Le Kenya retire sa reconnaissance de la Rasd

Fraichement élu président du Kenya, William Ruto a retiré sa reconnaissance de « RASD » et décidé d’entamer les étapes pour la fermeture de aa représentation à Nairobi.Un communiqué conjoint, dont des passages ont été rendus public par le site web du Palais d’Etat de la République du Kenya (State House), à la suite de la remise, ce mercredi, d’un message du Roi Mohammed au chef de l’Etat kényan, indique que « la République du Kenya a décidé de révoquer sa reconnaissance de la pseudo +RASD+ et d’entamer les étapes pour la fermeture de sa représentation dans le pays. »

« Par respect du principe d’intégrité territoriale et de non-ingérence, le Kenya apporte son soutien total au plan d’autonomie sérieux et crédible proposé par le Royaume du Maroc, en tant que solution unique basée sur l’intégrité territoriale du Maroc, » pour résoudre ce différend, souligne le communiqué conjoint.

Nasser Bourita a été reçu mercredi 14 septembre 2022 par le nouveau président kényan William Ruto

« Le Kenya soutient le cadre des Nations Unies en tant que mécanisme exclusif pour parvenir à une solution politique durable et permanente au différend sur la question du Sahara, » ajoute la même source.

Dans Son message, le Roi Mohammed VI félicite M. William Samoei Ruto pour son élection en tant que 5ème président de la République du Kenya et salue l’achèvement réussi des élections démocratiques dans le pays en août 2022, soulignant que ces échéances consolident la position du Kenya en tant que pays phare en matière de démocratie au niveau du continent.

Le Souverain salue en outre la promesse du président kényan de renforcer et d’approfondir les relations bilatérales actuelles entre son pays et divers États d’Afrique et d’ailleurs.

Pour sa part, M. William Ruto a exprimé sa volonté et son engagement à travailler avec le Souverain pour le renforcement des relations entre les deux pays.

 Les deux pays se sont engagés à hisser leurs relations diplomatiques bilatérales au niveau de partenariat stratégique dans les 6 prochains mois, souligne le communiqué, ajoutant que la République du Kenya s’est engagée à ouvrir son ambassade à Rabat.

 De même, il a été convenu d’accélérer immédiatement les relations économiques, commerciales et sociales entre les deux pays, notamment dans les domaines de la pêche et de l’agriculture et la sécurité alimentaire (importation d’engrais).

Il s’agit également des domaines de la santé, du tourisme, des énergies renouvelables, de la collaboration en matière de sécurité, ainsi que des échanges culturels, religieux et interpersonnels.

Le message Royal a été remis par une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Cyril Ramaphosa s’entretiendra avec Joe Biden, vendredi

Le président sud-africain est attendu le 16 septembre 2022 aux Etats-Unis, où il doit s’entretenir avec son homologue, Joe Biden.La ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, qui a fait l’annonce, a également informé que Pretoria participera la semaine prochaine au segment de haut niveau de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies prévue du 20 au 27 septembre à New York.

« La visite du président sud-africain aux Etats-Unis offre au gouvernement l’occasion de renforcer les relations bilatérales par l’engagement et d’approfondir le multilatéralisme par le biais des Nations unies, principale organisation devant permettre à la communauté internationale d’affronter les défis auxquels le monde est confronté », a déclaré Pandor.

Selon la ministre, les deux dirigeants discuteront de questions bilatérales, régionales et mondiales d’intérêt commun, notamment le commerce et l’investissement, le changement climatique, la sécurité alimentaire, l’énergie, la paix et la sécurité.

« Le président Ramaphosa va réaffirmer l’importance des relations stratégiques et mutuellement bénéfiques entre l’Afrique du Sud et les Etats-Unis », a-t-elle indiqué.

Elle a ajouté que le président insistera sur la nécessité de renforcer le multilatéralisme et le dialogue qui peuvent aider l’humanité à relever les défis auxquels elle est confrontée.

A son avis, il s’agit notamment de la nécessité urgente de stimuler la reprise économique à la suite de la pandémie de Covid-19.

Les Etats-Unis sont le troisième partenaire commercial de l’Afrique du Sud, après la Chine et l’Union européenne, et plus de 600 entreprises américaines y sont implantées.

L’Afrique du Sud endeuillée par « l’assassinat » d’une magistrate

Romay van Rooyen a été retrouvée morte, le week-end dernier, à son domicile de Marina da Gama (banlieue sud du Cap).La juge aurait été tuée chez elle dans une tentative de vol ayant mal tourné. Une thèse confortée par la disparition de sa voiture, probablement emportée par les malfrats. Mais ses proches écartent cette hypothèse. Pour eux, c’est un assassinat.

Dans une déclaration, faite ce mercredi, le ministre sud-africain de la Justice, profondément attristé par la nouvelle, a adressé ses sincères condoléances à la famille, aux amis et collègues de la défunte, avant de s’engager à « enquêter » pour traquer les responsables de ce qui apparaît comme un meurtre.

« La sécurité de nos officiers de justice reste une priorité absolue. Le décès du magistrat Van Rooyen est une perte pour notre système judiciaire », a soutenu le ministre Ronald Lamola.

Romay van Rooyen, âgée de 50 ans, a commencé sa carrière judiciaire en 1997. Elle a notamment occupé les fonctions de Procureur et d’avocate d’État à la Haute Cour du Cap occidental.

En 2016, Romay van Rooyen est devenue juge par intérim pour présider des tribunaux de première instance. Cinq ans plus tard, elle est promue magistrat à titre permanent auprès du Tribunal de première instance de Vredenburg, une ville de la province du Cap occidental.

Afrique du Sud : lancement d’une usine de pièces automobiles

Située à KwaDukuza, dans la province du KwaZulu-Natal, l’usine moderne de 35.000 mètres carrés a coûté 30 millions de dollars.Le secteur de l’industrie constitue l’un des piliers du gouvernement sud-africain pour relancer son économie. Le président Cyril Ramaphosa a dû être animé par une joie immense au moment d’inaugurer, hier mardi, l’usine de pièces détachées automobiles de KwaDukuza dénommée Hesto Harnesses.

Cette société, en partenariat avec Yazaki Corporation (Japon), va fabriquer dans la municipalité de la province du KwaZulu-Natal des pièces automobiles destinées aux constructeurs Toyota, Isuzu, Nissan et Ford Motor.

A l’occasion du lancement des activités de la nouvelle usine de 30 millions de dollars, le chef de l’État sud-africain a souligné les politiques gouvernementales mises en  œuvre pour développer les industries prioritaires, comme l’automobile, porteuses de croissance et créatrices d’emplois.

Il s’agit également, a détaillé Cyril Ramaphosa, de l’habillement et du textile, des produits chimiques et plastiques, de l’acier et des métaux, des industries vertes, de l’économie numérique, de l’énergie, des transports, etc.

Hesto Harnesses est une filiale de Metair Investments. La société mère a signé plusieurs contrats avec Ford Afrique du Sud pour soutenir sa stratégie d’expansion dans le pays.

En Afrique du Sud, le secteur automobile est l’un des plus grands bénéficiaires des Investissements Directs Étrangers (IDE). « Nous devons travailler ensemble pour créer de nouvelles opportunités commerciales », a conclu le successeur de Jacob Zuma à la tête de la nation arc-en-ciel.

Lesotho : la Cour suprême invalide l’état d’urgence

L’état d’urgence devait permettre au roi du pays de faire passer deux lois.La Cour constitutionnelle du Lesotho estime que la déclaration de l’Etat d’urgence par le Premier ministre Moeketsi Majoro et la reconvocation du Parlement par le roi Letsie III en août dernier ont violé la constitution du pays.

Dans un jugement rendu mardi 13 septembre 2022, la Cour a indiqué que les deux lois adoptées par le Parlement après sa reconvocation par le roi Letsie n’avaient aucun effet, car elles avaient été adoptées par un Parlement « sans autorité constitutionnelle pour débattre et adopter » des projets de loi.

Les instruments juridiques en question sont le projet de loi 2022 sur le 11e amendement de la Constitution et la loi sur l’amendement électoral de l’Assemblée nationale, qui font partie des réformes électorales exigées par l’opposition et la communauté internationale.

Ces deux lois cruciales devaient être adoptées par la 10e législature du pays, mais elles n’ont pas été votées lors de sa séance ordinaire, qui s’est terminée le 14 juillet 2022.

Le Premier ministre Moeketsi Majoro a dû demander l’instauration de l’état d’urgence, qui donne au roi le pouvoir de convoquer à nouveau le Parlement pour une semaine au cours de laquelle les deux lois seront adoptées. Si l’appel du gouvernement est rejeté, le pays devrait se rendre aux urnes le 7 octobre sans ces deux lois.

L’affaire a été portée devant la Cour séparément par le blogueur, Kananelo Boloetse, qui a contesté la légalité de l’état d’urgence, et par le vice-président de la Law Society of Lesotho, Lintle Tuke, qui a fait valoir que le roi Letsie III n’avait aucun mandat légal pour convoquer le Parlement à nouveau.

Ethiopie : baisse de l’inflation pour le 3e mois consécutif

Le taux d’inflation en Ethiopie a continué à chuter pour le troisième mois consécutif, les prix des denrées alimentaires ayant augmenté à un rythme relativement lent en août.Dans son rapport mensuel publié mercredi 14 septembre 2022, l’Agence centrale des statistiques a déclaré que la situation de l’inflation dans le pays est « relativement meilleure » en août par rapport aux situations difficiles aux niveaux national et international.

Le taux d’inflation en glissement annuel est tombé à 32,5%, contre 33,5% en juillet, selon les données de l’Agence centrale des statistiques.

La raison pour laquelle l’inflation a diminué en août 2022 est due au taux d’inflation relativement plus élevé enregistré au cours du même mois l’année dernière.

Une relative stabilité des prix des denrées alimentaires a été observée le mois dernier, indique le rapport, ajoutant que la croissance des prix des denrées alimentaires a ralenti à 33,2% contre 35,5% en juillet.

L’Agence indique que certaines céréales comme le riz, le blé, le maïs et l’huile de cuisson importée ont connu une légère baisse, tandis que les légumes, l’ail et les oignons ont connu une hausse rapide des prix.

Les prix de l’huile alimentaire locale, du beurre, des grains de café et des boissons non alcoolisées ont également augmenté le mois dernier.

Selon le rapport de l’Agence, l’inflation non alimentaire a poursuivi sa récente tendance à la hausse pour atteindre 31,5% en août, contre 30,4% le mois précédent.

Cette hausse est principalement attribuée à l’augmentation des prix de l’alcool et du tabac, des vêtements et des chaussures, de la réparation et de l’entretien des logements, y compris les loyers, du ciment et des tôles ondulées.

L’énergie (bois de chauffage et charbon de bois), l’ameublement, le carburant, les soins médicaux et les bijoux (or) figurent également parmi les articles non alimentaires dont les prix ont augmenté.

Résolution des conflits : le modèle rwandais fait des émules en Afrique

De plus en plus, des pays africains ont recours à l’expertise de Kigali pour faire face à une crise sécuritaire.En matière de règlement des conflits sur le continent noir, le Rwanda suscite la curiosité. Tout le monde ou presque se rue vers le pays des mille collines. Y compris le Bénin, pays côtier de l’Afrique de l’Ouest harcelé régulièrement par des groupes jihadistes dans son septentrion et qui cherche des solutions africaines.

Selon l’hebdomadaire « Africa Intelligence », Cotonou et Kigali auraient trouvé un accord pour le déploiement, en octobre, de forces rwandaises dans le Nord du Bénin. La décision, ajoute l’hebdomadaire, doit être officialisée fin septembre. Pour sa part, le Bénin confirme que des discussions sont en cours avec les autorités rwandaises, mais précise que l’accord en vue s’inscrit uniquement dans le cadre d’un soutien logistique et n’inclut pas un envoi de troupes.

Quel que soit le contenu dudit accord, c’est un exemple supplémentaire de la volonté du Rwanda d’étendre ses activités sur le continent africain en dehors des opérations multinationales.

Avec ses 12 millions d’habitants, ce petit pays de l’Afrique de l’Est s’est montré résilient après le génocide en 1994 ayant emporté environ un million de personnes dont la majorité est issue de l’ethnie tutsie et a (re) construit une armée professionnelle à partir de l’ossature de l’armée patriotique rwandaise (APF), bras armé du Front Patriotique Rwandais (FPR), sous la direction de l’actuel président, Paul Kagamé.

Des forces rwandaises participent, depuis 2005, aux missions de maintien de la paix des Nations Unies. À ce jour, 6000 soldats rwandais auraient été envoyés dans des opérations multilatérales notamment au Mali et au Darfour.

« Le Rwanda est le 5e contributeur aux missions des Nations Unies dans le monde et le deuxième contributeur continental derrière l’Éthiopie », rappelle le chercheur italien, Federico Donelli, dans une étude pour l’Institut français des relations internationales (Ifri) intitulée « Diplomatie militaire du Rwanda : Utilisation politique par Kigali des moyens militaires pour accroître son prestige et son influence en Afrique et au-delà ».

Le Rwanda à la rescousse des pays africains

C’est mi-2020 que « l’approche de Kigali en matière de déploiement de ses forces de défense et de gestion de conflits a montré des signes significatifs de changement », indique M. Donelli.

La stratégie a été testée en République centrafricaine où Faustin Archange Touadéra, élu président en 2016, a pu compter sur les forces rwandaises et la compagnie privée russe controversée Wagner pour arrêter l’avancée des troupes de l’ancien président déchu, François Bozizé, et reconquérir de grandes villes comme Bambari. D’ailleurs, depuis février dernier, c’est la Rwandaise Valentine Rugwabiza qui est la représentante du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu) en RCA. Elle a remplacé à ce poste le Sénégalais Mankeur Ndiaye.

Avec le succès de cette « phase pilote », Kigali se convainc de l’efficacité de sa solution qu’il exporte désormais. « Le Rwanda, déjà engagé au Mozambique contre un groupe affilié à l’État islamique, a démontré ses capacités militaires dans la lutte anti-terroriste. Les soldats composant son armée apparaissent sur ce théâtre comme une troupe disciplinée, entraînée et disposant de matériels modernes », analyse, dans un entretien avec APA, Amanar Advisor, un cabinet d’intelligence stratégique et de veille sur le Sahel basé à Strasbourg, en France.

En moins d’une année, les militaires rwandais ont repris des villes du nord mozambicain qui étaient sous le joug du groupe « Ahlu sunna wal jama’a » (les partisans de la tradition prophétique, en arabe) dont les membres, communément appelés « Shebabs », n’ont rien à voir avec leurs homonymes de la Somalie affiliés à Al Qaïda.

Sous le charme, le Mali, confronté lui aussi à une insurrection jihadiste depuis 2012, s’est rapproché du Rwanda. Objectif : renforcer les capacités de son armée pour une meilleure efficacité dans la défense de son territoire.

Ce faisant, « le Rwanda aspire à promouvoir sa solution militaire aux problèmes de sécurité comme alternative à l’architecture promue par les organisations régionales », soutient Donelli.

Pour quels dividendes ?

Dans le cas du Bénin, le Cabinet Amanar Advisor estime que « le Rwanda veut incarner la solution africaine pérenne de gestion des crises et reléguer les dispositifs de type G5 Sahel au rang de gadget inutile et coûteux ».

Le pays de Kagamé, « par ce déploiement, se positionne également comme un partenaire majeur de la France dont le soutien au Bénin est stratégique, notamment pour sécuriser la logistique de l’après Barkhane », poursuit cette structure de conseils stratégiques sur le Sahel.

Amanar Advisor est persuadé que « le Rwanda, en plein essor économique, entend étendre sa zone d’influence et asseoir sa position de leader régional. En outre, le président Paul Kagamé gagne en stature en incarnant le renouveau de la classe dirigeante africaine à travers un changement majeur de vision et d’énergie déployée dans ce dessein ».

In fine, d’après ce cabinet, « Paul Kagamé veut placer le Rwanda parmi les pays les plus riches d’Afrique ». Et cela passera aussi par l’implantation du secteur privé rwandais dans les États en proie à une crise sécuritaire.

Sénégal : le calme après la tempête parlementaire

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent principalement de la deuxième journée de l’installation des nouveaux députés après une ouverture mouvementée et les conséquences de la bouderie de l’ex-Premier ministre Aminata Touré.Au deuxième jour de l’installation de la quatorzième législature, EnQuête constate que « les députés retrouvent la raison » après une première journée « houleuse » et relève que « le dialogue a réussi à décanter la situation hier ». Le Soleil note aussi « un consensus entre opposition et majorité après des tiraillements ».

Toutefois, les députés « ont fait barrage » à Farba Ngom, élu du pouvoir, qui « a voulu voter par la force pour Mimi (Aminata) Touré », l’ex-Premier ministre actuellement en froid avec le camp présidentiel qui a choisi Amadou Mame Diop à son détriment pour diriger l’Assemblée nationale. Le successeur de Moustapha Niasse à la tête de l’hémicycle assure qu’il sera « le président de tous les députés », non sans exhorter ses collègues à « cultiver le dialogue permanent ».

Dans Les Echos, ses camarades de la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir, en langue wolof) louent « son savoir-faire, sa qualité de fédérateur, d’homme de dialogue, de consensus et sa grande capacité d’écoute ». « C’est pour insuffler une nouvelle dynamique et diversifier nos ressources humaines politiques » que ce pharmacien de formation a été désigné pour occuper le perchoir, justifient-ils dans ce journal.

Après la brouille entre Aminata Touré et l’état-major de la mouvance présidentielle, WalfQuotidien explique comment la tête de liste aux dernières élections législatives peut « faire mal » à la « majorité étriquée de Benno » Bokk Yakaar à l’Assemblée nationale. « Elle pourrait en effet quitter la coalition sans perdre son mandat parlementaire, rendant ainsi son bourreau (Macky Sall) minoritaire », souligne ce journal.

Pour Sud Quotidien, celle qui est surnommée Mimi Touré n’est que « l’autre cauchemar de Macky » Sall sur la route de l’élection présidentielle de 2024 qui tient déjà en haleine l’opinion sénégalaise. Le journal estime que la posture de l’ancien Premier ministre risque de fragiliser la coalition présidentielle « qui n’est plus sûre de pouvoir compter sur son vote pour avoir une majorité absolue (83 députés) ».

Analysant l’attitude d’Aminata Touré, Le Quotidien note qu’elle entretient une « relation dépitée » avec le chef de l’Etat. Après la « chronique de rapports en dents de scie » entre le président et son ex-Premier ministre, ce journal rapporte également les critiques des députés de Benno sur « les +incohérences+ de leur collègue ».

L’actualité économique domine la Une des quotidiens marocains

Le projet de loi de Finances pour 2023, l’investissement au Maroc et la question des concentrations sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.Evoquant le projet de loi de Finances 2023, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que l’exercice des arbitrages risque d’être encore plus complexe au regard de la conjoncture et des perspectives à l’échelle mondiale mais aussi à cause des contraintes et priorités nationales.

Réformes sociales à accélérer de manière urgente, stress hydrique, soutien et préservation du pouvoir d’achat, accompagnement des secteurs économiques pour consolider la reprise post-Covid… tout cela nécessitera évidemment des budgets vertigineux que le gouvernement devra mobiliser, estime le journal.

Pour autant, et malgré l’énorme poids que tout cela représente sur les finances publiques, il y a visiblement encore des marges de manœuvre budgétaires non encore exploitées, des poches de gaspillage, des ressources à réallouer de manière plus pertinente et impactante, estime-t-il, exhortant les « faiseurs de budgets publics » à “démontrer de nouveaux talents en matière de chirurgie financière”.

+L’Economiste+, qui aborde l’investissement au Maroc, estime que les “mésaventures” des investisseurs sont légion : procédures administratives complexes et imprécises, passe-droits, absence de conseils et d’informations, coût élevé des terrains et une multitude d’intervenants, entre autres.

L’acte d’investir est un ensemble de grands paris, mais “ils valent le coup s’ils évoluent dans un environnement administratif et juridique attractif et sain avec à la clé la création d’emplois et de richesse”, note la publication.

L’investissement a besoin d’une “orchestration globale” des compétences des pouvoirs publics et des partenaires privés, plaide-t-il.

Au-delà du cadre juridique et réglementaire à proprement parler, la Charte de l’investissement doit ratisser large et se concentrer sur la convergence entre les différents acteurs de l’acte d’investissement, soutient-il, estimant nécessaire de garantir sa flexibilité et son adaptabilité rapide avec les nouveaux défis.

+L’Opinion+, qui s’intéresse à la question des concentrations, écrit que le Conseil de la concurrence, décidé à fait preuve de flexibilité depuis juin dernier, a opté pour la procédure transactionnelle et accordé la possibilité aux entreprises de régulariser leur situation vis-à-vis de la loi, en notifiant les opérations de concentration non déclarées jusqu’alors.

Pour le quotidien, cette démarche privilégiée par le régulateur vise à inspirer confiance aux opérateurs pour qu’ils puissent se rattraper, en échange d’une réduction de la sanction.

Même les entreprises qui n’ont pas encore réalisé de chiffre d’affaires pourront régler leur ardoise en payant une amende forfaitaire de 500.000 dirhams, selon une nouvelle décision publiée lundi, ajoute-t-il.

On a beau privilégier la méthode amiable pour mettre fin aux problèmes des opérations non-notifiées, rien n’aboutira si les entreprises persistent dans leur méconnaissance du droit de la concurrence, déplore-t-il.

Renault Tanger produira son 1er véhicule électrique dès 2023

Renault Group a annoncé, ce mardi, l’affectation à l’usine de Tanger de la fabrication de « Mobilize Duo », véhicule électrique dédié à la mobilité partagée.Cette annonce a eu lieu lors de la célébration du 10ème anniversaire de son installation au Maroc, indique le constructeur automobile dans un communiqué.

Inaugurée le 9 février 2012, l’usine de Tanger s’est imposée comme le catalyseur de la transformation de l’ensemble de la filière automobile marocaine. Symbole du partenariat entre Le Royaume du Maroc et Renault Group, cet anniversaire célèbre l’ensemble des acteurs publics et privés qui travaillent main dans la main pour le développement de la filière industrielle automobile, première filière exportatrice au Maroc depuis 2014, poursuit la même source.

L’usine totalise aujourd’hui plus de 2,3 millions de véhicules produits en 10 ans pour plus de 70 destinations à travers le monde. Son essor demeure indissociable de la success story de la marque Dacia au Maroc et dans le monde avec la production des modèles de renom de la marque : Lodgy et Dokker dans toutes leurs versions, en plus d’être au cœur de la fabrication de toutes les générations de Dacia Sandero, le véhicule le plus vendu aux particuliers en Europe depuis 2017 et best-seller au Maroc, gage du succès du « Made in Morocco », souligne le Groupe.

Et la même source de la rappeler que depuis mai 2021, le site industriel tangérois a accueilli la fabrication de ses premiers véhicules de la marque Renault avec l’arrivée des nouveaux modèles Express et Express Van, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour le marché national et international. 

Révolutionnaire et symbole du carbone neutre sans rejet d’effluent industriel, l’usine affirme sa position dans le dispositif industriel du groupe, assure la même source. 

« Nous célébrons, aujourd’hui, un partenariat réussi qui s’ouvre sur des horizons stratégiques et prometteurs. Renault conforte, de nouveau, son rôle d’acteur locomotive du développement de la filière automobile au Maroc ; une filière qui opère à pas sûrs sa transition vers l’électrification et la mobilité durable. Le lancement de la production du 1er véhicule électrique sur les chaînes de Tanger illustre l’attractivité affirmée de la plateforme marocaine. Nous avons les moyens et les compétences de réaliser notre objectif et de relever notre défi », a déclaré à cette occasion le ministre marocain du Commerce et de l’Industrie, Ryad Mezzour. 

L’usine de Tanger, un des piliers du dispositif industriel du groupe, va ainsi accueillir la fabrication de Mobilize DUO. L’introduction de DUO à l’usine de Tanger sera portée par l’investissement d’une nouvelle ligne de montage d’une capacité extensible à 17000 véhicules par an, qui intégrera le process propre à la spécificité d’un véhicule électrique.

Mobilize Duo est une solution de mobilité partagée conçue pour répondre aux besoins des villes et des opérateurs d’autopartage. Véhicule pour deux personnes, 100% électrique, compact et connecté, Mobilize DUO vise à intégrer 50% de matériaux recyclés dans sa fabrication et à être recyclable, en fin de vie, à 95%.