Le Tchad dénonce des « ingérences extérieures graves »

Le président tchadien Idriss Déby a dénoncé jeudi, des « ingérences extérieures graves en Libye, y compris militaires », lors d’une réunion du groupe de contact de l’Union Africaine sur la Libye à Oyo, au Congo.

« Le contexte de la crise au niveau sécuritaire en Libye est connu de nous tous. Le risque d’un enlisement durable de la situation prend de plus en plus le pas sur la perspective de réconciliation » a déclaré le dirigeant tchadien.

Il a appelé à un « élan de concertation et de consultations régulières » entre l’ONU et l’Union Africaine « dans la quête d’une solution globale, durable et définitive à cette crise qui n’a que trop durer. »

Selon lui, « l’Afrique a un rôle majeur à jouer dans cette situation extrêmement difficile que traverse la Libye. La solution à la crise libyenne passera forcément par les libyens eux-mêmes. »

« Les réunir et les aider à se parler constitue un défi à relever. C’est pourquoi, notre rencontre doit explorer au mieux les approches nécessaires d’un dialogue inter libyen dans les meilleurs délais. Très rapidement, nous devons convier sans distinction, aucune, l’ensemble des protagonistes à des pourparlers directs », a dit Idriss Déby.

Il a ajouté que « plus l’échéance est retardée, plus les ennemis de la paix aux agendas cachés attisent le feu au point de conduire à fragmenter la Libye en plusieurs entités. »

La réunion du 12 mars dernier a été initiée par Denis Sassou N’Guesso, président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye. Se tenant dans un contexte particulier marqué par la démission de l’envoyé spécial des Nations-Unies sur la Libye, Ghassan Salami, cette réunion s’est fixée pour objectif de créer les conditions de désignation de la commission préparatoire de la conférence inter-libyenne inclusive, conformément à la feuille de route adoptée par le comité de haut niveau de l’UA lors de son 8ème sommet, tenu à Brazzaville, le 30 janvier dernier.

Borkou : un accord de paix signé entre les communautés en conflit

La signature de procès-verbaux de réconciliation de ces communautés, a eu lieu en présence du Le ministre délégué à la Présidence chargé de la défense nationale, le général Mahamat Abali Salah.

Fin de conflit entre les deux communautés sœurs du département d’Emi Koussi  et du Borkou. Depuis plus d’un an, des conflits intercommunautaires opposent les populations de ce département.

Le ministre délégué à la Présidence chargé de la défense nationale, des anciens combattants et victimes de guerre, le général Mahamat Abali Salah, et le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin, ont présidé dimanche 15 mars à Faya, dans la province de Borkou, la signature de procès-verbaux de réconciliation entre lesdites communautés.

Plusieurs autres responsables militaires et administratifs ont pris part à la rencontre. Il faut dire que, cette réconciliation fait suite à la dernière visite du chef de l’Etat dans la localité. Idriss Deby a instruit un retour à la paix sociale entre les deux communautés sœurs.

Les accords de réconciliation mettent fin à des différends qui avaient engendré des morts d’hommes.

« Sans la paix, toute action visant à amplifier le Borkou sera promis à l’échec. Il est du devoir de chacun ici présent de s’impliquer personnellement pour que cette réconciliation entre les deux communautés liées par le sang et par l’histoire ne soit pas seulement perçue comme une simple action mais plutôt que cela se traduise par un comportement », a déclaré le général de corps d’armée Mahamat Abali Salah.

« Ne pensez pas comme si le découpage administratif devait vous diviser. Au delà de tous ses préjugés, vos liens resteront », a ajouté le ministre.

Le ministre en charge de la défense nationale a appelé la population à la plus grande vigilance pour mieux pacifier les frontières contre les bandes organisées qui « guettent la moindre occasion pour se faire écouter. »

Coronavirus : des équipes de surveillance au poste frontalier de N’Gueli

Cette méthode s’inscrit dans le cadre de la surveillance épidémiologique, et la préparation à la riposte de la pandémie du Conoravirus.

Mercredi 11 mars, le ministère de la Santé publique a déployé une équipe mobile et du matériel de la santé au poste frontalier de N’Gueli. L’objectif est de faire un contrôle systématique de prise de la température de toutes les personnes qui viennent du Cameroun pour le Tchad.

Une mesure qui s’inscrit dans le cadre de la surveillance épidémiologique, et la préparation à la riposte du Conoravirus. Le Gouvernement tchadien a pris cette mesure conséquente pour barrer la route à une éventuelle survenue d’un cas de suspicion de coronavirus au Tchad.

Cinq points d’entrée des frontières du Tchad (Cameroun et Nigeria) sont concernés par ces dispositifs.

Le Cameroun et le Nigeria ont notifié des cas confirmés de coronavirus Covid-19. Face à cette situation, le Tchad doit renforcer la surveillance épidémiologique pour lutter efficacement contre cette maladie, a indiqué le ministre de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal.

Il faut le dire, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement déclaré le coronavirus comme une pandémie, mercredi 11 mars 2020.

Tchad : une tchadienne reçoit le prix franco-allemand des droits de l’Homme

L’avocate tchadienne Maître Delphine Kemneloum Djiraïbé a reçu mardi le prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de Droit, lors d’une cérémonie à l’ambassade d’Allemagne au Tchad.

Maître Delphine Kemneloum Djiraïbé a dédié ce prix à Mopi Celestine et Lamadji Louise, deux victimes d’assassinats à N’Djamena, courant février.

Le prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit, institué en 2016, honore chaque année des défenseurs des droits de l’Homme à travers le monde, mais aussi des avocats qui les défendent et des journalistes qui se battent pour faire connaître la vérité. La France et l’Allemagne souhaitent, par ce prix, marquer leur soutien à leur action.

14 lauréats de l’édition 2019 du prix franco-allemand des droits de l’Homme étaient en lice, notamment quatre en Afrique (Egypte, Ethiopie, Nigéria et Tchad).

Le comité du prix a estimé que les lauréats mènent un combat dans des domaines essentiels comme la lutte contre la torture et les traitements inhumains ou dégradants, contre les disparitions forcées, contre les violences faites aux femmes, contre les discriminations ou encore la promotion de l’égalité.

Tchad : vers la construction des facultés de l’Université d’Alexandrie

Le contrat de construction des bâtiments de cet établissement a été signé mardi 03 mars à N’Djamena, entre le de ladite Université d’Alexandrie, Essam El-Kordy, et le président de la société Arab Contractors Company, Mohsen Salah.

Le contrat de construction comprend la mise en œuvre des travaux de la première phase de la branche universitaire pour établir les deux facultés d’agriculture et de médecine vétérinaire à N’Djamena. Les travaux de réalisation des travaux devront mettre durés deux ans.

Ce projet qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre le Tchad et l’Egypte, permettra d’assurer une formation de qualité pour les jeunes tchadiens dans le domaine de l’agriculture et de la médecine vétérinaire.

La société Arab Contractors Company mettra en œuvre le processus de construction selon les conditions générales, les spécifications techniques, les mesures et les dessins techniques.

Tchad : la Russie apporte son appui à l’alimentation scolaire durable

Le gouvernement russe, à travers son ambassade, a contribué aux activités d’alimentation scolaire soutenues par le PAM au Tchad, à hauteur de 742 tonnes de farine de blé grâce à une donation de plus de 600 millions de francs CFA.

Dans ce pays, près de la moitié des jeunes ne sont jamais allés à l’école et près de 35% d’élèves ne finissent pas le niveau primaire. Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) apporte une assistance technique au Ministère de l’éducation, aux autorités scolaires régionales et locales, aux écoles et aux communautés en fournissant des repas scolaires pour encourager l’assiduité.

Lors d’une cérémonie qui se déroulera au siège du PAM à N’Djaména le 11 mars, cet appui sera mentionné. La contribution russe a permis au PAM de cibler 57 851 élèves dans les provinces du Guéra, du Batha et du Kanem. Cela en diversifiant les repas scolaires produits et préparés localement.

Dans ces provinces, la communauté s’attèle à renforcer l’alimentation des enfants. Il a été mis en œuvre dans les écoles un programme d’alimentation scolaire qui relie la production à la préparation d’aliments frais servis pendant les repas. Cela permettant ainsi de placer les centres éducatifs au cœur du développement local. La farine de blé achetée avec la contribution russe est utilisée pour préparer des pâtes cuisinées aux élèves.

« Quand les enfants reçoivent des repas scolaires, ils restent à l’école ; Ils ont la nutrition dont ils ont besoin pour apprendre », a indiqué la Représentante du PAM au Tchad a.i., Madame Sally Haydock.  « Cette généreuse contribution de la Russie servira à soutenir les efforts menés par le PAM pour consolider un programme d’alimentation autonome et durable au Tchad », a-t-elle ajoutée.

La cérémonie a eu lieu au siège du PAM à N’Djaména, en présence du Secrétaire d’Etat de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, Son Excellence Monsieur Lamine Moustapha, de l’Ambassadeur de la Fédération de Russie, Son Excellence M. Alexandr Chykov et de la Représentante du PAM, Mme. Sally Haydock.

Le travail du PAM au Tchad est effectué en étroite collaboration avec le Gouvernement, les agences des Nations Unies et des organisations nationales et internationales.

Mongo : le MPS célèbre son 30eme anniversaire

Ce mercredi 11 mars 2020, la Mouvement patriotique du Salut (MPS) commémore ces 30 années d’existence.

Très tôt ce mercredi matin, les partisans du MPS et des curieux se sont mobilisés dans les rues de la ville de Mongo. Ils célèbrent le 30eme anniversaire du parti politique. L’arrivée du chef de l’Etat, initialement annoncée, n’aura finalement pas lieu, suite à un agenda chargé et un voyage à l’étranger prévu demain. C’est du moins ce qu’a indiqué une source au sein de la Présidence.

Le Chef de l’Etat devrait être représenté par le secrétaire général du MPS, Mahamat Zen Bada. A l’aéroport de Mongo, de nombreuses personnes se sont redirigés vers le lieu de la cérémonie.

Tchad : deux morts suite à une bagarre

Le drame s’est déroulé lors d’une célébration de pari-vente dans un cabaret de Boutalbakar dans le 7e arrondissement. Une bagarre a déclenchée dans la foulée et a fait deux morts et plusieurs blessés.

Dans un cabaret à N’Djaména le 8 mars, au cours d’un pari-vente deux jeunes sont morts suite à une bagarre. Le motif de la bagarre n’a pas encore été élucidé. Des groupes de jeunes après s’être avinés, se sont en pris les uns aux autres. Certains d’entre eux sont entre les mains de la police pour enquête.

Le premier a rendu l’âme sur le coup et l’autre s’éteindra peu après à l’hôpital. Le chef du quartier, Abakar, se dit troublé par la multiplication des incidents du même genre causés pendant les pari-ventes tous les week-ends. Il indique avoir attiré l’attention des organisateurs. Mais jusqu’ici les dégâts augmentent au contraire.

Abakar néanmoins le silence des autorités malgré ses plaintes.

Coronavirus : des camerounais empêchés d’entrer au Tchad

Depuis l’apparition du virus, la Tchad ne cesse de renfoncer les mesures pour empêcher l’entrée de la maladie, c’est ce qui explique cet accès impossible à ces camerounais.

Lundi 09 mars, des commerçants camerounais voulaient comme d’habitude se rentre au Tchad pour y écouler leurs marchandises. Mais l’entrée leurs a été refusée par des militaires tchadiens. Deux cas de coronavirus ont été détectés au Cameroun le 06 mars dernier. Une situation qui classe le Cameroun comme étant un pays à risque. C’est dans cette optique que les militaires tchadiens ont empêché ces commerçants camerounais de traverser la frontière.

Il faut noter que le Tchad ne cesse de renforcer des mesures pour prévenir l’entrée du virus. Dimanche, 08 mars, le ministre tchadien des Affaires étrangères a prévenu par courrier les ambassades des pays tels que la France, l’Iran, la Chine, la Corée du Sud et l’Italie, que leurs ressortissants arrivant dans le pays seront soumis à des tests voire des mesures de confinement si la situation l’exige.

Tchad : vers la création d’une zone industrielle

Un projet qui devra permettre la valorisation croissante de la filière viande en République du Tchad.

L’initiative est de ARISE, filiale du groupe singapourien OLAM. Ledit projet a été présenté mardi 10 mars, au Chef de l’Etat, Idriss Deby par le directeur pays d’OLAM, Jacky Rivière. Idriss Deby s’est montré favorable à cette initiative.  « Mon pays est ouvert à tout investisseur qui désire y investir », a indiqué le Président de la République tchadienne.

Il faut rappeler qu’en 2018, OLAM a racheté 60% de la Coton Tchad et a redressé l’entreprise, permettant la relance de la filière coton.

Le Tchad, pays d’élevage par excellence, dispose d’un cheptel estimé à 113 millions de têtes de bétail ainsi que 36 millions de volailles. Le 29 février dernier, le chef de l’Etat a inauguré à Ngara, village situé à 7 km au sud de la ville de Moundou, le nouveau complexe industriel des abattoirs du Logone.