Tchad-Cameroun : les deux personnes enlevées ont été libérés contre payement de rançon

Les deux chefs de familles enlevées dans la nuit du 06 au 07 juillet 2021 au Tchad ont été retrouvés et libérés le mardi 27 juillet 2021 au Cameroun après avoir payé une rançon

 

Il s’agit de Signabe Padeuh Emmanuel, et Liheunbo Ernest ils avaient été enlevés dans la nuit sous le regard impuissant de leurs familles respectives, dans le village Zavou, canton Lamé dans la province du Mayo Kebbi Ouest. Après leur kidnapping, ils ont été acheminés vers le Cameroun. Les ravisseurs ont traversé la frontière.

De retour en familles, les ex-otages dénoncent les conditions dans lesquelles ils étaient gardés. Les deux hommes ont été retenus captifs dans une forêt, torturés et surveillés par des hommes armés. Les victimes, Signabe Padeuh Emmanuel, et Liheunbo font savoir qu’il y’avait au total 14 otages dont 02 tchadiens et 12 camerounais.

Au lendemain de leur enlèvement, les populations de Lamé avaient indiqués que les deux personnes enlevées avaient beaucoup de réserves de maïs et d’autres denrées. C’est certainement ce qui a motivé les kidnappeurs.

Tchad : le maire de N’Djamena nomme un nouveau directeur au marché central

Après avoir destitué Oumar Mamar de la direction du marché central de N’Djamena pour une affaire de malversations financières, ce 28 juillet 2021, le maire de la ville, Ali Haroun a nommé un nouveau directeur

 

Par une note rendue public ce jour, le patron de la ville de N’Djamena place un nouveau directeur à la tête du marché central. Il s’agit de Hamit Guéri Oume, il remplace Oumar Mamar, récemment destitué. Il est précisé dans la note que : « L’intéressé bénéficiera des salaires et avantages prévus par les textes en vigueur »

L’ancien directeur du grand marché a été évincé suite à des soupçons de détournement de plus de 245 millions de FCFA, destinés au payement de l’électricité. Laquelle situation a poussé la Société national d’électricité à couper le courant dans le marché. Même s’il ne reconnait avoir pris cet argent, Oumar Mamar commence à subir les dégâts collatéraux. La note le suspendant avait été signée de Brahim Abdou Mahamat, 2ème adjoint au maire de N’Djamena.

A l’issue d’une rencontre, le 27 juillet 2021, avec les représentants des commerçants du grand marché de N’Djamena et les responsables de la SNE, le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Oumar Torbo Djarma a demandé de réalimenter le grand marché en électricité pour deux semaines. Et aux commerçants de se mettre au travail pour résoudre les problèmes posés dans les délais.

Tchad : le ministre de l’Energie demande à la SNE de remettre le courant au grand marché pour deux semaines

A l’issue d’une rencontre, le 27 juillet 2021, avec les représentants des commerçants du grand marché de N’Djamena et les responsables de la SNE, le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Oumar Torbo Djarma a demandé de réalimenter le grand marché en électricité

Depuis le 23 juillet 2021, le grand marché de N’Djamena est plongé dans le noir. La Société nationale d’électricité (SNE) a coupé la ligne qui alimente, suite au cumul des factures impayées. Cette situation a entrainé des grandes pertes chez les commerçants. Des denrées alimentaires qui se décomposent, un blocus chez les vendeurs des appareils électroniques et électro-ménagers.

Face à cette situation de grandes pertes et en raison du mutisme du gouvernement, les commerçants ont menacé de fermer le marché. C’est alors que, pour apaiser les tensions, le ministre en charge de l’énergie a regroupé les deux partis, à savoir les commerçants et la SNE, autour d’une table pour trouver des solutions et s’accorder sur une résolution pacifique.

Aux commerçants, le ministre a demandé de : « se conformer aux engagements qui les lient à la SNE (payer les impayées et les factures fraîches) et de revoir leur système de gestion de consommation d’énergie en mettant en place une commission chargée de mener un recensement de toutes les boutiques impliquées dans la consommation de l’énergie électrique fournie par la SNE afin d’avoir une idée claire et nette sur le nombre des consommateurs »

Aux responsables de la Société nationale d’électricité, Oumar Torbo Djarma demande de ramener : « l’électricité pour une période de deux semaines afin de permettre aux commerçants d’entamer le recensement à bon efficient et procéder aux modalités de paiement des factures impayées ».

Il est important de préciser que ce scénario commence avec la destitution du directeur du grand marché de N’Djamena par le maire Ali Haroun. Le directeur du marché est soupçonné d’avoir détour plus de 245 millions de FCFA, destinés au payement de l’électricité.

Tchad : le président de l’URD craint la prolongation de la période de transition

Le président national de l’Union pour le renouveau et la démocratie (URD), Romadoumgar Félix Nialbé a animé, le 27 juillet 2021 une conférence de  presse, relative à la situation politique au Tchad

Durant sa communication, le chef de fil de l’opposition a insisté sur le caractère sacré d’un dialogue national pour une transition démocratique et apaisée. Romadoumgar Félix Nialbé invite les entités impliquées dans l’organisation du dialogue avenir à copier le modèle de la Conférence nationale souveraine de 1993. Il souhaite également que la période de transition de 18 mois soit respectée. Toutefois, il émet des doutes : « je pressens en tant qu’homme politique averti qu’il y aura prorogation »,

Le président de l’URD est revenu sur les propositions contenues dans un mémorandum élaboré par une quarantaine de partis politiques. « La mise en place immédiate d’un comité chargé de la révision de la charte de transition ; l’exclusion  des membres du Conseil militaire de transition (CMT), du Premier ministre de transition et du président du Conseil national de transition (CNT) de la future élection présidentielle », lesquelles propositions ont été à l’origine de plusieurs débats.

Pour le chef de fil de l’opposition, Félix Nialbé, prolonger la période de transition sera envisageable si et seulement si les conditions pour la formation d’un Conseil national de transition sont réunis et un dialogue national inclusif réel est organisé.

Tchad : manifestation conte le pouvoir du CMT prévue le 29 juillet 2021

La coordination des actions citoyennes, Wakit Tama entend descendre dans les rues de N’Djamena le 29 juillet 2021, pour exprimer son mécontentement contre le Conseil militaire de transition

Après plus de trois mois d’exercice, le Conseil militaire de transition est toujours contesté. La plateforme de revendication Wakit Tama estime que la junte qui a pris le pouvoir après la mort de l’ancien président, Idriss Deby Itno est illégale et illégitime. « Le peuple tchadien rejette toute dévolution dynastique du pouvoir et sa confiscation par les armes en exigeant une véritable conférence nationale souveraine », écrivent les responsables du mouvement.

« Le CMT et son gouvernement ont opté pour le passage en force », s’indigne le coordinateur du mouvement, Max Loalngar. Wakit Tama accuse également le CMT de n’avoir pas trouvé une solution à : « la grogne des diplômés sans emploi, la situation des retraités et des justiciables désabusés…ils n’ont pas l’intention d’organiser une véritable réconciliation dans un esprit de justice et de vérité. Ils se révèlent incapable de juguler nos malheurs et la misère que vit le peuple. »

D’où la marche prévue le 29 juillet 2021, pour exiger une conférence nationale sincère ou le peuple désignera les personnes capables de diriger le pays pour le bien-être de tous.

Trois itinéraires ont été arrêtés, informe le coordinateur de Wakit Tama, Un groupe partira du terrain Festafrica à Moursal dans le 6ème arrondissement pour atteindre la place de la Nation dans le 2ème arrondissement. Un autre quittera le rond-point Adoum Tchéré vers la place de la Nation et la troisième équipe débutera la marche au rond-point Travaux de Farcha pour la destination commune : place de la Nation.

Tchad : une mère jette le corps de son bébé dans les buissons à Laï

Le corps, sans vie, d’un nourrisson, découvert dans les buissons agite les populations de la ville de Laï, chef-lieu de la province de la Tandjilé

Un bébé de sexe masculin, bien dodu, teint clair, pesant quelques 4 kilogrammes, est abandonné  par sa supposée mère, dans les buissons, à 50 mètres du château d’eau de la ville de Laï, près du fleuve Logone de Tagbian.

Beaucoup s’indignent que la génitrice pousse même l’audace  de jeter le garçonnet mort, sous les buissons, sans aucune couverture.

Et à la merci de la nature ! C’est des jeunes revenants du fleuve avec les bœufs, qui ont fait la découverte macabre.

Ils en informent, automatiquement, le chef de quartier Tagbian, M. Ramadan Denis. « Ils ont trouvé le bébé, mort, déjà, dans les buissons. Les jeunes m’ont informé et j’ai, aussitôt, appelé la police pour la constatation. Après constat, la police a informé le procureur de la République près le tribunal de Grande instance de Laï, qui a ordonné l’enterrement du corps », informe-t-il.

La présumée criminelle reste, jusque-là, introuvable. Mais, une enquête est ouverte par les autorités judiciaires pour retrouver l’auteur de cet acte inhumain.

Tchad : après la marche de soutien à la junte, les femmes du MPS formulent des recommandations

Des femmes de l’ancien parti au pouvoir, MPS ont marché le 27 juillet 2021, de la maison de la femme, jusqu’au Palais du 15 janvier. Après la marche, des doléances et des recommandations ont été adressés au président du Conseil militaire de transition

 

L’organisation des Femmes du Mouvement patriotique du Salut (OF/MPS), fondé par l’ancien président, Idriss Deby Itno, décide d’apporter son soutien à la junte en place. Elles sont soutenues dans cette lancée par d’autres organisations de femmes de la société civile et des partis alliés. Elles ont fait savoir qu’elles soutiennent : « la démarche démocratique du CMT axée sur l’inclusion, l’ouverture au dialogue et à la réconciliation, l’appel au retour des exilés et la matérialisation des libertés publiques ».

Elles plaident également pour le renforcement des institutions de l’Etat à travers la restauration de la primature, la création d’un ministère dédié à la réconciliation nationale et au dialogue et la mise en place progressive des organes de la transition. Aussi, l’efficacité diplomatique ayant permis au Tchad de conserver son élan de coopération avec les partenaires techniques et financiers et de siéger dans les instances sous régionales, continentales et mondiales de manière active.

Les recommandations faites sont entre autres :

-La mise en place d’un processus très inclusif de consultation avec les opérateurs économiques et les services publics ;

– L’application d’une réglementation stricte des prix des denrées alimentaires exonérées des droits et taxes sur les marchés à l’échelle nationale ;

– S’assurer de l’application effective d’exonération des taxes de 30% sur les matériels agricoles ;

– Définir des mesures d’accompagnement afin de soutenir et renforcer la production locale (agropastorale) en vue d’une amélioration durable de la sécurité alimentaire.

Dans le cadre de la réussite de la transition

– Organiser un dialogue national ;

– Organiser les élections présidentielle, législatives et locales libres et transparentes ;

– Impliquer les femmes de manières active dans le processus de la réconciliation et du dialogue national inclusif ;

– Prioriser l’intégration des filles diplômées sans emplois et appuyer les activités génératrices de revenus.

Cette action a été initiée par la présidente de l’OF/MPS, Mariam Djimet Ibet. Elle a laissé entendre que cette marche est axée sur l’inclusion, l’ouverture au dialogue et à la réconciliation nationale, l’appel au retour de compatriotes en exil et la matérialisation des libertés publiques.

Tchad : une nouvelle rencontre entre le 1er ministre et le mouvement Wakit Tama

Les responsables du mouvement de revendication, Wakit Tama ont une fois de plus été reçu le 26 juillet 2021, par le premier ministre de la transition, Pahimi Padacké Albert

Les échanges ont porté sur la préparation et l’organisation du prochain dialogue national inclusif. Le coordonnateur de la plateforme de revendication de Wakit Tama, Me Max Loalngar a fait savoir au premier ministre de la transition que les responsables de son mouvement ne sont pas conviés au futur dialogue.

Pourtant, informe-t-il, un mémorandum a été transmis au Conseil militaire de transition (CMT) et également au ministre de la Réconciliation nationale et du Dialogue en début du mois de juin. Pour Me. Max Loalngar, Wakit Tama ne restera pas en marge du processus du dialogue inclusif. Cette grande messe attendu de tous les tchadiens.

Précisons que le 08 juillet dernier, le premier ministre de la transition Pahimi Padacké Albert avait déjà accordé une audience à la plateforme Wakit Tama, à l’effet. Il était question pour les deux parties de discuter des troubles dans la société, la libre circulation des biens et des personnes à la frontière Tchad-Cameroun. Surtout des tchadiens à mobilités réduites bloquées au Cameroun.

« Nous avons dit au Premier ministre que normalement la liberté d’aller et de venir ne doit pas être limitée. On peut comprendre que des mesures de sécurité imposent des contrôles mais normalement  ceux qui ont leurs tricycles, ceux qui ont leurs motos doivent se rendre librement au Cameroun et revenir. Il faut simplement faire le contrôle comme on le fait avec les propriétaires des engins à quatre roues », a laissé entendre Me Max Loalngar après l’audience

Tchad : l’ARCEP confisque les matériels des distributeurs Orange et MTN money

Des kiosques, téléphones et différents matériels des distributeurs d’Orange money, installés à N’Djamena ont été confisqués, le 26 juillet 2021, par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP)

 

Cette opération qui s’apparente à la chasse aux sorcières vise à bloquer la vente des services des opérateurs exerçant hors du Tchad. C’est ainsi qu’une équipe de l’ARCEP, conduite par Sidick Haroun Ibrahim, chef de service contrôle et trafic à l’ARCEP, a effectué une descente dans les rues de la capitale pour démanteler et stopper la commercialisation des services Orange et MTN Money. Les kiosques, téléphones et tout autre matériel ont été emportés.  Pour l’ARCEP, ces activités constituent un manque à gagner.

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes regrette que les signaux du Cameroun traversent les frontières, en violation de l’accord signé par le comité de gestion de fréquence signé entre les deux pays.

La mission de l’ARCEP était accompagnée des huissiers. Après avoir emporté les matériels des vendeurs et fournisseurs. Ils promettent mettre en place des mécanismes pour complètement stopper cette pratique qui vont en l’encontre de la loi.

D’un autre côté, les familles des personnes en séjour au Cameroun et les étudiants tchadiens de l’autre côté de la frontière s’indigne contre la mission de l’ARCEP. Pour ces derniers, ces opérateurs permettent de faciliter les transactions et à des prix raisonnables.

Tchad : elle confisque le bébé de sa domestique après la disparition de deux assiettes

Une jeune femme domestique travaillant dans une famille d’un quartier de Moundou s’est vu confisquer son bébé par sa patronne qui l’a accusé d’avoir volé deux de ses assiettes. L’affaire s’est déroulée le 25 juillet.

 

La jeune dame, après avoir travaillé pendant sept mois sans salaire, est venue réclamer son dû à sa patronne Zénaba. Ne voulant pas payer l’argent de sa domestique, la patronne a accusé cette dernière d’avoir volé deux de ses assiettes. Chose que la domestique ne reconnait pas. La patronne décide alors de confisquer le bébé de la jeune dame en contrepartie de ses assiettes.

La domestique ne sachant que faire n’avait que ses larmes pour pleurer. Mains sur la tête, elle a sillonné les rues de la ville en pleurant. C’est alors qu’elle a rencontré un assistant juridique de l’Association pour la promotion des libertés fondamentales du Tchad (APLFT) de Moundou qui, après l’avoir attentivement écouté et ayant lui-même constaté les faits, a aussitôt alerté la police du commissariat n° 4 qui est intervenue pour récupérer le bébé et le rendre à sa maman.

La patronne en question est en garde à vue au commissariat de police. Interrogé, elle affirme qu’elle plaisantait juste avec sa bonne. Comme quoi la vie d’un être humain vaut plus que le matériel.

Source : Al Widha