité des mesures de sécurité sanitaires dans chaque école et établissement. Pour les élèves non concernés par cette réouverture imminente, le ministère de l’Education nationale a mis en place un dispositif numérique composé de plusieurs outils pédagogiques.

Il s’agit entre autres du programme « Apprendre à la maison » qui contient des ressources validées par l’Inspection Générale de l’Education et de la Formation.  L’objectif visé par le ministère de tutelle est d’assurer la continuité des cours. Et les enseignants sont mis à contribution pour que cette stratégie soit opérante.

« Tout enseignant, inscrit au Système d’information et de management de l’éducation (Simen), dispose d’un compte qui lui donne accès à deux plateformes d’apprentissage à distance Classroom et Teams dont le but est de simplifier la création et la diffusion de cours et d’exercices », a expliqué Seyni Ndiaye Fall, le Coordonnateur du Simen.

Le ministère de l’Education nationale n’en est pas à son coup d’essai puisque ce dispositif numérique « a déjà été expérimenté dans 181 établissements et 201.687 élèves utilisent tous les jours la plateforme de vie scolaire Planète pour interagir avec leurs professeurs », renseigne M. Fall.

Au Sénégal, le taux de pénétration d’Internet étant relativement faible, les médias classiques (les télévisions, les radios surtout celles communautaires…) sont des canaux d’appoint pour toucher au maximum la cible.

Mais quid des évaluations si l’on sait qu’elles sont la finalité des enseignements ?  « On n’a pas encore évalué à distance les élèves. Cela suppose une surveillance pour être sûr que c’est l’élève lui-même qui subit l’épreuve. Il ne faut pas qu’il soit aidé », informe Seyni Ndiaye Fall.

Sur toute l’étendue du territoire national, les enseignants sont encouragés à créer un compte pour mettre sur pied des classes virtuelles. Dans les zones les plus reculées, des supports papiers seront mis à la disposition des élèves.

Pour sa part, Babacar Faye, professeur au Collège d’enseignement moyen Thiaroye 44, dans la banlieue dakaroise, propose au ministère de l’Education nationale d’envoyer par e-mail les cours et exercices à faire à la maison aux parents puisque « tous les élèves ne disposent pas d’ordinateurs chez eux et de connexion à Internet ».

Avec le programme « Apprendre à la maison », les autorités sénégalaises veulent assurer aux élèves des classes intermédiaires une continuité pédagogique en attendant la reprise pour tous des cours en présentiel.

Covi-d19: prolongation de l’état d’urgence en Gambie

Le président gambien, Adama Barrow a contourné l’Assemblée nationale pour prolonger l’état d’urgence de 21 jours à compter du 19 mai, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.Le week-end dernier, les députés ont voté 25 pour et 23 contre la prolongation de l’état d’urgence afin de briser la chaîne de transmission du coronavirus.

Jusqu’à présent, la Gambie a enregistré 24 cas de Covid-19 et un décès depuis le mois de mars.

Dans un discours à la nation, mardi soir, le président Barrow a déclaré qu’il exerce les pouvoirs qui lui sont conférés par la constitution pour prolonger la période d’état d’urgence compte tenu de la menace du virus pour les Gambiens.

Il a déclaré que la situation entourant la crise de la Covid-19 en Gambie est déjà aggravée par le taux d’infection au Sénégal voisin, où 30 personnes ont perdu la vie à cause du coronavirus.

« C’est le moment où nous devons tous nous rassembler en tant que nation et placer l’intérêt du pays en premier et bien au-dessus des considérations politiques. Il s’agit de nous tous, en tant que peuple lié par un destin commun. C’est le moment de montrer notre maturité politique en tant que société démocratique capable de mettre de côté tous les intérêts étroits au profit de l’intérêt national », a déclaré le président Barrow.

Les députés de tous les partis politiques ont rejeté lundi dernier la motion de prolongation de l’état d’urgence, certains s’inquiétant des suppressions d’emplois et des pertes de revenus pour les entreprises, outre la perturbation des activités sociales et religieuses, y compris le culte des congrégations.

D’autres députés ont remis en question le fondement de la précédente période d’urgence de 21 jours, lorsque les mesures restrictives annoncées par le gouvernement Barrow n’étaient pas strictement appliquées comme dans d’autres pays.

Toutefois, le dirigeant gambien est d’avis que l’Assemblée nationale devrait être suffisamment responsable pour soutenir la tentative de son gouvernement de s’attaquer à la crise sanitaire nationale. Il a regretté que les députés n’aient pas agi sur ses pouvoirs à cette fin et ne lui aient laissé d’autre choix que de recourir à sa propre autorité prévue par la constitution pour prolonger l’état d’urgence qui a pris fin lundi.

« Mon gouvernement et moi-même devons au peuple de ce pays de le protéger contre ce grave danger. Il est de mon devoir d’agir, et cela équivaut à une abdication mortelle de ma responsabilité si je ne prends pas les mesures qui s’imposent face à une menace évidente pour la vie de notre peuple », a-t-il soutenu.

Les Gambiens se sont réveillés mercredi sur un renouvellement de l’état d’urgence que certains ont critiqué pour avoir ostensiblement privé les pauvres de leurs moyens de subsistance quotidiens.

Les défis inhérents à la lenteur de la distribution de l’aide alimentaire d’urgence aux familles vulnérables à travers le pays restent sans solution, de nombreuses personnes exprimant des réserves sur le régime.

Des dénonciateurs, parmi lesquels le ministre de la Santé du pays, le Dr Ahmadou Lamin Samateh, font état de corruption présumée en relation avec les fonds collectés pour faire face à la pandémie.

L’affaire de faux monnayage et la magistrature à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus, ce mercredi à APA, traitent essentiellement des nominations issues du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) et de la suite de la saisie à Dakar de 2 milliards d’euros en faux billets.« Le Président Sall a pris hier des décisions magistrales qui secouent en profondeur le Temple de Thémis. En réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), Macky Sall a retouché la Cour suprême qui aiguise les appétits de tous les hauts magistrats », renseigne Le Quotidien, précisant que « Mamadou Badio Camara n’est plus le Premier Président de la Haute juridiction. Il a été remplacé à ce poste par le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly ».

L’AS quotidien, s’intéressant à cette même actualité, note que « le moins que l’on puisse dire, c’est que le cocotier de la magistrature a été fortement secoué hier ». « En effet, souligne le journal, lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) qu’il a convoquée, le Président Macky Sall a pris une foultitudes de mesures individuelles qui ont totalement chamboulé les différentes juridictions sur l’étendue du territoire national ».

« La Cour suprême, les Cours d’Appel ainsi que les Tribunaux de Grande Instance ont été secoués de fond en comble par le Président Macky Sall », fait savoir L’As.

Abondant dans le même sens que ses prédécesseurs, L’Observateur estime que « si le départ de Mamadou Badio Camara de la Cour Suprême était quasiment acté, d’autres +gros bonnets+ ont été mutés ».

EnQuête qui parle d’une profonde réorganisation de la justice au sortir de ce Csm informe que de « (…) grands noms (des tribunaux) n’écouteront plus de plaidoiries pour quelques temps ».

C’est le cas notamment du juge Demba Kandji, précédemment Premier président de la Cour d’Appel de Dakar qui a été détaché auprès de la présidence de la République, et du juge Henri Grégoire Diop, précédemment Premier président de la Cour d’appel de Thiès muté à un poste administratif au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

Sur un tout autre sujet, le journal EnQuête revient sur ce qu’il qualifie de « contrefaçon de monnaie et banditisme en col blanc » et titre : « Haro sur un fléau ».

Dans ses colonnes, ce quotidien signale qu’« en plus de chasser des investisseurs potentiels, la contrefaçon de monnaie est un fléau qui pourrait être préjudiciable à toute l’économie, en créant un déséquilibre entre la masse monétaire te la production de biens et services ».

« Des immeubles qui poussent comme des champignons. De rutilantes voitures qui roulent sur les routes de la capitale. Les nouveaux riches qui sortent ex nihilo… Les signaux sont assez nombreux pour alimenter les soupçons de blanchiment et faux monnayage de billets de banque » au Sénégal, commentent nos confrères.

« Un mal si profond qui pourrait gangréner toute l’économie nationale », regrettent ces derniers qui ont donné la parole à des économistes dont la dernière affaire portant sur plus de 1 200 milliards de fcfa « a donné des tournis ».

Sous le titre « Pape Diop et Farba Senghor se lavent des faux billets », Vox Populi donne la parole à ces deux anciens dignitaires du régime de Maître Abdoulaye Wade (2000-2012) cités dans cette affaire de faux monnayage. Tous deux nient toute implication dans une activité illégale.

En sous-titres, le journal reprend ces deux déclarations : « Pape Diop : +Je suis à la fois surpris, meurtri et profondément choqué par le fait que mon nom ait pu être mêlé à cette affaire+. Farba Senghor : +Je suis un homme honnête, digne et endurant, qui ne sera jamais auteur de trafic illicite, de détournement ou d’une quelconque affaire louche+ ».

« Meurtis, Pape Diop et Farba Senghor menacent de porter plainte », renchérit EnQuête.

Nuit du Qadr: Les musulmans ivoiriens invités à ouvrir le «Livre de la vie» de Cheick Boikary Fofana pour leur cohésion

Le président ivoirien Alassane Ouattara a invité les musulmans ivoiriens «à ouvrir le livre de la vie » de Cheick Aïma Boikary Fofana, le guide de cette communauté décédé dimanche dernier, pour assurer leur propre cohésion.Cette recommandation du président ivoirien a été rapportée par Sidiki Diakité, le ministre ivoirien de l’administration du territoire et de la décentralisation qui s’exprimait dans la nuit de mardi à mercredi dans un discours lors de la célébration officielle de l’édition 2020 de la nuit du destin (Nuit du Qadr, nuit bénie en islam).

La nuit du Destin ou nuit du Qadr, est l’un des temps forts du mois de jeûne de Ramadan. C’est au cours de cette nuit que le Saint Coran a été révélé au prophète Muhammad (Paix et salut d’Allah sur lui).

« Le président de la République salue la mémoire de ce grand homme et invite la communauté musulmane à ouvrir le livre de la vie du Cheick Boikary Fofana parce qu’elle y trouvera les instruments nécessaires pour assurer sa propre cohésion et les instruments nécessaires pour promouvoir la paix et la cohésion entre elle  et les autres communautés religieuses », a dit M. Diakité au nom du président ivoirien.  

Poursuivant, il a traduit la gratitude de M. Ouattara à la communauté musulmane et à toutes les autres confessions religieuses de la Côte d’Ivoire pour leur « contribution essentielle » dans la lutte contre la Covid-19 dans le pays.

Par ailleurs, il a exhorté les musulmans à «redoubler de prière» pour que cette année électorale soit apaisée dans le pays.

Avant lui, l’imam Sékou Sylla, le porte-parole du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM),  citant feu  Cheick Boikary Fofana a indiqué que la maladie à coronavirus est « est venue nous apprendre à nous discipliner ».

Selon lui, l’une des grandes leçons à retenir de cette pandémie est la solidarité. «Cette pandémie en a ressorti toute l’importance et la nécessité», a estimé le porte-parole du COSIM exhortant les ivoiriens à intégrer «cette noble notion de solidarité ».

« Dans le contexte de la Covid-19, le musulman doit se conformer aux dispositions prises au niveau national », a soutenu auparavant l’imam Haroun Koné dans une communication sur le thème : « l’épreuve : quelle compréhension en islam et comment y faire face ».

Le guide la communauté musulmane ivoirienne Cheick Aïma Boikary Fofana est décédé dimanche à Abidjan de la Covid-19 à l’âge de 77 ans. Il a été inhumé mardi après-midi au cimetière de Williamsville à Abidjan.

Côte d’Ivoire: Etienne N’Ponon, complice du cyber activiste «Serges Koffi Le drone», déféré

Etienne Daïpo N’Ponon, l’un des complices du cyber activiste ivoirien dénommé «Serges Koffi Le drone» et « Sekongo Koné », notamment poursuivi pour diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, annonce le procureur de la République, Richard Adou, dans un communiqué publié mardi.« Des investigations ont conduit à l’interpellation du nommé N’Ponon Daïpo Etienne. Et, ce dernier a été inculpé par le juge d’instruction et placé sous mandat de dépôt », indique un communiqué du Parquet d’Abidjan, signé par le procureur de la République, Richard Adou. 

M. Yapo Ebiba François alias « Sekongo Koné et Serges Koffi Le Drone», selon le parquet avait « avoué qu’il publiait certaines fausses nouvelles dont il n’était pas l’auteur mais qu’il recevait de certaines personnes à cet effet ».

De ce fait, le parquet d’Abidjan a engagé des investigations, encore « en cours pour identifier, rechercher et interpeller tous ses complices, en vue de leur faire subir la rigueur de la loi pénale »,  rapporte le texte.  

Serges Koffi Le drone, recherché suite à une vingtaine de plaintes à son encontre, est l’auteur de plusieurs publications sur les réseaux sociaux, de nouvelles fausses dont l’une des dernières a été un appel à la destruction du matériel destiné à la construction du Centre de dépistage de la Covid-19 à Yopougon BAE (dans l’Ouest d’Abidjan), dans la nuit du 05 au 6 avril 2020, renseigne le communiqué.  

Une information judiciaire a été ouverte à son encontre des chefs d’atteinte à la défense nationale, troubles à l’ordre public, diffamation et outrage sur les réseaux sociaux, diffusion de données informatiques frauduleusement obtenues, publication de fausses informations tendant à faire croire qu’une atteinte aux personnes va être commise, poursuit le communiqué. 

Dans le cadre de la poursuite de cette infraction, des agents de la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) ont procédé le 07 mai 2020, à l’interpellation du nommé Yapo Ebiba François, 36 ans, Ivoirien, domicilié à Yopougon, cyber activiste, agissant sur les réseaux sociaux sous les profils de «  Serges Koffi  Le Drone » et « Sékongo Koné ».

Selon la législation ivoirienne les faits incriminées, notamment « punis par les articles 151, 153, 161 et 179 du Code Pénal et les articles 11, 32, 60, 65 et 70 de la loi n0 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la Cybercriminalité, sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans » d’emprisonnement.    

Le procureur de la République qui appelle à « la modération et à la responsabilité » des uns et des autres quant à la publication d’informations sur les réseaux sociaux, dit observer « depuis plusieurs mois, une recrudescence de la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux ». 

La diffusion des informations aussi mensongères que tendancieuses, qui ont pour objectif soit de diffamer des personnes tant physiques que morales, soit de porter atteinte au moral de la population et à l’ordre public en jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, est constitutive d’une infraction pénale, prévient le procureur de la République.