Tchad : La Rentrée solidaire vient en aide aux élevés

Avec son projet « Un cahier, un crayon », l’association Solidarité Laïque réuni du matériel scolaire qui sera remis aux élevés tchadiens à la rentrée prochaine.

 

Après la Tunisie, la Rentrée Solidaire met le cap sur le Tchad ! Cette campagne de solidarité équipera les élèves tchadiens en matériel scolaire neuf. Indirectement elle soutiendra tous les acteurs qui, au Tchad, se mobilisent pour l’accès à l’éducation de qualité et gratuite, un enjeu déterminant pour la construction de la paix au Sahel.

Ce projet, « Un cahier, un crayon » consiste à solliciter des aides afin de faire parvenir du matériel scolaire qui sera ensuite acheminé vers le Tchad. « L’an dernier, expliquait Yvette Eudo, (déléguée départementale pour l’association Solidarité laïque), nous avons récolté plus de 5 m3 de matériel. Ce qui a permis de fournir quelque 700 classes ». Les élèves ont recherché des informations – un sujet en lien avec leur programme de géographie sur le développement inégal – et tracer les grandes lignes sur l’élaboration dudit projet : création d’affiches, présentations orales dans les autres classes, etc.

Portée par Solidarité Laïque, la Rentrée Solidaire est une campagne annuelle de sensibilisation à l’éducation dans le monde, de collecte de fonds et de matériel scolaire.

Il s’agit d’une action de solidarité concrète, mobilisant de nombreuses structures éducatives autour d’animations de sensibilisation et d’actions de mobilisation.

Depuis 1956, Solidarité Laïque lutte contre les exclusions et améliore l’accès de toutes et tous à une éducation de qualité.

L’association est un collectif de 51 organisations liées à l’école publique, à l’éducation populaire et à l’économie sociale et solidaire. Elle est reconnue d’utilité publique et bénéficie du label « Don en confiance » du comité de la charte.

Pour Solidarité Laïque, l’éducation est non seulement un droit fondamental mais la clé de l’émancipation individuelle, du développement social, culturel et économique. Elle contribue à bâtir la paix dans le respect des différences.

Tchad : le personnel du HGRN menacent de faire grève

Le personnel contractuel de cette structure sanitaire réclame le payement intégral des deux derniers mois de salaire jusqu’ici impayés. Et celle-ci débutera lundi prochain.

 

A l’issue d’une assemblée générale, tenue le 10 octobre 2018, dans l’enceinte de leur structure, le personnel contractuel de l’Hôpital général de référence nationale (HGRN) a menacé de faire grève à partir du lundi 15 octobre 2018 si leurs arriérés de salaires de deux mois (août et septembre) ne sont pas payés.

Les contractuels de l’HGRN se disent dépassés par les actes des responsables en charge de leur établissement. Car, ils soutiennent que les doléances transmises à la direction générale sont restées lettre morte.

Les contractuels exigent entre autres le versement immédiat de 348 millions Fcfa à la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale), l’assurance des victimes de prélèvement des salaires sans motif à la CNPS, le remboursement des sommes prélevées sur les salaires des agents qui ne sont pas assurés à la CNPS.

Les contractuels de l’HGRN se réservent le droit d’intenter des actions de raisons à l’occasion du 10 décembre 2018, journée de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Ils attirent par ailleurs l’attention de leur direction sur les retards de paiement des primes d’intéressement qui ne sont que les pourcentages des recettes mensuelles.

 

 

Tchad : Boko Haram attaque l’armée au Lac Tchad

C’était dans la matinée du 10 octobre dernier. Huit militaires tchadiens ont perdu la vie lors de cette attaque. Et presqu’une cinquantaine de morts du côté des djihadistes.

 

L’armée a été attaquée par des éléments de Boko Haram dans la région du lac Tchad. Une incursion qui a fait près d’une dizaine de morts dans les rangs de l’armée et plus d’une quarantaine de personnes tuées dans les rangs djihadistes. Les islamistes de Boko Haram semblent avoir retrouvé des capacités opérationnelles après leur défaite militaire deux jours auparavant.

C’est au lever du jour que la colonne légère venant du Nigeria a traversé une petite clairière bordant un bras du lac pour attaquer les positions de l’armée tchadienne à Kaiga-Kindjiria. Nous sommes ici sur la rive nord du lac Tchad.

Les soldats tchadiens ripostent à l’attaque qui va durer quelques heures. Bilan : 48 djihadistes ont été tués ainsi que huit éléments des forces de défense et de sécurité. On dénombre aussi onze blessés qui ont été transportés mercredi après-midi à N’Djamena.

Cette attaque est la troisième en deux mois. Début octobre, Boko Haram avait lancé une attaque au mortier contre un camp militaire à Litri, localité située à 4 km de la frontière avec le Nigeria, dans la région du Lac Tchad. Un militaire tchadien avait été tué. Fin septembre, six personnes, dont deux militaires, ont été tuées dans une attaque sur les rives tchadiennes du lac Tchad par Boko Haram, qui a perdu 17 djihadistes abattus par l’armée

Mardi encore, Florence Parly, la ministre française des Armées en visite à N’Djamena, insistait sur la nécessité de soutenir les forces africaines qui combattent le terrorisme avec des moyens limités.

La lutte contre la faim préoccupe au Tchad

Le 16 octobre se célèbre la journée mondiale de l’alimentation, à cet effet, un café de presse a été organisé le 10 octobre 2018 dernier au Cefod par le comité national d’organisation de la journée.

 

Le thème retenu cette année pour la célébration de la mondiale de l’alimentation est : « Agir pour l’avenir, la faim Zéro en 2030, c’est possible ». Pour le représentant de la Fao au Tchad, Mansour N’Diaye, ce thème interpelle tout le monde surtout que les chiffres sur la situation alimentaire au monde sont alarmants. Surtout que « Pour la troisième année consécutive, la faim a augmenté de par le monde.  815 millions de personnes sont sous-alimentées.  Ces chiffres sont très inquiétants puisqu’ils ressemblent aux données des années 1990 », révèle le fonctionnaire des Nations Unies.

Une action ardue et soutenue pour changer la donne est donc préconisée. En effet, la situation actuelle est « un renversement des progrès accomplis dans le monde et particulièrement en Afrique ». Et il ne faut pas oublier que « la faim zéro est fondamentale pour réaliser l’ensemble de l’agenda 2030 pour le développement durable », explique-t-il.

« Au Tchad, 4 millions de personnes sont victimes de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire », renchérit Issa Sanogo, représentant adjoint du Programme alimentaire au Tchad. « Le dérèglement climatique, les inondations qui agissent sur les performances de la production agricole, les crises dans la sous-région sont entre autres les causes de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire », révèle Mansour Ndiaye, représentant de la Fao au Tchad.  En plus de cela, indique-t-il, la situation économique vulnérable que le pays connait réduit aussi la capacité de l’Etat à répondre efficacement à la demande sociale.

Face à ces facteurs aggravants, le  représentant adjoint du Pam Issa Sanogo croit au changement. Selon lui,  « c’est en travaillant ensemble que la faim sera éliminée au Tchad ». Pour ce faire, le Pam réaffirme son engagement à soutenir le Tchad pour l’atteinte de cet objectif.

Pour le ministre de l’élevage et des productions animales, Gayang Souaré, il  faut sensibiliser la population à travers les médias afin de transformer  radicalement  l’économie rurale. « Les politiques agricoles ont montré leur limites. Donc, il faut investir dans l’agriculture et dans l’élevage tout en renforçant le programme de protection sociale », lance-t-il.

Tchad : les députés absents, les travaux n’avancent pas

De nombreuses absences sont enregistrées du côté des élus du peuple. Le quorum n’étant presque jamais atteint il est donc difficile de voter une décision.

 

L’absentéisme caractérisé des députés empêche l’Assemblée nationale de délibérer valablement sur des questions inscrites à l’ordre du jour. Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, pour que les députés puissent délibérer en plénière, il faut la présence de la moitié des députés plus une voix. Ce mercredi, 10 octobre 2018, sur 168 députés qui composent l’Assemblée nationale, seulement 67 ont répondus à l’appel, 26 absents, 75 se sont excusés. Il faut au moins 85 députés pour que la plénière ait lieu.

Conséquences. La question orale avec débats, adressée par le député Jacques Laouhingamaye au ministre de la Fonction publique (qui était présent), portant sur la protection sociale était reportée. La veille, ils étaient une cinquantaine à occuper leur siège. Ce qui n’a pas permis également à la plénière de délibérer sur la journée d’information relative aux réformes institutionnelles de l’Union Africaine.

En un mois de session, l’Assemblée est déjà à son troisième report de calendrier. A l’allure où les élus du peuple avancent, l’on craint que la série d’ordonnances dont le public attend la ratification (ou non) avec attention ainsi que certaines questions orales ne seront pas évacuées pendant cette dernière session de l’année qui, en principe est une session budgétaire. Les sujets inscrits pendant la première session et qui ont connu plusieurs reports risquent d’être repoussés pour l’année 2019 ou rayés du calendrier.

Tchad: Elect sport remporte le championnat national

C’est à l’issue du play off de la finale de la Ligue nationale de football jouée ce dimanche 7 octobre  au stade Idriss Mahamat Ouya, face à As coton Tchad de N’Djamena au tir au but 4 à 3.

 

Menés dès la 17ème minute de jeu, les électriciens sont revenus au score à la 72ème minute. C’est finalement au tir au but que les pépites d’Oumar Francis se sont montré plus réalistes en marquant 4 tirs après avoir perdu le 1er  tir. Les sociétaires d’As coton Tchad de N’Djamena n’ont pas su tirer leur épingle du jeu malgré qu’ils aient dominé la rencontre durant 70 minutes. L’insuffisance physique leur a été fatale à la 72ème minute.

Récompenses

La meilleure attaque de la compétition revient de droit au vice-champion du Tchad. As coton Tchad de N’Djamena a inscrit au total 19buts dont 14 ont été réalisés par leur prodige attaquant Abou Deco. L’international tchadien devient le meilleur buteur du tournoi. L’homme à tour de Tout-puissant Elect-sport Mbangousoum Éric a été désigné meilleur joueur du championnat.  Devant la ligne défensive d’Elec-sport, le jeune milieu défensif d’Elect-sport découvre pour la première fois la compétition et est l’un des joueurs qui ont conduit le club au sommet, a déclaré l’équipe technique du championnat. Le vétéran attaquant des Sao Oumar Francis est à la fois champion avec son club mais aussi meilleur entraîneur. Tourbillon se place troisième devant Renaissance qui a été primé club faire-play.

Désormais, le champion et vice-champion vont représenter le Tchad à la prochaine campagne africaine. Elect-sport défendra son titre à la ligue des champions africains et As coton Tchad de N’Djamena luttera pour le titre de la coupe de la confédération africaine.

Démarré le 5 septembre 2018, le championnat de la ligue nationale de football a vu la participation de 6 clubs des provinces et 6 de N’Djamena. Les matches se sont joués en poule au stade Idriss Mahamat Ouya, à l’académie de football de Farcha et au stade municipal de Pari-Congo.

 

Diplomatie: Florence Parly est au Tchad

La ministre française des Armées est venue parler de a situation sécuritaire qui prévaut actuellement au Lac Tchad et dans le Sahel.

 

Florence Parly, la ministre française des Armées, est à Ndjaména au Tchad. Un déplacement purement sécuritaire consacré à la lutte contre le terrorisme dans la région du lac Tchad et au Sahel.

Après le Niger et le Burkina Faso en juillet 2018, Florence Parly, la ministre de la Défense française arrive à Ndjaména pour poursuivre des discussions en vue de « l’appropriation des opérations de sécurité par les Africains eux-mêmes ». En plus de la visite aux militaires français de l’opération Barkhane, Florence Parly aura des échanges avec le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno, et son ministre délégué à la Défense, Bichara Issa Djadallah.

Problèmes de financement pour le G5 Sahel

La montée en puissance du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) sera au centre des discussions. Confrontée à des difficultés de financement, la coalition des cinq pays du Sahel peine à remplir convenablement sa mission. En témoignent les attaques récurrentes contre ses positions, notamment au Niger, au Mali et au Burkina Faso.

Lutte contre Boko Haram

Le Tchad, relativement épargné au Sahel, est par contre engagé sur un autre front, celui de la lutte contre Boko Haram. Vaincu militairement il y a deux ans, le mouvement islamiste semble avoir retrouvé des capacités opérationnelles. En témoignent les attaques dans les quatre pays riverains du lac Tchad ces derniers mois. Pour faire face à ces défis, les pays africains ont besoin du soutien financier et diplomatique de la communauté internationale, et c’est la raison de cette visite.

La ministre des Armées se rendra à la rencontre des militaires français de l’opération Barkhane déployés à N’Djamena et s’entretiendra avec le général de division Blachon, commandant de la force Barkhane. Elle saluera l’engagement de tous les militaires français impliqués, de jour comme de nuit, dans la plus grande opération française actuelle (4500 militaires).

Florence Parly se déplacera également sur le poste de commandement de la force conjointe du G5 Sahel, ainsi que sur celui de la Force multinationale mixte, en charge de la lutte contre Boko Haram. Ces deux forces illustrent l’appropriation des opérations de sécurité par les Africains eux-mêmes et appellent à davantage de soutien de la communauté internationale, en particulier pour le financement des programmes d’équipement dont les armées sahéliennes ont besoin.

 

 

Tchad : Oumar Magadji Sambo retourne en prison

L’homme à l’origine du scandale de l’ancien gouverneur du Logone est depuis le 04 octobre détenu à la maison d’arrêt de Moundou, alors qu’il est sorti de la maison d’arrêt de N’Djamena le 02 octobre.

 

A travers un mandat d’arrêt émis par le procureur général près la cour d’appel de Moundou, Mbaïnaïdouba Yokouma, Oumar Magadji Sambo dont l’affaire a défrayé la chronique en mai dernier est retourné en prison pour les mêmes faits. L’un de ses conseils, Me Max Loalngar, se dit surpris de la déportation de son client, cette fois, à la maison d’arrêt de Moundou sans aucun document. « Aucune charge n’est retenue contre notre client depuis sa mise en liberté définitive a été signée le 02 octobre 2018 », précise-t-il.

Pour les avocats Oumar Magadji Sambo, c’est une déception vis-à-vis de la justice et de ceux qui sont censés donner confiance à la justice. « C’est inadmissibles qu’un citoyen reconnu libre retourne en prison sans un titre », dénonce Me Max Loalngar qui exige sa libération immédiate et sans condition.

« Magadji ne devrait pas être détenu à Moundou, car la Cour d’appel de cette ville n’a pris aucune décision le condamnant. Pourquoi le détenir à la prison ? C’est une détention arbitraire et illégale », dénonce Me Doumra Manassé, l’un de ses avocats. A ce titre, « c’est une violation grave des droits de l’homme que nous sommes en train d’assister », déplore Me Doumra Manassé qui s’interroge : « jusqu’à quand cette injustice va s’arrêter » ? Il en appelle à sa libération immédiate.

Tchad: Baba Laddé renvoyé en cour criminelle

C’est la décision qu’a pris le juge des flagrants délits à l’issu de son procès qui s’est tenu hier 04 octobre à N’Djamena.

 

Arrêté en République centrafricaine en décembre 2014, Baba Laddé a été entendu le 20 septembre par un juge tchadien pour détention illégale d’armes, association des malfaiteurs, rébellion, incendie volontaire de villages, viols et mise en danger de la vie de ses compatriotes.

Ses avocats avaient plaidé sa libération immédiate conformément à la loi d’amnistie signée par le chef de l’Etat tchadien, mais ils ont déboutés par le juge des flagrants délits qui a estimé que les chefs d’accusation ne relèvent pas du flagrant délit, mais du criminel.

L’ancien rebelle n’était pas présent à la barre ce jeudi. Il est souffrant et suit des traitements, selon ses proches.

Ancien officié de la gendarmerie nationale tchadienne,  Baba Laddé était entré en rébellion au Darfour en 1998, puis arrivé en République centrafricaine (RCA) en 2008.

Revenu au Tchad en 2013 à la suite d’un accord de paix, il a été nommé conseiller du Premier ministre, un poste qu’il a occupé peu de temps avant de s’exiler à nouveau en RCA. Il reviendra pour la deuxième fois en 2014 au Tchad et sera nommé préfet du département de la Grande Sido, dans le Moyen-Chari.

Démis de ses fonctions, il décide de s’enfuir vers le nord de la RCA. Baba Laddé est arrêté, en décembre 2014, par les casques bleus, remis à Bangui qui décide de l’extrader vers N’Djaména sur la base d’un accord de coopération judiciaire entre les deux pays.

C’est depuis près de quatre ans qu’il est détenu à la prison de haute sécurité de Koro Toro, dans l’extrême nord du Tchad.

Tchad : Saleh Abdelaziz Damane est le nouveau maire de N’Djamena

L’ancienne maire, Mariam Djimet Ibet, a été démise de ses fonctions dans la soirée d’hier ainsi que ses deux adjoints.

 

La soirée du 04 octobre a tourné au cauchemar pour Mariam Djimet Ibet. La désormais ancienne maire de la capitale tchadien s’est vu remplacé à son poste au profit de Saleh Abdelaziz Damane. Et dans ses valises, elle a amené ses deux adjoints.

Mme Ibet, plusieurs fois mise sur la sellette, a subi le même sort que son mari, près de six ans plutôt. Le 12 novembre 2012, le premier maire de N’Djaména, Djimet Ibet, avait été révoqué pour des scandales financiers, après seulement quatre mois d’exercice.

Le conseil communal, qui s’est réuni en session extraordinaire jeudi dans la foulée, a élu une nouvelle équipe dirigée par Saleh Abdelaziz Damane. Le nouveau maire de N’Djaména signe son retour après avoir été contraint à la démission, début janvier 2014, sous la pression des élus de son propre parti MPS (le Mouvement patriotique du salut, au pouvoir) qui domine la plupart des conseils régionaux, notamment celui de la capitale.

Les premières élections communales de l’histoire du Tchad, organisées en janvier 2012 dans une quarantaine de communes, ont été une étape décisive de la politique de la décentralisation. Les maires et leurs adjoints sont élus au sein des conseils municipaux pour un mandat de trois ans renouvelable.

Mais faute de moyens financiers, de nouvelles élections locales, et aussi législatives, n’ont pas été organisées à ce jour.