La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

Sénégal : une campagne plaide pour l’accès des femmes au foncier

Il est nécessaire de renforcer la volonté politique pour combler l’écart entre le droit foncier des femmes et la réalité sur le terrain, selon des organisations de la Société civile sénégalaise.Un plaidoyer coordonné dans le cadre d’une stratégie unificatrice est la pièce manquante dans le combat pour l’équité et l’égalité en matière d’accès au foncier au Sénégal. Pour inverser la tendance, l’Alliance nationale des femmes et foncier (ANFF) a initié une campagne visant à faciliter l’accès des femmes à la terre.

Dénommée « Stand for Her Land (S4HL) » et déroulée également en Ethiopie et en Ouganda, la campagne se veut « une solution à un modèle cohérent qui entrave la réalisation du droit foncier des femmes ».

« La campagne S4HL travaille par le biais d’un plaidoyer collectif, développé localement et dirigé localement, soutenu par le partage des capacités entre les acteurs aux niveaux mondial, national et local, pour s’assurer que la gouvernance, les réformes et les processus fonciers incluent, bénéficient aux femmes et son dirigés équipement par les femmes », expliquent ses initiateurs dans un document parvenu à APA.

« La Campagne Stand for Her Land (S4HL) permettra de réduire le gap entre le cadre normatif et les actions sur le terrain », a dit Amadou Kanouté, Directeur exécutif de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev) qui coordonne la campagne au Sénégal.

Pour Yaram Fall, présidente du Collège des femmes du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), « la campagne devra prioriser davantage les besoins des femmes rurales car beaucoup de barrières (culturelles…) entravent leur progression ».

De son côté, Berth Robert, Directrice du Centre pour le droit foncier des femmes qui appuie la campagne S4HL, l’initiative permettra d’attirer « l’attention de tout le monde sur la nécessité de comprendre que le respect des droits des femmes est essentiel pour le développement ».

Présidant officiellement le lancement de la campagne, ce vendredi 17 février à Dakar, Ndèye Safiétou Diop, responsable genre du ministre de l’Elevage et des Productions animales a promis l’accompagnement de l’Etat.

« Je vous assure de la main tendue de l’État du Sénégal pour ce plaidoyer afin que les femmes accèdent à la terre de manière concrète. La cause de la campagne Stand for Her Land est noble et sachez que ce que vous faites, vous le faites aussi pour l’État du Sénégal », a affirmé Mme Diop.

Droits de l’homme : un expert de l’ONU attendu au Soudan

La répression des manifestants se poursuit au Soudan depuis la prise du pouvoir par les militaires en octobre 2021.L’Organisation des Nations unies (ONU) veut évaluer la situation des droits de l’homme au Soudan. Pour ce faire, son expert en charge des droits de l’homme, Adama Dieng, commencera ce dimanche sa première visite officielle dans le pays, un mois après que la première visite a été reportée à la demande des autorités soudanaises.

Au cours de sa visite, qui se déroulera du 20 au 24 février 2022, M. Dieng rencontrera de hauts responsables du gouvernement soudanais, des représentants d’organisations de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme, des responsables d’entités des Nations unies et des diplomates.

Le Sénégalais Adama Dieng a été désigné expert des Nations unies sur les droits de l’homme au Soudan par la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en novembre 2021, conformément à la résolution S-32/1 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, afin de surveiller la situation des droits de l’homme au Soudan depuis le coup d’État militaire du 25 octobre 2021.

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

Le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali à la Une en Afrique

L’officialisation du retrait des forces françaises et européennes du territoire malien est le sujet le plus traité dans les médias africains consultés jeudi par APA.« Lutte contre le terrorisme: la France et ses alliés annoncent leur +retrait coordonné+ du Mali », titre Wakatsera. Le quotidien burkinabè souligne que « la France, ses alliés européens et le Canada ont confirmé, dans une déclaration conjointe, le retrait de Barkhane et la force Takuba du Mali, à la suite de la dégradation des relations des autorités de ce pays avec la France ».

Malijet affirme aussi que « la France et ses partenaires européens se retirent militairement du Mali ». Cette décision fait suite à « la dégradation des relations avec la junte à Bamako ». « Les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies » et les pays ont décidé « le retrait coordonné » du Mali, tout en assurant de leur « volonté de rester engagés dans la région » du Sahel en proie à la contagion djihadiste, ajoute le site malien, citant une déclaration conjointe.

Le Monde Afrique revient sur l’« histoire d’une rupture » entre la France et le Mali à travers la force Barkhane. « C’est une fin sans gloire pour une intervention armée entamée de manière euphorique et qui s’achève, neuf ans plus tard, sur fond de crise entre le Mali et la France, deux pays qui se crurent, le temps des premières victoires, liés par une amitié indéfectible et se retrouvent aujourd’hui dos à dos », souligne le site français.

Le Sénégalais Macky Sall, qui a assisté à la prise de ces décisions à Paris en tant que président en exercice de l’Union Africaine (UA), a noté qu’il « faut désormais centrer la coopération sur l’action et le résultat », parlant des relations Union Européenne et Union Africaine dans Le Soleil.

Sur un autre sujet, L’Observateur se demande si le président sénégalais est « pêcheur ou pécheur politique » suite au récent « débauchage » de l’opposant Bamba Fall dans la coalition présidentielle. Le journal sénégalais rappelle « les mauvaises expériences avec Idrissa Seck, Banda Diop, Moussa Sy ».

Walf Quotidien souligne de son côté que ces débauchages s’expliquent pour Macky Sall par la volonté de mettre « le cap sur les Législatives » prévues en juillet prochain.

Cancer : plus de 1.000 femmes attendues à un dépistage à Abidjan

La Jeune chambre internationale (JCI, Abidjan Ivoire) annonce l’organisation du 11 au 12 mars 2022, d’un dépistage gratuit du cancer du sein et du col de l’utérus, visant plus de 1 000 femmes à l’hôpital général et au médico scolaire de Treichville.« Plus de 1 000 femmes sont attendues du 11 au 12 mars 2022 dans la commune de Treichville à 08 heures précisément à l’hôpital général et au médico scolaire pour un dépistage gratuit », indique une note de l’organisation.

La JCI Abidjan Ivoire qui organise cette séance de dépistage en collaboration avec l’ONG Hope Life, annonce cette grande campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit pour faire barrière à ces maux.

Tueurs silencieux, les cancers du sein et du col de l’utérus sont une véritable hécatombe humaine au sein des communautés, poursuit la note, qui mentionne que « le cancer tue et l’ignorance en est un facteur prépondérant ».

Selon l’OMS, dans la région africaine, la charge du cancer devrait passer à plus de 1 million de cas de 2018 à plus de 2 millions en 2040 si rien n’est fait. La Côte d’Ivoire envisage, d’ici à 2025, d’investir 20 milliards Fcfa pour rendre accessible le traitement aux patients souffrant de cancer.

Candidature en 2025 : « Je ne suis pas à la recherche d’un job à 80 ans » (Ouattara)

Le président Alassane Ouattara s’est exprimé sur une probable candidature à la présidentielle ivoirienne en 2025 écartant la possibilité de briguer un nouveau mandat.Dans une interview sur France 24, Alassane Ouattara a écarté une candidature en 2025 donnant la priorité à la jeune génération qui doit à ses yeux prendre le relais en Côte d’Ivoire. « Je ne suis pas à la recherche d’un job à 80 ans. Je souhaite que les Ivoiriens choisissent en 2025 quelqu’un de plus jeune que moi et mes prédécesseurs ».

Répondant à la position de Laurent Gbagbo de s’opposer au projet de loi qui instaure une limitation de l’âge des candidats à la prochaine présidentielle, Alassane Ouattara est formel « Laurent Gbagbo, ce n’est pas la République ».

Le Président ivoirien élu en 2011 et réélu en 2015 et 2020, a précisé toutefois qu’il a des « relations fraternelles » avec ses aîné Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo citant comme exemple leurs échanges récurrents sur les questions de la Réconciliation Nationale.

« L’anti-terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains » (Macky Sall)

Le combat contre les groupes jihadistes au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains », a estimé à Paris le président sénégalais Macky Sall, réagissant à l’annonce du retrait du Mali des forces françaises et européennes.« Nous comprenons cette décision » a déclaré Macky Sall  ce jeudi matin dans une conférence de presse commune avec le président Emmanuel Macron, Nana Akufo-Addo, president en exercise delà Cedeao et Charles Michel, président du Conseil européen. 

Le president sénégalais qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, a soutenu que « la lutte contre le terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains ».

Macky Sall s’est réjoui par ailleurs de la décision de la France de l’Union européenne d’accompagner les pays du Sahel et du Golfe de Guinée en proie au jihadisme. « Nous sommes heureux que l’engagement ait été renouvelé de rester dans la région et de réarticuler le dispositif », a-t-il dit en ce sens.

Emmanuel Macron a soutenu ce jeudi à Paris lors d’une conférence de presse commune avec l’UE, la Cedeao et l’UA que les forces militaires françaises Barkhane et européennes Takuba vont quitter définitivement le territoire malien lors d’un « retrait coordonné ».

Une décision qui vient entériner les mesures arrêtées mercredi soir lors d’un dîner de travail à l’Élysée réunissant plusieurs dirigeants européens et des pays du G5 Sahel, de la Cedeao et l’UA.

Economie, santé et sommet UA-UE au menu des quotidiens marocains

L’annulation de la hausse des tarifs du transport de marchandises, la vaccination obligatoire et les enjeux du sommet Union africaine-Union européenne sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Opinion+, qui revient sur l’annulation de la hausse des tarifs du transport de marchandises, annoncée auparavant par l’Association marocaine du transport et logistique (AMTL), écrit que moins de 24 heures après la déclaration de cette hausse, le Conseil de la Concurrence a signifié le caractère illégal de cette décision, dont la mise en oeuvre aurait été désastreuse pour l’ensemble du tissu économique.

Sur le fond, le rétropédalage de l’AMTL peut s’expliquer par deux raisons: soit son objectif était justement de « tenter un bluff » pour déclencher des négociations avec le gouvernement, soit que cette association avait sous-estimé “l’engrenage” qu’allait enclencher son communiqué, en plus de porter atteinte aux lois de la concurrence, explique le journal.

Quoi qu’il en soit, cette attitude renseigne sur un problème majeur qui mine notre économie : la méconnaissance du droit de la concurrence par une partie du secteur privé, constate-t-il, estimant que les juristes spécialisés dans ce type de législation font cruellement défaut, ce qui renforce l’ignorance des donneurs d’ordres en la matière.

+L’Economiste+, qui aborde la vaccination obligatoire, relève que tant d’énergie est « gaspillée” pour accélérer la 3ème dose du vaccin, qui avance à un rythme lent.

La publication souligne l’importance de la sensibilisation, particulièrement dans un contexte marqué par un net recul du nombre des nouvelles contaminations.

Aujourd’hui, la mobilisation doit se concentrer en toute urgence sur un plan anti-sécheresse vital aux agriculteurs et éleveurs qui n’ont toujours pas de visibilité, sur les prix des carburants qui flambent ainsi que sur le pouvoir d’achat mis KO par la hausse des prix, entre autres, préconise par ailleurs la publication.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur le sommet Union européenne-Union africaine, prévu les 17 et 18 février à Bruxelles, estime que cette grande rencontre est présentée, du moins sur papier, comme étant une occasion pour les deux partenaires de repartir sur de nouvelles bases en construisant ensemble une “vision commune pour 2030”.

La croissance, la santé, l’éducation, l’intégration économique mais aussi la paix, la sécurité, la gouvernance ou encore les défis climatique, énergétique sont les grandes thématiques qui devraient faire l’objet des pourparlers, relève le quotidien.

Prétendre ou espérer qu’en l’espace de moins de 10 ans, le continent africain avec tous ses déficits abyssaux pourra sérieusement entamer une courbe ascendante serait faire preuve d’irréalisme, car “non pas que l’Afrique n’en ait pas les moyens ou les capacités mais plus parce que de l’autre côté de la Méditerranée, les actes sur le terrain ne traduisent pas toujours les bonnes intentions”, estime-t-il.

Et la pandémie qui dure depuis deux ans l’a démontré, d’autant plus que les pays du continent africain peinent à acquérir les volumes de doses nécessaires alors que des stocks importants de vaccin “dorment dans des entrepôts de la rive nord”, ajoute le quotidien, plaidant pour un esprit d’entraide et de solidarité.

Investissements: le Cepici se positionne comme une « agence de Conseil »

Le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire se veut une « agence de Conseil » en vue d’accompagner les investisseurs à la réalisation de leurs projets.Le Cepici doit être une agence de Conseil, une agence qui facilite et qui assiste l’investisseur », a déclaré Mme Solange Amichia, à l’occasion de la célébration du Prix national d’excellence 2021 décerné à la direction de l’environnement des Affaires du Cepici. 

Il s’agit de faire de « l’accompagnement et vendre la Côte d’Ivoire » dans différents secteurs à forts potentiels, car « on est une agence de Conseil »,afin de « donner l’information à l’investisseur, des informations pertinentes pour qu’il puisse prendre la décision d’investir », a-t-elle soutenu. 

« Aujourd’hui, on veut devenir une development board et non une agence de promotion, on doit développer l’investissement (et) il faut que le Cepici devienne une agence de conseil aux investisseurs jusqu’à ce qu’ils prennent leurs décisions d’investir », a-t-elle déclaré.  

« Le Cepici doit être aussi une agence d’assistance et de facilitation auprès des administrations pour aider ces investisseurs à réaliser leurs investissements » avec des études d’impact environnemental, a-t-elle poursuivi. 

Grâce à cet accompagnement, les investisseurs devraient pourvoir acquérir de façon rapide un terrain industriel, un permis de  construire ou une licence d’Affaires pour pouvoir opérer dans leur secteur d’activité. 

Elle a souhaité le changement de statut du Centre de promotion et des investissements (Cepici) afin qu’il puisse « facturer » ses prestations à l’instar des « development board », ce qui permettrait au Guichet unique de l’investissement de ne pas attendre l’État pour réaliser certains objectifs. 

Pour Mme Solange Amichia, en poste depuis septembre 2021, en remplacement de Essis Esmel, « le Cepici doit être vu comme un vivier d’informations, de documents et d’informations micro et macro-économiques ».

Cela devrait permettre à cette structure publique de « se positionner comme un prestataire de services de référence grâce à des process ». Le nouveau patron du Cepici veut que ces normes portent le Guichet unique de l’investissement à une autre stature.

Quand le Cepici a aidé à la réalisation de son projet, il doit soutenir l’entreprise à bénéficier des services pour sa croissance, a-t-elle relevé, avant d’ajouter que le Cepici se veut aussi un « bureau d’études » qui va produire des données pertinentes pour l’investisseur. 

A l’endroit du personnel de la direction de l’environnement des Affaires, elle a adressé ses félicitations et ses encouragements, tout en soulignant que ces compliments sont aussi destinés à l’ensemble du personnel du Cepici. 

« Ce prix nous invite tous à nous engager davantage dans la quête du travail bienfait », car « ce succès est le succès de tout le Cepici », a-t-elle dit, en rendant hommage à son prédécesseur, le ministre de la Promotion et de l’investissement et du développement du secteur privé, Essis Esmel.

Mme Solange Amichia a salué M. Essis Esmel « pour sa persévérance, sa détermination et son courage dans un environnement hostile quelque fois, parce qu' »il a tenu le coup pour réaliser ces réformes qui étaient vraiment nécessaires pour rendre notre administration performante ».

Ce prix national d’excellence 2021 a été attribué au Cepici après celui décerné au Guichet unique en août 2019. Outre sa mission de coordination des actions du gouvernement en matière d’amélioration de l’environnement des Affaires, le nouveau DG veut « faire du Cepici un prestataire, une agence de référence ».

Pour Mme Solange Amichia, il « constitue une marque de distinction qui honore encore le Cepici, justifiant ainsi la capacité de notre institution à relever les défis nationaux et à s’inscrire dans le livre d’honneur des structures publiques d’excellence dans notre pays ».

Chaque année, le président de la République décerne plusieurs prix d’excellence à différentes personnes physiques et morales. C’est dans cette optique que le 05 novembre 2021, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a décerné 84 prix d’excellence pour l’édition 2021.

Parmi ces distinctions figurait le Prix national d’excellence de la promotion de l’investissement privé qui a été attribué à la direction de l’Environnement des Affaires du CEPICI, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire.  

Sahel: la France l’UE annoncent un « retrait coordonné » au Mali

C’est désormais officiel. La France et ses partenaires européens officialisent leur retrait militaire au Mali après neuf ans de lutte anti-jihadistes. Cette décision majeure a été annoncée par la France et ses alliés européens dans un communiqué commun.

Une déclaration qui vient entériner les décisions arrêtées mercredi soir lors d’un sommet à l’Élysée réunissant plusieurs dirigeants européens et africains.

La sécurité au Sahel était d’ailleurs au cœur de ce dîner de travail entre le président français Emmanuel Macron, ses partenaires européen et des chefs d’Etat africains.

Les pays du G5 Sahel comme le Tchad, le Niger et la Mauritanie étaient étaient présents à cette rencontre tout comme le Bénin, récemment touché par des attaques jihadistes, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall qui assure la présidence tournante de l’Union africaine et celui du Ghana Nana Akufo-Addo, qui assure la présidence de la Cedeao.

Au centre des débats, le retrait définitif de la force militaire Barkhane et européenne Takuba au Mali. Emmanuel Macron a donné sa position sur la question évoquant un retrait des troupes françaises et européennes au Mali.

Le président français avait entamé depuis plusieurs jours une série de consultations avec ses partenaires européens pour adopter une position commune sur la question.

Le Maroc prévoit de porter la part du privé aux deux tiers de l’investissement total à l’horizon 2035

Le Roi Mohammed VI a présidé, ce mercredi à Bouznika, une séance de travail consacrée à la nouvelle charte de l’investissement.Au cours de cette séance, un exposé des grandes lignes du projet de la nouvelle charte de l’investissement a été présenté devant le Souverain par le ministre délégué chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, indique un communiqué du Cabinet royal.

Le projet, qui s’inscrit dans l’esprit et l’ambition du Nouveau modèle de développement, se fixe comme objectif d’inverser la tendance actuelle où l’investissement privé représente près d’un tiers seulement de l’investissement total, l’investissement public représentant les deux tiers. Il prévoit ainsi de porter la part de l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement total à l’horizon 2035.

Les objectifs majeurs assignés à la nouvelle charte de l’investissement sont la création d’emploi, la promotion d’un développement équitable des territoires et la priorisation des secteurs porteurs pour l’économie nationale.

A cet effet, le projet de la nouvelle charte comprend notamment un dispositif de soutien principal. Il s’agit de primes communes, en soutien aux investissements en ligne avec les orientations royales, les objectifs du Nouveau Modèle de Développement et les priorités fixées par le gouvernement, d’une prime territoriale additionnelle, visant à encourager l’investissement dans les provinces les moins favorisées et d’une prime sectorielle additionnelle, accordant des incitations en vue de dynamiser les secteurs porteurs.

Le projet prévoit également des mesures d’appui exclusives pour les projets à caractère stratégique tels que les industries de la défense ou l’industrie pharmaceutique, dans le cadre de la Commission Nationale des Investissements, ainsi qu’un dispositif de soutien spécifique destiné aux très petites, petites et moyennes entreprises, en plus d’un dispositif pour le développement des investissements marocains à l’étranger.

Le Roi a encouragé le gouvernement pour le travail réalisé, et donné ses instructions pour la préparation des détails de mise en œuvre de la nouvelle charte de l’investissement.

Il a également insisté sur le relais que devrait prendre le secteur privé national dans ce chantier, en invitant le gouvernement à associer activement les opérateurs privés, dont la CGEM (Confédération générale des Entreprises du Maroc) et le GPBM (Groupement Professionnel des Banques du Maroc), au processus de mise en œuvre de la charte.

le Roi a, par ailleurs, rappelé que la rénovation des dispositifs juridiques et incitatifs reste tributaire de leur bonne implémentation et du suivi régulier de leur exécution sur le terrain, afin d’imprimer une nouvelle dynamique à l’investissement privé et de consacrer le Royaume comme terre privilégiée d’investissement à l’échelle régionale et internationale.

Sahara: l’UE réitère sa position inchangée de non reconnaissance de la « rasd »

L’Union européenne (UE) a réitéré, mercredi, que sa position n’a pas changé concernant la question du Sahara, précisant qu’aucun de ses Etats membres ne reconnaît la « République arabe sahraouie-Rasd ».Répondant à une question sur une invitation qui serait adressée aux séparatistes pour le sommet Union européenne-Union africaine qui s’ouvre jeudi à Bruxelles, le Porte-parole de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Peter Stano, a insisté sur le fait que la partie européenne n’a pas invité le polisario.

« Le point fondamental à clarifier est que pour ce Sommet, l’Union européenne est co-organisateur avec l’Union Africaine (…) donc c’est l’Union Africaine qui s’est chargée de l’invitation » du côté africain, a-t-il expliqué.

Il a précisé que cette invitation de l’Union Africaine « ne change rien à la position de l’Union européenne », à savoir qu’elle ne reconnaît pas cette entité, pas plus qu’aucun des Etats membres de l’UE ne la reconnaît.

Il y a lieu de rappeler que cette position s’inscrit dans la continuité de celle que l’UE avait exprimée lors du Sommet UE-UA d’Abidjan en 2017.

Tourisme: lancement de deux nouvelles campagnes pour promouvoir la destination Maroc

L’Office national marocain du tourisme (ONMT) a lancé, mercredi, deux campagnes simultanées pour promouvoir la destination Maroc, l’une pour le tourisme national, l’autre en direction des marchés internationaux. »Après avoir assuré un redémarrage commercial effectif via une tournée européenne auprès des principaux acteurs du tourisme, ayant permis de relancer la confiance et de sécuriser les capacités aériennes et les offres des voyagistes, l’ONMT se mobilise simultanément sur un autre axe principal de sa mission : la promotion de l’image de la destination Maroc », indique l’Office dans un communiqué. 

En déployant une stratégie de communication ciblée, notamment à travers les canaux digitaux, l’Office ambitionne de relancer l’engouement autour de l’offre Maroc et de raffermir son attractivité, en tant que destination accessible, sûre et dépaysante, offrant une diversité d’expériences sans égal. 

En direction de l’international, la campagne se déploie sur trois phases, afin de capter l’attention des voyageurs potentiels et d’amorcer une reprise dynamique dès la saison Hiver en cours et pour les vacances de Printemps à venir, précise l’Office.
À partir de la fin février, il s’agira de maximiser la portée de l’opération à travers la publication de contenus vidéo inspirants intitulés Visit Morocco Originals. Ceux-ci mettront en scène les thématiques alimentant l’image de grande diversité de l’offre Maroc et répondant aux multiples aspirations des voyageurs: culture, nature, mer, montagne et désert, sport ou évasion. 

Par ailleurs, sur le segment domestique, un dispositif d’influence est également prévu, durant toute la semaine du 14 février, afin de renforcer la notoriété de la marque « Ntla9awfbladna » à travers deux concepts innovants. 

L’opération de chasse au trésor «Maroc Trip» mettra en compétition dans un parcours expérientiel deux équipes d’influenceurs marocains, un « team jeunes » et un « team famille » partant à la découverte des régions du Maroc. Par ailleurs, le concours photo sur Instagram « #Nsafro_Wnchoufo_Challenge » mobilisera des talents marocains et leurs communautés.

Foot féminin : le Sénégal à un match de la Can 2022

Les Lionnes ont battu, ce mercredi au stade Lat Dior de Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar), le Mali sur le score d’un but à zéro.Le Sénégal s’est imposé, dans cette manche aller du second tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations féminine, grâce à une réalisation de Nguénar Ndiaye à la 71e minute. Lancée en profondeur, l’avant-centre a lobé du pied droit la gardienne Fatoumata Karantao sortie à sa rencontre.

Le Mali, dont le jeu est plus fluide, s’est ensuite procuré des occasions nettes pour au moins égaliser. Cependant, les offensives ont mal géré ces actions. Au coup de sifflet final, le coach Mame Moussa Cissé et ses joueuses ont exulté sur la pelouse.

Dix ans après son unique participation à la Can féminine, le Sénégal se donne les moyens d’écrire une nouvelle page d’histoire le 22 février prochain à Bamako lors du match retour. La phase finale est prévue du 2 au 23 juillet 2022 au Maroc.

Côte d’Ivoire : la FAO sensibilise sur la préservation des mangroves

Le Bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire sensibilise les acteurs de la pêche artisanale sur la loi régissant leur secteur pêche et l’urgence de préserver les mangroves.Cette sensibilisation a lieu dans le cadre des activités de l’Initiative Pêche Côtière-Afrique de l’Ouest (IPC-AO) au profit des acteurs de la pêche artisanale de Sassandra sur la loi de 2016 relative à la pêche et à l’aquaculture et sur l’urgence de préserver les mangroves.

Pour l’organisation, les mangroves constituent un écosystème essentiel pour la vie des communautés côtières qu’il faut sauvegarder. La séance a visé la ville côtière de Sassandra (Sud-Ouest), où la pêche artisanale constitue l’une des principales activités économiques.

Selon les chiffres du rapport 2020 du bureau de l’aquaculture et des pêches de Sassandra, cette activité génère environ 5000 emplois directs comprenant 70% de femmes. Cependant, la loi qui régit ce secteur est encore méconnue des acteurs de Sassandra.

A l’initiative de la FAO à travers son projet IPC-AO, des séances de sensibilisation ont été organisées les 03 et 04 février 2022 à l’intention des autorités coutumières, des associations de jeunesse, des pécheurs, des mareyeuses et des transformatrices.

Pour Armand Zegbeu, point focal du projet IPC-AO au ministère des Ressources animales et halieutiques, cette séance vise à mieux faire connaître aux acteurs de la pêche artisanale la loi qui régit ce secteur.

La loi de 2016 vient pallier les insuffisances et les limites de la loi de 1986. C’est pourquoi, dit-il, « nous avons estimé qu’il était important de mieux la vulgariser. A cet effet, un manuel a été distribué aux acteurs lors des séances de sensibilisation ».

« J’invite donc les acteurs à se l’approprier et à en tenir compte dans l’exercice de leur activité. Passée l’étape de la sensibilisation, la loi devra être appliquée », a prévenu Armand Zegbeu, le point focal du projet IPC-AO.

La loi de 2016 est constituée de cinq titres, de 14 chapitres et de 121 articles. L’article 10 interdit de faire usage dans l’exercice de la pêche, de matière explosive, de substances ou d’appât toxiques susceptibles d’affaiblir, d’étourdir, d’exciter ou de tuer les poissons, ou de contaminer leur habitat.

En outre, l’article 30 dispose que les produits de pêches, transformés ou non soient soumis à des contrôles sanitaires et vétérinaires rigoureux. Instruits sur ces nouvelles dispositions, les bénéficiaires de cette sensibilisation ont salué l’initiative.

« Cette sensibilisation a été très instructive pour nous. Nous avons appris que la loi nous interdit de pêcher les espèces en voie de disparition. Ces espèces sont les requins marteaux, les dauphins et tous autres mammifères marins », a affirmé Koranteng Daniel, un pêcheur.

M. Kacou Charles Niazou, un autre pêcheur qui exerce cette activité depuis 25 ans a promis se conformer à la loi sur la pêche et à l’aquaculture en sollicitant une licence de pêche auprès des autorités compétentes.

« Je ne savais pas qu’il fallait absolument avoir une licence avant d’exercer l’activité de la pêche artisanale. Je m’engage aujourd’hui à me mettre en conformité dans les meilleurs délais », s’est-il engagé.

Les pêcheurs, les mareyeuses et les transformatrices ont aussi été invités à contribuer à la restauration des mangroves de Sassandra, car ces arbres précieux forment un écosystème particulier qui abrite de nombreuses espèces de poissons, de mollusques et de crustacés.

Par ailleurs, à travers leur fonction de zone de frayère, les mangroves sont indispensables pour certaines espèces marines comme les carpes, les silures, les mâchoirons, les crabes et les écrevisses qui viennent y pondre.

« Ces espèces végétales, aux adaptations particulières constituent un gîte important dont la disparition impactera de façon négative sur la reproduction et le développement de nombreuses espèces », a soutenu Dr Yacoub Issola, expert national et coordonnateur du Projet IPC-AO à la Convention d’Abidjan.

« A terme, les changements de comportement devraient contribuer à inverser les problèmes de réduction des stocks et de diminuer les captures qui ont des répercussions négatives sur l’activité économique des acteurs des chaînes de valeur des pêches », a-t-il ajouté.

Quant à Mme Germaine Tchriffo, transformatrice à Sassandra, elle s’est engagée à ne plus utiliser le bois de mangrove pour fumer les poissons. Elle a dit avoir remarqué que du fait de la destruction de la mangrove, le poisson se fait rare.

Cela, poursuivra-t-elle, « impacte négativement notre activité. Je m’engage non seulement à ne plus utiliser le bois de mangrove, mais je vais également sensibiliser mes collègues transformatrices à œuvrer à la protection et à la restauration des mangroves ».

Au total, 80 participants composés d’une vingtaine de pêcheurs et d’une quarantaine de mareyeuses ont pris part aux deux séances de sensibilisation. Au terme de l’activité, des cache-nez et un dispositif de lavage des mains ont été offerts par le projet IPC-AO aux communautés et acteurs du secteur de la pêche exerçant sur le site du débarcadère de Sassandra.

Le projet IPC-AO qui bénéficie du financement du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) est mis en œuvre par la FAO et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) à travers la Convention d’Abidjan qui travaille sur la composante de la restauration des mangroves.

RDC : la Monusco renforce son dispositif dans le Nord-Kivu

La base d’Eringeti est gérée par les soldats du contingent sud-africain de la Monusco.L’agglomération d’Eringeti, située à 60 km au nord de la ville de Beni, a connu pendant un moment un calme relatif qui a permis aux populations, longtemps en déplacement, de regagner leurs maisons et de reprendre une vie plus ou moins normale.

Cependant, depuis la fin de l’année 2021, avec les opérations militaires en cours, les rebelles ADF en difficulté s’attaquent aux civils isolés lors de leur fuite, poussant ainsi de nouveau les populations à aller se réfugier dans des zones jugées plus sûres.

La problématique sécuritaire dans la région a poussé la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) à installer une base à Eringeti.

Ce sont les Casques bleus sud-africains qui ont reçu pour mission de veiller à la protection des civils, conformément au mandat de la Monusco. Ces derniers disent avoir reçu un accueil chaleureux de la part de la population et des chefs locaux « qui collaborent sans problème avec eux », a souligné le major Chochoe, commandant de la base.

Pour les populations, malgré quelques conflits intercommunautaires dont le soubassement reste l’insécurité et le chômage qui pousse les jeunes à adhérer aux groupe armés, l’espoir est permis avec la présence de la Monusco.

« La présence de la Monusco nous apporte de l’espoir et la façon dont nous collaborons aujourd’hui avec elle renforce encore la cohésion entre nous et cette base. Nous voulons que la MONUSCO puisse redoubler d’efforts pour aider à renforcer la sécurité dans la zone », a témoigné le président de la jeunesse de Bambuba-Kisiki, Germain Kakule Vutsarana.

La Bad appuie l’Agenda 2063 de l’Union africaine

Le Fonds africain de développement vient d’accorder une subvention de 11,48 millions de dollars au secrétariat de l’institution régionale pour renforcer sa gouvernance et lui apporter un soutien institutionnel.L’approbation de cette subvention s’inscrit dans le volet « financement des biens publics régionaux » du Fonds logé à la Banque africaine de développement (Bad). Les ressources contribueront au projet de renforcement des capacités institutionnelles de l’Union africaine, un programme conçu pour améliorer la capacité de la Commission de l’UA à piloter l’Agenda 2063.

Ce dernier est la vision de l’institution régionale pour « une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale ». Il comprend des programmes pour stimuler la croissance économique et le développement du continent et conduire à sa transformation rapide.

Les fonds alloués couvriront trois principaux volets : le renforcement institutionnel ; la planification et la coordination des politiques, ainsi que la fourniture de prestations de services ; et la gestion de projet. En outre, le projet comprend d’importantes garanties environnementales et sociales ainsi que des considérations liées à la dimension de genre.

En 2017, la Commission de l’UA a lancé un vaste processus de réforme institutionnelle afin de rendre l’institution plus agile, plus efficace et plus autonome financièrement. Le projet poursuivra ces réformes en modernisant ses systèmes et en améliorant ses capacités de planification, de coordination et de prestation de services.

Une partie des fonds sera allouée aux pratiques de réduction des risques de catastrophes et aux mécanismes d’adaptation au changement climatique de la Commission de l’UA. Le soutien aux femmes comprendra l’élaboration des lignes directrices et du tableau de bord de la Commission en matière d’intégration de la dimension de genre et de la jeunesse, ainsi que des activités connexes, en plus du soutien à la réforme institutionnelle de l’Union africaine.

Le coût total du projet s’élève à 12,6 millions de dollars, et inclut une contribution en nature de l’Union africaine. Le succès du projet devrait encourager d’autres institutions de développement pour des contributions similaires.

Ethiopie: le TPLF accusé d’atrocités dans la région d’Amhara

Le conflit dans le Nord de l’Ethiopie dure depuis novembre 2020.Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) est le principal acteur du conflit qui l’oppose au gouvernement fédéral éthiopien. Pour Amnesty International, les combattants de ce mouvement rebelle ont délibérément tué des civils et violé collectivement des dizaines de femmes et de jeunes filles mineures dans deux villes de la région d’Amhara.

L’organisation non gouvernementale de défense des droits humains a interrogé 30 victimes de viol dont certaines n’avaient pas plus de 14 ans au moment des faits et d’autres victimes de violences afin de dresser un tableau des atrocités commises à Chenna et Kobo en août et septembre 2021, après que les forces du TPLF ont pris le contrôle de ces villes.

Près de la moitié des victimes de violences sexuelles ont déclaré avoir subi des viols collectifs. Des médecins ont indiqué à Amnesty International que certaines victimes avaient subi des lacérations probablement causées par l’introduction de baïonnettes dans leurs parties intimes.

Une écolière de 14 ans a déclaré à Amnesty qu’elle et sa mère avaient toutes deux été violées par des combattants du TPLF. « L’un d’eux m’a violée dans la cour et l’autre a violé ma mère à l’intérieur de la maison », a-t-elle déclaré, ajoutant : « Ma mère est très malade maintenant. Elle est très déprimée et désespérée. Nous ne parlons pas de ce qui s’est passé, c’est impossible ».

L’enquête fait suite à la publication en novembre dernier d’un rapport d’Amnesty qui faisait état d’agressions sexuelles commises par des rebelles tigréens dans la ville amhara de Nifas Mewcha.

« Des preuves de plus en plus nombreuses montrent que les forces tigréennes ont commis des crimes de guerre et peut-être des crimes contre l’humanité dans les zones sous leur contrôle dans la région d’Amhara à partir de juillet 2021. Il s’agit notamment d’actes répétés de viols généralisés, d’homicides sommaires et de pillages, y compris dans des hôpitaux », a dit Sarah Jackson, Directrice adjointe du programme Afrique de l’Est à Amnesty.

Selon elle, des habitants de Kobo ont déclaré que les combattants du TPLF avaient abattu des civils non armés, apparemment par vengeance, après avoir été confrontés à la résistance des milices amhara à leur avancée.

« Les personnes qui ont été touchées à l’arrière de la tête n’ont pas pu être reconnues car leur visage était devenu méconnaissable », a confié un habitant de la région.

Af’Sud : Zuma débouté de son appel contre le procureur

Le juge de la Haute Cour Piet Koen a rejeté mercredi l’appel de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma demandant à la Cour de retirer au procureur Billy Downer, le traitement d’une affaire dans laquelle il est accusé d’avoir bénéficié d’un contrat d’armement de plusieurs milliards de dollars dans les années 1990.Zuma a déposé cet appel en janvier, accusant Downer d’être personnellement partial à son égard dans l’affaire du scandale présumé des armes. Il a déclaré qu’il voulait que Downer soit révoqué et remplacé par un autre procureur.

En rendant son jugement, Koen a déclaré à la cour que le recours à un appel alors que l’affaire était en cours de jugement n’était pas dans le meilleur intérêt de la justice. Le procès pénal débutera donc le 11 avril, comme initialement prévu en 2021, a-t-il déclaré.

M. Zuma et le marchand d’armes français Thales doivent répondre de multiples accusations de corruption, de fraude, de blanchiment d’argent et de racket, dans le cadre d’un contrat d’armement de deux milliards de dollars conclu en 1999.

Son conseiller financier, Schabir Shaik, a été condamné pour son implication dans la même affaire avant que Zuma ne lui accorde une libération conditionnelle médicale pour recouvrer sa liberté en 2011.

Nigeria : une inflation de 15,60% en janvier

Le Bureau national des statistiques du Nigeria (NBS) a déclaré que l’indice des prix à la consommation (IPC), qui mesure l’inflation, était de 15,60% en janvier 2022.Le rapport mensuel de l’IPC publié mardi à Abuja par le NBS indique que le taux était en baisse de 0,87 points de pourcentage par rapport au 16,47% enregistrés en janvier 2021 et inférieur aux 15,63% enregistrés en décembre 2021. Selon le rapport, le taux d’inflation global a ralenti en janvier par rapport au même mois de l’année précédente.

Il note que des augmentations ont été enregistrées dans toutes les divisions de la COICOP qui ont produit l’indice global. En glissement mensuel, l’indice global est passé à 1,47% en janvier 2022, soit 0,34 point de pourcentage de moins que les 1,82% enregistrés en décembre 2021.

Le NBS a expliqué que la variation en pourcentage de l’IPC composite moyen pour la période de douze mois se terminant en janvier 2022 par rapport à la moyenne de l’IPC pour la période de douze mois précédents était de 16,87%, soit 0,08 point de pourcentage de moins que les 16,95% enregistrés en décembre 2021.

Selon le rapport, le taux d’inflation urbain a augmenté à 16,17% en glissement annuel en janvier 2022, contre 17,03% en janvier 2021, tandis que le taux d’inflation rural a augmenté à 15,06% en janvier 2022, contre 15,92% en janvier 2021.

En glissement mensuel, l’indice urbain est passé à 1,53% en janvier 2022, en baisse de 0,34 point de pourcentage par rapport au taux de 1,87% enregistré en décembre 2021. Le NBS a déclaré que l’indice rural avait également atteint 1,42% en janvier 2022, en baisse de 0,35 points de pourcentage par rapport au taux de 1,77% enregistré en décembre 2021.

« La variation moyenne en pourcentage sur douze mois correspondants de l’indice urbain est de 17,44% en janvier 2022. Ce taux est inférieur à celui de 17,52% enregistré en décembre 2021, tandis que le taux d’inflation rural correspondant est de 16,31% en janvier 2022, contre 16,40% en décembre 2021 », a conclu le rapport.

Sénégal : Macky Sall déterminé à préserver les forêts casamançaises

Malgré le récent accrochage avec les rebelles du MFDC, le chef de l’Etat a réitéré la volonté du Sénégal à préserver ses forêts « à tout prix », a appris APA mercredi de sources médiatiques.« Nous allons préserver notre forêt, quel que soit le prix à payer », a sèchement répondu Macky Sall devant la presse allemande qui l’invitait à se prononcer sur la libération des soldats pris en otage par Salif Sadio, le chef de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MDFC).

Ce groupe irrédentiste implanté au sud du Sénégal survit depuis quatre décennies au prix de trafics de tous genres, la coupe du bois en particulier. Le 24 janvier dernier en Gambie, pays partiellement enclavé au Sénégal, des affrontements ont eu lieu entre soldats sénégalais membres de la Mission ouest-africaine en Gambie (Ecomig) et rebelles. Quatre militaires sont tués alors que sept autres pris en otage sont libérés après trois semaines.

Dans une vidéo où il s’entretient avec des journalistes et diffusée en boucle sur les réseaux sociaux, Salif Sadio déclare que les soldats sénégalais avaient traversé la frontière et attaqué ses bases. L’armée sénégalaise a précisé de son côté que les combats sont survenus « dans le cadre d’une action de sécurisation et de lutte contre les trafics illicites, notamment contre l’exploitation criminelle du bois sur la frange frontalière avec la Gambie ».

Selon le journal sénégalais Le Quotidien, Macky Sall s’est réjoui de voir ces compatriotes recouvrer la liberté, remerciant au passage toutes les personnes qui ont rendu cela possible. Il s’agit en premier lieu des médiateurs de la communauté italienne Sant’Egidio, de la Croix Rouge internationale et de la mission de la Cedeao en Gambie (MICEGA).

En de toutes ces actions, le président Sall a indiqué que l’Etat sénégalais ne permettrait pour aucun motif « les coupes sauvages » dans ses forêts, celles casamançaises en particulier.

La Casamance est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d’une marche en décembre 1982. Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l’économie, le conflit a persisté à basse intensité. Le Sénégal s’emploie à normaliser la situation et a entrepris de réinstaller les déplacés.

L’avenir de Barkhane au Mali tient en haleine la presse africaine

Le sort de l’opération française Barkhane, qui devrait être prononcé mercredi en marge d’une réunion à Paris suivie le lendemain d’un sommet euro-africain, est le sujet le plus évoqué dans les médias africains consultés mercredi par APA.Wakatsera indique que « Barkhane sort des bras du Mali pour enlacer le Sahel ». « Au vu de l’escalade verbale qui ne cesse de grimper entre Paris et Bamako, et entre renvoi et rappel de l’ambassadeur de France au Mali, il ne fallait pas être un bookmaker politique exceptionnel, encore moins un devin pour voir la rupture, sur le plan militaire, entre les deux partenaires historiques. Mais la France quittera le Mali pour bien rester au…Sahel, et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’ouest, qui ont besoin de partenariats bien pensés pour faire face à l’ogre terroriste dont l’appétit vorace ne faiblit pas », note le journal burkinabè.

Maliweb se demande s’il ne s’agit pas d’une « rupture définitive » entre Paris et Bamako. En effet, un mini-sommet sur le Sahel et le Mali est prévu ce soir à Paris et à la veille du sommet UE-UA à Bruxelles. Le président français Emmanuel Macron doit donc annoncer la réorganisation de la force antiterroriste Barkhane, qui devrait quitter la Mali mais rester dans les autres pays du Sahel en proie au djihadisme.

Pour Aujourd’hui Faso, ce sera un « dîner-préambule élyséen avant activation » du départ de Barkhane et Takuba du Mali. « Ce n’est donc pas un dîner avant pince-fesses, (Gala ou dansante) loin s’en faut, mais de petites agapes studieuses, car il s’agit d’une pré- réunion pour discuter du départ de Barkhane et Takuba du Mali et leur redéploiement dans un ou des pays de la sous-région. Ce n’est d’ailleurs pas un secret car depuis plusieurs semaines, le paquetage des soldats tricolores et européens est prêt à quitter les sables maliens et la question principale est de déterminer où poser leurs baluchons au Sahel », explique le quotidien burkinabè.

Au Sénégal, le quotidien Walf Quotidien note que « Barkhane vit ses dernières heures au Mali » avec le redéploiement des soldats français.

Malgré ce possible retrait des forces françaises, L’Essor renseigne que les Forces armées maliennes sont « en position de force » dans la région de Ségou. « Lancée le 1er janvier 2022, l’opération +Maliko+ dans les zones infestées par le terrorisme islamiste donne des résultats tangibles sur le terrain », constate le quotidien malien.

Au plan économique, l’agence de presse mauritanienne Sahara Media renseigne que « le Mali signe avec la Mauritanie un accord destiné à faciliter les échanges commerciaux » suite à l’embargo de la Cédéao.

Burkina : le lieutenant-colonel Damiba investi président

Le chef de la junte qui a renversé le 24 janvier dernier Roch Marc Christian Kaboré a prêté serment, mercredi 16 février, devant le Conseil constitutionnel comme nouveau chef de l’Etat du Burkina Faso.Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le nom de la junte qui a renversé l’ex-président Kaboré, est reconnu officiellement nouvel homme fort de Ouagadougou après son investiture par le Conseil constitutionnel.

Lors d’une cérémonie retransmise par la télévision nationale, l’officier de 41 ans, vêtu d’un treillis militaire ceint d’une écharpe aux couleurs du Burkina Faso, la tête coiffée d’un béret rouge, a juré « devant le peuple burkinabè (…) de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, l’acte fondamental et les lois » du Burkina.

Aucun représentant étranger n’a assisté à la cérémonie de prestation de serment qui s’est tenue dans une petite salle du Conseil constitutionnel, où seule la presse officielle a été admise malgré un important dispositif des forces de sécurité.

Commandant de la troisième région militaire nommé en décembre dernier par son prédécesseur à la tête de l’Etat, Paul-Henri Sandaogo Damiba a justifié son coup de force par « l’incapacité manifeste » du président Kaboré à enrayer les attaques terroristes qui frappent le pays depuis 2016. Avec la reconnaissance dans ses nouvelles fonctions par le Conseil constitutionnel, le militaire devient ainsi le président d’une transition jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.

Après la survenue du coup d’État, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine ont suspendu le Burkina Faso de leurs instances, sans plus de sanctions, demandant à la junte un calendrier « raisonnable » pour le « retour à l’ordre constitutionnel ».

Le 5 février dernier, un décret de Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé que le pays comptait se doter, dans un délai deux semaines, d’un projet de Charte de Transition et d’un projet d’agenda électoral, « assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre ».

Covid-19, sécheresse et développement au menu des quotidiens marocains

Les répercussions de l’épidémie de Covid-19, la sécheresse et les inégalités territoriales sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui aborde les répercussions de l’épidémie de Covid-19, écrit qu’alors que tout semble indiquer que le monde s’apprête à tourner la page de la pandémie pour retourner à une vie plus ou moins normale, l’année que nous vivons semble « concentrer tous les ingrédients d’une annus horribilis » sur les plans économique et social.

S’il est vrai que la gestion de la pandémie par les autorités marocaines a été jusqu’ici exemplaire, abstraction faite de quelques couacs organisationnels et communicationnels, c’est surtout au niveau de la gestion des impacts socioéconomiques de cette pandémie que l’actuel gouvernement est appelé à faire ses preuves, relève le journal.

En plus des répercussions cumulées de deux exercices budgétaires largement chamboulés par les effets de la pandémie, le gouvernement devra faire face aux dégâts sociaux exponentiels d’une sécheresse inédite depuis trois décennies, ajoute-t-il.

Bien que le pire ait été évité de justesse, tous les ingrédients d’une crise économique semblent être réunis, notamment lorsque l’on prend en compte la sécheresse sévère qui frappe nos campagnes avec tous les effets qu’elle a sur l’ensemble de l’écosystème rural et un secteur du tourisme ravagé par deux ans de pandémie, estime le quotidien.

+Assabah+ titre que le spectre de l’interruption programmée et régulière de l’eau potable pourrait bien, en effet, devenir une réalité dans les prochaines semaines.

Selon le journal, les réunions s’enchaînent entre les autorités locales et les services du ministère de l’Intérieur afin d’analyser de près l’impact du retard des pluies sur différentes régions du Royaume. L’objectif est surtout de pouvoir anticiper et mettre en place un plan d’urgence permettant de réduire sensiblement le gaspillage de l’eau, voire de rationaliser sa consommation.

 

C’est ainsi que les sources du journal n’excluent pas le recours des autorités à la limitation du temps durant lequel les foyers seront alimentés en eau potable. La fourniture de l’eau potable dans les grandes villes pourrait ainsi être limitée durant la journée, avec une suspension durant la nuit pendant une période non encore déterminée. Ce scénario, ajoutent les mêmes sources, devient de plus en plus probable au regard des dernières perspectives concernant la pluviométrie. Le ciel ne devrait, en effet, déverser que 3 mm de pluie durant les 14 prochains jours, et ce dans une majeure partie du pays.

Le quotidien ajoute que ce scénario est même prisé par les spécialistes des questions climatiques. Plusieurs d’entre eux ont déjà lancé des appels pour l’application de mesures urgentes permettant de rationaliser la consommation de cette ressource vitale. Ils expliquent également que l’usage que l’on fait aujourd’hui de l’eau dépasse de loin ce que l’on connaissait dans les années 60 par exemple, en raison principalement de la généralisation de l’accès au réseau de distribution.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les inégalités territoriales, écrit qu’aujourd’hui, le déficit en matière de couverture sanitaire et éducationnelle fait l’objet certes de grandes réformes menées en premier lieu par l’Etat, mais ce dernier ne pourra pas à lui seul assurer la couverture totale des besoins qui, de toutes les manières, seront toujours en constante croissance ne serait-ce que pour des raisons démographiques.

La promotion d’une classe moyenne rurale, un des objectifs majeurs de la prochaine décennie, suppose, en plus de l’habitat, de l’école et de l’hôpital, des implantations de commerces et de services, de petites industries ou encore de services de proximité aux personnes et aux entreprises, estime la publication.

Sahel : journée décisive sur la présence de Barkhane au Mali

Le sort de l’opération Barkhane devrait être prononcé mercredi ou jeudi, en marge d’un sommet Union européenne – Union africaine.Plusieurs sources diplomatiques affirment que les dirigeants régionaux et internationaux se retrouveraient ce mercredi pour un dîner à Paris, afin de discuter avec le président français avant un sommet UE-Afrique jeudi 17 février. 

A ce titre, Emmanuel Macron a convié ce mercredi 16 février, les chefs d’Etat du G5 Sahel notamment le président nigérien Mohamed Bazoum, le Tchadien Mahamat Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Une rencontre à laquelle le président français n’a pas invité les autorités de la transition burkinabé et malienne.

Le président de l’Union africaine Macky Sall et le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le Ghanéen Nana Akufo-Addo seront de la partie tout comme le Conseil européen Charles Michel, et du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Devant son homologue sénégalais Macky Sall, nouveau président de l’UA et ses partenaires du G5 Sahel, Emmanuel Macron, nouveau président de l’UE, doit présenter une réorganisation de l’opération Barkhane menée par son pays contre le djihadisme au Sahel. L’Élysee souhaite trouver des solutions concertées et collectives avec ses partenaires africains et européens avant le possible retrait des troupes françaises au Mali.

Selon de nombreuses sources, la moitié des 4800 soldats français actuellement déployés dans le cadre de cette opération sont stationnés au Mali et devraient prochainement quitter le pays.

Les autorités de Paris et Bamako ne parlent plus le même langage depuis plusieurs semaines. L’escalade verbale est montée à un tel point que les militaires au pouvoir à Bamako ont décidé, le 31 janvier, d’expulser l’ambassadeur de France, demandant plus de « respect » de la part de ses autorités. Paris avait traité les actuels dirigeants maliens d’« illégitimes » prenant des « décisions irresponsables ».

Les conditions ne semblaient donc plus réunies pour que la France maintienne son action militaire au Mali. En plus du maintien des militaires maliens au pouvoir, la supposée arrivée des mercenaires russes de Wagner semble constituer une autre ligne rouge qui a été franchie, d’après les autorités françaises. Sur fond de sentiment antifrançais croissant au Sahel, Paris avait annoncé aussi « travailler d’ici la mi-février » à l’adaptation de son dispositif militaire dans la région et va vraisemblablement acter son retrait militaire forcé du Mali.

Avant-hier lundi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, affirmait que « si les conditions ne sont plus réunies, ce qui est manifestement le cas, pour qu’on puisse être en mesure d’agir au Mali, on continuera à combattre le terrorisme à côté avec les pays du Sahel qui sont eux tout à fait demandeurs ». Ce qui voudrait dire que le retrait des troupes françaises au Mali se précise, même si elles vont recentrer leur action au Burkina Faso, au Niger et au Tchad, entre autres pays sahéliens actuellement visés par les violences djihadistes.

Selon les données publiées par le ministère de la Défense français en décembre 2021, l’opération Barkhane dispose de trois bases militaires dans le nord du Mali. La principale se situe à Gao et dispose d’hélicoptères de combat, de troupes, de véhicules blindés lourds et de moyens logistiques de transport.

Casablanca: saisie de plus de 18.000 comprimés psychotropes

Les services sécuritaires de Casablanca ont réussi, mardi à mettre en échec une tentative de trafic de 18.010 comprimés psychotropes et d’ecstasy à bord d’un camion de transport routier des marchandises.Cette opération sécuritaire a permis la saisie de cette cargaison immédiatement après son arrivée à l’entrée de la rocade de Casablanca, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), précisant que les fouilles du camion ont permis la découverte de 18.000 comprimés de type « Rivotril » et de 10 unités d’ecstasy, minutieusement dissimulés dans la cabine du véhicule.

L’opération a permis aussi l’interpellation du conducteur du camion, âgé de 42 ans, selon la même source.

Le mis en cause a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, pour déterminer l’ensemble des ramifications et interpeller les éventuels complices dans cette activité criminelle.

Cette opération qualitative s’inscrit dans le cadre des efforts intenses et continus menés par les services de sécurité ont vue de lutter contre les opérations de trafic de drogue et de psychotropes aux niveaux national et international, conclut le communiqué.

Maroc: l’UE et la BEI contribuent à la construction de 150 écoles

La Banque européenne d’investissement (BEI), l’Union européenne et le ministère marocain de l’Economie et des Finances, ont procédé ce mardi 15 à la signature de deux conventions pour le financement d’un programme d’investissement portant sur la construction de 150 écoles communautaires principalement dans les zones rurales du Maroc, selon un communiqué du département de l’Education national.Le prêt de la BEI, d’un montant de 102,5 millions d’euros (plus d’un milliard de dirhams) est assorti d’une subvention de 23,30 millions d’euros (245 millions de dirhams) de l’Union européenne au titre de la plateforme d’investissement pour le voisinage, composée d’un don d’investissement de 14 millions d’euros et d’une assistance technique de 9,3 millions pour accompagner la mise en œuvre du projet. S’ajoute à cette enveloppe, une contribution du budget général de l’Etat d’un montant d’environ 100 millions d’euros pour compléter le plan de financement du programme.

L’objectif du programme est « d’augmenter les taux de scolarisation au Maroc, développer une éducation de qualité et accueillir les élèves dans des conditions adaptées », indique-t-on dans le communiqué. Le programme, qui repose sur le modèle innovant d’écoles communautaires mis en place par le Maroc, est destiné à mieux répondre aux attentes des populations rurales (élèves, enseignants et parents) en adéquation avec les besoins des territoires et les conditions socio-économiques locales. 

Foot en Afrique : les dates des barrages du Mondial 2022 fixées

Du 24 au 29 mars 2022, dix matchs permettront de connaître les cinq représentants du continent à la Coupe du monde qatarie.Dernière ligne droite. Les dix sélections, ayant terminé en tête de leur groupe au 2e tour des éliminatoires, vont s’affronter en aller et retour. À part le Mali, tous les prétendants ont déjà participé au Mondial.

Pour entrer dans ce cercle restreint, les hommes du coach Mohamed Magassouba devront vite tirer les enseignements de leur élimination en huitièmes de finale de la Can 2021. Le jeu de possession des Aigles était inefficace dans la zone de vérité. Sur les quatre buts inscrits au Cameroun, en autant de matchs disputés, trois sont des penalties transformés par l’avant-centre Ibrahima Koné.

La Tunisie a une revanche à prendre sur le Mali qui l’a battue il y a un peu plus d’un mois. Les Aigles de Carthage, qui se déplacent le 24 mars et reçoivent trois jours plus tard, sont capables du meilleur comme du pire. Bluffante face au Nigeria, la Tunisie est retombée dans ses travers contre le Burkina. Cette inconstance a causé le limogeage de l’entraîneur Mondher Kebaier remplacé par son adjoint Jalel Kadri.

Ghana – Nigeria, 24 et 27 mars 

Ces deux nations ont respectivement pris part à trois et six phases finales de Coupe du monde. Lors de l’édition 2018, les Super Eagles étaient présents en Russie contrairement aux Black Stars.

Le Ghana quelconque a fait naufrage au Cameroun. Défaits par le Maroc, tenus en échec par le Gabon et surpris par les Comores, les partenaires d’André Ayew ont lamentablement été éliminés au premier tour.

Le Nigeria, au sortir de ses trois premières rencontres de haute facture dans la compétition, semblait taillé pour le titre. Mais les Super Eagles ont perdu pied dès les huitièmes de finale.

Égypte – Sénégal, 24 et 28 mars 

Le remake de la finale de la 33e édition de la Can 2021 s’annonce haletant. Le Sénégal, qui a remporté la première manche aux tirs au but, est plus que jamais sûr de ses forces. Sa malédiction s’est enfin brisée le 6 février dernier grâce notamment au leadership de Sadio Mané.  

L’Égyptien Mohamed Salah a fondu en larmes quand son coéquipier à Liverpool (Premier League anglaise) s’apprêtait à en finir avec ses espoirs de sacre. Ce coup de massue est resté en travers de la gorge du Pharaon qui rêve de priver le nouveau champion d’Afrique d’une deuxième qualification de suite à la Coupe du monde.

Cameroun – Algérie, 26 et 29 mars 

Le dernier Mondial des Lions indomptables et des Fennecs, c’était en 2014 au Brésil. Le Cameroun a clos sa Can avec une médaille de bronze arrachée au Burkina alors que l’Algérie, tenante du titre, s’est sabordée au premier tour.

Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’Algérie, dispose de peu de temps afin de remobiliser ses troupes et retrouver l’identité qui lui a permis de monter sur le toit de l’Afrique. La plaie est moins profonde pour le Cameroun qui a fait montre de caractère dans une petite finale très mal embarquée.  

Menés trois à zéro par les Étalons à la mi-temps, les Lions indomptables ont effacé l’ardoise avant de s’imposer aux tirs au but. Un exercice qui ne leur avait pas souri quelques jours auparavant. Avec ce mental à toute épreuve, le Cameroun peut causer bien des ennuis à une Algérie convalescente.

RD Congo – Maroc, 26 et 29 mars

Les Léopards ont faim. Jusque-là, il faut remonter à 1974 pour trouver l’unique trace de la République démocratique du Congo au Mondial. Le pays s’appelait encore le Zaïre et le tournoi se déroulait en République Fédérale d’Allemagne (RFA, Ouest).

Tout un pays attend ce retour à portée de main dans le nec plus ultra du foot d’autant que Cédric Bakambu et compagnie ont regardé la Can 2021 à la télévision. Le Maroc, sorti en quarts de finale par l’Égypte (2-1 après prolongations), a plus d’expérience. Et les Lions indomptables, cinq fois mondialistes, ont développé au Cameroun un jeu séduisant.

Mali : 686 millions $ nécessaires pour l’aide humanitaire

La situation humanitaire du pays est encore critique en 2022, alerte l’ONU.Sous le leadership du gouvernement, les Nations Unies et les partenaires humanitaires ont publié le Plan de réponse humanitaire (PRH) 2022 pour le Mali. Le PRH 2022 cherche à mobiliser 686 millions de dollars américains pour aider 5,3 millions de personnes parmi les plus vulnérables.

Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, le conflit et l’insécurité rendent difficile l’accès des humanitaires aux communautés. De même, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) reste encore élevé.

Ces personnes ont un faible accès à l’eau potable et aux services sociaux de base. L’insécurité alimentaire est précoce cette année. Plus de 1,8 million de personnes seront concernées durant la période de soudure (juin et août 2022), contre 1,3 million en 2021. Il s’agit du niveau le plus élevé jamais enregistré depuis 2014.

Pour apporter une réponse aux besoins immédiats des communautés touchées par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, les Nations Unies ont débloqué 10 millions de dollars à travers le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF).

« Pour toute action humanitaire et de développement, il est indispensable que la sécurité des populations soient assurées y compris celle des acteurs qui les assistent », a déclaré Alain Noudéhou, Coordonnateur Humanitaire pour le Mali.

« Ensemble, nous devons appuyer la reconstitution des moyens d’existence des populations déplacées et réfugiées, soutenir leur retour sécurisé dans leurs localités d’origine afin de diminuer progressivement leur dépendance à l’assistance humanitaire », a-t-il ajouté.

A son avis, il est nécessaire de continuer à renforcer les initiatives de solutions durables et assurer une meilleure articulation entre les actions humanitaires, de développement et de consolidation de la paix en vue de mieux cibler les besoins pour la résilience des communautés dans les zones de conflits ou post-conflit.

Pour le ministre délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social chargé de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des Déplacés, Oumarou Diarra, « l’engagement de tous les partenaires de mise en œuvre qui accèdent aux populations vulnérables dans des conditions difficiles, parfois au péril de leur vie, est à saluer ».

En 2021, la communauté humanitaire a mobilisé 215 millions sur les 563 millions, soit 38% des fonds recherchés.