L’intelligence communautaire et l’innovation low-tech s’invitent à la Smart City Casablanca

L’édition 2022 du « Smart City Casablanca Symposium », une plateforme d’échanges et de réflexions aura lieu les 25 et 26 mai 2022 à Casablanca sous le thème « L’intelligence communautaire et l’innovation low-tech », ont annoncé les organisateurs.La thématique de cette année puise son essence de la pertinence des expériences de résiliences low-tech des citoyens pendant la crise de la Covid-19, mais aussi de l’importance de l’intelligence communautaire pour transiter vers la Smart City. Elle sera traitée sous un triptyque urbanistique, économique et écologique. Cette convergence de l’humain et des low-tech laisse ainsi entrevoir le potentiel de l’intelligence collective dans la co-conception et la co-construction de la ville dite smart tout en mobilisant les outils, ressources, biens et services appropriés.

Cette nouvelle édition de Smart City Casablanca Symposium se propose de réfléchir à la relation entre le citoyen et la technologie low-tech afin de résoudre les grands défis de l’urbanisation et de la métropolisation.

Cinq axes thématiques seront abordés lors de cet évènement qui tiendra sur deux jours dans un format hybride via une plateforme virtuelle de retransmission. Il s’agit de la gouvernance Bottom-up, de l’innovation communautaire, de l’entrepreneuriat social et du développement socio-économique, de la technologie lowtech au service des citoyens et enfin, de la transition écologique des villes et des territoires.

Pour relever les défis actuels et futurs, les villes doivent donc s’appuyer davantage sur l’intelligence communautaire, notamment la coopération entre les acteurs publics et privés. La problématique n’est autre que d’identifier les appuis de la ville pour une approche low-tech menant à bien la transition vers plus de durabilité et de résilience et dans laquelle le citoyen est acteur, concepteur et catalyseur de ces synergies territoriales intégrées.

La session plénière débattra de trois sujets se rapportant à l’innovation communautaire et low-tech dans la fabrique de la ville, des nouveaux business models de la ville low-tech et de la low-tech pour des villes durables et résilientes.

Au programme, l’organisation de quatre ateliers. L’un portant sur l’innovation communautaire au service de la gouvernance « Bottom-up » avec un accent sur les nouvelles approches d’innovation communautaire permettant de catalyser la participation des citoyens par le biais du design-thinking et d’autres approches innovantes permettant de co-construire des villes inclusives.

Le deuxième atelier s’intéressera à la low-tech au service de l’équité sociale et du développement durable inclusif. Il se propose d’explorer le potentiel de la low-tech comme vecteur d’équité sociale et de développement inclusif avec l’ensemble des acteurs pour favoriser l’émergence des territoires qui se caractérisent par une répartition équitable de ressources.

Quant au troisième atelier, il traitera des Startups low-tech et entreprises sociales. Cet atelier se veut une plateforme de partages et d’échanges pour présenter des projets concrets portés par des jeunes startupers ou entrepreneurs innovant dans la low tech.

Le quatrième atelier portera sur les Technologies intelligentes et la sobriété numérique. Il vise à explorer les technologies intelligentes qui privilégient la sobriété numérique pour le bien-être communautaire et le respect de l’environnement.

Smart City Casablanca Symposium sera aussi ouvert au grand public à travers « Smart City Connect Casablanca». L’objectif étant de vulgariser le concept de la Smart City, en mettant les casablancais à l’honneur et en tissant des liens sociaux et culturels, un programme riche axé sur le débat d’idées et le divertissement nouvelle génération est proposé.

C’est dans ce contexte que seront organisés des créations artistiques innovantes, numériques et spectaculaires, ludiques et pédagogiques : installations interactives et immersives, vidéo projections et mapping, réalités virtuelle et augmentée.

Union pour la Méditerranée: Marrakech abrite une réunion sur l’emploi et le travail

Les États membres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) se réuniront, les 17 et 18 mai à Marrakech, pour la 5ème réunion ministérielle de l’UpM sur l’emploi et le travail.Organisée par le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, et co-présidée par la Commission européenne à travers la Direction Générale en charge de l’Emploi et des Affaires sociales, ainsi que le ministère du Travail du Royaume hachémite de Jordanie, en présence de l’Union pour la Méditerranée, cette rencontre va débattre des défis pressants sur le marché du travail dans la région euro-méditerranéenne, en particulier sur la manière d’assurer à tous, surtout aux plus vulnérables, une reprise inclusive, verte, numérique et durable, selon une note de l’UpM oubliée sur son site officielle.

La conférence permettra de présenter l’ambition derrière la stratégie jeunesse de l’UpM, consistant à se concentrer sur les initiatives régionales pour l’employabilité des femmes et à mettre en lumière les actions de l’ONUDI pour les soutenir dans leurs efforts d’autonomisation économique.

Le débat sera enrichi par des témoignages de femmes bénéficiaires des initiatives de l’ONUDI et de l’UpM au Maroc, ainsi que par des exemples de bonnes pratiques mises en œuvre dans le Royaume, dans le cadre du programme de subventions de l’UpM sur l’emploi

La 4e réunion ministérielle de l’UpM sur l’emploi et le travail a eu lieu à Cascais, au Portugal, les 2 et 3 avril 2019, sous le titre « Emplois, compétences et opportunités pour tous ».

La région euro-méditerranéenne possède l’une des populations les plus jeunes du monde, une personne sur trois étant âgée de moins de 25 ans. A cette population fortement touchée par les défis de l’emploi, s’ajoutent les femmes qui ont été durement touchées par la pandémie qui a forcé les fermetures des magasins et des secteurs qui emploient les femmes et des soins non rémunérés.

Afrique : vers l’implantation de 7 usines pharmaceutiques

La Guinée, le Sénégal, la Mauritanie, le Bénin, le Nigeria, le Congo et l’Angola ont été choisis par les sociétés Turk Ilaç et Interglobe IEG, porteuses du projet.L’indépendance pharmaceutique, ce n’est pas encore une réalité en Afrique. En 2020, le continent noir importait plus de 80 % de ses produits pharmaceutiques et consommables médicaux. Récemment, la Covid-19 a montré les risques encourus par l’Afrique.

Turk Ilaç, une grande entreprise turque de production de produits pharmaceutiques et Interglobe IEG, une société américaine active dans la recherche d’opportunités d’investissement en Afrique pour les compagnies étrangères, ont signé un accord en décembre 2021 lors 3e Sommet Turquie-Afrique. L’objectif commun est que les sept usines pharmaceutiques,  similaires à celles réalisées avec succès en Turquie, sortent de terre d’ici 2024.

« Le développement de ces unités de production à travers l’Afrique est d’une importance capitale pour le développement durable, non seulement de l’Afrique mais aussi de l’économie mondiale dans son ensemble », a déclaré Mehmet Berat Battal, président de Turk Ilaç.

Les gouvernements des différents Etats concernés adhèrent au projet. À la suite des réunions avec les autorités compétentes, Turk Ilaç affirme avoir reçu de « très bons échos » sur la garantie d’achat et l’attribution d’espaces afin d’encourager la production locale.

Le groupe turc dit réaliser des productions intégrées à faible coût et sans compromis sur la qualité. Il entend maintenant apporter en Afrique son expérience et son savoir-faire pour contribuer à l’émergence d’une industrie pharmaceutique.

Dans ce projet ambitieux, Turk Ilaç devrait bénéficier du soutien des sept pays ciblés, de la Banque africaine d’import-export (Afrexim) et d’autres fonds connexes. Globalement, la stratégie de l’entreprise turque en Afrique s’articule autour de quatre axes : l’investissement dans le secteur pharmaceutique, le transfert de technologies avancées, la promotion de l’emploi des femmes et le développement.

Pour sa part, Interglobe IEG s’était engagée avec le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour développer l’industrie pharmaceutique locale, créer des emplois, attirer les investissements étrangers et faciliter le transfert de technologie en Afrique.

Bunmi Jinadu, le président exécutif du groupe américain, croit « fermement que soutenir le développement d’une industrie pharmaceutique durable en Afrique est une contribution puissante à la réalisation des Objectifs de Développement Durable ».

Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa s’insurge contre le travail des enfants

Le président sud-africain a soutenu que « les enfants devraient être à l’école, pas au travail » lors de la 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants organisée à Durban.Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), plus de 160 millions d’enfants, soit près d’un enfant sur dix dans le monde, sont obligés de travailler. Plus de la moitié d’entre eux ont entre 5 et 11 ans.

En Afrique du Sud, pays accueillant la 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, l’âge légal du travail est fixé à 15 ans. Bien qu’il existe des lois qui protègent les enfants, le président Cyril Ramaphosa a invité les citoyens à redoubler de vigilance pour signaler les cas de travail infantile.

« De telles pratiques de travail privent les mômes d’une enfance.
Elles ont un impact sur le développement spirituel, moral et social des enfants et les privent de la possibilité d’explorer, d’apprendre, de se développer et de réaliser leurs potentiels », a expliqué hier dimanche le chef de l’Etat sud-africain.

La 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants se tient à Durban du 15 au 20 mai 2022. L’objectif est d’éliminer d’ici 2025 le travail des enfants et le travail forcé d’ici 2030 conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

L’Union Européenne regrette le retrait du Mali du G5 Sahel

La décision du Mali de se retirer des instances du G5 Sahel a fait réagir l’Union Européenne.Dimanche 15 mai, le Mali a quitté le G5 Sahel, l’organisation régionale dont il était membre avec la Mauritanie, le Burkina, le Niger et le Tchad. Bamako a justifié cette décision par le refus qui lui est opposé d’accéder à la présidence de l’organisation régionale alors que la règle de la présidence tournante lui en confère le droit depuis février 2022.  

Si au sein du G5 Sahel, on semble s’être passé le mot pour ne pas commenter publiquement la décision malienne, tel n’est pas le cas pour l’Union Européenne, l’un des principaux bailleurs de cette institution censée servir de cadre de coopération entre les États membres dans la lutte contre les groupes jihadistes actifs dans plusieurs parties du Sahel. 

Par la voix de son haut-représentant, Joseph Borell, l’UE dit prendre note de cette décision. Le haut responsable européen reconnait que la « décision ou non d’un membre du G5 Sahel appartient à chacun des membres souverains », mais regrette cette sortie d’un instrument qui, selon lui « répondait à une reconnaissance par tous ses Etats membres – dont le Mali – de l’absolue nécessité d’une coopération renforcée et à terme d’une intégration régionales, seules à même de relever les multiples défis de la région ». 

Selon Joseph Borell, la décision de Bamako de claquer la porte du G5 Sahel, « s’ajoute à d’autres décisions récentes de repli des autorités de transition » et s’inquiète « davantage des conséquences de ce choix sur la sécurité des populations au Mali et dans la sous-région ». L’annonce en juin 2021 par le président français, Emmanuel Macron, de la réarticulation de l’opération Barkhane a été décriée par le Mali comme un « abandon en plein vol ». Depuis, les relations diplomatiques entre Bamako et Paris n’ont cessé de se détériorer. 

Le Mali qui s’est rapproché de la Russie aurait fait appel à des mercenaires de la société militaire privée controversée Wagner. De quoi rendre furieux ses partenaires traditionnels. Début mai, le pouvoir à Bamako, dominé par les militaires auteurs de deux putschs entre août 2020 et mai 2021, a dénoncé les accords de défense liant le Mali et France, accusée d’avoir violé les clauses de ces accords organisant l’intervention sur le territoire malien de Serval lancée en 2013 puis Barkhane en 2014 et la Task Force européenne, Takuba créée en 2020.

Macky Sall attendu à Moscou et Kiev

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) se rendra très prochainement dans les deux capitales pour plaider en faveur de la paix.Dans les pays africains, les impacts de la guerre en Ukraine commencent à se faire rudement ressentir. L’inflation repart de plus belle, menaçant du coup la stabilité de plusieurs nations. Face à cette situation, l’Union Africaine (UA) ne veut plus rester attentiste.

« Nous avons reçu mandat de l’Afrique pour nous déplacer à Moscou et à Kiev pour demander au président Vladimir Poutine de créer les conditions qui permettront à l’Ukraine d’exporter ses graines dont nous avons besoin, mais également pour que certaines sanctions infligées à la Russie soient levées. Cela va nous permettre de commercer avec elle et d’acheter des fertilisants indispensables pour notre agriculture », a déclaré Macky Sall.

Le président en exercice de l’UA s’est exprimé ce lundi à la cérémonie officielle d’ouverture de la 54e session de la Commission économique pour l’Afrique qui se tient du 11 au 17 mai au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, à la périphérie de Dakar.

Après deux années de Covid-19, l’espoir d’un retour à la normale renaissait peu à peu dans le monde. Mais « voilà que la guerre en Ukraine a commencé. Et ses impacts sur la planète entière, surtout sur l’Afrique, vont définitivement compromettre toute perspective de reprise économique. Toutes les solutions préconisées avant sont aujourd’hui obsolètes », a déploré le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’organisation panafricaine.

A en croire Macky Sall, toutes les économies du continent noir « se trouvent dans un état de fatigue générale dont hélas, nous ne mesurons encore ni l’ampleur ni la durée ». Poursuivant, le président sénégalais a fustigé l’impossibilité pour son continent de s’approvisionner dans les deux pays en conflit à cause des sanctions occidentales alors que « les robinets du gaz ne sont toujours pas fermés et continuent d’alimenter certains pays européens ».

Le chef de l’Etat sénégalais a fait remarquer que des projections sont aujourd’hui difficiles car « personne ne sait quand est-ce que cette crise va s’arrêter ». Partant de là, il a réitéré « l’appel pressant
de l’UA
pour
un cessez-le-feu et une solution négociée du conflit pour éviter le pire ».

La 54e Conférence des ministres africains de l’Economie et des Finances (COM2022), organisée à l’initiative de la Commission économique pour l’Afrique de l’Organisation des Nations Unies, a débuté mercredi dernier ses travaux avec la réunion des experts. Celle-ci s’est déroulée sur trois jours et se poursuit avec la réunion ministérielle qui prend fin mardi au Cicad.

Présidentielle somalienne: Hassan Mohamoud revient aux affaires

Cinq ans après son départ, Hassan Cheikh Mohamoud redevient président de ce pays en proie avec la violence des Shebab après sa victoire, dimanche 15 mai, sur le président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo.Hassan Cheikh Mohamoud retrouve son perchoir, après un premier passage entre 2012 et 2017. Il a terminé hier premier d’un vote marathon au troisième tour du scrutin, récoltant plus de 165 voix sur les 329 des députés et sénateurs somaliens, selon le décompte effectué par des fonctionnaires du Parlement.

La Somalie, située à l’extrémité orientale de la Corne de l’Afrique, est un pays pauvre et instable de plus de 630.000 km2 ayant connu deux décennies de guerre civile et de chaos politique. Toutefois, le président de la République y est élu par les deux chambres parlementaires. En effet, le candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des députés et des sénateurs pour être élu.

Les adversaires de Hassan Cheikh Mohamoud, parmi une dizaine, figuraient le président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, un autre prédécesseur qui a été à la tête du pays de 2009 à 2012. Le nouveau président prend ainsi sa revanche, un fait qui ne s’était jamais produit dans ce pays. Avec ses dynamiques d’alliances complexes, le vote en Somalie n’avait jusqu’à présent pas permis à un président sortant de rempiler pour un second mandat.

Pour ce scrutin, qui devait se tenir initialement en 2021 mais reporté à plusieurs reprises en raison de fortes divergences au sein de l’exécutif, plusieurs analystes avaient prédit que les parlementaires allaient choisir une figure connue plutôt qu’un nouveau visage.

La menace Shebab

Ces derniers mois, Hassan Cheikh Mohamoud a été très présent sur la scène politique et a joué un rôle majeur dans l’opposition au président sortant. Dans sa campagne électorale, il a surtout promis de restaurer les relations entre le gouvernement fédéral somalien et les États membres. Sous Farmajo, elles ont souvent été très conflictuelles au point d’entraver la bonne marche du pays et même de la présidentielle.

Par ailleurs, son premier mandat avait été marqué par quelques avancées sur le plan sécuritaire, dans la lutte contre les Shebab principalement. Ces islamistes radicaux liés à al-Qaïda mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central, soutenu par la communauté internationale.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à les repousser dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio. Toutefois, ce groupe terroriste dispose toujours d’une capacité de nuisance.

Pas plus tard que dimanche dans l’après-midi, des tirs de mortiers ont été entendus près de l’aéroport de Mogadiscio où se déroulait le vote. Récemment aussi, il a été rapporté que les Shebab avaient attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis), en tuant une dizaine de militaires burundais. Une situation qui témoigne de la fragilité et de l’ampleur du défi sécuritaire pour le nouveau chef de l’Etat somalien.

Le Gabon adopte enfin le passeport de la Cemac

Le Gabon devient le dernier pays de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) à adopter le passeport biométrique.

 

Ça y est ! Il a fallu dix ans au régime d’Ali Bongo Odimba pour adopter le passeport biométrique de la Cemac après plusieurs années d’hésitation. Le nouveau document matérialise la libre circulation des ressortissants entre les six pays de la zone Cemac.

La Cemac est un espace d’environ 45 millions d’habitants, situé en Afrique centrale et regroupant actuellement six pays : Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad. Ces six partagent aussi le franc Cfa comme monnaie d’échange et de paiement.

Le nouveau passeport biométrique Cemac est considéré comme sécurisé car disposant d’une « puce plus sécurisée qui comporte une page de données en polycarbonate, une des dernières technologies en la matière », confie Eddy N’Gaba, directeur des systèmes d’information à la Direction générale de la documentation et de l’immigration du Gabon.

Une épine du pied enlevée à Daniel Ona Ondo, le Gabonais qui assure la présidence de la Commission de la Cemac. « Je dois vous avouer que grande était ma gêne, de m’entendre dire, à chaque réunion de la Cemac, que mon pays, le Gabon, était le seul pays à ne pas disposer du passeport biométrique Cemac », indiquait-il, après la signature officielle des documents d’homologation, le 15 mai 2022, à Libreville.

Les premiers passeports seront délivrés aux usagers qui en feront la demande dans les prochains jours. Cependant, en plus de ce passeport, les citoyens de la Cemac devront demander un visa et une carte de séjour pour résider dans un pays membre au-delà de 90 jours. Les passeports en circulation restent valables jusqu’à leur expiration, indique le ministre de l’Intérieur gabonais.

Seuls les passeports ordinaires seront délivrés dans les prochains jours. Des discussions sont en cours pour les passeports de service et diplomatique, a déclaré Bernard Gnamakala, directeur général de la documentation et de l’immigration du Gabon

Contrairement aux cinq autres pays de la Cemac, le Gabon délivrera un passeport biométrique de couleur bleu aux réfugiés.

COP 15 : un nouveau mécanisme pour financer la restauration des terres

La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification propose aux États de la planète qu’un cinquième de leurs taxes et impôts, prélevés pour subventionner certains produits, soient utilisés pour la restauration de leurs terres.Ce nouveau mécanisme a été dévoilé à Abidjan par le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw, lors d’un point de presse, à l’occasion de la COP 15.

« Il y a deux sources de financement que nous voyons, de notre côté, la première, c’est de réduire les subventions nuisibles. Beaucoup de subventions sont payées par les citoyens, via des taxes et impôts qui sont utilisées pour subventionner certains produits », a-t-il relevé.

Et d’ajouter, « c’est parfois des subventions nuisibles à la nature, à la biodiversité et au climat. Ce que nous proposons, c’est que seulement 1/5 de ces subventions soit réutilisé positivement pour la restauration des terres (dégradées) ».

« Donc, on ne demande pas des fonds supplémentaires, en tant que citoyen », a-t-il déclaré, avant d’insinuer que la deuxième source de financement vise essentiellement le secteur privé, parce que ce sont les entreprises qui font les produits.

Les grandes compagnies doivent « penser au long terme, plus qu’au cours terme, avec un accent sur la gestion plus que l’exploitation », tout en appuyant financièrement les petits paysans pour reconstituer leur milieu naturel, a-t-il poursuivi.

L’ambassadeur Philippe Lacoste, présent à ce point de presse, était à la tête de la délégation française et européenne. À cette 15e Conférence des parties des Nations Unies sur la désertification et la sécheresse, la France assure la présidence de l’UE.

Il a déclaré que « la France est particulièrement attachée à cette convention parce qu’elle a été signée à Paris, en 1994, et donc on estime qu’on a une forme de responsabilité dans son suivi et dans sa mise en œuvre comme l’accord de Paris sur le climat ».

M. Lacoste a révélé que cette convention a été souhaitée par les États africains, qui ont insisté à Rio pour qu’on ait cet « instrument de coopération internationale ». Cette convention pour la France, est le moment de discuter d’un certain nombre d’initiatives qu’elle a lancées.

Il s’agit, entre autres, de l’accélération de la grande muraille verte, destinée à 11 pays du Sahel, l’initiative de soutien à la production de protéines végétales, lancée lors du Sommet Union européenne-Union africaine, en février, pour la production et la consommation locale, a-t-il dit.

L’UE met l’accent sur la production agricole en lien avec la bonne santé de la terre et des sols, et « avec tous mes collègues Européens, nous profitons de cette convention pour essayer d’avoir des réponses concrètes qui vont à des pratiques plus durables », a-t-il fait savoir.

Dans le monde, 40% des terres sont déjà dégradées, ce qui représente deux fois la taille de l’Afrique, a fait observer le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, M. Ibrahim Thiaw.

Aujourd’hui, les terres de la planète connaissent un niveau de dégradation qui est extrêmement élevé en ce moment et qui est dû essentiellement à nos modes de production et de consommation, a souligné M. Thiaw.

« Nous avons exploité la terre et au cours des 100 dernières années, on a connu un essor économique extrêmement important dans le monde et nous en payons le prix maintenant. Nous avons quasiment détruit 40% des terres de la planète », a-t-il soutenu.

« Si les choses continuent dans l’état actuel, avec les tendances que l’on connaît, d’ici la moitié de ce siècle, donc dans moins de 30 ans, jusqu’à 90% des terres du monde pourraient être affectées par la dégradation, et ceci n’est pas tenable », a-t-il prévenu.

Pour ce faire, recommandera-t-il, qu’il faut « revoir nos modes de production » en adaptant de nouvelles technologies et méthodes de productions agricoles, animales ainsi que l’interaction avec les ressources en eau, de même que les forêts et envisager le recyclage des vêtements.

« Jusqu’à présent, un tiers de la nourriture produite n’est pas consommée (dans le monde) et c’est des millions de tonnes de nourritures, donc de milliers d’hectares de terres et d’eau qui sont gaspillés », a-t-il poursuivi.

La Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification vise la restauration de 1 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030. A cette cop 15, quelque 6.000 participants ont été enregistrés en fin de semaine dont 4.000 ont déjà retiré leurs badges.

La COP 15 s’inscrit dans un contexte d’avertissement sévère émis par les Nations unies. Les résolutions devront aboutir à l’Initiative d’Abidjan, un ensemble de programme visant à lutter contre la désertification.

Agriculture, économie et politique au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment la récolte agricole, les Marocains du monde et la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, tenue à Marrakech.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le chiffre de la récolte céréalière prévisionnelle que vient d’annoncer le ministère de l’agriculture en cette fin de semaine, à savoir 32 millions de quintaux, fera figurer la campagne 2021-2022 parmi les plus faibles historiquement, notant que c’est moins que la moitié des 70 millions de quintaux, récolte moyenne standard adoptée depuis des années par le gouvernement dans ses projections budgétaires.

Un tel niveau de récolte transposé aux années 80, 90 et même le début des 2000, aurait mécaniquement induit un effondrement du PIB agricole et probablement aussi une croissance négative de l’ensemble de l’économie, relève-t-il.

Aujourd’hui, ce n’est heureusement plus le cas, car même avec une campagne céréalière parmi les pires enregistrées, le PIB agricole connaîtra une baisse d’à peine 14%, d’autant que de nombreuses autres filières importantes, les printanières et l’arboriculture notamment, enregistreront même d’excellentes performances, constate-t-il.

+L’Opinion+ écrit que les Marocains du Monde représentent un gisement de compétences susceptibles de renforcer la souveraineté nationale au niveau des secteurs à forte valeur ajoutée, à l’image du biomédical, de l’énergie, de l’industrie ou encore des nouvelles technologies.

Pour le journal, le Royaume gagnerait à « dépoussiérer le cadre d’investissement » prévu pour cette catégorie en tenant compte des spécificités propres aux mouvements de capitaux opérés par les Marocain du monde.

Contrairement aux “IDE classiques” opérés par des multinationales ou autres opérateurs internationaux, les investissements drainés par les Marocains du monde sont “inclusifs”, “circulaires” et “à portée régionale”, estime-t-il.

Offrir un package spécial aux IDE pilotés par des Marocains du monde pourrait donner un “coup de fouet” aux projets de pôles économiques régionaux qui sont une étape obligée pour la répartition harmonieuse des richesses au niveau national, estime-t-il.

En tout cas, l’inclusion des Marocains du Monde ne doit pas se limiter au seul volet politique ou à l’occasion des opérations Marhaba, mais doit s’élargir au niveau économique et financier, vu l’apport considérable qu’il peut avoir pour la course à la souveraineté sur tous les niveaux que mène actuellement le Royaume, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui revient sur la réunion ministérielle de la coalition mondiale contre Daech, tenue à Marrakech, écrit que c’est la première fois qu’un tel évènement, organisé conjointement par le Maroc et les Etats-Unis, se tient en Afrique, notant que Rabat est arrivé à convaincre ses partenaires de la nécessité de se concentrer sur la menace terroriste de Daech qui s’est incrustée ces dernières années sur le continent.

En marge de cette réunion, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a exploité cette opportunité pour organiser plusieurs rencontres avec ses homologues d’autres pays, note le quotidien, soulignant que ces rencontres ont été couronnées par des annonces en faveur du plan d’autonomie présenté par le Maroc pour régler le différend sur la question du Sahara.