Tchad : un centre d’apprentissage de la langue française inauguré à Diguel

Un nouveau centre d’apprentissage de la langue française inauguré le 21 mars 2022 à N’Djamena. Ledit centre est doté de deux salles de classe équipées.

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, Mog-nan Djimounta, a procédé, à l’inauguration d’un nouveau centre d’apprentissage de la Langue Française (CALF), à Diguel Est, dans le 8ème arrondissement de N’Djamena. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery. Ce nouveau centre est constitué de deux salles de classe de 20 places chacune. Il est bien équipé et vise à décongestionner le centre d’Ardep-Djoumbal.

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique affirme que l’inauguration de ce nouveau centre augure des bonnes perspectives dans l’apprentissage de la langue française au Tchad. Il observe que les Centres d’apprentissage de la langue française contribuent efficacement au développement du bilinguisme au Tchad. L’ambassadeur de France au Tchad, M. Bertrand Cochery, relève, pour sa part, que l’éducation et la formation sont au cœur de l’action de son pays au Tchad.

Les CALF sont créés en 1985, à la suite d’un accord signé entre le gouvernement tchadien et le service de la coopération de l’ambassade de France au Tchad.

Tchad : les magistrats entament une grève sèche et illimitée

A l’issue d’une assemblée générale tenue ce lundi 21 mars 2022, au Palais de justice de N’Djamena, les magistrats du Tchad ont pris la résolution de déclencher une grève sèche et illimitée.

Après une grève de trois, soldé le 19 mars 2022, les magistrats du Tchad décident d’observer une grève sèche et illimitée. Cette dernière décision a été annoncée ce jour par les syndicats des magistrats à savoir le Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad (SYAMAT).

Cette cessation de travail qui s’applique dans toutes les juridictions vise à protester contre l’insécurité des juges.

Les questions d’insécurité des magistrats notamment l’agression physique des magistrats exerçant à Mao, la destruction du véhicule de tribunal et l’attaque perpétrée contre le Palais de justice de ladite ville, sont les raisons qui motivent la grève des autorités de justice.

Dès l’annonce de la grève de trois jours, le Syndicat des magistrats du Tchad et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad demandent aux magistrats exerçant à Mao de se rendre à N’Djamena, dans la capitale, dans l’immédiat pour l’assemblée de ce lundi.

En juin 2021 un autre mouvement de grève avait été organisé suite à l’assassinat du procureur d’Oum-Hadjer par un justiciable à coups de poignard.

Tchad : un don de 300 lampadaires solaire pour la commune de Moundou

Au moins 300 lampadaires solaires pour éclairage public ont été remis à la mairie de Moundou, dans la province du Logone Occidental. C’est un don de la société Aboussimbil.

Le 19 mars 2022, le maire par intérim de Moundou, Balkas Djimaldé a réceptionné 300 lampadaires devant servir à l’éclairage public. Les kits ont été offerts par Aboussimbil, au cours d’une cérémonie présidée par le gouverneur de la province du Logone occidental, Bachar Ali Souleymane. Il a s’ailleurs, exhorté le patron de la commune à lampadaires d’utilité publique actuellement en panne. A la population, le gouverneur demande de dénoncer toute personne coupable de vol ou de sabotage des biens de la commune.

Bachar Ali Souleymane demande également à la mairie de veiller à l’entretien et à la bonne installation de ces outils dans les endroits les plus plongés dans l’obscurité.

Dans son allocution, le représentant de la société donatrice, promet d’autres dons de diverses natures. Il ajoute que avant Moundou, la ville d’Abéché a eu son lot de kits.

Tchad : augmentation du prix du pain, le ministre de la Justice conseille de revoir l’alimentation

Le prix de la baguette de pain a augmenté de 25Fcfa dans les différents points de vente. Comme mesure de contournement, le ministre de la Justice, conseille de revenir aux vieilles habitudes alimentaires.

Le ministre de la Justice, à titre personnelle, demande de revenir aux vieilles habitudes alimentaires. Pour Mahamat Ahmat Alhabo, il faut consommer, de la bouillies (mil, maïs, riz, …), haricots, boules, kissar entre autres. Car « l’augmentation du prix de pain sur le marché, est due au conflit en Ukraine. »

La Russie et l’Ukraine qui sont en guerre, sont les plus grands producteurs du blé au monde. « Ces deux pays sont en guerre et en attendant que la situation se normalise, il faudra attendre un peu s’armer de patience et surtout changer de régime alimentaire, » ajoute le ministre en charge de la Justice.

Le Garde des sceaux ne s’arrête pas aux conseils, il interpelle également les consommateurs, « la farine se fera rare, très chère et par conséquent le pain et le “fangassou” seront rares. » Et donc, il faut changer de régime alimentaire et revenir aux vieilles habitudes : haricots, boules, kissar.

En attendant de promouvoir et réaliser les vieux projets de production de blé au Lac et au BET, « il faut rapidement se réadapter ! À quelque chose, malheur est bon. »

Tchad : 42 cas de tuberculose détectés à la Maison d’Arrêt de Klessoum

Les malades ont été diagnostiqués par l’infirmerie du centre pénitencier. La révélation a été faite ce vendredi 18 mars 2022, par le président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat. Accompagné de son équipe, il a effectué une descente à la Maison d’arrêt de Klessoum.

Les membres de la Convention nationale des droits de l’Homme (CNDH), sont allés s’enquérir de la situation des détenus malades à la Maison de Klessoum. A l’issue de cette mission, la CNDH a constaté de nombreux cas de maladie. Notamment, 42 cas de tuberculose. Une centaine de détenus est également affecté par le phénomène de ‘’gale’’. La CNDH a également constaté les cas de paludisme et d’Infection respiratoire aigüe (IRA).

D’après le président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat, « cette situation est due principalement à la promiscuité et l’insalubrité ».

On recense plus de 2700 détenus pour une capacité d’accueil de 1200 personnes.

La CNDH rapporte que, le Régisseur de la Maison d’Arrêt a confié que les cas de maladie sont en régression depuis quelque temps. Grâce à l’appui du CICR, qui ne ménage aucun effort pour fournir la Maison d’Arrêt en produits détergents, boules de savon et médicaments. Le régisseur regrette qu’en dehors de l’Etat et du CICR, les partenaires n’interviennent pas en appui à son établissement.

Tchad : la plateforme syndicale revendicative dénonce la lenteur dans l’exécution du Pacte social

La plateforme syndicale revendicative, dans un communiqué du  17 mars 2022, critique la lenteur constatée dans l’exécution de certains points du pacte social signé le 4 octobre 2021.

Certains points du Pacte social peinent à être exécutés, alerte la plateforme syndicale revendicative. Le porte-parole de la plateforme, Mahamat Nasradine Moussa, à l’issue d’une assemblée générale, signale que, seuls les frais de transport sont en train d’être respectés correctement jusque-là. Or, tous les points qui devraient être exécutés au plus tard fin du mois de janvier 2022.

D’après le communiqué : « quelques rappels de salaires sont timidement observés çà et là. Pour le reste, le gouvernement semble ne prêter aucune attention ».

Les autres points contenus dans le pacte social et qui peinent à être exécutés sont entre autres, la création du Haut conseil d’orientation stratégique tripartite ; la mise en place du Comité technique tripartite chargé du suivi de l’application du pacte social ; le paiement mensuel des pensions de retraite à partir de janvier 2022 ainsi que le paiement de la moitié d’arriérés de pension de retraite à partir d’octobre 2021 ; la prise en compte de la valeur du point d’indice de 115 dans le calcul des pensions à compter de janvier 2022 ; la finalisation du rétablissement des indemnités de craie et documentation ; la relecture de la loi no 032/PR/ 2016 du 31 décembre 2016 ainsi que les autres points qui n’ont pas d’incidences financières et la prise en compte des effets financiers des avancements et reclassements avec rappel.

La plateforme syndicale revendicative donne un délai de deux semaines au gouvernement pour trouver une solution, faute de quoi, elle se verra dans l’obligation de reconsidérer sa position par rapport au pacte social.

Tchad : les médias privés annoncent une journée de grève sèche

De façon unanime, un collectif de médias privés du Tchad  décident d’observer une grève sèche, samedi prochain 19 mars 2022. Cette décision fait suite à l’exclusion des journalistes du privé, des pourparlers de Doha.

Les médias privés n’ont pas reçus d’accompagnement de l’Etat, à l’effet de couvrir les pourparlers entre le gouvernement de transition et les responsables de groupes armés à Doha. Cette situation a suscité la colère de plusieurs journalistes et des acteurs de la société civile.

Ainsi, les patrons de presse, l’Union des journalistes tchadiens (UJT), l’Association de presse privée du Tchad(AEPT), l’Union des Radios privées du Tchad (URPT) se sont retrouvés ce 17 mars en assemblée générale extraordinaire pour discuter  de la non-participation à la couverture médiatique des pourparlers entre le gouvernement et les politico-militaires qui se déroulent actuellement à Doha.

A l’issue des échanges, il a été décidé que le samedi 19 janvier 2022 soit décrétée : « journée sans presse ». Cette journée marque la reprise des pourparlers du pré-dialogue entre gouvernement et politico-militaires à Doha.

Les responsables des médias privés ont également décidé de boycotter la rencontre organisée par le ministre de la Communication cet après-midi.

Tchad : pré-dialogue de Doha, les exigences des politico-militaires sont connus

Les pourparlers entre le gouvernement actuelle et les politico-militaires ont repris ce jeudi 17 mars 2022, à Doha au Qatar. Les patrons de groupes armés ont soumis des conditions préalables au dialogue national inclusif en perspective.

Les revendications vont de l’instauration du couvre-feu à la garantie des politico-militaires, sous le contrôle des institutions internationales. Au total 52 mouvements armés sont représentés au pré-dialogue de Doha. En plus de l’instauration d’un couvre-feu général, Ils demandent : « Cessation de toute hostilité de quelle que nature que soit, de campagnes médiatiques de dénigrements. ».  La libération effective, immédiate et sans conditions de tous les prisonniers de guerres, prisonniers politiques et d’opinion par un décret spécial.
4- Procéder d’un commun accord au Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR) des combattants. Les dispositions de réinsertion doivent s’appliquer aussi aux militants civils exilés de retour au Tchad. Ils bénéficieront de l’aide à la création d’entreprises.

Egalement, la création d’une véritable Armée nationale républicaine, apolitique, pluriethnique, creuset de la nation. « La création d’une Commission spéciale d’enquête quadripartite (CMT/Politico militaires et Alliés/Médiateur/Nations unies) afin de déterminer les responsabilités dans la disparition des prisonniers de guerres et que les coupables subissent la rigueur implacable d’une justice impartiale. » Dans le même lot, il est exigé, « la création d’une Commission d’enquête, de recensement et d’évaluation des dommages perpétrés par l’armée tchadienne depuis18 ans dans la région de Korbol et environnants en indemnisation des victimes ». La même Commission d’enquête spéciale doit mener ses investigations sur tous les autres crimes similaires dans les régions du Lac, Kanem, BET, les 2 Logones, Ouaddaï, Dar Sila, Salamat et autres.

Les politico-militaires demande au CMT, de mettre fin immédiatement et sans conditions aux répressions sanglantes et mortelles de toutes les manifestations pacifiques. Ils veulent participer : «  aux pouvoir à tous les structures de l’Etat et autres Institutions. » Et l’intégration des cadres civiles de retour d’exil dans la fonction publique (pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire) pour ceux qui le souhaitent. »

Les autres revendications sont entre autres :

  • Création d’une Commission vérité et réconciliation afin de renforcer la paix et la cohésion sociale.
  • Dans l’attente d’un nouveau gouvernement issu du DNI, tous les responsables civils et militaires
    coupables de crimes et délits doivent être traduits devant la justice.
  • Les membres de toutes les institutions de la transition (CMT et Gouvernement) ne doivent pas participer aux premières élections post-transition/
    16- Le pays médiateur et les institutions internationales (ONU, UA) seront so llicités pour garantir le suivi et le respect des engagements pris lors de la signature du présent document par le CMT et les MPMA.
  • Reformuler la structure et la composition des Forces mixtes Tchad-Soudan avec l’implication des politico-militaires.
    18- Après l’accord de paix, les MPMA qui souhaitent contribuer à l’édification de la démocratie, pourraient s’ériger en parti politiques. À cet effet, une procédure spéciale accélérée devra être adoptée afin de légaliser une liste collective des partis inscrits.
  • Création des trois (3) Commissions tripartites (CMT-MPMA-Organisation de la société civile)
    – Politique et Juridique,
    – Défense et Sécurité,
    – Economique et sociale

Et enfin, le souhait que la Commission soit constituée du pays médiateur, de l’ONU, l’UA, pays limitrophes et organisations sous régionales, afin de garantir la sécurité des Mouvements politico militaires et Alliés avant, pendant et après le Dialogue National inclusif.

Lire aussi, Tchad : ouvert le 13 mars, le pré-dialogue avec les politico-militaires suspendu pour trois jours

Tchad : le personnel de l’ONAMA entend entrer en grève pour retard de salaire

Les employés du média audiovisuel, à capitaux publics du Tchad entendent entrer en grève, pour retards consécutifs de payement de salaire.

Les agents de  l’Office National des Médias Audiovisuels, la chambre des délégués se sont retrouvés en assemblée générale le mercredi 16 mars 2022. Le point inscrit à l’ordre du jour était, retard de paiement de salaire du mois de février. Dans le communiqué publié à l’issue de l’assemblé général, le personnel indique que le délai de payement de salaire, fixé au 25 du mois, n’a jamais été respecté.

«Ce problème a été longtemps entretenu par les services de comptabilité et sape les efforts ponctuels du gouvernement mais aussi ceux des hautes autorités pour I’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de l’office d’une part et le rayonnement de nos organes publics d’autre part», peut-on lire dans le communiqué.

Ainsi l’assemblée a adopté quelques décisions qui sont entre autres :

  • Le départ de tous les responsables de la chaine de comptabilité de l’ONAMA ainsi que l’agent comptable ;
  • Un délai de 48h est accordé pour le paiement des salaires sans lequel une grève sera déclenchée ;
  • Le paiement des salaires de mars au plus tard le 25 mars ou un préavis de grève sera déposé.

Tchad : les magistrats observent une grève de trois jours pour protester contre l’agression des juges

Le Syndicat des magistrats du Tchad (Smt) et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad (Syamat) observent une grève de trois jours dès ce jeudi 17 mars 2022.

Ils l’ont annoncé dans un communiqué conjoint la veille. Cet arrêt de travail s’applique dans toutes les juridictions du pays. Elle vise à protester contre l’insécurité des juges. La récurrente question d’insécurité des magistrats notamment l’agression physique des magistrats exerçant à Mao, la destruction du véhicule de tribunal et l’attaque perpétrée contre le Palais de justice de ladite ville, sont les raisons qui motivent la grève des autorités de justice.

Le Syndicat des magistrats du Tchad et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad demandent aux magistrats exerçant à Mao de se rendre à N’Djamena, dans la capitale, dans l’immédiat. Une assemblée est prévue lundi 21 mars 2022 à 9 heures au Palais de justice.

Pour rappel, Un juge a récemment été agressé à Mao par des femmes proches d’un policier municipal. Un véhicule du tribunal a été détruit tandis qu’une attaque a été perpétrée contre le Palais de justice de Mao.