Tchad : la ville de N’Djamena est sur forte présence policière militaire

Une forte présence des forces de l’ordre et de sécurité est constatée dans la ville de N’Djamena depuis la matinée du 04 février 2021. Des anti-émeutes et des engins de l’armée sont positionnés dans les grandes artères de la cité capitale

Un dispositif sécuritaire particulier fait la loi dans certains quartiers et grands carrefours de N’Djamena depuis ce matin. Des éléments du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP), et d’autres corps cagoulés ou non, font la ronde dans les quartiers et carrefours. Des anti-émeutes et des camions de jets d’eau et des gaz lacrymogènes sont également perceptibles.

Ces dispositifs militaires ont attiré l’attention des élèves et travailleurs qui se rendaient à leurs occupations respectives ce jour. Certaines personnes se sont demandé si des terroristes avaient refait irruption dans la ville. D’autres estiment que le gouvernement devrait investir ces dépenses dans l’éducation afin lever la grève en cours plutôt que de rassembler autant d’hommes et du matériel militaire pour riposter contre une marche pacifique prévue par la Constitution.

Cette présence sécuritaire viserait à mettre en garde les partis politiques et organisations de la société civile qui prévoient des marches pacifiques le 06 février prochain. Lesquelles sont  jugées anticonstitutionnelles par le gouvernement et interdites par une décision du ministère de la sécurité publique. Ledit ministère estime  que les manifestations pour : « l’inclusion et l’alternance », annoncée par les Transformateurs entraineraient des troubles à l’ordre public. Le chef du département ministériel en charge de la a instruit la police, la gendarmerie et la garde nomade de veiller à la mesure portant interdiction des marches.

Tchad : « nous ne pouvons pas dépasser le cap de cette semaine avec la grève », Kalzeube Pahimi Deubet

Le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la république, Kalzeubé Payimi Deubet a discuté de la levée de grève ce jeudi 4 février 2021 avec la plateforme syndicale revendicative

Il demande de suspendre la grève en cours cette semaine et insiste sur la nécessité de signature d’un pacte social. « Je suis convaincu qu’il n’yaura jamais rupture du dialogue entre les syndicats et le gouvernement. Nous avançons toujours, je demeure personnellement convaincu que c’est pour nous, une année décisive qui scellera le pacte social durable que nous appelons de tous nos », déclare le SGG de la présidence.

« Le gouvernement et ses partenaires sociaux sont sur le point de conclure un pacte social durable avec objectif principal maintenir le dialogue et poursuivre les discussions », fait-il savoir.

Kalzeube Pahimi Deubet a également souligné que l’année 2020 a bien démarré et s’est bien déroulé avec l’accord de janvier entre le gouvernement et les syndicats. Il explique que le gouvernement a rempli son engagement en honorant tous les points des accords Jusqu’en octobre, il n’en restait que deux points. Notamment : « les reliquats des frais des transports en 2016 et le dégel des effets financiers d’un peu plus de 5 milliards».

Dans la quête de solution, le SGG fait avoir que le ministère de la Fonction publique et celui des finances, ont été instruit chacun en ce qui le concerne de trouver une solution à ces revendications. Malheureusement, une grève est intervenue depuis un mois et continue jusqu’à présent.

Pour trouver une solution définitive, l’homme d’Etat appelle à la signature d’un pacte social et en appelle à la bonne volonté et la bonne compréhension du gouvernement et des partenaires syndicaux et faire en sorte que : « cette grève s’arrête aujourd’hui ». Cette décision sera à l’actif de tout le monde, conclut-il.

Tchad : vers la construction d’un centre de lutte contre le cancer à N’Djamena

Ce jeudi 4 janvier 2021, le secrétaire d’Etat à la santé publique et à la solidarité nationale, Dr Djiddi Ali Sougoudi a annoncé que le Tchad s’apprête à construire d’une unité de prise en charge et de lutte contre le cancer

Cette déclaration a été faite ce jour à l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre cancer. Le thème retenu cette année est : « Je suis et je vais ». Djiddi Ali Sougoudi informe que le centre de prise en charge et de lutte contre le cancer sera construit grâce au financement du de l’agence internationale de l’énergie atomique.

« Les tchadiens pourront désormais se faire soigner sur place au lieu d’aller à l’étranger », note le  secrétaire d’Etat à la santé. C’est des structures grandeur nature en voie de construction qui verront bientôt le jour, promet-il. Il assure que, « notre système sera vraiment enrichi à la construction d’une unité de prise en charge des personnes atteintes du cancer »

D’après le ministère en charge de la santé, au niveau national 300 cas de cancers de tout type confondu sont diagnostiqués par an. Les cas interviennent souvent à un stade très avancé et parfois insusceptible de tout type de traitement. C’est dans ce sens que les autorités invitent les acteurs du système de santé à intensifier davantage leurs actions en matière d’intervention et de diagnostic précoce des cancers afin de proposer une thérapie adéquate et adaptée.

Diplomatie : le nouvel ambassadeur du Tchad en Ethiopie ses lettres de créance

Ce mercredi 03 février 2021, Le nouvel Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Tchad auprès de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie, S.E Mahamat Ali Hassan a remis la copie figurée de ses Lettres de créance

Les documents officiels envoyés par le président tchadien Idriss Deby Itno, aux autorités de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie ont été remis par le nouvel ambassadeur du Tchad au ministre d’Etat Ethiopien chargé des Affaires politiques, Amb. Redwan Hussein.

Le nouvel Ambassadeur a salué des relations qui existent entre les deux pays et a manifesté sa volonté de travailler, non seulement à leur renforcement mais aussi à l’émergence de nouvelles perspectives mutuellement avantageuses.

Le Ministre d’Etat Ethiopien, a rassuré le diplomate tchadien de la disponibilité des autorités éthiopiennes à l’accompagner dans sa mission.

Tchad : les universitaires et les partis d’opposition rendent hommage au Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh

Treize ans après la disparition du Pr  Ibni Oumar Mahamat Saleh, suite aux évènements de février 2008, ses partisans et collègues exigent que la lumière soit faite sur les conditions de son enlèvement

Le Parti pour les libertés et le développement (PLD) dont le Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh était secrétaire général, des acteurs de la société civile, des universitaires et certains partis politiques d’opposition ont commémoré le 3 février 2021, la Journée des martyrs de la démocratie. Ces personnes qui ont disparu et sont mortes suite aux évènements insurrectionnels de février 2008.

Un vibrant hommage a été rendu au Pr Ibni Oumar Mahamat, enlevé le 03 février de la même année. D’après ses partisans, il a : « été frappé » par des militaires avant son arrestation puis sa disparition.

Le secrétaire général du PLD, Mahamat Ahmat Alhabo note qu’ : « il y a des preuves formelles que les gens qui sont venus arrêter Ibni Oumar sont identifiés comme des gens de la garde présidentielle ». Il ajoute que les responsabilités ont été clairement établies mais la justice a rendu un non-lieu. Le SG du PLD regrette que, Ibni Oumar ait été déclaré ‘’comme l’homme à abattre’’ par le régime, de par ses prises de positions et de sa connaissance profonde de certaines choses et sa capacité d’analyse.

Ses anciens collaborateurs et ses parents exigent que l’enquête sur sa disparition se poursuive. Ils révèlent qu’aucun crime n’est imprescriptible, toute personne impliquée dans cette affaire sera jugé et condamnée, même par contumace.

Il sied de préciser le Pr Ibni Ouma Mahamal Saleh est le premier tchadien à soutenir une thèse de doctorat en mathématiques. C’était en 1983, en France. Il a occupé plusieurs postes de responsabilités sous Hissein Habré et dans le régime d’Idriss Deby avant sa disparition le 3 février 2008.

Tchad : le FONAP débloque plus de 20 millions pour financer des projets à Doba

La délégation du Fonds national à la formation professionnelle (F0NAP) a remis un chèque d’un montant de 20 912 450 FCFA le 2 février 2021 pour financer les projets de 13 groupements dans le Logone oriental

Les projets financés par le FONAP concernent le maraichage, l’élevage de petits ruminants, la sécurité routière, la teinture, la culture du riz, du manioc, du maïs, du sésame, de la production de l’anacarde et de plants. La cérémonie de remise officielle a été présidée par le représentant du ministre de tutelle, l’Inspecteur Général du Ministère de l’Economie, de la Planification du Développement et de la Coopération Internationale, M. Brahim Ahmat Mahamat Mahadjir.

Dans son allocution, il a invité les bénéficiaires à faire bon usage de ce financement afin de bien mener les projets de formation et permettre à d’autres personnes d’en bénéficier.

La Directrice du FONAP, Mme Nadjwa Mahamat Abdel-bagui a,.rappelé que son institution est un établissement public chargé de financer les actions de formation aux profits de la population active, des femmes, des jeunes, en vue de lutter contre la pauvreté, le chômage et le sous-emploi. C’est dans ce registre que la somme de 20 912 450 FCFA a été débloquée pour financer 13 projets dans la province du Logone oriental.

Tchad : A Doba, Idriss Deby instruit la relance des chantiers arrêtés

Au cours de son passage le 02 février 2021 à Doba, chef-lieu de la province du Logone oriental, le président tchadien a ordonné la relance des projets arrêtés en raison de la chute du cours du pétrole.

Après un échange avec les forces vives de Doba, le Marchal du Tchad a déclaré que tous les projets arrêtés en raison de la chute brutale du cours de pétrole reprendront dans la province du Logone oriental. Le gouvernement va développer les investissements productifs à l’effet de booster les actions e développement, poursuit le chef de l’Etat

« Le Gouvernement va développer les investissements productifs à l’effet de booster les actions de développement à l’échelle de la province », Idriss Deby Itno. Il annonce l’alimentation en eau potable et en électricité à partir de ce mois. Egalement l’appui un appui du gouvernement à la commune de Doba.

Le chef de l’Etat a également fait savoir que les 5% des revenus du pétrole devant permettre le développement de la région n’attendent que la promulgation. Ces revenus devront permettre à la première localité productrice du pétrole au Tchad de relancer les infrastructures socio-éducatives et le développement socio-économique.

La province du Logone oriental produit le pétrole depuis 2003. Elle a permis au Tchad d’intégrer le l’OPEP et contribuer à la réalisation de plusieurs chantiers. Néanmoins, cette circonscription tarde à se développer sur plusieurs plans, regrettent les tchadiens.

Tchad : le MCT va commémorer les martyrs de la démocratie par visioconférence

Suite à l’interdiction des manifestations par le ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration, la conférence débat du Mouvement Citoyen le Temps (MCT), initialement prévue dans la salle du Comité de Suivi d’Appel à la Paix et à la Réconciliation de N’Djamena se tiendra par visioconférence

Le MCT regrette qu’à travers cet acte d’interdiction : « le gouvernement montre une fois de plus sa mauvaise foi et son non-respect des textes de la république ainsi que ses engagements relatifs aux libertés publiques fondamentales ». Le mouvement ne renonce pas à son activité. La commémoration des martyrs de la démocratie se tiendra en ligne : « sous le thème : « l’engagement de Ibni Oumar Mahamat Saleh pour la justice : quel héritage pour les jeunes ? », le 04 février à 15H 30 min et sera diffusés sur les canaux de communication électronique habituels, note le mouvement.

Le Mouvement citoyen le temps dénonce une violation de la liberté de réunion, prévue dans l’article  28 de la loi fondamentale. Le MCT fait savoir que la commémoration des martyrs de la démocratie, est une manière pacifique de rendre hommage à ces derniers. Elle est choquée par la décision d’interdiction de cette rencontre qui ne saurait engendrer aucun trouble à l’ordre public.

Tchad : dix partis politiques forment une alliance pour affronter le MPS

Ils ont signé un manifeste le 2 février 2021 pour présenter un candidat unique à l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Cette alliance électorale regroupant 10 partis est dénommée ‘’L’Alliance Victoire’’

Les signataires de l’Alliance victoire sont entre autres, le MRS d’Alladoumngar Tedengarti, l’UNDR de Saleh Kebzabo, l’USPR de François Djekombé, le PLD de Mahamat Ahmad Alhabo, le RPT de Ganghnon Mbaïmbal, l’ADPD de Keleou Bombaye, le PR de yacine Abdaramane, ainsi que la CDS de Mamadou Maïndoh et l’UNC de Vincent Mbang-yam.

Il a été précisé qu’ « Il ne s’agit ni d’une fusion ni d’un regroupement de partis, ni d’une coalition de partis mais d’une alliance électorale dénommée Alliance victoire », qui vise à désigner un candidat unique pour la prochaine élection présidentielle sur une base transparente et consensuelle. Les chefs de partis politique de cette union font savoir que : « les expériences cumulées au courant des présidentielles passées, de 1996 à 2016, ont montré une certaine incapacité de l’opposition à faire face au régime, en présentant un candidat unique ».

C’est ainsi qu’après « 30 ans d’élection, tous les acteurs de l’opposition peuvent s’accorder à reconnaître que cette politique de faire cavalier seul dans une sorte de multitude de partis de l’opposition, face à l’unique et incontournable candidat du MPS depuis 1996 a montré ses limites »

L’Alliance victoire fait savoir qu’elle élabore un programme commun de gouvernement, un code de conduite et définit les critères de désignation du candidat unique : « sur la base transparente et consensuelle ». Le candidat unique de cette alliance sera désigné le 09 février 2021.

Tchad : des attaques cybercriminelles signalés par l’ANIF et le parquet

Le  DG de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) a informé ce 2 février 2021 que des attaques cybercriminelles visant des entreprises et des personnes ont été signalées au Tchad. C’était au cours d’une communication faite en présence du procureur de la république

Trois hypothèses ont été évoquées adoptés par les hackers, informe, Souleymane Abdelkerim, directeur général de l’ANIF. En premier il évoque la piste des usagers dont les comptes sont vidés parce qu’ils communiquent les références de cartes bancaire pour effectuer des achats sur des faux sites de vente en ligne. Le deuxième procédé est le piratage des et le contrôle des messageries électroniques (Gmail,Twitter,Facebook…) En troisième position, il dénonce l’arnaque sur la toile. Les internautes aux faux profils entrent en contact avec d’autres, font des propositions de business, sous la base de faux documents et demandent en contrepartie de l’argent, après avoir perçu cet argent, ils disparaissent. L’ANIF exhorte à plus de vigilance pour l’achat des produits sur internet, les réservations d’hôtels et sur la communication des informations personnelles.

Il informe que des plaintes ont été déposées par des personnes physiques et morales auprès du parquet et de l’ANIF. Le procureur assure que des travaux sont en train d’être menés pour mettre en déroute ces délinquants. Il recommande aux établissements bancaires d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de faire installer des caméras de surveillance a côté des distributeurs automatiques des billets.

Le procureur de la république, Youssouf Tom a précisé que la cybercriminalité est punie par les articles 429, 434 et 440 du Code pénal tchadien. Une peine d’emprisonnement de d’1 à 5 ans une amende de 10 millions de FCFA.