Tchad : la HAMA met les médias en garde

L’organe national de régulation de la communication déplore le traitement qui est fait par la presse de la situation qui prévaut actuellement dans la Tibesti.

 

Dans un communiqué publié le 04 décembre dernier, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) tire les oreilles aux medias. L’organisme regrette  la diffusion dans certains médias des propos déplacés ou des contenus copiés sur des sites à caractère subversif portant sur une possible guerre dans le Nord du Tchad sans apporter des preuves ou des faits probants pour étayer lesdits contenus.

La HAMA rappelle que les médias sont des acteurs majeurs de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays. Par conséquent, ils doivent contribuer à enrichir le débat public aux fins de lutter efficacement contre les menaces à la paix, à la sécurité et à l’intégrité de notre pays que constituent les Boko Haram et les groupes terroristes divers.

La HAMA rappelle aux responsables des médias que l’article 90 de l’ordonnance du 29 juin 2018 portant régime de la presse écrite et média électronique au Tchad sanctionne l’apologie du terrorisme, du djihadisme, des crimes de guerre et des crimes ou délits de collaboration avec les terroristes.

Au regard des dispositions précitées et eu égard aux contenus de certains médias, la HAMA compte sur le sens de la responsabilité des Responsables des médias pour veiller aux contenus qu’ils diffusent afin d’éviter de telles publications sans faits ni justifications.

Le communiqué précise bien que « la liberté d’expression est certes un droit mais elle est encadrée par les textes de notre République dont la HAMA à la charge de veiller à leur application. Cette liberté ne peut mieux s’exercer que dans un pays en paix et en sécurité ».

Société : trois morts dont deux étudiants dans un accident

L’accident a eu lieu au rond-point Kourou hier 4 décembre. Un camion qui transportait plusieurs étudiants s’est reversé. En plus des morts on dénombre plusieurs blessés graves.

 

« C’est un particulier qui est parti chercher deux de ses frères étudiants à l’université de Moundou avec son camion. A son retour, d’autres étudiants en ont profité », nous a informé Nérondouba Manassé, étudiant à l’université de Moundou, joint par téléphone.

Rond-point Kourou, le lieu de l’accident. Arrivé à ce rond-point, le  camion a fait tonneau. Un étudiant est mort sur le coup. Quatorze blessés dans des états graves. Transportés à l’hôpital central de Moundou, un autre étudiant et le chauffeur ont rendu l’âme. Les autres blessés graves sont toujours pris en charge à l’hôpital central. « Certains blessés sont au bloc opératoire », affirme notre tchadinfo. L’accident s’est produit autour de 15 heures de la journée du mardi 4 décembre 2018.

Les cours ont repris depuis deux mois à l’université de Moundou. Mais pour de raison de non-paiement de salaire, les bus devant servant au transport des étudiants sont garés. Les étudiants font l’auto-stop pour se rendre dans les facultés situées à une dizaine de kilomètres de la ville. Mais voilà qu’une œuvre de bienfaisance a tourné au tragique. Avec cet événement douloureux, la peur va certainement s’installer du côté de ceux qui aident les étudiants avec leurs engins. Que chaque acteur des œuvres universitaires prenne conscience.

 

N’Djamena : un cadavre découvert derrière le Palais du 15 janvier

 

Un homme âgé d’une trentaine d’années a été retrouvé mort ce mardi 4 décembre derrière le Palais du 15 janvier, dans le 8ème arrondissement de la commune de N’Djamena. Une bagarre a éclaté hier nuit entre deux personnes et l’auteur des coups a sorti un couteau puis poignardé à mort sa victime.

La victime s’appellait Adoum Maki, a-t-on appris de source policière. L’assassin est actuellement en fuite.

La police s’est rendue aujourd’hui sur les lieux de l’assassinat pour faire un constat en présence de représentants de la justice. Elle a récupéré le corps de la victime qui a été déposé à la morgue de l’hôpital de la liberté.

Un espace urbain semi-forestier se trouve derrière le Palais du 15 janvier. Ce lieu est réputé pour être fréquenté par des délinquants.

Tchad : rencontre entre Hinda Deby et la directrice du département genre de la BAD

Les deux femmes ont discuté de la participation et l’engagement de la Première Dame dans la promotion de la politique genre au Tchad.

 

La Tchadienne Vanessa Moungar est dans sa terre natale. La cheffe du Département genre, femmes et société civile de la Banque Africaine de développement (BAD) est venue parler de la promotion du genre dans le pays avec Hinda Deby. Les échanges entre les deux dames se sont fait en présence du représentant résident de la BAD au Tchad, M. Lamine Zeine et de trois conseillères chargées de Missions à la Présidence de la République, Dillah Lucienne, Habiba Sahoulba, et Odjimbeye Ngarbatna Carmel Soukate.

Selon le site de la présidence, « la marraine de la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA), la lutte contre les fistules au Tchad et la violence basée sur le genre, a énuméré à la Directrice du département Genre, femmes et société civile à la Banque africaine de développement (BAD) toutes les actions et tous les plaidoyers qu’elle a eu à mener pour la promotion de la politique genre au Tchad ».

Avant son départ, Vanessa Moungar a remis officiellement à la Première Dame un document estampillé passeport pour l’égalité entre les femmes et les hommes au Tchad.

 

Tchad : vers une amélioration du recouvrement des impôts

Le ministre des Finances et du Budget a procédé le 04 décembre dernier, au lancement d’un projet de mobilisation et de gestion des recettes fiscales et douanières.

 

Le Tchad veut améliorer le recouvrement et la gestion des recettes fiscales et douanières. Avec le concours de la Banque Mondiale, le pays a mis sur pied un projet de mobilisation et de gestion des ressources intérieures. Ce projet s’étendra sur cinq ans et coutera la somme de 35 milliards Francs CFA.

Ce projet a pour but d’améliorer le recouvrement et la gestion des recettes fiscales et douanières et de renforcer les capacités institutionnelles de mobilisation des recettes et de contrôle dans les ministères clés.

Le représentant de la Banque mondiale au Tchad, François Nankobogo, espère « que le positionnement de ce projet contribuera positivement à la dynamique déjà enclenchée par le gouvernement tchadien dans le cadre de la mobilisation et de l’amélioration des ressources nationales ».

Pour Allali Mahamat Abakar, « le projet s’inscrit dans un contexte difficile et tombe à point nommé pour nous aider à tendre vers une optimisation de la mobilisation des ressources ».

Aussi, la Banque Mondiale encourage « l’ensemble des partenaires au développement à mutualiser les efforts et les ressources tant humaines que financières dans un objectif d’optimiser les résultats ».

 

 

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Tchad : les résultats de la campagne agro-pastorale satisfaisants

Avec une production de 3 003 362 de tonnes de céréales, la campagne 2018-2019 confirme l’amélioration de la sécurité alimentaire dans le pays.

 

Selon le rapport publié par l’organisation Famine Early Warning systems Network, la production céréalière de la campagne 2018-2019 est estimée à 3 003 362 de tonnes, soit une augmentation de 12% comparée à la moyenne quinquennale. Cependant, certaines provinces du Sud (Moyen-Chari, Mandoul, Logones Oriental/Occidental et Tandjilé) ont enregistré des déficits de 4 à 13% à cause des séquences sèches et de l’arrêt précoce des pluies. La plupart des provinces sont en insécurité alimentaire minimale (phase 1 de l’IPC).

Selon Fews Net, les conditions générales d’élevage sont bonnes et l’embonpoint des animaux est à un niveau satisfaisant. Un retour massif des transhumants est observé. Ils sont actuellement dans la zone du Ouaddaï (Biteha) et continuent vers le Sud, comme en année normale. Ces mouvements massifs pourraient occasionner des conflits ainsi que des dégâts sur les cultures qui tardent à être récoltées.

Les résultats des enquêtes SMART de septembre 2018 indiquent que la prévalence de la Malnutrition Aiguë Globale (MAG) au niveau national est de 13,9%, ce qui est au-dessus du seuil d’alerte de 10% fixé par l’OMS. La moitié des régions du pays, notamment en zone sahélienne, affiche des niveaux supérieurs. Le Kanem affiche le taux le plus élevé (25%) en raison de la prévalence des maladies.

La situation alimentaire est précaire au Tibesti ainsi qu’au Lac en raison du contexte sécuritaire délicat qui se caractérise par la perturbation des moyens d’existence des ménages (baisse/absence des revenus, difficile accès au marché et à la nourriture, etc..), des marchés et flux locaux et transfrontaliers. Les ménages sont en crise (Phase 3 de l’IPC) ou en Stress (Phase 2 ! de l’IPC) en présence d’assistance humanitaire.

CEMAC: Idriss Deby reçoit Daniel Ona Ondo en audience

Le président de la commission de la CEMAC a soumis à la signature du président en exercice de la communauté des projets de textes examinés lors de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etats.

 

Les projets de textes relatifs à la résolution n°5 de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat, tenue le 25 Octobre dernier, à N’Djamena, viennent d’être soumis à la signature d’Idriss Deby Itno, président en exercice de la Cemac, par le président de la commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo.

C’était à la faveur d’une audience, à lui accordée, ce 3 décembre 2018, par le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby Itno, à N’Djamena, au Tchad.

Il s’agit des décisions portant séparation des fonctions de président de la BDEAC et celles de président du Conseil d’administration ; de la création du comité de rémunération et du comité de crédit.

Autres sujets évoqués au cours de cette audience, le point relatif à l’installation des deux Cours de Justice. Sur son accord de principe, Idriss Deby, après consultation de son agenda, a retenu la date du 10 décembre prochain, pour cet événement.

Par ailleurs, le président de la Commission a également tenu à communiquer au président en exercice de la CEMAC, la tenue au mois de février prochain, du Conseil des ministres de L’UEAC.

Ce sont des questions relatives au PREF-CEMAC et celles concernant la bonne gouvernance au sein des différentes institutions de la communauté qui ont mis fin à cette séance de travail.

 

 

Tchad : 16 affaires de viols inscrites à la session criminelle

La session s’est ouverte hier 03 décembre à la cour d’appel de N’Djamena. Il s’agit de la cinquième session depuis le début de l’année.

 

La session criminelle de la cour d’appel de N’Djamena s’est ouverte ce lundi 3 décembre à N’Djamena. Plusieurs dossiers ont été examinés au cours de cette 5ème session, dont 16 affaires de viols, deux cas d’assassinats, deux affaires d’associations de malfaiteurs, deux dossiers de participation à un mouvement insurrectionnel, un cas de meurtre, un cas de détournement de mineur et un cas d’enlèvement d’enfant.

A l’ouverture, le président de la cour d’appel de N’Djamena a demandé au procureur général près la cour d’appel de N’Djamena de prononcer son allocution

« La présente session criminelle permet ainsi d’apporter une pierre à l’édifice de la justice et de la lutte contre l’impunité, notamment dans les cas de violences faites aux femmes et aux filles », a expliqué le procureur général près la cour d’appel, Moukhtar Abdelhakim Doutoum.

Le leader du Front populaire pour le renouveau (FPR), Baba Laddé, accusé de plusieurs chefs d’accusation et incarcéré depuis plusieurs mois, doit être présenté aujourd’hui devant la justice.

 

Tchad : pour Oxfam, la gente féminine du Bahr El Gazal et du Kanem est discriminée

Une étude menée récemment pat l’ONG affirme que les filles et les femmes issues de ces localités sont mises à l’écart par les hommes.

 

Pas d’accès et d’utilisation des ressources productives. Pas de possibilité de prendre des décisions dans leurs ménages et dans la communauté. C’est le quotidien que vivent les filles et les femmes des provinces de du Bahr El Gazal et du Kanem. C’est d’ailleurs ce que démontrent les résultats d’une étude menée par l’ONG Oxfam au Tchad.

Selon la coordinatrice genre et protection d’Oxfam, Erlande Fanord cette « étude identifie les défis et causes profondes de l’exclusion et de la discrimination des femmes et des jeunes filles. Le projet observe les défis qui éloignent les femmes et les filles du chemin vers la résilience notamment les normes sociales, religieuses et culturelles discriminatoires, le manque d’accès des femmes aux informations et connaissances et leurs besoins différenciés ».

Il est donc question avec cette enquête d’améliorer la compréhension des enjeux liés aux inégalités du genre et les implications pour la construction de résilience dans ces provinces. Et celle-ci s’inscrit dans le cadre du projet « Emploi, résilience et cohésion sociale dans la bande sahélienne et la zone du Lac-Tchad, appelé ‘’Reste-Trsut Fund’’ ».

Sur la base des résultats obtenus au terme de l’étude, Oxfam recommande : « l’organisation et le renforcement des capacités d’acteurs locaux, l’inclusion et la participation des jeunes et des femmes, les plaidoyers pour l’engagement des autorités et l’intégration d’une approche multi acteur représentative dans les systèmes de gouvernance locale ».

Oxfam est une confédération internationale de 19 organisations qui travaillent ensemble, avec des partenaires et communautés locales, dans plus de 90 pays. L’ONG est présente au Tchad depuis 1966 et en étroite ligne avec la société civile.

 

Le Tchadien Japhet N’Doram se lance dans la mode en créant sa marque

L’ancien joueur du FC Nantes surnommé « le Sorcier de la Beaujoire » vient de lancer sa marque de vêtements en partenariat avec une styliste française.

 

« NDO » ! C’est le nom de la nouvelle marque de vêtements crée par Japhet N’Doram. L’ancien footballeur tchadien a en effet décidé de lancer dans la mode. En fait tout part d’un de ses amis : Frédéric Cadorel. Le publiciste de Héric (nord de Nantes), connaissance le gout de la mode de son ami, décide de le mettre en contact avec la styliste Jennifer Gremaud, patronne d’une entreprise de mode « Finway »

Ensemble, Japhet N’Doram et Jennifer Gremaud vont créer deux lignes de vêtements. « Il y a la collection « NDO » à proprement parler, qui se compose d’habits que l’on peut porter au quotidien : des polos, des chemises, des vestes ou encore des doudounes… On a choisi de miser sur du assez haut de gamme ». A côté de cette ligne haut de gamme, « il y a la série « associations », avec des jeux de maillots, des parkas pour les coaches et tous les autre éléments textiles nécessaires à la pratique d’un sport collectif. Mais on propose aussi tous les petits équipements associés : cônes, drapeaux, ballons, coupes… Le but, c’est de faciliter la vie des clubs. Chaque vêtement est travaillé à l’unité », explique la styliste.

C’est encore elle, qui a trouvé le nom de la marque « NDO », inspiré du patronyme du Tchadien. « Moi à la base, je n’y connais rien en football et je ne connaissais pas Japhet N’Doram. Mais je trouvais que le nom NDO sonnait très bien ». Pour le logo de la marque qui s’inspire du coq bleu blanc rouge, de l’équipe de France, c’est une idée de Frédéric Cadorel.

C’est donc avec ses caractéristiques que la marque a été inaugurée le 29 novembre dernier à Héric. Lors de cette soirée de lancement, de nombreux anciens coéquipiers du sportif tchadien étaient présents. C’est le cas notamment de Patrice Loko et Eric Decroix. N’ayant pas pu assister à l’évènement, Christian Karambeu a tout de même tenu a envoyé une vidéo de soutien à son ami.

Japhet N’Doram, surnommé Le Sorcier de la Beaujoire, est un footballeur tchadien né le 27 février 1966 à N’Djaména. Il était milieu offensif attaquant. Il est le père du footballeur Kévin N’Doram. Les vêtements de sa marque « NDO » devraient être disponibles à l’achat en ligne sur www.ndo-sports.com dès la deuxième semaine de décembre 2018.