Tchad : le ministre du pétrole dément une quelconque pénurie de gaz

Le ministre Boukar Michel a donné un point de presse ce 11 décembre au cours duquel il a rassuré la population quant aux rumeurs sur une éventuelle pénurie de gaz domestique.

 

Boukar Michel est radical ! Il n’y a ni diminution ni rupture de livraison du gaz au Tchad. Selon le Ministre du Pétrole et de l’énergie « il n’y a ni diminution de quantité aux marqueteurs ni rupture de livraison du gaz ». Pour prouver l’impossibilité d’une pénurie, il explique que le chargement journalier varie entre 7 et 8 citernes par jour, soit environ 160 tonnes.

Le ministre prolonge en disant que « du 1er au 8 décembre 2017, la quantité enlevée était d’environ 779 tonnes. Pour la même période en 2018, elle est passée à 911 tonnes soit une augmentation de chargement de 132 tonnes en une semaine ». Cette augmentation selon les explications est due à la baisse des prix du gaz sur le marché.

De plus, Boukar Michel affirme qu’en septembre 2018 une citerne a causé l’arrêt de la production au niveau de la Raffinerie pendant quelques jours. « A la reprise en octobre, nous avons constaté une hausse galopante de 4 millions 440 kg de GPL, un niveau jamais atteint depuis 2016. Cela s’explique par le simple fait que pendant la crise, les gens n’ont pas consommé. Une importante partie du stock enlevée a été acheminée dans les provinces où le besoin en gaz est aussi croissant. En conséquence, les stocks dans les lieux de distribution de la capitale ne suffisaient  plus ».

Cependant, il n’y a pas d’arrêt de production malgré la hausse de consommation en gaz constatée cette année. Alors, « il n’y a pas de raison que les distributeurs retiennent les bouteilles du gaz pour spéculer. Les ménages doivent être alimentés, c’est notre responsabilité, c’est aussi la responsabilité des distributeurs », martèle le ministre du pétrole.

Il se veut donc rassurant. « Nous pouvons rassurer nos consommateurs que la période de maintenance n’aura aucun impact sur la disponibilité du gaz parce que nous allons faire des stocks avant de nous y mettre ». Et pour palier à un éventuel problème « nous allons importer le gaz pour non seulement renforcer la production de la raffinerie mais aussi répondre entièrement  à la forte demande des populations ».

Tchad : des députés interpellent le gouvernement sur la situation au Tibesti

Le député Madtoïngué Benelngar a déposé une demande auprès du président de l’Assemblée nationale dans laquelle il réclame des éclaircis sur ce sujet.

 

C’est ce 10 décembre que la demande est parvenue au bureau de la présidence de l’Assemblée nationale du Tchad. Le député Madtoïngué Benelngar veut des explications du gouvernement sur la situation qui prévaut actuellement dans le Miski. Il charge donc ainsi, le président de la chambre de remonter sa demande auprès du pouvoir exécutif.

Le parlementaire attend du gouvernement qu’il réponde aux nombreuses questions qui le taraudent : « qui a armé la population de Miski ? Comment l’armée régulière s’est-elle prise pour connaitre une telle résistance ? Des complices existent-ils en son sein ? Ya-t-il des mains invisibles derrière cette révolte populaire ? Pourquoi un comité d’autodéfense dans un pays démocratique où les institutions républicaines existent ? Le gouvernement a-t-il refusé de prendre en compte les inquiétudes de la population de Miski ? Une rébellion armée est-elle en gestation dans cette zone ? Pourquoi ne pas informer le peuple de temps en temps de la situation sécuritaire du Pays ? ».

Il poursuit en s’interrogeant : « qu’on nous explique ce qui se passe dans le nord, ce qui se passe dans le Tibesti, ce qui se passe dans le Miski. Pourquoi une population civile se permet le luxe de ramasser des armes pour défendre une cause ? Ce sont des questions brûlantes. Parce que nous sommes une nation, les institutions républicaines doivent être à l’écoute de la volonté du peuple ».

Il ne reste plus qu’à Madtoïngué Benelngar d’attendre le temps imparti (72 après le dépôt) par la constitution pour recevoir des réponses. En effet, si le gouvernement juge sa demande recevable, le Président de la République désignera un membre du gouvernement pour défendre l’exécutif devant les élus du peuple.

Ca tomberait bien parce que selon l’élu du peuple, « le président de la République doit informer le peuple de ce qui se passe réellement en apportant des éclaircissements sur ce qui ressemble à une affaire confuse et qui risque de prendre une autre dimension ».

Rappelons cependant qu’il y a un autre député a proposé qu’une commission d’enquête parlementaire se rende dans cette partie du Tchad pour écouter la population et au besoin faire des propositions au gouvernement pour la résolution de la crise qui l’oppose à la population.

Tchad: l’épouse du député Azzaï Mahamat Hassan au secours de son mari

La jeune femme a donné un point de presse ce 06 décembre au cours duquel, elle demande à la Première Dame de l’aider à faire sortir son mari de prison.

 

Zouhoura Mahamat Tahir Kelley est formelle. Son mari le député Azzaï Mahamat Hassan est victime d’une histoire montée de toute pièce. La jeune fille « mineure » a donné un point de presse à son domicile hier 06 décembre à N’Djamena. Elle a affirmé avoir 19 ans. Et demande à Hinda Deby Itno à plaider pour la libération de son mari et son père.

Pour la jeune mariée, qui veut éclairer l’opinion publique, « cette histoire est un pur montage pour nuire à la personne de mon mari ». Elle explique que « l’acte de naissance présenté à la justice indiquant qu’elle a 14 ans est falsifié ».

Afin que cela soit clair dans l’esprit de tous  Zouhoura Mahamat Tahir appui bien : « Il ne s’agit pas d’une mineure, car il s’agit de moi qui vous parle en ce moment. Je suis née en 1999 donc j’ai déjà 19 ans et non une mineure. J’ai moi-même choisi mon mari et personne ne m’a poussé à l’épouser ».

L’épouse de Azzaï Mahamat Hassan réclame donc l’ouverture prochaine d’une enquête contre les auteurs de ce « complot » visant à discréditer son mari et sa famille. Pour rappel,  c’est le 08 novembre dernier au le député Azzaï Mahamat Hassan et Zouhoura Mahamat Tahir se sont mariés.

Le député avait été arrêté quelques jours plus tard. Et le 23 novembre, son beau-père et lui ont été déférés à la maison d’arrêt d’Amsinéné. Ils attendent d’être jugés.

Le Tchad emprunte à la France pour payer ses fonctionnaires

Il est question d’une somme de 40 millions d’euros soit environ 26 milliards de francs CFA.

 

Le 06 décembre dernier le ministère des Finances et du Budget a abrité une cérémonie de signature de deux conventions de financement. Cette signature engage le gouvernement par la voix du ministère des Finances, le gouvernement français par la voix de son Ambassade et l’Agence française de développement (AFD). Les trois parties étaient d’ailleurs toutes présentes hier.

Ces deux conventions d’un montant total de 50 millions d’euros (environ 32,5 milliards FCFA) entre dans le cadre de l’aide budgétaire de la France au titre de l’année 2018. La première d’un montant de 40 millions est un prêt que fait l’AFD au gouvernement tchadien. Ce prêt est destiné au payement des salaires du mois de décembre des fonctionnaires civils tchadiens.

Les 10 millions d’euros restant soit environ 6,5 milliards, serviront à appuyer les efforts du gouvernement dans le domaine sanitaire. « Cette troisième contribution budgétaire n’est pas si fréquente dans nos modes d’intervention. La France manifeste de manière concrète sa solidarité active avec le peuple tchadien et son engagement aux côtés des autorités pour affronter les épreuves conjoncturelles et soutenir les efforts en matière de lutte contre la pauvreté », a déclaré l’Ambassadeur de France au Tchad.

Tchad : Baba Laddé condamné à huit ans ferme

La sentence est tombée ce 06 décembre lors de son procès à la cour criminelle de N’Djamena. L’ancien chef rebelle est emprisonné depuis 2014.

 

Il aura encore quatre ans à passer derrière les barreaux. Le leader du Front populaire pour le redressement (FPR), Baba Laddé, a été condamné  à huit ans de prison ferme par la cour d’appel de N’Djamena. Il lui est reproché les faits d’assassinat, détention illégale d’armes, association des malfaiteurs, rébellion, incendie volontaire de villages, viols et mise en danger de la vie de ses compatriotes.

Depuis quelques temps déjà de nombreuses personnes dont ses proches, dénonçaient son maintien en prison malgré l’amnistie générale décrétée par le Président Deby lors de la prononciation de la Ive République. C’est d’ailleurs sur cet argument que sa défense avait développé son plaidoyer lors de l’ouverture de son procès. Mais le juge des flagrants délits avait estimé que les chefs d’accusation ne relèvent pas du flagrant délit, mais du criminel.

Dans un communiqué publié récemment, le Comité d’Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et Libertés au Tchad (CIPDHLT) se dit très indigné « devant le verdict inique rendu par une Cour prétendument criminelle, à l’encontre de Abdelkadre Mahamat alias Baba Laddé ». Ce comité « estime que la faillite de l’Etat et l’incapacité des autorités à rendre justice aux citoyens tchadiens sont les principales causes qui ont conduit Baba Laddé à opter pour la lutte armée, moyen de recours que nous n’approuvons pas ».

Et pour ça, le CIPDLT « Condamne l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques ciblant certains tchadiens et épargnant d’autres, (…) et exige la libération immédiate dans les 48 heures de Baba Laddé ». Ancien officié de la gendarmerie nationale tchadienne,  Baba Laddé était entré en rébellion au Darfour en 1998, puis arrivé en République centrafricaine (RCA) en 2008.

Revenu au Tchad en 2013 à la suite d’un accord de paix, il a été nommé conseiller du Premier ministre, un poste qu’il a occupé peu de temps avant de s’exiler à nouveau en RCA. Il reviendra pour la deuxième fois en 2014 au Tchad et sera nommé préfet du département de la Grande Sido, dans le Moyen-Chari.

Démis de ses fonctions, il décide de s’enfuir vers le nord de la RCA. Baba Laddé est arrêté, en décembre 2014, par les casques bleus, remis à Bangui qui décide de l’extrader vers N’Djaména sur la base d’un accord de coopération judiciaire entre les deux pays.

 

 

 

 

Tchad : Idriss Deby a reçu un émissaire de l’Union Africaine

Le conseiller stratégique principal du président de la commission de  l’Union africaine, Pr. Mohammed el Hacen Lebatt est venu porter un message au Chef de l’Etat.

 

Le Président de la République, Idriss Deby Itno, a reçu le conseiller stratégique principal du président de la commission de  l’Union africaine Pr. Mohammed el Hacen Lebatt. Il est porteur d’un message.

Dans le cadre d’échanges entre les chefs d’Etat et le président de la commission de l’Union africaine, un émissaire de l’organisation continentale est dépêché à N’Djaména.

Pr. Mohammed el Hacen Lebatt, conseiller stratégique principal du président de la commission de  l’Union africaine, transmet  un message au chef d’Etat Idriss Deby Itno. L’émissaire et le président de la République, ont fait le point sur différents dossiers africains.

La commission de  l’Union africaine sollicite l’avis et l’expertise du chef de l’Etat dans la résolution de différents foyers de tensions en Afrique.

Ancien président de l’Union africaine et  plusieurs autres organisations du continent noir, le Président de la République, Idriss Deby Itno, est un acteur incontournable dans la sécurité internationale. Le conseiller stratégique principal du président de la commission de  l’Union africaine quitte le palais présidentiel, satisfait des informations et analyses émises par le chef de l’Etat.

Tchad : les étudiants entrent en grève

Ils ont décidé de manifesté ainsi,  leur mécontentement et leur colère après le décès en début de semaine dans un accident de la route

 

Durant les trois prochains jours les étudiants tchadiens observeront une grève générale dans les universités du pays. La raison de leur colère ? La mort mardi dernier dans un accident de la route de deux de leur camarade.

Les étudiants accusent donc une mauvaise gestion dans la circulation des bus de transport d’être à la cause de ses morts. Dans un communiqué, l’UNET déclare : « Nous avons toujours demandé au gouvernement de trouver une solution au problème du transport et surtout résoudre la grève des chauffeurs des bus ».

Selon cette association de défense des droits des étudiants, lorsque le bus des étudiants s’est renversé à Moundou, la capitale économique du Tchad, cela a causé la mort de deux passagers et une centaine des blessés.

 

G5 Sahel : la conférence des bailleurs de fonds s’ouvre à Nouakchott

La capitale mauritanienne abrite depuis ce matin la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 Sahel.

 

Ils ont tous répondu au rendez-vous. Les Chefs d’Etats des pays membres de la force militaire G5 Sahel. En effet, depuis ce 06 décembre, ils prennent part aux travaux de la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds de la force, pour le financement du Programme d’investissement prioritaire (PIP).

Au cours de cette conférence, qui en plus de la présence des Président des cinq pays membres, a vu la participation d’une centaine de délégués, on espère la levée de 1,9 milliard d’euros soit environ 1235 milliards de francs CFA.

Cette somme servira au financement de la première phase du PIP triennal (2019-2021) composé d’un portefeuille de 40 projets. Les pays membres du G5 Sahel se sont engagés à apporter les 13% de ces 1,9 milliards d’euros. Ils comptent donc sur les partenaires et Bailleurs de fonds pour mettre le reste.

« Les États membres ont sécurisé 13 % de l’objectif de la levée de fonds. Partout où c’est possible, il faut accroître au plus vite l’accès aux services de l’Etat lorsqu’ils sont insuffisants », a affirmé Mahamadou Issoufou, le président en exercice du G5 Sahel dans une tribune.

Le PIP s’inscrit dans le cadre de la stratégie pour le développement et la sécurité du G5 Sahel, adoptée en 2016. Ceci a pour but de mutualiser leurs moyens pour assurer la sécurité mais aussi le développement dans cet espace régional. Ainsi, les zones reculées, délaissées ou abandonnées par le pouvoir central, sont au cœur des préoccupations, notamment dans les secteurs frontaliers.

Les gouvernements espèrent en développant ces zones, empêcher l’enrôlement des populations qui s’y trouvent dans des groupes djihadistes. C’est pourquoi le G5 Sahel a élaboré un « programme de développement d’urgence ». Ce programme se base sur trois principaux axes : l’hydraulique, la gestion des conflits intercommunautaires et la sécurité intérieure.

Le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad. Il s’est doté d’une convention signée le 19 décembre 2014 et le siège de son secrétariat permanent est en Mauritanie. Le poste de secrétaire permanent est confié au Niger.

 

 

 

Le Tchad abrite la réunion des experts du comité permanent de l’ONU

La rencontre a lieu dans la capitale tchadienne, N’Djamena, depuis le lundi 03 décembre et s’achèvera le 07 décembre prochain.

 

La 47ème réunion des experts du Comité permanent des Nations unies chargé des questions sécuritaires en Afrique centrale se tient depuis hier, lundi 3 décembre à N’Djaména. Les défis sécuritaires dans la sous-région ont été abordés au cours des travaux qui prennent fin le 7 décembre prochain.

Des délégations de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, de la République centrafricaine, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale ainsi que la partie tchadienne se penchent pendant plusieurs jours sur les problématiques liées à l’insécurité, l’extrémisme violent, les groupes armés et le terrorisme en Afrique centrale.

Le président sortant du comité permanent, Jean Didier Clovis Ngoulou a remercié les États pour leur collaboration et leur confiance. Le Tchad assure désormais la coordination pour six mois avec à sa tête Abdelkerim Idriss Deby Itno.

L’actuel coordonnateur militaire au ministère des Affaires étrangères et nouveau président du comité permanent, Abdelkerim Idriss Deby Itno s’est réjoui du choix porté sur le Tchad pour abriter les travaux. « Nos travaux se déroulent dans un contexte inédit, traversé par diverses crises qui empêchent le développement de la prospérité tant recherchée de nos peuples de la sous-région. Ces problèmes sont exacerbés par la circulation et le trafic illicite des armes légères et de petits calibres, majeurs sujets de nos préoccupations », a-t-il expliqué. Le rapport d’activité du bureau sortant a été présenté au cours de cette réunion.

Tchad : le gouvernement examine le déroulement de l’audit des diplômes

Une réunion a eu lieu hier 05 décembre, à la présidence, entre de membres du gouvernement, de conseillers du chef de l’Etat, et des responsables syndicaux.

 

Le ministre d’Etat, ministre secrétaire général à la Présidence de la République, Kalzeubet Pahimi Deubet, a dirigé hier après-midi une réunion de travail avec les agents du comité de pilotage de l’audit des diplômes des agents civils de l’Etat.

« C’est une réunion de pilotage de l’audit des diplômes. Au cours de cette réunion, nous avons évoqué la supervision des travaux d’audit menés par le cabinet en charge des investigations. Nous avons statué sur le rapport intermédiaire n°2. Nous avons également évoqué les différents points de l’accord signé entre le gouvernement et les organisations syndicales », a précisé le ministre de la Fonction publique, Ali Mbodou Mboudoumi.

Dans le cadre de la mise en œuvre des points de l’accord avec les syndicats, le gouvernement a inscrit dans le projet de loi de finances 2018, la hausse de 15% des augmentations générales et spécifiques (AGS).

D’après le ministre « un comité paritaire est déjà mis en place et nous avons déjà saisi tous les intervenants, toutes les centrales syndicales afin de désigner le représentant qui va siéger au niveau de ce comité paritaire. Des instructions fermes ont été données pour que cet accord soit respecté ».

« Le gouvernement a manifesté sa bonne foi de respecter strictement les dispositions de ce protocole d’accord. C’est dans l’intérêt de tout le monde de respecter cet accord. Cet accord va certainement déboucher sur un pacte social qui sera préparé par nos soins, c’est-à-dire le gouvernement et les syndicats », a-t-il relevé.