Tchad : après une discussion avec le régulateur les médias en ligne poursuivent la grève

L’Association des Médias en Ligne du Tchad (AMET) a décidé de poursuivre sa grève suite à des discussions non concluantes avec la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA).

 

Le 12 décembre 2024, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) a convoqué l’Association des Médias en Ligne du Tchad (AMET), qui proteste contre la décision du régulateur interdisant la diffusion des contenus audiovisuels. À l’issue des discussions, l’AMET a décidé de maintenir son mot de grève illimitée.

A l’issue des échanges l’équipe de l’AMET s’est indignée de la réaction des représentants de la HAMA qui ont quitté la table des discussions. Les médias en ligne qui ont saisi le tribunal administratif dénonce le : « silence méprisant » de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel.

Néanmoins, l’AMET a réitéré sa volonté de poursuivre le dialogue.

 

Tchad : l’AMET s’oppose à la restriction imposée par la HAMA aux médias en ligne

A travers un communiqué du 13 octobre 2024, l’Association des Médias en Ligne du Tchad (AMET) a exprimé ses vives préoccupations sur les restrictions sur les contenus audiovisuels diffusés par les médias en ligne.

L’AMET rappelle que la loi 31 du 3 décembre 2018, qui régit les médias au Tchad, ne prohibe en aucun cas la publication de contenus audiovisuels par la presse en ligne. Selon l’article 25 de cette loi, les médias en ligne sont encouragés à publier des contenus originaux, vérifiés et pertinents, sans se limiter à des formats écrits.

Dans son communiqué le président de l’AMET, Bello Bakary Mana déclare : « Nous ne savons pas de quelle loi le président de la HAMA fait référence. Si une autre législation interdisant formellement le format audiovisuel existe, nous sommes prêts à en prendre connaissance. » Ces propos soulèvent des questions quant à la légitimité des menaces de retrait des récépissés à l’encontre des médias électroniques diffusant des vidéos et des contenus sonores.

L’association insiste sur le fait que de telles déclarations vont au-delà du cadre légal actuel et pourraient gravement nuire à la liberté d’information. L’AMET appelle la HAMA à respecter la loi et à ne pas entraver l’exercice des médias en ligne, qui jouent un rôle crucial dans la diversité de l’information et le renforcement de la démocratie au Tchad.

« Nous appelons la HAMA à respecter la loi qui permet à la presse en ligne de produire du contenu audiovisuel reflet d’une presse moderne dans un pays en refondation », souligne le communiqué. » L’AMET affirme qu’elle est prête à engager toutes les actions légales nécessaires pour défendre les droits des médias en ligne et collaborer avec les organisations de défense des droits humains et les associations de journalistes.