La BAD finance deux projets hydrauliques au Tchad

Deux accords de financement au bénéfice des secteurs de l’eau et de l’assainissement ont été signés le 5 février 2024, entre le Tchad et les responsables de la Banque africaine de développement.

Le Tchad à travers son ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé à N’Djaména, deux accords de financement. Il s’agit du projet de mise en valeur du grès de Nubie pour la résilience au changement climatique (NUREC), pour un montant de 4 461 267 858 FCFA et du programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieux semi urbain et rural (PAEPA-SU MR) phase 2, pour un montant de 22 660 236 001 FCFA.

Le premier vise à améliorer la résilience des populations locales face aux effets néfastes du changement climatique, précisément l’accès à l’eau potable. Grâce à ce financement, des infrastructures modernes d’approvisionnement en eau seront construites dans les provinces de L’Ennedi Est, Mandoul, Moyen-Chari, Mayo-Kebbi Est, Mayo-Kebbi Ouest, Salamat et Sila.
Le second projet financé par la BAD et le FAD est le « Programme d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement en milieux semi-urbains et ruraux » (PAEPA-SU MR), phase 2. Ce projet recevra un montant total estimé à 22 660 236 001 FCFA. Son objectif principal est également d’améliorer l’accès à l’eau potable dans les zones semi-urbaines et rurales du pays. Des infrastructures adaptées seront mises en place pour garantir un approvisionnement fiable et sûr en eau potable dans ces régions.

Tchad : la BAD octroie plus de 20 milliards de F pour offrir de l’eau potable aux populations

L’objectif du projet est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations en zones semi-urbaines et rurales en leur donnant accès à l’eau potable et à l’assainissement.

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 17 novembre 2023 à Abidjan, un don de 34,27 millions d’euros soit plus de 20 446 974 400 FCFA au Tchad afin de mettre en œuvre la deuxième phase du Programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu semi-urbain et rural dans onze régions du pays.

Selon la BAD, ce soutien financier provient des ressources du pilier I du Fonds d’appui à la transition. L’objectif du projet est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations en zones semi-urbaines et rurales en leur donnant accès à l’eau potable et à l’assainissement.

« En investissant dans la construction d’infrastructures sociales et rurales dans des zones touchées par la fragilité, le programme contribuera à la construction de sociétés résilientes, à la réduction de l’isolement et des inégalités entre les femmes et les hommes, à la promotion du développement économique inclusif et au renforcement de l’accès aux services sanitaires de base », a déclaré Mamadi Souaré, responsable par intérim du bureau pays de la Banque africaine de développement au Tchad.

Le programme prévoit la construction d’infrastructures d’approvisionnement en eau potable comprenant notamment la réalisation de 23 forages pour l’alimentation en eau potable (AEP) à Amdjarass et ses environs, l’équipement avec 25 pompes immergées des forages d’Amdjarass, la réalisation de 225 forages équipés de pompes à motricité humaine ainsi que la construction de 50 unités de production hydraulique et de 54 mini-systèmes d’AEP solaires ou thermiques.

Pour l’assainissement, le programme va construire 500 latrines à trois cabines, avec chasse d’eau, équipées de lave-mains, dans des écoles, des centres médicaux, des gares routières et des marchés ainsi que 20 bacs à ordures.  Quatre décharges finales de déchets solides seront aménagées ainsi que sept forages agricoles à grand diamètre et sept jardins agricoles pour la petite irrigation destinés aux groupements des femmes.

La zone d’intervention de la phase 2 du programme couvre les provinces d’Ennedi Est (ville d’Amdjarass et ses environs), de Mandoul, du Moyen Chari, de Mayo Kebbi Est, de Mayo Kebbi Ouest, de Salamat et de Sila. Ces provinces ont été choisies au regard des besoins, marqués par un faible taux d’accès à l’eau potable (entre 13% et 42%) et aux services d’assainissement et un taux élevé de maladies d’origine hydrique.

Tchad : La BAD apporte un appui financier au secteur extractif

Un accord de don relatif au Projet d’Appui à la Gouvernance Economique et du Secteur Extractif (PAGES) a été signé entre le Tchad et la Banque africaine de développement.

Le gouvernement du Tchad à travers le ministre de l’Economie, de la Planification du Développement et de la Coopération internationale (MEPDCI), Moussa Batraki et le représentant de la Banque africaine de développement au Tchad, Lamine Ali Zeine ont signé le 03 Octobre 2022 l’accord de don relatif au projet d’appui à la gouvernance économique et du secteur extractif (PAGES). C’était en présence du ministre des Mines et de la Géologie, Abdelkerim Mahamat Abdelkerim.

Le montant de cet accord qui s’élève à environ 5,3 milliards de Fran CFA. Il vise à soutenir le renforcement des capacités du pays dans le domaine de la gouvernance économique et du secteur extractif afin de contribuer à la création d’un cadre global de gestion des finances publiques plus résilient aux éventuels vecteurs de fragilité.

Le MEPDCI, Moussa Batraki relève que le Tchad se doit de renforcer sa politique budgétaire à travers la mobilisation de recettes et l’efficacité de sa dépense mais aussi appuyer des secteurs émergents à fort potentiel fiscale comme celui des mines.

Le Projet d’Appui à la gouvernance économique et du secteur extractif (PAGES) appuiera plusieurs départements sectoriels à savoir : le ministère en charge des Mines, des Fiances, du Pétrole, du Plan, la Chambre des Comptes, et l’Autorité de régulation des marchés publiques.

La BAD accorde plus de 25 milliards au Tchad pour améliorer les conditions de vie

La Banque africaine de développement (BAD) a apporté un appui financier de 25,5 milliards de FCA au Tchad pour aider le pays à mieux organiser les dépenses et à sécuriser les allocations budgétaires sur le plan social

Cet apport de la BAD entre dans le cadre du Programme d’appui aux réformes des finances publiques (PARFIP II) du Tchad, devenu Programme d’urgence d’appui à la consolidation budgétaire (PUCB).  La signature de convention de cette convention a été faite par le ministre de l’Economie Issa Doubragne et le responsable de la BAD Ali Lamine Zeine.

Ce programme de financement a été mis sur pied en 2016 pour aider les pays fragiles. La mise à disposition de ce programme de 25 milliards de FCFA a été financé par près de 12,3 milliards de FCFA de la Facilité d’appui à la transition (FAT), un don de 9,7 milliards de FCFA du Fonds africain de développement (FAD) et encore un prêt de 3,4 milliards de FCFA du FAD, guichet de la BAD en charge des prêts occasionnels.

Programme d’urgence d’appui à la consolidation budgétaire (PUCB) a rapidement soutenu les efforts de la résilience du Tchad, à travers la mobilisation des ressources nationales hors pétrole qui a représenté plus de 23% du PIB en 2012.

Les villes d’Abéché, Moundou, Bol, Mao, Faya et Doba sont aux premières lignes des bénéficiaires des aides financières du PARFIB II.

Tchad-covid19 : la BAD accorde plus de 36 milliards de FCFA pour atténuer les effets de la pandémie

Le ministre de l’économie, Issa Doubragne  et le représentent de la Banque africaine de développement, Ali Lamine Zeine ont paraphé le 29 juillet, des conventions de financement permettant de faire face aux effets de la covid-19 dans l’espace G5 Sahel

Il s’agit précisément d’un don de la BAD aux pays membres du G5 Sahel, dans le cadre de la lutte contre la maladie à coronavirus. Elle permettra d’amortir les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire. L’offre à hauteur 36 milliards, 263 millions entre dans le cadre du programme d’appui en réponse à la crise de la Covid-19 dans les G5 Sahel.

Le ministre de l’économie, de la planification du développement et de la coopération international, Issa Doubragne a indiqué que cette offre de plus permettra aux pays du G5 Sahel de faire face aux effets de la pandémie. Il rassure les donateurs quant à l’utilisation efficiente du don.  Ce malgré les diverses conséquences imposées par la Covid-19.

La BAD approuve un prêt de 18 millions d’euros pour le Projet de Centrale Solaire de Djermaya

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le jeudi 26 septembre, un prêt de 18 millions d’euros ainsi qu’une Garantie partielle de risque (GPR), pour la mise en place de la centrale solaire de Djermaya au Tchad.

La construction et l’exploitation de la centrale solaire photovoltaïque de Djermaya, d’une capacité électrique maximale de 32 MW, est prévue à 30 km au nord de N’Djamena. L’infrastructure d’interconnexion comprend une ligne aérienne de transport à double circuit de 33kV d’une longueur de 18 km, deux transformateurs de 33/90kV à la sous-station de Lamadji et un système de batterie de 4MWh pour la stabilisation du réseau.

Mené dans le cadre de l’initiative « Desert to Power » initiée par la Banque, ce projet phare est original à plusieurs égards. Premier du genre en matière de production d’énergie renouvelable, c’est également le premier partenariat public-privé (PPP) dans le domaine de l’électricité au Tchad. Le Projet contribuera à construire la durabilité dans le secteur électrique au Tchad en réduisant les coûts de production ; augmentera la puissance installée dans le pays et contribuera pour 10% de l’énergie fournie au système interconnecté (l’équivalent de 25 000 clients).

Le projet permettra également la diversification du mix énergétique par l’introduction des énergies renouvelables dans un système de production thermique basé sur des combustibles fossiles ; ce qui permettra de réduire les émissions carbones de 38 000 tCO2 par année, conformément engagements du pays.

Ce PPP a impliqué d’une part, le consortium composé de Aldwich International Limited/Anergie et Smart Energies, promoteurs du projet, ainsi que Infraco comme actionnaire et d’autre part la partie gouvernementale composée de la Société nationale d’électricité (SNE), du ministère de l’Énergie, du ministère des Finances et de l’Agence des énergies renouvelables (ADER).

Le gouvernement tchadien, a mis en place un groupe de travail intersectoriel pour ce projet hissé au rang de priorité pour le pays. Plusieurs accords ont déjà été signés dont le Contrat de fourniture et d’achat d’électricité. Ainsi ce projet marquera une nouvelle étape dans l’amélioration du cadre juridique et des normes applicables aux projets d’infrastructure à financement privé, ainsi qu’au renforcement de la capacité institutionnelle.

Ce projet pionnier de la première centrale de production indépendante d’électricité, est un excellent exemple de la méthodologie utilisée par la Banque, dans la mise en place de ses divers instruments de financement, en vue d’attirer les investissements privés.

« Cette intervention pourra être répliquée dans d’autres pays du Sahel dans le cadre de l’initiative Desert To Power afin d’attirer les investissements indispensables dans le secteur de l’énergie », a déclaré Wale Shonibare, vice-président par intérim de la Banque pour l’Energie, le changement climatique et la croissance Verte.

Le projet est aligné sur les cinq priorités de la Banque à savoir les High Five, notamment celui dénommé « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie » ; il est également conforme au Document de Stratégie pays (DSP) et aux objectifs nationaux du gouvernement tchadien. La stratégie de la Banque pour le développement du secteur privé encourage les partenariats entre les secteurs public et privé.

Connexion électrique : la BAD et l’UE vont financer la connexion entre le Tchad et le Cameroun

Les deux institutions mettront à la disposition de ce projet un montant cumulé total de 60 millions d’euro soit environ 39 milliards de francs CFA.

 

C’est un communiqué de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui l’a rendu public. Selon le communiqué, cette institution a eu un accord avec la commission européenne pour l’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad. Cette entente prend également en compte la connexion en fibre optique sur la dorsale transsaharienne.

« Ousmane Doré, général de la Banque pour l’Afrique centrale, Mme Francesca Di Mauro chef de l’unité Afrique centrale et australe et océan Indien de la direction générale à la coopération internationale au développement de la commission européenne, ont co-signés ces accords portant sur un montant cumulé de près de 60 millions d’euros octroyés sous forme de dons » dit le communiqué.

Le document rappelle également que « la Banque africaine de développement avait donné son feu vert, en décembre 2017, pour financer à hauteur de 65% le projet d’interconnexion électrique Cameroun-Tchad d’un cout 399 millions d’euros ». L’Union Européenne quant à elle interviendra à hauteur de 7,5% de cette somme.

Ce projet d’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad a pour objectif d’améliorer le développement économique et social  dans ces deux pays grâce à l’augmentation du taux d’électricité.

Le deuxième point concerné par la coopération entre la BAD et l’UE, la Dorsale transsaharienne à fibre optique aura besoin pour sa réalisation d’un financement de 79 millions. La BAD  se propose de donne à elle seule plus de la moitié, 44 millions d’euros.

 

 

Tchad : rencontre entre Hinda Deby et la directrice du département genre de la BAD

Les deux femmes ont discuté de la participation et l’engagement de la Première Dame dans la promotion de la politique genre au Tchad.

 

La Tchadienne Vanessa Moungar est dans sa terre natale. La cheffe du Département genre, femmes et société civile de la Banque Africaine de développement (BAD) est venue parler de la promotion du genre dans le pays avec Hinda Deby. Les échanges entre les deux dames se sont fait en présence du représentant résident de la BAD au Tchad, M. Lamine Zeine et de trois conseillères chargées de Missions à la Présidence de la République, Dillah Lucienne, Habiba Sahoulba, et Odjimbeye Ngarbatna Carmel Soukate.

Selon le site de la présidence, « la marraine de la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA), la lutte contre les fistules au Tchad et la violence basée sur le genre, a énuméré à la Directrice du département Genre, femmes et société civile à la Banque africaine de développement (BAD) toutes les actions et tous les plaidoyers qu’elle a eu à mener pour la promotion de la politique genre au Tchad ».

Avant son départ, Vanessa Moungar a remis officiellement à la Première Dame un document estampillé passeport pour l’égalité entre les femmes et les hommes au Tchad.

 

Tchad : la BAD appui la relance économique dans le pays

C’est à travers le financement d’un programme pour un montant d’environ 20 millions de dollars soit environ 11 milliard de francs CFA.

 

Le Fonds africain de développement (FAD) a approuvé, mercredi, un don de 21,2 millions de dollars pour soutenir la première phase du Programme d’appui à la relance économique (PARE) du Tchad, qui débute en 2018, afin d’aider le pays à créer les conditions d’une croissance économique durable.

Malgré des signes de reprise économique après avoir été affecté par la forte baisse des prix du pétrole entre 2014 et 2017, le Tchad s’avère encore fragile et très dépendant de l’évolution des cours du baril de brut, explique un communiqué de presse.

Ce Programme repose sur deux objectifs. Premièrement, appuyer les réformes visant à améliorer la gestion des finances publiques afin de créer une marge budgétaire plus propice au financement des investissements publics, qui tirent la croissance hors-pétrole au Tchad. Il s’agit notamment d’améliorer la mobilisation des recettes fiscales non-pétrolières et de mieux maîtriser la dépense publique.

Deuxièmement, le programme entend soutenir des réformes visant à créer un climat plus propice aux investissements privés. Il s’agit de mesures à même de faciliter l’exécution des contrats, l’application des décisions de justice, l’obtention des permis de construire, la délivrance de titres fonciers, et d’améliorer la gouvernance du sous-secteur de l’énergie électrique.

Par ailleurs, le programme envisage de consolider les résultats obtenus dans le cadre des opérations d’appui programmatique que la Banque a financées depuis 2015 en faveur du Tchad. Ces opérations ont notamment contribué à atténuer les répercussions de la crise budgétaire et économique que le pays a traversée entre 2014 et 2017 à la suite de la baisse drastique des cours du pétrole.

« Ce programme, qui est financé par un don, vient en complément du programme triennal financé par le Fonds monétaire international qui contribue à la stabilisation de la situation budgétaire du Tchad », a précisé le directeur général de la Banque pour l’Afrique centrale, Ousmane Doré.

En tenant compte de cette première phase du PARE, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Tchad compte aujourd’hui 17 opérations représentant 217,91 millions de dollars d’engagements nets.

 

Tchad : La BAD finance des programmes d’assainissement de l’eau

La Banque Africaine de Développement envisage de financer des projets en hauteur de 14 milliards de francs CFA.

 

L’accès à l’eau potable constitue un problème pour près de la moitié de la population tchadienne. Afin d’améliorer une situation extrêmement difficile, la Banque africaine de développement et l’Etat tchadien ont conclu deux accords afin de donner un accès à l’eau potable à un plus grand nombre. Le Tchad pourra financer plusieurs programmes d’assainissement de l’eau à hauteur de 14 milliards de francs CFA.

Confronté à une crise économique, sociale et sécuritaire, le Tchad semble être dans l’impasse. Les problèmes les plus urgents peinent à être réglés, mais la donne pourrait changer dans le domaine de l’accès à l’eau potable grâce à un double accord conclu avec la Banque africaine de développement (BAD). 14 milliards de francs CFA (soit 24,7 millions de dollars) vont ainsi être débloqués en faveur du Tchad afin de mettre en place des infrastructures pour assainir l’eau. Au total, ce sont 135 ouvrages d’assainissement et 48 châteaux d’eau qui sortiront de terre. Il faut également ajouter à cela 7 centres multifonctionnels dédiés aux femmes.

Cet accord dont les fruits doivent mûrir au cours des trois prochaines années entre dans le Programme d’approvisionnement en eau potable pour les zones semi-urbaines et rurales. Deux types de zones qui souffrent particulièrement d’un manque d’eau potable et qui font du Tchad un pays où seuls 55 % de la population disposent d’un accès régulier. Une réalité soulignée par Ali Lamine Zène, représentant de la BAD au Tchad qui a déclaré que « les données nationales et régionales révèlent que l’amélioration de l’accès à l’eau potable dans les zones rurales se poursuit à un rythme très lent par rapport aux zones urbaines ».

Les autorités savent donc quel agenda et priorités adopter afin de normaliser l’accès à l’eau et contribuer par la même occasion au développement d’un pays en pleine tourmente.

Tchad-Cameroun : un pont pour relier les deux pays

Les membres du comité de pilotage de ce projet sont actuellement en discussion au Cameroun, afin de peaufiner les derniers réglages avant le lancement des travaux.

 

C’est depuis hier 18 juin que le comité bilatéral de pilotage et l’unité mixte de gestion du projet de construction d’un deuxième pont sur le fleuve Logone mis sur pied par le Tchad et le Cameroun est en discussion. Il est question pour eux de terminer avec les derniers ajustements avant de passer à la phase de réalisation du projet.

Les travaux de construction d’un deuxième pont sur le fleuve Logone, frontière naturelle entre le Tchad et le Cameroun, seront bientôt lancés pour permettre de réduire les coûts du transport et de rapprocher davantage le Tchad des ports camerounais de Douala et de Kribi pour son accès à la mer et au marché international, ont annoncé les autorités des deux pays voisins.

D’une longueur de 620 mètres, ce pont servira à relier via une route de 14,1 kilomètres la ville de Yagoua, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, et celle de Bongor, au sud du Tchad. Les travaux de construction été prévus pour débuter au cours de ce mois de juin. « Au cours de notre dernière session tenue à Douala (en octobre 2017), nous avions annoncé qu’au courant de ce mois de juin on devait faire la pose de la première pierre. Malheureusement, il se trouve que le dossier d’appel d’offres qui avait été envoyé à la BAD depuis le mois de décembre dernier n’a toujours pas reçu la non-objection », a déclaré à la presse Jean Tchoffo, le secrétaire général du ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

« Nous espérons que ça sera le cas très prochainement, de manière à ce que dans les deux mois on soit en mesure de lancer effectivement ce projet », a-t-il ajouté. La BAD finance le projet à hauteur de 74 milliards de francs CFA (plus de 132 millions de dollars, au taux actuel) et l’UE 26 milliards de francs CFA (plus de 46,4 millions de dollars), soit un montant total de 100 milliards de francs CFA (plus de 178,5 millions de dollars) alloué par les deux bailleurs de fonds, indique-t-on à l’unité mixte de gestion du projet.

 

Des enjeux économiques

Environ 240 kilomètres séparent Bongor et Moundou, la principale ville du sud du Tchad, lui-même grand bassin agropastoral et minier, notamment connu pour être le site de production des premiers gisements de pétrole brut mis en valeur dans ce pays à Doba (103 kilomètres de Moundou), ressource acheminée depuis 2003 par un pipeline de 960 kilomètres jusqu’aux côtes camerounaises à Kribi (sud).

Pour les autorités tchadiennes, les enjeux de ce projet sont avant tout d’ordre économique, pour le rapprochement de leur pays avec le marché international, l’accroissement de ses échanges et la réduction des coûts du transport réputés élevés pour l’heure. Selon Mahamat Nguembang, le secrétaire général du ministère tchadien de l’Aménagement du territoire, du Développement de l’habitat et de l’Urbanisme, présent à la session du comité bilatéral de pilotage, entre 2.400 et 2.500 gros camions porte-conteneurs franchissent le pont de N’Guéli chaque semaine.

Avec le futur pont, « les flux de marchandises seront beaucoup plus importants », a-t-il estimé dans un entretien avec Xinhua. « Comme les coûts baissent, le panier de la ménagère connaîtra également un soulagement et il y aura une partie de l’économie qui va être allouée à l’épargne, pour pouvoir améliorer les conditions de vie des populations ».

« Nous sommes à plus de 1.000 kilomètres de la mer. Toutes les marchandises qui viennent au Tchad transitent par le Cameroun. La route seule ne suffit pas. Maintenant nous sommes en train de penser qu’il faut développer également le chemin de fer pour pouvoir booster l’économie « , a ajouté le haut responsable gouvernemental tchadien.

Un projet de prolongement du chemin de fer camerounais Douala-Yaoundé-Ngaoundéré jusqu’au Tchad est en effet à l’étude entre les deux pays voisins. Le coût de sa réalisation est estimé à environ 5.000 milliards de francs CFA (près de 9 milliards de dollars).

« De manière naturelle, il y a libre circulation des personnes entre le Tchad et le Cameroun. Nous n’avons pas attendu les textes de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) pour que cela soit effectif. C’est pour dire que ça le projet de pont entre Bongor et Yagoua va renforcer non seulement nos relations de coopération, mais davantage le commerce entre les deux pays », assure de son côté M. Tchoffo.

Ce sera le deuxième pont que les deux pays établiront pour renforcer leurs liens, après celui qui relie directement depuis 2012 à N’Guéli, toujours sur le fleuve Logone, N’Djamena, la capitale tchadienne, et Kousseri, au Cameroun, permettant au Tchad d’acheminer jusqu’au port de Douala, la métropole économique de ce pays, pour le commerce avec le marché international.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tchad: Dr Succès Masra démissionne de la BAD et s’engage en politique

 

Dr Succès Masra  démissionne de ses fonctions d’Économiste Principal de la Banque Africaine de Développement pour, déclare-t-il,  “faire partie de la solution politique pour un Tchad futuriste”. 

L’économiste, spécialiste de diversification économique et énergies renouvelables, s’engage dans un Tchad sous le coup de la modification de la constitution, le 30 avril 2018, laquelle modification instaure la 4ème République et un “régime présidentiel intégral concentrant les pouvoirs entre les mains  du Président de la République et excluant les nouvelles générations des instances de décisions du pays”.

L’expert qui a soutenu  en septembre 2016, une thèse d’Economie sur l’Afrique face aux défis de l’Economie Post Pétrole, appelle les nouvelles générations, tous les patriotes et progressistes de tous bords, tournés vers l’avenir, à rejoindre les transformateurs qu’il lance avec de nombreuses personnalités tchadiennes de l’intérieur du Tchad et de la Diaspora.

“Rejoignez-nous pour construire ensemble un leadership serviteur à tous les niveaux, un leadership qui réponde d’abord à la transformation de la vie des 15 millions de Tchadiennes et Tchadiens d’aujourd’hui, dans une ouverture à l’Afrique et au monde. Si ce n’est pas maintenant, c’est quand ? Car des voix nous soufflent qu’il est toujours temps de faire ce qui est juste. Si ce n’est pas vous, qui d’autres attendez-vous pour transformer l’avenir de votre pays ? Car des voix nous soufflent que nos choix doivent toujours refléter nos espoirs, et non pas nos peurs.”