Tchad : le projet de loi sur l’instauration de la vice-présidence est sur la table des députés

La révision de la Loi fondamentale du 4 mai 2018 est en cours au Palais de la démocratie. Plusieurs modifications sont en cours dont l’instauration de la vice-présidence. Les critères d’accession à ce poste ont été spécifiés

L’une des résolutions phares adoptées à l’issue du deuxième Forum national inclusif est, l’inclusion d’un vice-président dans la Constitution pour accompagner le chef d’Etat dans ses missions.  Ainsi les conditions à remplir pour aspirer à cette fonction font l’objet des débats à l’Assemblée nationale. Néanmoins des orientations ont été données.

Primo, le vice-président est choisi par le président de la République pour le suppléer et le représenter. Il doit être un tchadien d’origine, de père et de mère, âgé d’au moins quarante ans qui jouit de ses droits civils et politiques. Après sa désignation par le chef de l’Etat et remplissant tous les critères, il doit prêter serment devant la Cour suprême avant d’entrer en fonction.

Les prérogatives du vice-président sont entre autres, assurer l’intérim en cas d’absence temporaire du territoire du président de la République ou d’empêchement. Le constat devrait être fait par la Cour suprême via une saisine gouvernementale. Aussi, il est à noter qu’un acte réglementaire du président de la République détermine les conditions de l’intérim.

Tchad-coronavirus : une augmentation de cas constatée à N’Djamena et Goré

Une augmentation de cas positifs au coronavirus a été constatée dans deux foyers, notamment N’Djamena et Goré, près de la frontière avec la RCA. La confirmation a été faite par le porte-parole du gouvernement

Le Comité de gestion de la crise sanitaire s’est réuni ce 2 décembre à la présidence de la République, pour évaluer la situation épidémiologique liée à la pandémie imposée par le coronavirus. Les assises ont été présidées par l’Amb Amine Abba Sidick, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des tchadiens de l’étranger.

Les responsables en charge des institutions sanitaires, à savoir le ministre de la Santé publique et le Coordinateur national de lutte contre la crise sanitaire ont présenté l’évolution de la maladie. Il en ressort qu’après  la réunion du 18 novembre 2020, 86 cas positifs ont été enregistrés sur 4951 échantillons analysés, ainsi qu’un cas de décès, rapporte le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Chérif Mahamat Zene. Il note qu’une nette amélioration a été enregistrée dans la province du Mayo Kebbi Est.

Le gouvernement assure que toutes : « les dispositions sont prises pour circonscrire ces deux foyers, y compris par le renforcement et le relais continu des équipes sanitaires dont le professionnalisme, le dévouement et les efforts soutenus ont été salués ». Quant à la vaccination, le ministre de la santé publique informe qu’elle se fera sur la base du volontariat.

Tchad : le congrès du CNJC démarre aujourd’hui

Le Congrès du Conseil national de la jeunesse (CNJC) projetée par le ministère de tutelle démarre ce jour et s’achève le 05 décembre 2020. L’autorisation a été donnée par le président du Tribunal de grande instance de N’Djamena

En route vers le renouvellement du bureau exécutif du Conseil national de la jeunesse (CNJC). Le congrès s’ouvre aujourd’hui après quelques querelles. Les candidatures ont été clôturées, il revient aux candidats de s’affronter et dire ce qu’ils réservent à la jeunesse tchadienne. Cette Assemblée se tient deux ans après le désistement du président élu en 2018

Alors que des incertitudes sur l’organisation de ce congrès à la date fixé par le ministère de la jeunesse et des sports, une ordonnance du vice-président du tribunal de Grande de N’Djamena, Yayana Yandjim a suspendu l’organisation dudit congrès le 2 décembre, veille de l’évènement au regard des requêtes et justifications déposées.

Quelques heures après, une autre ordonnance, celle du président du tribunal de Grande Instance de N’Djamena, Hamit Moustapha Nour autorise la tenue du CNJC. « Vu les dispositions de l’article 166 suivants du code de procédure civil, attendu que la demande nous parait fondée », signale l’ordonnance du président du Tribunal.

 

Tchad : un complot visant à arracher la CTDDH à ses responsables légitimes, inquiète

Un complot du gouvernement serait en cours pour ôter la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) des mains de ses responsables légitimes. C’est du moins ce qu’il en ressort du communiqué publié ce 2 décembre

Dans un communiqué de presse de la CTDDH rendu public ce mercredi, Secrétaire à l’Encadrement et à la Formation aux Droits de l’Homme, Abbas Alhassan dénonce un complot à l’encontre de sa formation. « La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) informe l’opinion nationale et internationale qu’un complot ourdi à un très haut niveau contre la CTDDH est en cours d’exécution. » D’après lui, « une pseudo assemblée générale sera bientôt organisée par des usurpateurs à la solde du gouvernement avec des individus qui n’ont jamais été membres de cette organisation », laquelle viserait à placer un ancien conseiller du SG écarté, Mahamat Nour Ibedou

« C’est ainsi qu’un ancien conseiller du Secrétaire Général de la CTDDH exilé en France vient d’être rappelé par le gouvernement qui a facilité son retour au pays grâce à un laissez-passer consulaire délivré par l’Ambassade du Tchad en France, afin de remplacer Mahamat Nour Ibedou avec l’aide de tout le système étatique. C’est désormais l’état tchadien qui s’est mis à combattre les membres de la CTDDH et le Secrétaire Général », informe le communiqué.

Le SG Abbas Alhassan  déclare que la CTDDH reste toujours déterminée à mener le combat contre l’arbitraire, l’injustice et à défendre les opprimés. Il prend à : « témoin l’opinion nationale et internationale contre cette forfaiture flagrante qui se déroule sous ses yeux. » la CTDDH se réserve le droit d’engager une action judiciaire contre l’État Tchadien devant les Instances juridictionnelles internationales.

Tchad : lutte contre les migrations, une vingtaine de personnes se forment

Une formation sur les migrations et la lutte contre la traite des personnes au Tchad s’est ouverte ce mercredi 2 décembre à N’Djamena. C’est une initiative de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)

En vue de renforcer les connaissances de certains acteurs impliqués dans les questions de migratoires, l’OIM a organisé une séance de formation qui s’étend sur deux jours. Elle vise à renforcer les capacités sur les notions de base sur la migration, l’analyse des dynamiques migratoires en Afrique et au Tchad. Cet atelier met également un accent sur la compréhension de la traite des personnes et mécanismes de protection et d’assistance aux migrants en situation de vulnérabilité et d’identifier les acteurs pertinents et les sujets de plaidoyer.

Les bénéficiaires sont entre autres, des responsables de la Commission nationale d’accueil, de réinsertion des réfugiés et des rapatriés (CNARR), les personnels de ma Commission nationale des droits de l’Homme, du ministère de la femme et de la protection de la petite enfance, du ministère des Affaires étrangères et des tchadiens de l’étranger, du ministère de la défense, du ministère de l’Administration du territoire et du Secrétariat général du gouvernement entre autre.

Au nom de l’OIM, Jean Claude Bashirahishize fait savoir que l’objectif de cette séance est de pousser au retour volontaire et à la réintégration des migrants vulnérables, de sensibiliser les migrants en transit sur la migration sur les risques liés à la migration irrégulière.

 

Tchad : le corps inerte d’un sexagénaire retrouvé à N’Djamena

Un corps sans vie d’un homme de 60 ans révolu a été localisé ce mercredi 2 décembre 2020 au quartier Ndjari Blama Tom, dans le 8ème arrondissement de la ville de N’Djamena

D’après les premières informations recueillies auprès des riverains, le monsieur est tombé au petit mati. Son corps aurait été repéré quelques temps après. Il aurait quitté son domicile aux environs de 5h du matin pour se rendre comme il est de coutume prier à la mosquée. Il tenait entre ses mains son chapelet. Les mêmes sources indiquent le sexagénaire a du faire un malaise.

Alerté, les forces de l’ordre sont arrivées sur les lieux. Ils ont emporté la dépouille en présence des membres de la famille. Le cadavre était positionné en direction de la Mecque avant son déplacement par la police.

Au constat de cet incident, le site a été submergé par des dizaines de personnes venues par curiosité.

 

Tchad : une journée portes ouverte pour sensibiliser les enfants de la rue sur la contraception

Dans le cadre de le cadre de la caravane 16 jours d’activisme, l’Association tchadienne pour le bien-être familial (Astbef) a organisé une journée portes ouverte le 1er décembre pour s’entretenir avec les enfants de la rue

A N’Djamena, l’Astbef a organisé une séance de travail pour sensibiliser les enfants de la rue sur les méthodes de contraception, les dépistages volontaires. Ils se sont ensuite à la banque nationale de sang pour en faire un don de sang. Ensuite, une conférence débat a eu lieu. l’Astbef a également remis des vivres au centre Dakouna espoir. Cette structure à la charge de l’éducation et la réinsertion socio-professionnelle des enfants de la rue. Ses activités s’articulent autour de la danse et la scolarisation des enfants.

Dans son allocution, le président de l’association, Nadjingaar Golaou explique que cette iniative vise à mettre une équipe en place pour sensibiliser sur les méthodes contraceptives et à une séance de dépistage volontaire. Il ajoute que la journée porte ouverte a pour objectif de faire connaitre l’Astbef.

Au cours des débats, les jeunes du centre Dakouna Espoir ont également été sensibilisés les violences basée sur le genre. Les panélistes exhortent ceux-ci les jeunes à mettre la protection de gente féminine au centre des actions.

Tchad : réconciliation des éleveurs et agriculteurs de la Kabbia après les échauffourées

Une cérémonie de réconciliation des communautés Mousseye et Foulbé s’est tenue le 1er décembre 2020 dans la sous-préfecture de Pont Carol sous l’égide du gouverneur de la province du Mayo Kebbi Est

Suite aux affrontements meurtriers survenus du 23 au 24 novembre 2020 dans le département de la Kabbia, le gouverneur du Mayo Kebbi Est, Bachar Ali Souleymane a réuni les chefs traditionnels  des deux communautés. Notamment le chef de l’ethnie Mousseye représentant les agriculteurs et le chef de race Foulbé pour éleveurs. Ils ont refait le film des attaques ayant engendré plus de 20 morts et une trentaine de blessés. Le gouverneur a exhorté les différentes parties à se réconcilier.

La cérémonie de réconciliation a eu lieu en présence des leaders religieux et des autorités militaires du terroir. Deux charlatans sont passés aux aveux, ils reconnaissent intimider leur adversaire en reconnaissant avoir utilisé des subterfuges et dit qu’ils sont blindés. Après les auditions diverses, le numéro de la province a demandé de surpasser les différences et de préserver l’unité national. Il invite les éleveurs foulbés et les agriculteurs mousseye à la cohabitation pacifique. Cela passe la tolérance et l’acceptation de l’autre, conseil Bachar Ali Souleymane

D’après le gouvernement, 22 morts avaient été enregistrés au cours de ces violences, notamment 11 dans chaque partie et 34 blessés. Des villages, du bétail et des denrées alimentaires ont également été incendiés.

Tchad : le gouvernement met en garde contre la stigmatisation face au VIH

La journée du 1er décembre commémore  la journée mondiale de lutte contre le Vih/sida. Le ministre tchadien de la santé a fait une déclaration à cet effet pour mettre en garde contre la stigmatisation des victimes

Le thème retenu pour commémorer la journée mondiale de lutte contre le sida 2020 est : « solidarité mondiale et responsabilité partagée ». Dans sa déclaration, le ministre de la Santé publique, Abdoulaye Sabre Fadoul a indiqué qu’il est essentiel de combattre la stigmatisation et la discrimination, de mettre la population au centre de l’action et d’adapter des nouvelles approches pour faire face à cette maladie.

Abdoulaye regrette que cette maladie est affectée les plus vulnérables au Tchad. « Nous avons été amené à faire le constat que les difficultés auxquelles les personnes vivantes avec le Vih/Sida ont fait face ont été particulièrement sévères », renchérit le ministre en charge de la santé. Il se réjouit du fait que le thème ait un lien direct avec les réalités des victimes.

D’après Abdoulaye Sabre Fadoul, la pandémie à coronavirus a des répercussions négatives sur la prise en charge du VIH. L’avènement du Covid19 a davantage aggravé la vulnérabilité des couches défavorisées, laisse-t-il entendre. Pour parvenir à combattre les pandémies concomitantes, du VIH et de la Covid19, insiste le membre du gouvernement, il faut : « combattre la stigmatisation et la discrimination ». Il demande également de mettre la population au centre de l’action et d’adapter des nouvelles approches.

Le Tchad célèbre la journée de la démocratie sans radios privées

Les radios privées du Tchad ont boycotté la cérémonie de prise d’arme auquel a pris par ce 1er décembre le chef de l’Etat. C’est une forme de protestation en réponse les bavures policières du 27 novembre dernier

Le président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno a assisté ce jour au rituel de prise d’armes à l’occasion du 30e anniversaire de la Journée de la Démocratie et de la Liberté. Il a déposé une gerbe de fleurs au monument aux morts de la Place de la Nation de N’Djamena. Le Maréchal du Tchad a rendu aux hommages aux forces de défenses et s’est souvenu des morts. « Je salue la mémoire de nos martyrs » a déclaré le Maréchal

Toutefois, cette déclaration n’a pas été enregistrée dans les micros des journalistes des radios privées du pays. Car les stations ont décidé de ne pas émettre ce 1er décembre pour protester contre les bavures policières exercées sur les journalistes le 27 novembre 2020 dans les locaux de la radio FM Liberté. Les promoteurs de radios ont respecté le mot d’ordre de l’union des radios privés du Tchad (URPT).

Malgré les instances de tutelle, notamment la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) et le ministère de la communication, les radios privées ont maintenus leur mot d’ordre de « journée sans radios ».