C’est la deuxième fois en deux ans que le gouvernement tchadien annonce la fermeture de la frontière avec la Libye.
Après un séjour dans la région du Tibesti, frontalière avec la Libye, le ministre de la Sécurité tchadien Mahamat Abali Salah a annoncé dimanche la fermeture de la frontière nord du pays pour faire face aux différentes menaces.
Cette fois-ci, l’annonce intervient quelques semaines après l’intervention de l’armée française pour stopper la progression d’une colonne rebelle venant de la Libye, qui menaçait de marcher sur la capitale.
Selon le ministre de l’Administration du territoire et de la Sécurité publique, Mahamat Abali Salah, il s’agit de prévenir les incursions rebelles, mais aussi de combattre l’orpaillage clandestin qui reste un problème dans cette partie du territoire.
De l’avis de plusieurs observateurs, après avoir éradiqué la colonne qui menaçait le nord-est du pays, le gouvernement semble avoir décidé de s’occuper de l’extrême-nord où deux, voire trois mouvements rebelles sont présents depuis un moment.
L’offensive des troupes du général Haftar pour pacifier le Sud libyen, qui a poussé des centaines de personnes à descendre vers le nord du Tchad, a facilité la tâche aux Tchadiens qui sont accusés d’avoir fait massacrer des rebelles qui cherchaient à faire reddition.