Cameroun : la fille du président Paul Biya demande la dépénalisation de l’homosexualité

Dans une interview accordée au journal français ‘’Le Parisien’’, Brenda Biya, la fille du président camerounais confirme son orientation sexuelle et demande la dépénalisation de l’homosexualité au Cameroun.

Ci-dessous, l’intégralité de l’article paru le 8 juillet 2024, dans Le Parisien.

 

« Que mon histoire fasse changer la loi »

 

La fille du président camerounais, Brenda Biya, a déclenché un tourbillon en publiant une photo d’elle en train d’embrasser sa copine. Dans son pays, l’homosexualité est passible de prison.

 

BRENDA BIYA triture ses doigts. L’idée de s’exprimer la rend « anxieuse ». Dimanche 30 juin, la jeune femme de 27 ans a posté sur son compte Instagram (@kingnastyy) une photo d’elle en train d’embrasser sa copine, Layyons, mannequin brésilien de 25 ans. La légende en anglais entérine le coming out : « PS : Je suis folle de toi et je veux que le monde le sache. » Or, Brenda est la fille du président camerounais Paul Biya, 91 ans, le plus vieux dirigeant élu en exercice au monde. Dans le pays qu’il dirige depuis 1982, comme dans vingt-six autres nations d’Afrique, l’homosexualité est illégale, passible de cinq ans de prison. Une vingtaine de per- sonnes sont actuellement incarcérées au Cameroun pour avoir eu des relations avec une personne du même sexe. Brenda Biya est consciente du « message fort » que représente sa prise de parole. Elle a accepté de se confier, chez elle à Genève (Suisse), sur les rives cossues du lac Léman.

Comment allez-vous depuis votre publication sur Instagram ?

BRENDA BIYA. Je me sens mieux. Je suis soulagée. J’ai reçu beaucoup de soutien de la part d’organisations camerounaises et occidentales. Des gens m’ont souhaité du courage. Mais j’ai aussi reçu des réactions négatives, homophobes. Il y en a eu de très violentes, que je suis encore en train de digérer. Je me dis que ça va passer, comme tout.

Pourquoi acceptez-vous de parler aujourd’hui ?

C’était important d’expliquer pourquoi j’ai publié cette photo. Certains disent que j’ai fait ça pour le buzz mais c’est bien plus que ça. Il y a plein de gens dans la même situation que moi, qui souffrent à cause de ce qu’ils sont. Si je peux leur donner de l’espoir, les aider à se sentir moins seuls, si je peux envoyer de l’amour, j’en suis ravie. Parler, c’est l’opportunité d’envoyer un message encore plus fort.

Vous êtes la fille du président du Cameroun. Qu’est-ce que cela implique ? C’est beaucoup de pression. Parce que les gens ont beaucoup d’attente envers vous. J’ai toujours pensé que je n’étais pas vraiment faite pour ce rôle. Je le vois un peu comme une cage dorée. Je suis un peu le mouton noir de ma famille Quand j’ai quitté le Cameroun au collège pour la Suisse, ça m’a un peu libérée.

Vous avez grandi dans un pays où l’homosexualité est illégale. Comment avez-vous appréhendé votre sexualité ?

J’ai eu mon premier crush pour une fille quand j’avais 16 ans mais j’ai eu du mal à l’accepter. J’étais dans le déni. Je connais les traditions de mon pays, et pour moi c’était inenvisageable. À l’époque, j’étais persuadée que même si un jour j’arrivais à avoir une relation avec une femme, cela resterait quelque chose de privé. J’ai cru que j’allais devoir le cacher toute ma vie à ma famille et au monde. Je n’avais pas l’impression d’être complètement moi. Puis j’ai eu ma première relation avec une femme en première année d’université et j’ai commencé à m’affirmer un peu plus. Je l’ai dit à mes amis camerounais. Ça les a étonnés mais ils m’ont acceptée telle que j’étais. Ça a été un soulagement pour moi.

 

Pourquoi avez-vous officialisé votre relation sur les réseaux sociaux ?

Je n’en ai parlé à personne, pas même à ma copine. J’ai surpris tout le monde. Ça fait huit mois qu’on est ensemble. Je l’ai déjà amenée trois fois au Cameroun mais sans jamais vraiment dire qui elle était pour moi. J’avais aussi posté des photos avec elle sur mes réseaux et il y avait des spéculations. Mais ce n’était pas clair. Je pensais l’annoncer depuis un moment. Maintenant, je me sens libre.

Quelle a été la réaction de votre famille ?

Ils n’étaient pas au courant. Mon frère m’a appelée le premier. Il était en colère, surtout à cause de la manière dont je l’avais fait, parce que je l’avais annoncé sur les réseaux avant de lui en parler. Je le comprends, mais je lui ai expliqué que si j’étais venue vers eux, ils auraient ignoré la conversation, tourné autour du pot.

Et votre père ?

Ensuite, ce sont mes parents qui m’ont appelée. Ils voulaient que je supprime la publication. Mais pour moi, c’était comme faire un pas en arrière et j’avais déjà sauté le pas. Ce n’était pas qu’un post : cela signifiait s’accepter soi-même. Depuis, c’est silence radio.

Aimeriez-vous que la loi qui punit les homosexuels au Cameroun change ? Cette loi existait avant que mon père soit au pouvoir. Je la trouve injuste et j’ai l’espoir que mon histoire la fasse changer. Les mentalités sont en train d’évoluer au Cameroun, notamment chez la jeune génération. Cela prendra certainement du temps mais je pense que les choses peuvent bouger. C’est peut-être trop tôt pour qu’elle disparaisse complètement mais elle pourrait être moins stricte. On pourrait d’abord supprimer la peine de prison.

Comment envisagez-vous l’avenir ?

C’est encore très flou. Je peux perdre beaucoup : froisser les liens avec ma famille, ne plus avoir le droit d’aller dans mon pays, être mise en prison… Mon souhait le plus cher serait d’avoir une conversation directe et ouverte avec mes parents où on mettrait tout à plat. J’ai l’espoir que ça arrive mais d’abord, je les laisse digérer. Moi aussi d’ailleurs, je suis toujours en train de digérer ma propre situation…

Tchad : A Sarh, le ministre Abakar Djermah Aumi rencontre les chefs traditionnels

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abakar Djermah Aumi a rencontré les représentants des chefferies traditionnelles du Moyen Chari Ce lundi, 08 juillet à Sarh.

 

Pour le membre du gouvernement, les chefs traditionnels jouent un rôle non négligeable dans cette province. Le ministre de la Jeunesse et des Spors a indiqué que le gouvernement de la 5e République a pour mission de mener des actions concrètes dans l’intérêt des Tchadiens et celui des jeunes en particulier.

Abakar Djermah Aumi a invité les chefs traditionnels à avoir de grandes visions pour les jeunes et les sportifs dans la province du Moyen Chari. Il dit être disponible et à l’écoute de tous les plaidoyers qui seront faits dans l’intérêt des sportifs et des jeunes.

Le membre du gouvernement séjourne à Sarh, chef-lieu de la province du Moyen Chari depuis le dimanche 7 juillet 2024.

L’athlète tchadien Betel Casimir classé numéro 1 mondial de Taekwondo

Après avoir représenté le Tchad plusieurs fois dans les compétions internationales, l’athlète Betel Casimir,  positionné au Sommet du Taekwondo.

La Fédération mondiale de Taekwondo classe l’athlète tchadien Betel Casimir, en tête de liste dans son dernier ranking. Fierté et rejouissance pour l’athlète, « Être le numéro 1 mondial est le rêve de tous les athlètes de Taekwondo au monde. Aujourd’hui, j’ai placé le TCHAD officiellement au 1er rang mondial. Quelle joie, quelle grande fierté pour mon Pays ».

Betel Casimir remercie le Comité Olympique et Sportif Tchadien 2021-2025 , la Fédération Tchadienne de Taekwondo ,son centre d’entraînement de performance TCC Friedrichshafen, sa famille et tout le peuple tchadien qui, sans le soutien soutient desquels, il ne pourrait réaliser ce rêve. « Le plus grand défis est de maintenir ce titre le plus longtemps que possible. Le travail continu », déclare-t-il.

Il est important de préciser que le sportif tchadien cumule plusieurs distinctions, dont la médaille en or remporté à la 3ème édition de l’open international G1 de la solidarité du 29 au 30 juin 2024 à Montargis en France.

 

 

Tchad : 14 membres du parti socialiste sans frontières confirme acquittés

L’information a été confirmée le 7 juillet 2024 par Gam Robert, secrétaire général de la formation politique.

 

Les militants de ce parti avaient été interpellés dans le cadre des évènements du 27 et 28 février 2024 ayant conduit à la mort de Yaya Dillo, président national du Parti socialiste sans frontières (PSF). L’information relative à la libération a d’abord largement été relayée sur les réseaux sociaux avant d’être confirmée par le parti.

Lors des audiences foraines tenues du 02 au 04 juillet 2024 à la prison de Koro Toro, 14 membres du PSF, dont Saley Deby, ont été jugés non coupables et acquittés. « Cependant 10 autres membres parmi lequel des membres de la famille, ont été condamnés à 10 ans de prison ferme sans que les motifs de leur condamnation ne soit encore connus » souligne le PSF. Le parti indique qu’il s’agit de, Hassan Ali Saleh, Ousman Djerni Saleh, Ahmat Moussa Abakar Oroh, Saleh Ahmat Djerou, Adam Ahmat Djerou, Abdraman Abdoulaye Djerou, Abdoulaye Hamid Bahar, Zakaria Haran Abnounou et Mahamat Issa Haroun.

Le PSF demande la libération immédiate et sans conditions de tous ses militants et proches du président injustement condamnés. « Libérer certains et condamner d’autres pour une même cause est la pire des injustices. Le peuple tchadien ne doit pas lâcher devant l’injustice car il y va de l’avenir et de la dignité de nos enfants ».

Tchad : Abderaman Koulamallah présent à la conférence du Caire pour la paix au Soudan

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Coopération internationale et des Tchadiens de l’Étranger, a participé le dimanche 7 à la conférence du Caire pour la paix au Soudan.

 

Les travaux étaient présidés par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Il a exprimé sa gratitude envers les forces vives et les représentants des pays présents, tout en exhortant vivement les parties soudanaises à s’unir pour faire entendre une voix unie en vue de mettre fin aux hostilités. Il a également salué les pays voisins, notamment le Tchad, pour leur rôle crucial dans la résolution du conflit, appelant à la poursuite des efforts dans cette dynamique positive.

Le ministre égyptien des Affaires Étrangères, Badr Abdelatty, a pour sa part, plaidé pour l’inclusion de toutes les parties soudanaises dans les efforts de paix, insistant sur la nécessité d’une solution politique authentiquement soudanaise, libre de toute pression extérieure.

Cette assise intervient à un moment où le conflit qui a débuté en avril 2023 au Soudan a déjà fait de milliers de morts et déplacés.

Coopération : les Emirats Arabes Unis font un don de véhicules au Tchad

L’offre a été reçue ce vendredi 05 juillet 2024, par le Premier ministre, chef gouvernement, l’Amb Allah-Maye Halina.

Afin de renforcer leurs partenariats historiques avec le Tchad, les Emirats Arabes Unis offrent à l’Etat tchadien, un don de véhicules composé de 21 camions citerne, 40 autobus et 45 ambulances.

Dans son discours de circonstance, l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des Émirats Arabes Unis au Tchad, affirme que ce don est une expression de la volonté de son pays de coopérer de manière efficace et durable avec le Tchad.

Au nom du gouvernement, la ministre déléguée auprès du ministre des finances, chargée de l’Economie et du Plan, Fatimé Haram Acyl a exprimé toute sa reconnaissance pour ce don émirati qui vient appuyer les efforts du gouvernement dans la mise à disposition des moyens roulants, notamment pour l’enseignement supérieur, la santé et le ministère de l’administration du territoire.

Le premier ministre, Allah-Maye Halina a reçu du diplomate émirati, les clés des différents véhicules qu’il a aussitôt remis aux chefs des départements concernés, avant de visiter quelques échantillons des véhicules reçus. Séance tenante, il a ordonné que deux autobus soient affectés à l’équipe nationale de Football, les SAO à qui il renouvelle au passage son soutien inconditionnel.

Idriss Saleh Bachar représente le Tchad à la Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement

Le ministre de l’Environnement est présent à Brazzaville le 4 juillet au segment ministériel, pour la première Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement.

 

Le segment ministériel a permis aux ministres en charge de l’environnement de différents pays présents de se relayer pour faire le point sur les progrès réalisés en matière de l’afforestation, du reboisement et de bien d’autres.

Dans son intervention, le chef du département de l’environnement a signifié que les défis liés au boisement et au reboisement dans le contexte sahélo-saharien constitue une préoccupation majeure pour la simple raison que les terres sont arides, les précipitations se font de plus en plus rares, la recrudescence de la pression anthropique et le phénomène de l’ensablement qui gagne de plus en plus du terrain.

« Ces phénomènes non seulement qu’ils mettent en mal nos systèmes de production mais constituent des freins au développement et contribuent à l’intensification des conflits de nos communautés rurales. Raison de plus, la nécessité que ces assises puissent mobiliser les acteurs à l’échelle internationale en impliquant toutes les sensibilités à la restauration de nos forêts et terres dégradées. Une telle mobilisation permettra de faire adhérer l’ensemble de parties prenantes aux conclusions de la présente conférence», lance Idriss Saleh Bachar.

Parlant de son pays, le ministre de l’environnement a indiqué que fort de sa superficie de 1 284 000 Km2, avec une grande partie désertique, le Tchad est confronté à des sérieux problèmes de dégradation des terres et des écosystèmes préparant ainsi le lit à la désertification.

« Au niveau national, plusieurs initiatives ont été entreprises par le Gouvernement Tchadien sous la clairvoyance de son Excellence Mahamat Idriss Deby Itno, Président de la République, Chef de l’Etat, qui considère la reforestation comme une réponse appropriée aux nombreuses questions de dégradation de nos ressources forestières », précise le chef département de l’environnement.

Pour lui, cette Conférence offre donc plus de chance pour : « aligner nos priorités et il est à rappeler que l’implication de toutes les sensibilités à ces assises constitue une opportunité pour harmoniser nos politiques et faire passer nos stratégies de restauration des paysages forestiers à plus grande échelle », mentionne-t-il.

Tchad-Baccalauréat 2024 : le dépouillement des copies entamé

Le secrétariat du centre de correction du baccalauréat a commencé, le processus de dépouillement et le classement des copies du baccalauréat 2024.

 

Le ministre d’État, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation professionnelle, Dr. Tom Erdimi, et le ministre de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique, Mamadou Gana Boukar, sont allés s’imprégner du processus du baccalauréat le 04 juillet. Ils se sont rendus au centre de correction du baccalauréat du Sacré-Coeur et à l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS).

L’objectif de ces visites est de constater l’avancement de travail de correcteurs et des membres du secrétariat du baccalauréat. « Ils ont observé que les correcteurs ont presque terminé leur travail et les membres du secrétariat ont commencé, eux également, avec le dépouillement et le classement des copies. Ils constatent que le travail évolue bien et qu’aucun incident majeur n’a été signalé depuis le début de l’organisation. »

Les deux ministres estiment qu’avec ce rythme observé, le jury pourrait publier les résultats avant la date prévue. Ils félicitent l’ONECS pour cette bonne organisation.

 

Eliminatoires CAN 2025, le Tchad dans le même groupe que la Côte d’Ivoire

A l’issue du tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, Maroc 2025 qui s’est tenu ce jeudi 4 juillet à Johannesburg, le Tchad a été logé dans le groupe (G) avec le champion d’Afrique en titre, la Côte d’Ivoire.

 

48 nations dont le Tchad sont réparties en 12 groupes de quatre équipes. Le tirage au sort a placé Les Saos du Tchad dans le même chapeau que la, Côte d’Ivoire championne d’Afrique en titre, la Zambie Sierra Leone. La sélection tchadienne aura du pain sur la planche, car seul deux équipes seront retenues par poule. Excepté le Maroc, qui est d’ores et déjà qualifié en tant que pays hôte.

Le coup d’envoi des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, Maroc 2025 est prévu pour septembre 2024. Seules 23 équipes seront qualifiées pour la CAN 2025.

Avec ce tirage au sort, le coup d’envoi des activités de la 35e édition de la grande fête du football africain sont lancées.

Tchad : le ministère de l’environnement suspend des autorisations de défrichement

Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, Dr Idriss Saleh Bachar a produit le 1er juillet 2024, une note circulaire suspendant les autorisations de défrichement.

 

« Il est porté à la connaissance du public que les autorisations de défrichement sont suspendues sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à nouvel ordre. Le Secrétaire Général du ministère, les Directeurs Généraux et Techniques, les Délégués provinciaux, les Inspecteurs Départementaux, les Chefs d’unités et les Chefs de secteur de la Garde forestière et Faunique sont chargés de l’application stricte de la présente note circulaire qui entre en vigueur pour compter de la date de sa signature ».