La Banque Africaine de Développement envisage de financer des projets en hauteur de 14 milliards de francs CFA.
L’accès à l’eau potable constitue un problème pour près de la moitié de la population tchadienne. Afin d’améliorer une situation extrêmement difficile, la Banque africaine de développement et l’Etat tchadien ont conclu deux accords afin de donner un accès à l’eau potable à un plus grand nombre. Le Tchad pourra financer plusieurs programmes d’assainissement de l’eau à hauteur de 14 milliards de francs CFA.
Confronté à une crise économique, sociale et sécuritaire, le Tchad semble être dans l’impasse. Les problèmes les plus urgents peinent à être réglés, mais la donne pourrait changer dans le domaine de l’accès à l’eau potable grâce à un double accord conclu avec la Banque africaine de développement (BAD). 14 milliards de francs CFA (soit 24,7 millions de dollars) vont ainsi être débloqués en faveur du Tchad afin de mettre en place des infrastructures pour assainir l’eau. Au total, ce sont 135 ouvrages d’assainissement et 48 châteaux d’eau qui sortiront de terre. Il faut également ajouter à cela 7 centres multifonctionnels dédiés aux femmes.
Cet accord dont les fruits doivent mûrir au cours des trois prochaines années entre dans le Programme d’approvisionnement en eau potable pour les zones semi-urbaines et rurales. Deux types de zones qui souffrent particulièrement d’un manque d’eau potable et qui font du Tchad un pays où seuls 55 % de la population disposent d’un accès régulier. Une réalité soulignée par Ali Lamine Zène, représentant de la BAD au Tchad qui a déclaré que « les données nationales et régionales révèlent que l’amélioration de l’accès à l’eau potable dans les zones rurales se poursuit à un rythme très lent par rapport aux zones urbaines ».
Les autorités savent donc quel agenda et priorités adopter afin de normaliser l’accès à l’eau et contribuer par la même occasion au développement d’un pays en pleine tourmente.