Tchad : le groupe CANTEK s’explique sur le retard de construction de l’abbatoire de Djermaya

Au regard du retard constaté dans la construction de l’abattoir de Djermaya, le président du CMT a convoqué les responsables de l’entreprise en charge des travaux le jeudi 24 juin 2021

 

Sept(07) ans, après la pose de la première pierre du chantier de construction de, l’abattoir de Djermaya le complexe industriel prévu pour l’exploitation des ruminants n’a pas été livré. C’est dans cette visée que le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby a reçu ce jour, le directeur Général du groupe turc « CANTEK », Can Hakan Karaca attributaire du marché du Complexe industriel d’exploitation des ruminants de Djermaya. L’Ambassadeur de Turquie au Tchad, Kemal Kaygisiz, accompagnant la délégation a assuré que le chantier sera livré dans de brefs délais.

A la pose de la première pierre de ce complexe, il avait été dit qu’il aura une capacité de production de 70.000 tonnes de viande l’an, soit un abattage journalier de 1.500 bovins, 3.000 ovins et/ou caprins ainsi que de 500 dromadaires.

A ces assises, le président du CMT s’est entouré des Ministres, de l’Economie, de la Planification du Développement et de la Coopération Internationale, Dr Issa Doubragne et  de l’Elevage et des productions animales, M.Abdérahim Awat Ateib.

Tchad : usage des gaz lacrymogènes pour empêcher les diplômés sans emplois de quitter le pays

Réunis ce jeudi 24 juin 2021 à la Bourse de travail pour quitter le pays, les diplômés sans emplois ont été dispersés par la police à coup de gaz lacrymogènes. Toutefois ils maintiennent la volonté d’aller en exil

 

Pour un départ collectif en exil, plus de 300 diplômés des écoles professionnels de l’éducation se sont retrouvés ce jour à la Bourse de travail. Ce sont entre autres les lauréats de l’ENIB, CAP-CEG et DIPES, dont les dossiers d’intégration à la Fonction publique depuis une quinzaine d’années. Ils espèrent trouver un lendemain meilleur dans d’autres pays après une longue période sans emplois.

Au moment de quitter la ville de N’Djamena pour la ville de Kousseri, dans l’extrême nord du Cameroun, ils ont été dispersés par des gaz lacrymogènes, utilisés par les éléments de la police tchadienne à quelques mètres de la Bourse de travail.

Les messages : «  Nous ne fuyons pas notre pays, nous fuyons l’injustice, la discrimination,  l’arbitraire, le népotisme, groupe d’individus malveillants qui ont pris le pays en otage notre pays », étaient estampillés sur les pancartes et banderoles. « Ce sont  nos autorités sans loi ni foi qui nous  contraignent à quitter notre pays », laissent-ils entendre. Ils entendent partir quel que soit les obstacles.

Il est à préciser que l’Union des syndicats du Tchad (UST) n’a pas pu convaincre ces jeunes sans emplois de rester au pays pour mener la lutte. « Mieux vaut souffrir ailleurs que dans son propre pays », a laissé entendre l’un deux.

Tchad : le président de la junte condamne l’assassinat du procureur d’Oum Hadjer

Avec la plus grande fermeté, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby a condamné l’assassinat du procureur d’Oum Hadjer, dans la province du Batha

Sur son compte Twitter, le président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Deby a condamné : « avec la plus grande fermeté l’assassinat crapuleux », de Ahmat Mahamat Hamba, procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer dans la province du Batha.

Mahamat Idriss Deby adresse également ses pensées à la famille éplorée et à tout le corps judiciaire tchadien. « Une justice apaisée est le socle sur lequel repose notre vivre ensemble », note le président du Conseil militaire de transition.

Au sujet des circonstances qui ont conduit à la mort du magistrat, une source fait savoir que le bourreau essayait de venger son frère injustement mort en prison. Le justiciable accuserait le procureur d’avoir laissé son frère mourir.

« Les faits remontent en plein mois de ramadan dernier, dans un débit de boisson, lorsqu’un homme serait mort par overdose. Pas convaincues par cette thèse, les autorités judiciaires locales se sont activées pour chercher le coupable.

Par hasard, un homme que les uns qualifient de ‘’malade mental’’ et d’autres d’ ‘’alcoolo’’, qui serait présent au moment des faits, fait circuler des informations au quartier comme quoi il connait l’auteur du meurtre. Ayant eu vent, les autorités judiciaires locales s’empressent pour l’arrêter. Mais il n’arrive pas à donner des informations fiables concernant l’auteur du meurtre. Il est donc jeté en prison.  Les conditions de détention ici à Oum-Hadjer sont infernales. Les prisonniers sont même enchainés. En deux mois, 4 personnes sont décédées dans cette prison , informe une source.

Le prisonnier tombe malade. Son frère qui suit particulièrement l’affaire demande aux autorités de le libérer puisqu’il n’y est, d’après lui, pour rien. En vain. Le prisonnier finit par décéder en geôle.

Le frère de la victime accuse le procureur d’avoir laissé son frère mourir. Dans la matinée de la journée du mercredi, le frère, désormais meurtrier, arrive au parquet et se met à gueuler. Etant dans son bureau, le procureur sort pour s’enquérir de la situation. Connaissant l’intention de ce monsieur que certains qualifient lui aussi d’instable, les personnes présentes sur place ont demandé au procureur de regagner son bureau. Dans la foulée, le meurtrier sort un couteau et poignarde le procureur Hamba qui décède sur place. », raconte Tchadinfo

Tchad : l’AFD fait un don de kits médicaux au Centre hospitalier universitaire

L’Agence Française de Développement (AFD) a remis des équipements biomédicaux et un véhicule au Centre hospitalier universitaire de N’Djamena le 23 juin 2021.

 

Les kits sanitaires sont entre autres composés,  des matériels et consommables pour la collecte des déchets biomédicaux et un véhicule pour le transport des déchets. La  valeur de l’offre est estimée à trente millions de FCFA. Ces équipements médicaux est acquis sur financement du projet santé urbaine à N’Djamena soutenu par l’Agence Française de Développement. Il est exécuté par la Mairie de Ndjamena et le ministère de la santé publique. En plus des équipements, l’AFD a réhabilité le local abritant le système d’incinération à hauteur de 10 000 000 FCFA.

Le Directeur de l’Agence Française de Développement Olivier Cador,  se félicite de la bonne collaboration engagée depuis le début du projet entre les équipes de la mairie et celles du ministère de la santé publique et de la solidarité nationale.

Le Maire de la ville de Ndjamena Ali Haroun de souligner que : « la gestion des déchets hospitaliers doit répondre aux normes édictées et suivies par le ministère de la santé publique.  C’est pour éviter une destruction incontrôlée de ces déchets, sources de possibles infections, que les autorités sanitaires et la mairie de Ndjamena ont souhaité investir dans des méthodes et des équipements adaptés a précisé le maire. »

Le Directeur général technique de la santé de reproduction, de la vaccination et de la nutrition docteur Brahim Hamit a quant à lui, salué l’appui sans faille de l’Agence Française de Développement dans les domaines prioritaires. Cet accompagnement confirme dit-il une fois de plus l’attachement de l’AFD aux relations légendaires qui unissent le Tchad et la France.

 

Tchad : le ministre de la Justice condamne l’assassinat d’un procureur

Le ministre de la Justice, chargé des droits humains, Mahamat Ahmad Alhabo, condamne l’assassinat du procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer et présente ses condoléances à la famille

Le procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer, Ahmat Mahamat Hamba a été assassiné ce mercredi 23 juin 2021 par un justiciable. La victime a succombé à plusieurs coups de poignards reçus. Le magistrat en fonction a été assassiné dans son bureau, au Palais de justice d’Oum Hadjer. Les raisons qui ont motivé l’acte de son bourreau ne sont pas encore connues

« Au nom du personnel de la Chancellerie, le Ministre de la Justice, Chargé des Droits Humains, Mahamat Ahmad Alhabo condamne cet acte ignoble et adresse ses vives condoléances à la famille du disparu et à ses collègues magistrats », écrit le membre du gouvernement.

Les Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat des magistrats autonomes du Tchad (SYAMAT) ont décidé de fermer les portes des tribunaux pendant trois jours. Ils prévoient également une assemblée générale extraordinaire le 28 juin 2021.

Les magistrats tchadiens regrettes que malgré les multiples plaintes le gouvernement tarde à trouver des solutions à la : « sempiternelle question de la sécurité des Magistrats dans l’exercice de leurs fonctions ».

Tchad : assassinat du procureur d’Oum Hadjer, les magistrats déposent les toges pour 3 jours

Le procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer, a mortellement été poignardé le 23 juin 2021 au Palais de justice par un individu armé. Il a été attaqué dans l’exercice de ses fonctions

 

« Cet assassinat fait suite à la sempiternelle question de la sécurité des Magistrats dans l’exercice de leurs fonctions maintes fois dénoncées par les magistrats », regrettent,  le Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat des magistrats autonomes du Tchad (SYAMAT). Ils estiment des mesures ne sont pas prises pour sécuriser les magistrats dans l’exercice de leur fonction.

Tchad : le procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer a été tué

Ils ont décidé de déposer les toges pendant 03 jours dans toutes les juridictions : « en cette circonstance particulièrement douloureuse, les Bureaux exécutifs des deux syndicats appellent tous les magistrats à observer un arrêt de travail de trois (03) jours avec effet immédiat sur toute l’étendue du territoire », peut-on lire dans le communiqué signé co-signé par le président du SMT, Moussa Wade Djibine et le président du SYAMAT Taoka Bruno.

Tchad : les magistrats se soulèvent contre une menace de mort sur l’un de leur membre

Par ailleurs, tous les magistrats sont conviés à une Assemblée générale extraordinaire le 28 juin 2021 à 9 heures au Palais de justice de N’Djamena.

L’annonce de l’assassinat d’Ahmat Mahamat Amba, procureur de la République près du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer ébranle la société tchadienne depuis la matinée.

 

Tchad : le procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer a été tué

L’annonce de l’assassinat d’Ahmat Mahamat Amba, procureur de la République près du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer ébranle la société tchadienne depuis la matinée du mercredi 23 juin 2021

D’après le secrétaire général du syndicat des magistrats du Tchad, Djonga Arafi : « Le meurtrier s’est introduit dans son bureau et l’a mortellement poignardé ». La victime, Ahmat Mahamat Amba est le procureur en fonction au Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer, dans la province du Batha

Le site Alwihda Info, fait savoir,  que le magistrat a été nommé à ce poste le 04 mars 2021, par décret n° 427. Un justiciable a débarqué à son lieu de service pour s’en prendre au patron de cette juridiction

Le meurtre du magistrat suscite des réactions au sujet de la sécurité que brandissent les membres du Conseil militaire de transition, au pouvoir depuis la mort de Deby père. Le problème de la protection du procureur et des hauts cadres suscite également l’indignation.

Tchad : le PNUD offre un camion et des matériels de travail dans le Lac

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a fait don d’un camion benne et des outils d’assainissement et de ramassage d’ordures à la commune de Bol, dans la province du Lac

 

Cet acte entre dans le cadre du projet fenêtre nationale de stabilisation et appui à la gouvernance locale participative. Une initiative Programme des Nations Unies pour le développement. Les matériels ont directement été remis au Comité de stabilisation de Ngalamia. Pour le maire, les prestations liées à l’enlèvement des ordures, l’assainissement et l’aménagement des rues seront assurées

Le coordinateur de la fenêtre nationale de stabilisation Tchad, Charles Nah, a, laissé entendre que ces projets visent à renforcer et appuyer les stratégies de lutte contre le terrorisme et faciliter à la commune les tâches qui lui sont assignées. Egalement résorber de façon durable les difficultés qu’éprouvent quotidiennement la mairie de Bol et le comité de stabilisation de Ngalamia afin d’être plus efficace dans la lutte contre le terrorisme
Le gouverneur de la province du Lac, Mahamat Fadoul Mackaye, estime que cela est en droite ligne avec le plan provincial de sécurité et de développement du Lac. Il invite les bénéficiaires à en  faire bon usage des matériels reçus pour renforcer les capacités opérationnelles pour la cause de l’intérêt général.

Tchad : le MPS, parti d’Idriss Deby Itno essaye de se donner un nouveau souffle

Quelques jours après sa désignation, le nouveau secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS), Haroun Kabadi a nommé ses quatre adjoints le 21 juin 2021, par décision n°18.

 

Le Mouvement patriotique du Salut veut conserver sa place de leader dans l’espace politique tchadien, quelques mois après la mort brutale de son président fondateur, Idriss Deby Itno de suites de blessures. Le président sortant de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi avait donc été désigné secrétaire général au terme d’un congrès extraordinaire du parti. Ce dernier, a nommé à son tour ceux qu’il juge apte à l’accompagner dans le processus de redynamisation du parti.

Par décision No 018 du le 21 juin, le nouveau patron du parti a désigné quatre secrétaires généraux, parmi lesquels, le général Dago Yacoub, l’un des pionniers du MPS. Les 23 secrétaires provinciaux ont pris part à la désignation de ces secrétaires :

  • Secrétaire général 1er adjoint, chargé de l’administration du parti, Dago Yacoub;
  • Secrétaire général 2e adjoint, chargé de la communication, de la mobilisation, de la sensibilisation, porte-parole du parti, Me Jean-Bernard Padaré;
  • Secrétaire général 3e adjoint, chargé des organes de masse, Baharadine Haroune ;
  • Secrétaire générale 4e adjointe, chargée des finances et matériels, Mariam Ahmat Djemil

Aux délégués provinciaux il a été remis, 23 véhicules 4×4 ; 23 groupes électrogènes ; 23 ordinateurs et 23 photocopieuses. A raison d’un matériel différent pour chaque circonscription. Le secrétaire général Haroun Kabadi confie que ce procédé s’inscrit dans le cadre des : « recommandations et résolutions du 10ème congrès extraordinaire »

Une dizaine de «touristes» russes interpellés dans une zone «rouge» au nord du Tchad

Une dizaine de touristes, des Russes et un Lituanien, ont été interpellés il y a un peu plus d’une semaine dans le Sahara tchadien, du côté de Faya-Largeau, dans le nord du pays. Ramenés manu militari dans la capitale Ndjamena, ils ont été logés dans un hôtel huppé, en attendant la fin de l’enquête en cours, pour déterminer les raisons de leur présence dans une zone considérée comme « rouge ».

 

Ce groupe d’une dizaine de personnes, des Russes et un Lituanien, seraient arrivés du Cameroun vers le 25 mai, avant de remonter tout le territoire tchadien en 4×4 jusque dans le Sahara. Ils ont été interpellés aux environs de Faya-Largeau, dans le nord du pays, il y a un peu plus d’une semaine. Leurs passeports, téléphones, ordinateurs et boussoles ont été saisis.

Ces gens, présentés comme des touristes, ont alors été transférés à Ndjamena, où ils ont été placés en résidence surveillée dans un hôtel en attendant la fin d’une enquête en cours pour déterminer pourquoi ils étaient dans une zone dite « d’opérations militaires ».

Mis à l’abri

Est-ce une volonté de ne pas froisser la puissante Russie ? Le ministère des Affaires étrangères tchadien a assuré, dans une note verbale à l’ambassade russe de Ndjamena, qu’ils « n’ont jamais été arrêtés », mais plutôt mis à l’abri pour leur éviter d’être kidnappés ou tués.

Mais la présence de ce groupe dans une « zone rouge » où des incursions rebelles sont régulièrement signalées, pas très loin de la Libye où l’on note une présence de mercenaires russes et après une attaque menée par des soldats centrafricains et des paramilitaires russes de Wagner en territoire tchadien fin mai, a éveillé de lourds soupçons au Tchad, selon une source sécuritaire.

Mission de reconnaissance ou vrai tourisme dans le désert ? Les services de sécurité penchent pour la première hypothèse, selon notre source, même si officiellement le chef de la diplomatie s’est excusé pour le désagrément causé à ces ressortissants russes, qui peuvent désormais repartir tranquillement chez eux.

Source: RFI