G5 Sahel : les premiers élevés du collège de défense prennent le chemin de l’école

La rentrée collège de défense G5 Sahel a eu lieu hier 15 octobre en Mauritanie. Elle a accueilli des élèves issus des différents pays de la force.

 

Le collège de défense de l’organisation régionale G5 Sahel à Nouakchott a ouvert lundi, ses portes à sa première promotion d’officiers supérieurs issus des cinq pays (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).

La première promotion du collège rassemble 35 officiers supérieurs qui « reçoivent des cours d’état-major et de guerre qui les préparent au passage au grade supérieur», celui de général, au terme d’une formation de huit mois, a expliqué à la presse un responsable militaire mauritanien sous couvert de l’anonymat.

Le nouveau chef de la force conjointe, le général mauritanien Hanena Ould Sidi, a programmé trois nouvelles opérations dans les prochaines semaines, avait annoncé la semaine dernière la ministre française des Armées Florence Parly.

L’officier mauritanien a succédé en juillet au général malien Didier Dacko. Ce remplacement a été décidé lors d’un sommet du G5, le 2 juillet à Nouakchott, en présence du président français Emmanuel Macron, en marge du sommet de l’Union africaine (UA), qui s’est tenu au siège du nouveau collège de défense.

Le projet de collège de défense du G5 Sahel est soutenu par plusieurs pays, dont la France, qui fournit notamment un coopérant inséré, des missions d’appui pédagogique et des équipements, ou encore l’Allemagne.

Les États-Unis qui avaient promis un appui financier de 60 millions de dollars à cette nouvelle force, sous forme d’aide bilatérale pour chaque pays, ont de leur côté décidé d’augmenter «très significativement» leur contribution au budget de cette force régionale, a affirmé début octobre la ministre française des Armées Florence Parly lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue américain, Jim Mattis qui était en visite à Paris.

«Nous soutenons les efforts conduits par la France auprès des troupes africaines et nous n’avons aucune intention de réduire ce soutien», avait auparavant commenté Mattis.

La force conjointe a été lancée en 2017 par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, avec l’appui de la France, pour lutter contre les groupes terroristes qui essaiment dans le Sahel. Elle s’est vu promettre quelques 420 millions d’euros par des donateurs internationaux qui traînent encore à les débourser en totalité.

Qui est Louise Mushikiwabo, la nouvelle SG de l’OIF ?

Agé de 57 ans, Louise Mushikiwabo cumule le poste de ministre des Affaires Etrangères avec celui de porte-parole du gouvernement rwandais depuis 9 ans.

 

Née en 1961  à Kigali, Louise Mushikiwabo est la cadette d’une famille de neufs enfants.  Après avoir obtenu son baccalauréat, elle enseigne l’anglais dans un lycée avant de bénéficier  d’une bourse pour des études d’interprétariat aux États-Unis en 1986. Son frère, le leader politique Landoald Ndasingwa, est l’une des premières victimes du  génocide de 1994 qui fit 800.000 morts essentiellement au sein de la minorité tutsi. Arrivé aux  Etats-Unis, la rwandaise travaille en tant que interprète.  En 2008, elle décide de regagner sa terre natale,  le Rwanda,  après un bref passage en Tunisie comme directrice de la communication de la Banque africaine de développement (BAD). Un an plus tard, le président Paul Kagame la nomme à la tête du ministère de l’Information, avant d’en faire sa cheffe de la diplomatie. Mais Mushikiwabo n’a jamais adhéré au Front patriotique rwandais (FPR), parti de Paul Kagame.

Élue pour un mandat de quatre ans, elle devient la quatrième secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, après l’Égyptien Boutros Boutros Ghali (1997-2002), le Sénégalais Abdou Diouf (2002-2014) et la Canadienne Michaëlle Jean (2014-2018). La canadienne qui a perdu le soutien de son pays et du Québec. Elle avait dénoncé « les petits arrangements entre États », ayant conduit à la désignation de la candidate Rwandaise soutenue par la France et l’Union Africaine (UA). « L’unité du continent africain autour de ma candidature m’honore », a déclaré la nouvelle secrétaire générale de l’OIF soulignant être venue « rwandaise et Africaine » à Erevan mais repart « francophone ». Sa désignation par acclamation été perçue par le ce de la commission de l’union africaine (UA) comme une démonstration de « ses qualités, son expérience, et son leadership qui sont ainsi unanimement reconnus par la famille francophone ». Le français est la troisième langue officielle du Rwanda après le Kinyarwanda et l’Anglais.

 

Francophonie : Louise Mushikiwabo remplace Michael Jean

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a nommé à sa tête la Rwandaise Louise Mushikiwabo, ce vendredi 12 octobre 2018 à Erevan, en Arménie.

 

Un consensus a été trouvé à l’occasion du huis clos entre les chefs d’Etat et de gouvernement membres de plein droit. « Je suis venue à Erevan rwandaise, africaine, je repars francophone », a réagi la nouvelle secrétaire générale de l’institution. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont désigné Louise Mushikiwabo Par acclamation pour succéder à  la canadienne Michael Jean qui a perdu le soutien de son pays et du Québec. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, hôte du 17e sommet de l’OIF, a officialisé la nouvelle en séance, ce vendredi 12 octobre 2018 : Louise Mushikiwabo est la nouvelle secrétaire générale de la Francophonie. Elle était jusqu’à présent ministre des Affaires étrangères du Rwanda. L’homme fort d’Erevan lui a promis le soutien des Etats membres pour les quatre prochaines années. Lors d’une déclaration publique de quelques minutes, elle a confié qu’elle accueillait la nouvelle avec « beaucoup de plaisir », avec « gratitude ». Elle s’est dite très honorée : « Je suis venue à Erevan rwandaise, africaine, je repars francophone. Je vous remercie. » « Cette famille francophone à un potentiel énorme », a-t-elle également déclaré, louant la « réputation d’efficacité et de transparence » de l’institution.

Son objectif est de  faire en sorte que l’Organisation internationale de la Francophonie « pèse beaucoup plus sur l’échiquier mondiale ». Elle ne promet pas le grand soir : « Je vais juste réorienter un petit peu lOIF », assure-t-elle. Et de rappeler : « J’ai fait le tour du monde en deux mois et demi pour recueillir vous idées et vos attentes. » Elle continuera avec « tous », « tous les membres ». Rapprocher la Francophonie des pays qui la composent. « Je crois fermement à un secrétariat général au service de ses Etats membres », a-t-elle insisté. Un propos décliné à plusieurs reprises. Par un surplus de « courage », elle promet de mettre à profit ce mandat « avec vous ». Ceux qui la connaissent, dit-elle, savent qu’elle est « une pragmatique ». Ses neuf années à la tête de la diplomatie de son pays lui auront appris à « chercher des solutions concrètes » aux problèmes qui se posent.

Tchad : La Rentrée solidaire vient en aide aux élevés

Avec son projet « Un cahier, un crayon », l’association Solidarité Laïque réuni du matériel scolaire qui sera remis aux élevés tchadiens à la rentrée prochaine.

 

Après la Tunisie, la Rentrée Solidaire met le cap sur le Tchad ! Cette campagne de solidarité équipera les élèves tchadiens en matériel scolaire neuf. Indirectement elle soutiendra tous les acteurs qui, au Tchad, se mobilisent pour l’accès à l’éducation de qualité et gratuite, un enjeu déterminant pour la construction de la paix au Sahel.

Ce projet, « Un cahier, un crayon » consiste à solliciter des aides afin de faire parvenir du matériel scolaire qui sera ensuite acheminé vers le Tchad. « L’an dernier, expliquait Yvette Eudo, (déléguée départementale pour l’association Solidarité laïque), nous avons récolté plus de 5 m3 de matériel. Ce qui a permis de fournir quelque 700 classes ». Les élèves ont recherché des informations – un sujet en lien avec leur programme de géographie sur le développement inégal – et tracer les grandes lignes sur l’élaboration dudit projet : création d’affiches, présentations orales dans les autres classes, etc.

Portée par Solidarité Laïque, la Rentrée Solidaire est une campagne annuelle de sensibilisation à l’éducation dans le monde, de collecte de fonds et de matériel scolaire.

Il s’agit d’une action de solidarité concrète, mobilisant de nombreuses structures éducatives autour d’animations de sensibilisation et d’actions de mobilisation.

Depuis 1956, Solidarité Laïque lutte contre les exclusions et améliore l’accès de toutes et tous à une éducation de qualité.

L’association est un collectif de 51 organisations liées à l’école publique, à l’éducation populaire et à l’économie sociale et solidaire. Elle est reconnue d’utilité publique et bénéficie du label « Don en confiance » du comité de la charte.

Pour Solidarité Laïque, l’éducation est non seulement un droit fondamental mais la clé de l’émancipation individuelle, du développement social, culturel et économique. Elle contribue à bâtir la paix dans le respect des différences.

Tchad : le personnel du HGRN menacent de faire grève

Le personnel contractuel de cette structure sanitaire réclame le payement intégral des deux derniers mois de salaire jusqu’ici impayés. Et celle-ci débutera lundi prochain.

 

A l’issue d’une assemblée générale, tenue le 10 octobre 2018, dans l’enceinte de leur structure, le personnel contractuel de l’Hôpital général de référence nationale (HGRN) a menacé de faire grève à partir du lundi 15 octobre 2018 si leurs arriérés de salaires de deux mois (août et septembre) ne sont pas payés.

Les contractuels de l’HGRN se disent dépassés par les actes des responsables en charge de leur établissement. Car, ils soutiennent que les doléances transmises à la direction générale sont restées lettre morte.

Les contractuels exigent entre autres le versement immédiat de 348 millions Fcfa à la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale), l’assurance des victimes de prélèvement des salaires sans motif à la CNPS, le remboursement des sommes prélevées sur les salaires des agents qui ne sont pas assurés à la CNPS.

Les contractuels de l’HGRN se réservent le droit d’intenter des actions de raisons à l’occasion du 10 décembre 2018, journée de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Ils attirent par ailleurs l’attention de leur direction sur les retards de paiement des primes d’intéressement qui ne sont que les pourcentages des recettes mensuelles.

 

 

Tchad : Boko Haram attaque l’armée au Lac Tchad

C’était dans la matinée du 10 octobre dernier. Huit militaires tchadiens ont perdu la vie lors de cette attaque. Et presqu’une cinquantaine de morts du côté des djihadistes.

 

L’armée a été attaquée par des éléments de Boko Haram dans la région du lac Tchad. Une incursion qui a fait près d’une dizaine de morts dans les rangs de l’armée et plus d’une quarantaine de personnes tuées dans les rangs djihadistes. Les islamistes de Boko Haram semblent avoir retrouvé des capacités opérationnelles après leur défaite militaire deux jours auparavant.

C’est au lever du jour que la colonne légère venant du Nigeria a traversé une petite clairière bordant un bras du lac pour attaquer les positions de l’armée tchadienne à Kaiga-Kindjiria. Nous sommes ici sur la rive nord du lac Tchad.

Les soldats tchadiens ripostent à l’attaque qui va durer quelques heures. Bilan : 48 djihadistes ont été tués ainsi que huit éléments des forces de défense et de sécurité. On dénombre aussi onze blessés qui ont été transportés mercredi après-midi à N’Djamena.

Cette attaque est la troisième en deux mois. Début octobre, Boko Haram avait lancé une attaque au mortier contre un camp militaire à Litri, localité située à 4 km de la frontière avec le Nigeria, dans la région du Lac Tchad. Un militaire tchadien avait été tué. Fin septembre, six personnes, dont deux militaires, ont été tuées dans une attaque sur les rives tchadiennes du lac Tchad par Boko Haram, qui a perdu 17 djihadistes abattus par l’armée

Mardi encore, Florence Parly, la ministre française des Armées en visite à N’Djamena, insistait sur la nécessité de soutenir les forces africaines qui combattent le terrorisme avec des moyens limités.

La lutte contre la faim préoccupe au Tchad

Le 16 octobre se célèbre la journée mondiale de l’alimentation, à cet effet, un café de presse a été organisé le 10 octobre 2018 dernier au Cefod par le comité national d’organisation de la journée.

 

Le thème retenu cette année pour la célébration de la mondiale de l’alimentation est : « Agir pour l’avenir, la faim Zéro en 2030, c’est possible ». Pour le représentant de la Fao au Tchad, Mansour N’Diaye, ce thème interpelle tout le monde surtout que les chiffres sur la situation alimentaire au monde sont alarmants. Surtout que « Pour la troisième année consécutive, la faim a augmenté de par le monde.  815 millions de personnes sont sous-alimentées.  Ces chiffres sont très inquiétants puisqu’ils ressemblent aux données des années 1990 », révèle le fonctionnaire des Nations Unies.

Une action ardue et soutenue pour changer la donne est donc préconisée. En effet, la situation actuelle est « un renversement des progrès accomplis dans le monde et particulièrement en Afrique ». Et il ne faut pas oublier que « la faim zéro est fondamentale pour réaliser l’ensemble de l’agenda 2030 pour le développement durable », explique-t-il.

« Au Tchad, 4 millions de personnes sont victimes de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire », renchérit Issa Sanogo, représentant adjoint du Programme alimentaire au Tchad. « Le dérèglement climatique, les inondations qui agissent sur les performances de la production agricole, les crises dans la sous-région sont entre autres les causes de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire », révèle Mansour Ndiaye, représentant de la Fao au Tchad.  En plus de cela, indique-t-il, la situation économique vulnérable que le pays connait réduit aussi la capacité de l’Etat à répondre efficacement à la demande sociale.

Face à ces facteurs aggravants, le  représentant adjoint du Pam Issa Sanogo croit au changement. Selon lui,  « c’est en travaillant ensemble que la faim sera éliminée au Tchad ». Pour ce faire, le Pam réaffirme son engagement à soutenir le Tchad pour l’atteinte de cet objectif.

Pour le ministre de l’élevage et des productions animales, Gayang Souaré, il  faut sensibiliser la population à travers les médias afin de transformer  radicalement  l’économie rurale. « Les politiques agricoles ont montré leur limites. Donc, il faut investir dans l’agriculture et dans l’élevage tout en renforçant le programme de protection sociale », lance-t-il.

Tchad : les députés absents, les travaux n’avancent pas

De nombreuses absences sont enregistrées du côté des élus du peuple. Le quorum n’étant presque jamais atteint il est donc difficile de voter une décision.

 

L’absentéisme caractérisé des députés empêche l’Assemblée nationale de délibérer valablement sur des questions inscrites à l’ordre du jour. Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, pour que les députés puissent délibérer en plénière, il faut la présence de la moitié des députés plus une voix. Ce mercredi, 10 octobre 2018, sur 168 députés qui composent l’Assemblée nationale, seulement 67 ont répondus à l’appel, 26 absents, 75 se sont excusés. Il faut au moins 85 députés pour que la plénière ait lieu.

Conséquences. La question orale avec débats, adressée par le député Jacques Laouhingamaye au ministre de la Fonction publique (qui était présent), portant sur la protection sociale était reportée. La veille, ils étaient une cinquantaine à occuper leur siège. Ce qui n’a pas permis également à la plénière de délibérer sur la journée d’information relative aux réformes institutionnelles de l’Union Africaine.

En un mois de session, l’Assemblée est déjà à son troisième report de calendrier. A l’allure où les élus du peuple avancent, l’on craint que la série d’ordonnances dont le public attend la ratification (ou non) avec attention ainsi que certaines questions orales ne seront pas évacuées pendant cette dernière session de l’année qui, en principe est une session budgétaire. Les sujets inscrits pendant la première session et qui ont connu plusieurs reports risquent d’être repoussés pour l’année 2019 ou rayés du calendrier.

Tchad: Elect sport remporte le championnat national

C’est à l’issue du play off de la finale de la Ligue nationale de football jouée ce dimanche 7 octobre  au stade Idriss Mahamat Ouya, face à As coton Tchad de N’Djamena au tir au but 4 à 3.

 

Menés dès la 17ème minute de jeu, les électriciens sont revenus au score à la 72ème minute. C’est finalement au tir au but que les pépites d’Oumar Francis se sont montré plus réalistes en marquant 4 tirs après avoir perdu le 1er  tir. Les sociétaires d’As coton Tchad de N’Djamena n’ont pas su tirer leur épingle du jeu malgré qu’ils aient dominé la rencontre durant 70 minutes. L’insuffisance physique leur a été fatale à la 72ème minute.

Récompenses

La meilleure attaque de la compétition revient de droit au vice-champion du Tchad. As coton Tchad de N’Djamena a inscrit au total 19buts dont 14 ont été réalisés par leur prodige attaquant Abou Deco. L’international tchadien devient le meilleur buteur du tournoi. L’homme à tour de Tout-puissant Elect-sport Mbangousoum Éric a été désigné meilleur joueur du championnat.  Devant la ligne défensive d’Elec-sport, le jeune milieu défensif d’Elect-sport découvre pour la première fois la compétition et est l’un des joueurs qui ont conduit le club au sommet, a déclaré l’équipe technique du championnat. Le vétéran attaquant des Sao Oumar Francis est à la fois champion avec son club mais aussi meilleur entraîneur. Tourbillon se place troisième devant Renaissance qui a été primé club faire-play.

Désormais, le champion et vice-champion vont représenter le Tchad à la prochaine campagne africaine. Elect-sport défendra son titre à la ligue des champions africains et As coton Tchad de N’Djamena luttera pour le titre de la coupe de la confédération africaine.

Démarré le 5 septembre 2018, le championnat de la ligue nationale de football a vu la participation de 6 clubs des provinces et 6 de N’Djamena. Les matches se sont joués en poule au stade Idriss Mahamat Ouya, à l’académie de football de Farcha et au stade municipal de Pari-Congo.

 

Diplomatie: Florence Parly est au Tchad

La ministre française des Armées est venue parler de a situation sécuritaire qui prévaut actuellement au Lac Tchad et dans le Sahel.

 

Florence Parly, la ministre française des Armées, est à Ndjaména au Tchad. Un déplacement purement sécuritaire consacré à la lutte contre le terrorisme dans la région du lac Tchad et au Sahel.

Après le Niger et le Burkina Faso en juillet 2018, Florence Parly, la ministre de la Défense française arrive à Ndjaména pour poursuivre des discussions en vue de « l’appropriation des opérations de sécurité par les Africains eux-mêmes ». En plus de la visite aux militaires français de l’opération Barkhane, Florence Parly aura des échanges avec le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno, et son ministre délégué à la Défense, Bichara Issa Djadallah.

Problèmes de financement pour le G5 Sahel

La montée en puissance du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) sera au centre des discussions. Confrontée à des difficultés de financement, la coalition des cinq pays du Sahel peine à remplir convenablement sa mission. En témoignent les attaques récurrentes contre ses positions, notamment au Niger, au Mali et au Burkina Faso.

Lutte contre Boko Haram

Le Tchad, relativement épargné au Sahel, est par contre engagé sur un autre front, celui de la lutte contre Boko Haram. Vaincu militairement il y a deux ans, le mouvement islamiste semble avoir retrouvé des capacités opérationnelles. En témoignent les attaques dans les quatre pays riverains du lac Tchad ces derniers mois. Pour faire face à ces défis, les pays africains ont besoin du soutien financier et diplomatique de la communauté internationale, et c’est la raison de cette visite.

La ministre des Armées se rendra à la rencontre des militaires français de l’opération Barkhane déployés à N’Djamena et s’entretiendra avec le général de division Blachon, commandant de la force Barkhane. Elle saluera l’engagement de tous les militaires français impliqués, de jour comme de nuit, dans la plus grande opération française actuelle (4500 militaires).

Florence Parly se déplacera également sur le poste de commandement de la force conjointe du G5 Sahel, ainsi que sur celui de la Force multinationale mixte, en charge de la lutte contre Boko Haram. Ces deux forces illustrent l’appropriation des opérations de sécurité par les Africains eux-mêmes et appellent à davantage de soutien de la communauté internationale, en particulier pour le financement des programmes d’équipement dont les armées sahéliennes ont besoin.