Dénonciation des accords de défense : Paris fustige l’attitude de Bamako

La France considère cette décision « injustifiée » et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force Barkhane.La guerre des communiqués continue entre Bamako et Paris. Dans une note rendue publique ce mardi, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a fustigé « la décision unilatérale » des autorités de transition maliennes de dénoncer le traité de coopération en matière de défense liant la France et le Mali ainsi que l’accord régissant le statut des forces françaises et celles de ses partenaires européens impliqués dans la task force Takuba.

« La France poursuivra le retrait en bon ordre de sa présence militaire au Mali, conformément aux engagements pris à l’égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes », écrit la diplomatie française.

Par ailleurs, Paris réaffirme sa vigilance à l’égard de « toute tentative de manipulation de l’information » et rappelle sa détermination à assurer la sécurité de ses soldats et des soldats européens engagés à ses côtés au cours de cette phase de désengagement.

Dakar accueille un symposium international sur les soins chirurgicaux

L’événement comportera un programme de trois jours avec six plénières de haut niveau.Le Symposium International sur les soins de santé chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques en Afrique se tient du 5 au 6 mai 2022 à au Sénégal. Il est conjointement organisé par le Gouvernement sénégalais, Mercy Ships, le Bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, le Collège des Chirurgiens d’Afrique de l’Ouest, l’Organisation Smile Train, ainsi que d’autres partenaires.

Des ministres de la Santé, des experts de la santé et des dirigeants représentant les institutions de santé mondiales vont prendre part à la rencontre qui permettra de présenter les résultats de l’analyse de la situation actuelle relative aux soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques dans la Région Afrique de l’OMS, notamment les gaps identifiés, les objectifs prioritaires, les stratégies de mise en œuvre et les investissements.

Les plénières seront suivies d’un sommet des ministres de la Santé qui débouchera sur une feuille de route continentale afin de renforcer l’accès aux soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques en Afrique d’ici 2030.

Afrique/Liberté de presse: pour la protection du journalisme en ligne

Reporters sans frontières (RSF) constate la poursuite de la répression des voix dissidentes.En Afrique, le journalisme sur Internet subit les coups des dirigeants. Dans son rapport publié ce mardi 3 mai, Reporters sans frontières (RSF) fustige la prolifération de lois criminalisant le journalisme en ligne.

« Ces dernières années, la multiplication de lois répressives criminalisant le journalisme en ligne est venue porter un nouveau coup au droit à l’information. Dans le même temps, la prolifération des rumeurs, de la propagande et de la désinformation a contribué à affaiblir le journalisme et l’accès à une information de qualité », écrit RSF.

L’organisation de défense de la liberté de presse souligne que malgré une vague de libéralisation dans les années 1990, on assiste encore trop souvent à des pratiques arbitraires de censure, notamment sur Internet avec des coupures ponctuelles du réseau dans certains pays, des arrestations de journalistes et des atteintes violentes. Celles-ci se déroulent très souvent dans la plus grande impunité, comme l’illustre la disparition du journaliste malien Birama Touré en 2016, dont RSF a démontré qu’il avait été enlevé par les services de renseignement de son pays et probablement tué lors de sa détention au secret.

« Souvent peu soutenus d’un point de vue institutionnel et encore largement dépendants des diktats éditoriaux de leurs propriétaires, les médias africains peinent à développer des modèles soutenables et durables. L’émergence récente de coalitions de journalistes d’investigation permet toutefois des révélations importantes concernant des sujets d’intérêts publics », poursuit le rapport.

Il note que longtemps étouffés sous la dictature, des pays comme l’Angola (99e), le Zimbabwe (137e) ou l’Éthiopie (114e) ont connu une ouverture plus ou moins importante de leur espace médiatique mais, dans la plupart des cas, la répression des voix dissidentes demeure.

Dans le Sahel, Reporters sans frontières  (RSF) note que l’insécurité et l’instabilité politique ont fortement progressé et le journalisme y est, ces derniers temps, attaqué de manière spectaculaire. En 2021, deux journalistes espagnols ont été tués au Burkina Faso (41e), le reporter français Olivier Dubois a été enlevé par un groupe armé au Mali (111e) et plusieurs journalistes ont été expulsés du Bénin (121e), du Mali ou du Burkina Faso.

RCA: des membres de Wagner accusés de tuer des civils

Le président Faustin-Archange Touadéra avait demandé fin 2020 l’intervention de la Russie pour repousser une offensive rebelle qui menaçait son régime et la capitale, Bangui.Nouvelle accusation contre la société paramilitaire privée russe Wagner en République centrafricaine. Dans son dernier rapport publié ce mardi, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch accuse des mercenaires de Wagner d’avoir sommairement exécuté, torturé, battu des civils en février 2019 et novembre 2021 dans ce pays.

« Le crime le plus grave qu’on a documenté, c’était une exécution sommaire en masse, le 28 juillet 2021 au nord de la ville de Bossangoa en plein jour et contre des gens qui n’étaient pas armés. On a documenté une dizaine de morts, ça peut être un crime de guerre », affirme Lewis Mudge, directeur Afrique centrale pour Human Rights Watch interrogé par RFI.

Il a ajouté : « À part ça, on a documenté plusieurs cas de détention, des tortures faites à Alindao, dans la Basse-Kotto, dans un camp militaire qui était dirigé par les Russes, armés, en train de circuler avec les forces nationales. »

Jihadisme au Mali : Mahmoud Barry reprend du service

C’est un bras droit du chef jihadiste Amadou Koufa qui dirige l’insurrection islamiste dans le centre du Mali. Il fait partie des 200 prisonniers échangés en octobre 2020 contre la libération d’otages dont l’ancien ministre Soumaila Cissé.Assis sur ce qui ressemble à un lit, le buste droit, une Kalachnikov à la main gauche, l’autre posée sur son genou droit, Mahmoud Barry s’exprime en arabe. Celui que ses compagnons surnomment Abou Yahya, son nom de guerre, appelle au djihad et implore la victoire pour les « moudjahidine » dans une vidéo de 29 secondes, diffusée fin avril dernier par un compte twitter spécialisé dans crise sécuritaire au Sahel. 

Pas méconnu au sein de la galaxie djihadiste sahélienne, cet homme n’avait pas donné signe de vie depuis 2016 quand il s’était fait arrêter dans la forêt du Wagadou. Soupçonné d’avoir activement participé à l’attaque du 19 juillet 2016 contre l’armée malienne à Nampala, il avait alors été conduit à Bamako, la capitale, puis jeté dans une geôle de la sécurité d’Etat. 

Son interpellation par des forces spéciales de la Sécurité d’Etat avait été présentée comme une grande victoire de l’armée malienne dans la traque contre les cadres du djihad au Mali. 

Durant quatre ans, plus personne n’entendra parler de lui. Mais en octobre 2020, les militaires qui dirigent le Mali depuis le renversement du président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK le 18 août précédent, le libèrent dans le cadre d’une transaction avec le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) visant a obtenir la libération d’un certain nombre d’otages. Parmi eux, l’ancien ministre et homme politique Soumaila Cissé qui avait été capturé six mois plus tôt dans sa région d’origine de Niafunké, près de Tombouctou, alors qu’il était en pleine campagne électorale pour les législatives et qui décèdera peu après sa libération du Covid19. Il y avait aussi l’humanitaire française, Sophie Pétronin, qui vivait depuis plusieurs années à Gao, dans la nord du pays, et qui contre l’avis du gouvernement français est pourtant retournée de manière irrégulière au Mali où elle vivrait désormais à Bamako. Ont été également libérés dans la même opération, les citoyens italiens, Nicolas Chiacchio et le prêtre Pier Luigi Maccali. Ils auraient été relâchés contre le paiement d’une rançon de plusieurs millions d’euros versés par le Vatican selon les confidences recueillies à l’époque par Apa news auprès d’un influent homme politique du Nord du Mali, ce que le Saint-Siège n’a jusqu’ici jamais démenti.. 

Dans la cadre de cette transaction avec Bamako, le GSIM qui est la branche sahélienne d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), avait exigé la libération de plus de deux cents personnes arrêtées pour activités terroristes ou soupçons de collusion avec les islamistes radicaux. Sur la liste remise aux autorités maliennes, Mahmoud Barry figurait à la cent quatre-vingt quatorzième position.

Né à Koro, dans la région de Mopti, au centre du Mali, ce peul aujourd’hui âgé d’une quarantaine d’années a rejoint le djihad après un passage à Bamako comme Imam.

Le 16 mai 2016, le monde le découvre à travers les premières images de la branche jihadiste active dans la région de Mopti d’Ansar Dine, groupe central du GSIM fondé et dirigé par l’ancien leader rebelle touareg Iyad Ag Ghaly. Les djihadistes y exhibent le butin de l’attaque de Nara, près de la frontière mauritanienne, du 27 mai 2015. Selon les services de sécurité maliens, Mahmoud Barry serait le meneur de cette opération, sous l’impulsion d’Amadou Kouffa, l’émir peul de la Katiba du Macina, nom de la filiale locale d’Ansar Dine.. 

A travers cette nouvelle vidéo non datée mais qui pourrait avoir été tournée durant le mois de jeûne musulman du Ramadan qui vient tout juste de s’achever, selon une source sécuritaire, Mahmoud Barry voudrait sans doute signifier qu’il n’a pas renoncé à ses convictions, lui qui aurait été d’ailleurs promu membre du Conseil de la Choura du GSIM. Une assemblée très sélective à laquelle ne sont cooptés que les plus aguerris du point de vue idéologique.

Le leader jihadistes a-il voulu aussi narguer l’armée malienne après ses opérations menées fin mars et où plus de 300 civils auraient été tués selon plusieurs organisations de défense des droits humains? Sa nouvelle vidéo est, en effet, rendue publique deux jours seulement après ce qui semble être une première réponse à ces opérations militaires: la triple attaque jihadiste ciblant des camps de l’armée malienne, à Sévaré, à Bapho et Niono. 

Ces audacieuses offensives simultanées exécutées avec d’énormes moyens humains et militaires étaient sans doute destinées à faire une véritable boucherie au sein des forces armées maliennes. Selon un bilan rendu public par l’état-major des armées à Bamako, le bilan de ces opérations serait de seulement six militaires tués contre onze parmi les assaillants. 

Inaugurent-elles une nouvelle étape dans l’insurrection djihadiste au Sahel? L’hypothèse est probable.

Le Mali « dénonce » son traité de défense avec la France

La dénonciation par le Mali du traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014 prendra effet officiellement dans six mois.Bamako franchit un nouveau pas dans la détérioration de ses relations avec Paris. Les autorités militaires au pouvoir ont décidé, lundi 2 mai, de « dénoncer » les accords de défense signés avec la France et ses partenaires européens. La décision a été notifiée par le ministère malien des Affaires étrangères au chargé d’affaires de l’ambassade de France à Bamako.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale lundi soir, le porte-parole du gouvernement de transition, colonel Abdoulaye Maïga, relève plusieurs « incidents » pour justifier la décision prise. Le Mali dénonce d’abord « l’attitude unilatérale du partenaire français » qui a annoncé le retrait des forces Barkhane et Takuba sans le consulter.

Bamako cite aussi parmi les motifs « les multiples violations de l’espace aérien malien » et la « manœuvre dilatoire » de la France consistant à demander une réunion d’experts pour la relecture du traité de défense, « au lieu d’envoyer ses amendements ».

« Eu égard à ces insuffisances graves ainsi qu’aux atteintes flagrantes à la souveraineté nationale du Mali, le gouvernement de la République du Mali décide de dénoncer le traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014 », a déclaré le colonel Maïga.

Par ailleurs, c’est avec « effet immédiat » que les autorités maliennes dénoncent les accords de mars 2013 encadrant l’engagement de la force française Serval, puis Barkhane, ainsi que le protocole additionnel de mars 2020 s’appliquant aux détachements européens de Takuba, le regroupement d’unités spéciales européennes initié par la France.

En revanche, le Mali est prêt à collaborer avec l’ensemble des Etats du monde « dans le respect mutuel », précise le non moins ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Paris n’a pas encore réagi à cette nouvelle sortie même si cette réaction pourrait ne pas tarder. Depuis quelques jours, les anciens partenaires se mènent une guerre acharnée de communiqués. 

Bamako s’est trouvé un nouveau partenaire en matière de défense et de sécurité : la Russie, qui lui fournit des équipements militaires et même des mercenaires, selon Paris. Il faut préciser que le processus de désengagement de la force française Barkhane et de la force européenne Takuba du Mali a commencé depuis quelques semaines et doit se terminer à l’été. 

Par ailleurs, cette nouvelle sortie intervient quelques semaines après la fermeture d’un important camp de l’armée française à Gossi, dans le nord. La semaine dernière, l’état-major français a révélé, images de drone à l’appui, la mise en scène d’un charnier dans ce camp et accuse les mercenaires russes de Wagner d’être à l’origine de l’opération. 

Le gouvernement malien a violemment réagi mercredi 27 avril en accusant l’armée française d’« espionnage », de « subversion » ou encore d’avoir violé l’espace aérien malien. Ces arguments ont à nouveau été réfutés par la France. 

Foot: La Fédération marocaine dément tout limogeage de Vahid Halilhodzic

La Fédération Royale marocaine de Football (FRMF) a vigoureusement démenti ce lundi 2 mai 2022 des informations affirmant que la décision de limoger le sélectionneur national Vahid Halilhodzic était déjà prise.Vahid Halilhodzic ne sera pas destitué de son poste d’entraîneur des Lions de l’Atlas a fait savoir la Fédération Royale marocaine de Football (FRMF) dans un communiqué publié ce lundi.

L’instance dément également l’information selon laquelle il y a eu une réunion entre le président de la fédération et le coach de l’équipe du Maroc. Des rumeurs sans fondement, assure l’instance.

Certains médias ont même commencé à avancer des noms de remplaçants du technicien franco-bosniaque. “L’actuel sélectionneur national rejoindra la semaine prochaine le centre sportif de Maâmora comme prévu”, où il dirigera la préparation des Lions de l’Atlas pour le Mondial 2022, affirme la FRMF.

Macky Sall célèbre l’Eïd-el-fitr avec des « efforts » face à l’inflation

Le président sénégalais a prié, ce lundi 2 mai, avec la grande majorité de la communauté musulmane pour marquer la fin du Ramadan, une fête qui éprouve cette année la plupart des ménages en raison de l’augmentation des prix des produits de base et pétroliers.Macky Sall a pris part ce lundi à la prière de l’Eïd-el-fitr ou Korité à la grande mosquée de Dakar. Il n’a pas assisté à ces prières collectives depuis deux ans pratiquement, voulant donner l’exemple à sa population à laquelle il recommande à chaque occasion de respecter les gestes barrières pour freiner la propagation de la Covid-19.

Cette période est aujourd’hui derrière les Sénégalais, plus préoccupés maintenant par la pandémie de la hausse des prix des denrées de première nécessité.

Ecoutant religieusement la prêche de l’imam Alioune Moussa Sambe, le président Sall a compris que ses concitoyens ont aussi besoin, dans cette conjoncture difficile, de s’inspirer des « vertus » enseignées par l’islam pour acquérir « la démarche de foi ». Le chef de l’Etat rappelle, en effet, que « nous vivons une période trouble dans le monde ». Cette situation est accentuée, depuis fin février, par le conflit entre l’Ukraine et la Russie qui a engendré des conséquences économiques et sociales graves.

Cette guerre survient alors que « nous ne sommes pas encore sortis de la Covid-19 », a précisé Macky Sall. En outre, ces pays belligérants jouent un grand rôle dans l’approvisionnement du monde en blé et en produits pétro-gaziers même si son gouvernement fait tout pour atténuer la souffrance des Sénégalais, a-t-il affirmé.

Gutteres quitte Dakar

« Nous avons là aussi fait des efforts pour contenir la poussée des prix (…) Ce sont des aléas extérieurs qui impactent la vie. Ce n’est pas seulement au Sénégal, c’est toute l’Afrique qui subit, le monde entier. Nous prions pour un retour rapide de la paix en Ukraine. De ce retour de la paix en Ukraine dépendra la stabilité économique et sociale du monde », a indiqué le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA) qui a reçu la veille le secrétaire général des Nations unies, António Gutteres, avec qui il a évoqué le conflit russo-ukrainien et d’autres sujets d’intérêt régional et international.

« Je rentre de Russie et de l’Ukraine où j’ai rencontré les différents présidents et les collègues des Nations unies qui œuvrent chaque jour en faveur des victimes d’une guerre insensée », a déclaré, hier face à la presse au palais de la République, le diplomate portugais, qui est dans une mini-tournée africaine appelée « visite de solidarité pour le Ramadan ».

L’Eïd-el-fitr a été célébré dans la division dans certains pays ouest-africains. Au Sénégal comme au Niger et au Mali, une partie des musulmans a fêté la Korité hier dimanche après avoir été informée que la lune a été scrutée la veille par des gens qui n’ont pas convaincu l’essentiel des membres de cette forte communauté.

En revanche, le patron de l’ONU rappelle qu’il a commencé à effectuer ces visites annuelles de solidarité à l’occasion du mois sacré musulman lorsqu’il était Haut-Commissaire pour les réfugiés, entre 2005 et 2015. Avant de quitter Dakar ce lundi pour se rendre au Niger puis au Nigeria, il a insisté sur sa volonté de vouloir, cette année, « exprimer sa solidarité avec les victimes du terrorisme dans la région » du Sahel.

La paix est «essentielle» pour «l’équilibre» du monde (Ouattara)

Le chef de l’ÉTat ivoirien a invité, ce lundi 2 mai, ses concitoyens à cultiver la paix.« Nous traversons des moments très difficiles avec les différentes crises dans le monde et la paix est essentielle  pour que le monde puisse trouver son équilibre et que toutes les maladies que nous avons vécues soient éloignées de nos populations », a déclaré Alassane Ouattara.

Il s’exprimait au terme de la prière de la fête de l’eïd-el-fitr à la grande mosquée de la Riviera Golf de Cocody, dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.

«Je voudrais encourager nos concitoyens à continuer à se faire confiance pour que la grâce d’Allah continue à régner sur notre beau pays. Ainsi, nous arriverons à faire face à toutes les difficultés à venir », a-t-il ajouté.

M. Ouattara a par ailleurs présenté ses « vœux les plus sincères à tous les Ivoiriens, à toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire », remerciant dans la foulée le « Seigneur pour la paix qui règne sur notre beau pays ».

Pour lui, « cette paix est le fruit des efforts de tous les Ivoiriens ». « Je remercie Allah de nous avoir donné cette opportunité, ce cadre d’échanges qui nous a permis de renforcer la paix dans notre beau pays », a conclu le président ivoirien.

L’Algérie déboutée par la FIFA

La Fifa rejette le recours de la Fédération algérienne de football demandant à rejouer le match contre le
Cameroun.La dernière sortie du sélectionneur national Jamel Belmadi contre le sifflet gambien Bakary Gassama, n’a pas pesé dans la balance. La Fédération internationale de football association (Fifa) a confirmé dans son verdict rendu ce lundi à Lausanne (Suisse), l’élimination de l’Algérie à la prochaine coupe du monde football au Qatar (21 novembre – 18 décembre 2022).

La Fédération algérienne de football avait déposé un recours auprès FIFA demandant à rejouer son match contre le Cameroun pour cause de « l’arbitrage scandaleux ». Après consultation des éléments fournis par la partie algérienne, la Fifa n’a pas donné suite à ce recours, pire elle a prononcé une amende de 2 929 euros contre l’Algérie en raison de l’allumage de fumigènes et de jet d’objets.

L’Algérie victorieuse au match aller à Douala (0-1) contre les Lions indomptables du Cameroun, s’imaginait déjà au Qatar surtout après son égalisation (1-1) contre le Cameroun au match retour à la 118e minutes à Blida. Qualifié jusqu’à la dernière minute au Mondial, le rêve  s’écroule pour Fennecs, éliminés par un deuxième but assassin de Toko Ekambi à la dernière minute des prolongations.

Foot: la Fifa rejette le recours de l’Egypte contre le Sénégal (officiel)

La Fédération internationale de football association (Fifa) entérine la qualification des Lions à la prochaine coupe du monde mais inflige des amendes à la fédération sénégalaise de football (FSF)..C’est officiel. l’Egypte regardera la prochaine coupe du monde au Qatar (21 novembre – 18 décembre 2022) à la télé. Le recours déposé auprès de la Fifa pour faire annuler la qualification du Sénégal a été rejeté par l’instance mondiale du football, dans un communiqué publié ce lundi à son siège à Lausanne (Suisse) 

Toutefois, le Sénégal passera à l’amende. L’équipe nationale de football a écopé d’un match à huis-clos, et sa fédération d’une sanction financière de 175.000 francs suisses (170.866 euros) pour les incidents survenus lors du barrage retour des qualifications pour le Mondial-2022, Sénégal-Egypte (1-0, 3 t.a.b. à 1), le 29 mars à Dakar »

Le communiqué de la Fifa relève une entorse « aux règles de sécurité » et au « maintien de l’ordre dans le stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio, près de Dakar » lors de ce match de barrage retour. Le document parle ainsi de jet d’objets, l’utilisation de lasers et de fumigènes dans les tribunes, ainsi qu’une banderole jugée « offensante ».

Tchad: les conséquences du report du dialogue national inclusif

Initialement prévue le 10 mai prochain, le dialogue nationale inclusif au Tchad a été reporté à une date « ultérieure ».Cette décision a été prise sur demande des partenaires du gouvernement tchadien notamment le Qatar, médiateur dans ce pré-dialogue.

Les pourparlers lancés le 13 mars dernier à Doha entre les représentants du gouvernement tchadien et plusieurs mouvements rebelles sont au point mort depuis plusieurs semaines. Et l’un des plus puissants groupes rebelles du pays, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), a même claqué la porte début avril. 

Dans un communiqué, le ministère tchadien des Affaires étrangères n’a pas donné de nouveau calendrier, mais il a évoqué un « accord des plus hautes autorités de la Transition pour un report du Dialogue national inclusif à une date ultérieure qui sera retenue après consultations avec les institutions et les acteurs politiques pertinents ».

Transition chamboulée

Après la mort d’Idriss Deby Itno le 20 avril 2021, son successeur Mahamat Idriss Deby, intronisé président du Conseil militaire de transition (CMT) du Tchad, a engagé de larges consultations avec des groupes rebelles. Celles-ci devront déboucher sur une remise du pouvoir aux civils au sortir des prochaines élections dont la date n’est pas encore fixé.

La transition dix-huit (18) annoncée après sa prise de pouvoir, doit déboucher sur l’organisation des « élections libres et démocratiques » au terme du dialogue national inclusif (DNI). Ce report pourrait entraîner un chamboulement du calendrier de la transition.

Social et Economie dominent la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’accord social, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc et la lutte contre le blanchiment d’argent.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que l’accord conclu à la veille du 1er mai est une « nouvelle brique très importante » dans l’édification et le renforcement du Maroc des institutions.

Preuve en est, et en plus du contenu consistant qui a fait l’objet d’accord, les parties prenantes ont décidé, sur proposition du gouvernement, d’institutionnaliser désormais le dialogue social, explique le journal, estimant que cette démarche évitera “des situations de quasi-gel”, telles que celle vues ces dix dernières années, ou encore que les rencontres entre syndicats, gouvernement et secteur privé soient occasionnelles ou imposées pour des raisons de conjoncture sociale spécifique.

Pour les travailleurs et les salariés, dans l’immédiat c’est évidemment le contenu de l’accord qui est le principal objet de grande satisfaction, mais pour les partenaires et pour le Maroc cette initiative d’institutionnalisation est probablement aussi l’avancée majeure la plus en vue, relève-t-il.

+L’Opinion+ souligne que Rabat et Abuja viennent de franchir une nouvelle étape préalable au démarrage effectif du chantier du Gazoduc Maroc-Nigeria (GMN), en décrochant une enveloppe de 14,3 millions de dollars de l’OPEC, un financement qui sera destiné à la deuxième phase de l’étude d’avant-projet détaillé du pipeline qui reliera les gisements nigérians au littoral méditerranéen du Nord du Royaume.

Après la Banque Islamique de Développement (BID), c’est au tour de l’OPEC Fund, bras de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, d’apporter son soutien au projet de gazoduc, constate-t-il.

Le GMN devrait mettre en place un catalyseur pour l’intégration et le développement économique et social de l’ensemble des 14 pays qu’il devrait traverser, y compris le Maroc, relève-t-il.

+Al Ahdath Al Maghribuia+ écrit que le gouvernement continue de renforcer les moyens de lutte contre le blanchiment d’argent. Après avoir mis en place un arsenal juridique imposant, l’Exécutif s’applique aujourd’hui à éliminer les niches exploitées par ce phénomène au demeurant très complexe. La dernière décision qu’il a prise dans ce sens, est d’imposer désormais aux voyageurs de déclarer les sommes supérieures ou égales à 100.000 dirhams.

Ainsi, ajoute le quotidien, afin de consolider sa lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le Maroc a mis en place ce nouveau dispositif qui a pris effet depuis jeudi 28 avril. Dans le cadre de ce dispositif, les voyageurs marocains et étrangers doivent désormais remplir un formulaire, à l’entrée comme à la sortie du territoire national, pour déclarer les fonds en devises aux services douaniers.

Cette obligation de déclaration, précise l’Administration des douanes dans une circulaires dont les termes ont été repris par le quotidien, concerne les effets de commerce, les moyens de paiement et les instruments financiers dont le montant est égal ou supérieur à 100.000 dirhams.

Dans cette circulaire, l’ADII a précisé le modèle de déclaration à remplir dans les postes-frontière. Le voyageur doit ainsi, entre autres, renseigner les dates d’entrée et de sortie du territoire, ainsi que la nature des fonds et le montant déclaré, en plus d’autres documents justificatifs. Toute personne ne voulant pas remplir ladite déclaration alors qu’elle en a l’obligation sera poursuivie, précise la circulaire.

En effet, selon le quotidien, des poursuites judiciaires sont prévues contre toute personne qui refuse de remplir le formulaire en question. Dans ce sens, toute infraction à cette disposition expose son auteur à des mesures pénales, conformément au Code de la Douane, en plus des sanctions prévues par la législation relative au change et par la loi relative le blanchiment d’argent et au financement du terrorisme.

Antonio Gutteres veut une réponse africaine face au terrorisme

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) a déclaré dimanche 1er mai à Dakar qu’il allait plaider pour « des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes ».Dans une région du Sahel minée par les violences jihadistes, les différentes missions déployées n’ont toujours pas réussi avec les pays concernés à vaincre le fléau. Face à cette situation, le patron de l’ONU préconise de trouver d’autres voies pour venir à bout du terrorisme. 

« La situation en matière de paix et de sécurité dans le Sahel demeure préoccupante. Je continuerai de plaider, comme je l’ai fait depuis le début de mes fonctions, pour des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes, mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’ONU, mandatées par le conseil de sécurité dans le cadre du chapitre 7 de la charte et jouissant d’un financement prévisible garanti par les contributions obligatoires », a affirmé le diplomate portugais, arrivé samedi dans la capitale sénégalaise pour une mini-tournée africaine qui doit le mener aussi au Niger puis au Nigeria.

La communauté internationale « doit apporter tout son soutien » aux pays touchés « afin de s’attaquer aux causes profondes » du terrorisme et « offrir des opportunités nouvelles » à la région sahélienne, a poursuivi Antonio Gutteres, dissertant, face à la presse, sur le dimanche chargé qu’il a eu avec le président sénégalais Macky Sall. 

M. Gutteres a d’abord eu une réunion interne au bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (Unowas). Il s’est rendu ensuite sur le chantier du futur siège ouest-africain des Nations unies à Diamniadio, nouveau pôle urbain situé à une trentaine de kilomètres de la capitale sénégalaise. Il dit avoir trouvé l’œuvre « extrêmement belle »avant de saluer la coopération de son institution avec le Sénégal, un pays qui contribue « en (grands) nombres » aux opérations de maintien de la paix onusiennes.

Covid, putschs, Ukraine…

Sur le même lieu, le patron de l’ONU a aussi visité l’usine de fabrication de vaccins anti Covid-19 de l’Institut Pasteur. Il en a profité pour déplorer la faible vaccination des Africains. « Il est inacceptable qu’aujourd’hui près de 80% de la population africaine ne soit toujours pas vaccinée. Les pays riches et les sociétés pharmaceutiques doivent accélérer les dons de doses et investir dans la production locale de vaccins ».

Ensemble, les deux hommes ont évoqué aussi d’autres sujets régionaux, liés particulièrement à la crise politique au Burkina Faso, au Mali et en Guinée. Ces trois pays sont dirigés depuis plusieurs mois par des juntes militaires et la communauté internationale souhaite que des élections soient organisées le plus rapidement possible. « Nous avons convenu de l’importance de poursuivre le dialogue avec les autorités, de facto, des trois pays afin d’instaurer le retour à l’ordre constitutionnel dans les délais les plus brefs », a dit le Portugais, se disant « profondément honoré »de l’accueil du peuple sénégalais.

Par ailleurs, le chef de l’Etat sénégalais a insisté sur l’« impact dramatique » de la guerre russo-ukrainienne sur les économies du monde, africaines en particulier. L’inflation et la rareté de certains produits de base fournis principalement par les deux pays belligérants (blé, hydrocarbures…) se font sentir sur le continent. 

« Il faut une désescalade. Nous travaillerons dans cette perspective en privilégiant le dialogue pour que Russes et Ukrainiens puissent trouver une voie de sortie », a indiqué le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA).

Le secrétaire général de l’ONU boucle sa « visite de solidarité pour le Ramadan » à Dakar ce lundi 2 mai, jour de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du Ramadan pour la communauté musulmane. Antonio Gutteres est attendu dans la journée au Niger avant de se rendre au Nigeria voisin. Son retour à New York est prévu le lendemain mardi 3 mai.

Burkina : la justice maintient le colonel Zoungrana en prison

La chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou a rejeté la demande de liberté provisoire du Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana.L’officier-écrivain a été mis aux arrêts le 10 janvier dernier avec huit autres militaires. Ils sont suspectés par les autorités de Ouagadougou d’avoir préparé une tentative de coup d’Etat contre le président d’alors Roch Marc Christian Kaboré. 

Le lieutenant-colonel Zoungrana présumé cerveau de l’opération est poursuivi pour « déstabilisation des institutions et blanchiment de capitaux ».

Il avait été dans un premier temps libéré en février dernier par la chambre de contrôle du tribunal de Ouagadougou. Mais la décision a été cassée  par le tribunal militaire de Ouagadougou qui a ordonné à nouveau sa mise en détention. 

Guinée : le colonel Doumbouya veut rester encore 3 ans au pouvoir

Le chef de la junte militaire en Guinée a proposé samedi soir une transition de 39 mois avant de passer la main.Le chemin semble encore long avant le rétablissement de l’ordre constitutionnel en Guinée. Huit mois après le coup d’Etat contre Alpha Condé, le colonel Mamady Doumbouya a annoncé pour la première fois une durée pour la transition. Le chef de la junte guinéenne propose un calendrier de « 39 mois », soit un peu plus de trois ans, avant le retour des civils au pouvoir.

« Chaque Guinéen a droit à la parole, l’avis de tout le monde compte. C’est la volonté de la majorité qui tranche les contradictions. Il ressort une proposition médiane d’une durée consensuelle de la transition de 39 mois. Le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement, l’organe dirigeant de la junte] et le gouvernement à leur tour soumettront au CNT (Conseil national de transition), qui tient lieu de Parlement, cette proposition qui est consécutive à de larges et patientes concertations », a déclaré lors d’un discours à la nation le colonel Doumbouya.

Le chef militaire sert une réponse voilée aux principales formations du pays qui avaient décidé de boycotter la rencontre du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, sur les propositions de calendrier de la transition. En clôturant le « cadre de concertation inclusif », ce dernier a relevé vendredi que l’« ensemble des acteurs » ayant accepté d’y participer avaient « proposé des durées allant de 18 à 52 mois » pour la transition, sans préciser à partir de quelle date.

« Je ne décide pas seul, j’agis avec tout le monde. C’est pourquoi, il y a eu successivement, les journées nationales de concertation, les assises nationales et maintenant le cadre de concertation et de dialogue, qui viennent de rendre leurs conclusions provisoires. C’est le lieu pour moi de remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de ces différents travaux », a renchéri Mamady Doumbouya.

Par ailleurs, la Cedeao, qui s’apprête à envoyer une mission dans le pays, n’a pas encore réagi à la proposition de la junte. Les autorités guinéennes n’avaient pas pu respecter l’ultimatum du 25 avril qu’elle avait fixé pour présenter un calendrier « raisonnable » de la transition. Elles avaient demandé plus de temps pour finir les consultations, avait souligné l’organisation sous-régionale la semaine dernière. 

Il est peu probable cependant que la Cedeao accepte une telle durée pour la transition en Guinée. Elle a déjà refusé les propositions de trois et deux ans des juntes au Burkina et au Mali. 

Ce pays est sous embargo dans la région depuis janvier dernier et certains acteurs craignent que les chefs d’Etat ne prennent les mêmes sanctions contre Ouagadougou et Conakry lors de leur prochain sommet prévu ce mois.

Maroc/Social : Gouvernement, patronat et syndicats parviennent à un accord à la veille du 1er Mai

Le gouvernement, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM/Patronat) et les centrales syndicales les plus représentatives sont parvenus ce samedi à signer un accord social et une charte nationale sur le dialogue social et ce à la veille de la fête du travail, qui sera célébré dimanche 1er Mai, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.L’accord a été signé par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et les secrétaires généraux de l’Union marocaine du travail (UMT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), et de la Confédération démocratique du travail (CDT), ainsi que par les présidents de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural.

L’accord prévoit une augmentation du Smig (Salaire Minimum garanti) pour les secteurs de l’industrie, du commerce et des services, de 10% sur deux ans, l’alignement du Smag agricole sur le Smig et l’augmentation du Smig pour le secteur public à 3.500 DH (1 euro = 10,53 DH) par mois.

Il s’agit aussi de la suspension de l’échelle 7 pour les fonctionnaires appartenant aux instances des adjoints techniques et administratifs, de l’augmentation de la part de la promotion dans le grade de 33% à 36%, de la révision des conditions nécessaires pour bénéficier de la pension de vieillesse et du nombre de jour de cotisations retenu qui est passé de 3.240 à 1.320 jours d’affiliation.

Les assurés qui arrivent à l’âge légal de retraite et qui ont moins de 1.320 jours d’affiliation à leur compte, peuvent récupérer la part salariale et patronale de la cotisation, selon le document signé par les deux parties

Le gouvernement propose de prendre en charge les dépenses nécessaires pour baisser le coût salarial des employés domestiques. Cette mesure vise à encourager les femmes à intégrer le marché du travail et promouvoir leur activité économique.

Les signataires ont également fixé le calendrier de travail pour finaliser les projets de réforme de l’exercice du droit à la grève ainsi que certaines dispositions du code de travail et la loi relatives aux syndicats professionnels.

Les trois parties, gouvernement, patronat et centrales syndicales, ont également ratifié la charte nationale sur le dialogue social pour renforcer l’action syndicale au Maroc.

Conscient du rôle majeur joué par les centrales syndicales, en tant que partenaire essentiel, il sera procédé à la mise en place, et pour la première fois, des mécanismes d’accompagnement de l’institutionnalisation. Il s’agit de l’Observatoire national du dialogue social qui se veut un espace de consolidation du tripartisme et d’élargissement du cercle du pouvoir propositionnel.

Il aura pour missions d’assurer la veille sociale, la production d’indicateurs, le suivi et l’actualisation des données, ainsi que la coordination lors de l’élaboration du rapport annuel sur le climat social.

Une académie de formation dans le domaine de l’emploi et du climat des affaires sera également créée afin de renforcer les capacités des acteurs dans le domaine du dialogue social, de la négociation collective et des mécanismes alternatifs de résolution et de gestion des conflits et de médiation sociale, souligne le communiqué.

Mali : célébration de l’Aïd el-Fitr ce dimanche

La lune a été bien aperçue dans plusieurs endroits du pays dont Yorosso dans la région de Sikasso annonce l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM).La fête du Ramadan sera célébrée ce dimanche 1 mai 2022 au Mali. 

La journée du lundi est déclarée chômée et payée par le gouvernement malien. 

Toutefois, il convient de noter que plusieurs pays musulmans ont fixé la fin du ramadan le lundi 2 mai 2021. En effet, pour ces pays, aucun croissant de lune n’était encore apparu dans le ciel ce samedi soir.

Antonio Guterres arrive au Sénégal avec un calendrier chargé

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) est arrivé samedi 30 avril à Dakar pour une tournée africaine qui doit le mener au Niger puis au Nigeria.C’est la première visite qu’effectue le diplomate portugais en tant que numéro un des Nations Unies dans la capitale sénégalaise. Selon le bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (Unowas), il entame cette « visite de solidarité pour le Ramadan » dans le but souligner également « l’impact de la guerre en Ukraine sur le continent africain ».

Ses activités commenceront dimanche matin par la présidence d’une réunion interne à l’Unowas dont le siège se trouve à Dakar. Il partira ensuite sur le chantier du futur siège ouest-africain des Nations unies à Diamniadio, nouveau pôle urbain situé à une trentaine de kilomètres de la capitale sénégalaise. Là-bas, il visitera aussi l’usine de fabrication de vaccins de l’Institut Pasteur.

Il continuera par une audience avec le président Macky Sall, qui est aussi le président en exercice de l’Union africaine. Les deux hommes clôtureront la journée par une déclaration conjointe.

« Le Secrétaire général a commencé à effectuer des visites annuelles de solidarité à l’occasion du Ramadan lorsqu’il était Haut-Commissaire pour les réfugiés, mais la tradition a été interrompue par la pandémie. Cette année, il profitera également de cette visite pour exprimer sa solidarité avec les victimes du terrorisme dans la région », souligne un communiqué de l’Unowas reçu à APA.

Par ailleurs, cette visite se déroule dans un contexte de crise internationale, avec une tension autour de l’approvisionnement en hydrocarbures et une augmentation des prix du blé qui sévissent déjà dans plusieurs pays du continent, faisant craindre une crise alimentaire sans précédent. En mars dernier, Macky Sall avait déjà appelé la Banque mondiale à aider l’Afrique face aux conséquences économiques de la crise ukrainienne. Quelques semaines plus tôt, le Sénégal s’était abstenu lors du vote de la résolution de l’ONU pour condamner l’agression russe en Ukraine. 

Le patron de l’ONU abordera toutes ces questions de même que la violence et l’instabilité au Sahel, notamment des personnes déplacées internes et des réfugiés. Il n’omettra pas aussi dans ses interventions l’impact du changement climatique sur les communautés vulnérables ainsi que les progrès et défis du redressement de la Covid-19.

Antonio Guterres bouclera sa visite à Dakar lundi 2 mai, jour de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du Ramadan pour la communauté musulmane. Il s’envolera ensuite vers le Niger puis au Nigeria avant de retourner à New York mardi 3 mai.

Burkina: course contre la montre pour sauver huit mineurs

La lenteur des opérations de sauvetage ne donne presque plus d’espoir aux familles des disparus.Huit mineurs: six burkinabé, un Zambien, et un Tanzanien sont toujours bloqués depuis el 16 avril 2021 à la mine de zinc de Perkoa, dans la région du Centre-Ouest.

Ces huit mineurs ont été piégés par les fortes pluies de ces derniers jours. Malgré les opérations de sauvetage en cours  depuis le 21 avril, ils sont toujours coincés à la deuxième chambre de la mine. 
Les opérations de pompage se poursuivent  toujours mais l’espoir de les retrouver en vie s’amenuise de jour en jour.

Les familles des victimes désespérées, pointent du doigt la lenteur des opérations.  Elles demandent l’aide internationale et ont même décidé de porter plainte contre X. En attendant, quatre sociétés participent aux opérations de secours avec l’espoir de les retrouver en vie.

Côte d’Ivoire: MTN pousse les filles vers les TIC

MTN Côte d’Ivoire envisage d’investir un montant global de 15 000 000 de FCFA au titre de l’année 2022 pour son initiative STEM GIRLZ.L’opérateur de téléphonie, MTN Côte d’Ivoire, a lancé vendredi la 2e édition de son projet STEM GIRLZ, visant à motiver les jeunes filles à « embrasser » les TIC, un secteur en pleine croissance, où elles sont très souvent sous-représentées. 

Le projet STEM GIRLZ se veut un espace de sensibilisation avec pour objectif de susciter une nouvelle génération de jeunes filles motivées et déterminées à réussir, et à être des femmes leaders dans les sciences et technologies. 

Dans cet élan, l’entreprise de téléphonie a organisé un panel de développement personnel autour du thème « Les jeunes filles dans les TIC », à l’université Nangui Abrogoua (UNA, publique) en présence de 400 étudiantes issues des filières scientifiques.  

Le panel a réuni sur le même plateau trois ingénieurs Network de MTN, une consultante en digitalisation d’entreprise et une coach en leadership et développement personnel, qui ont échangé avec ces étudiantes afin de les inciter à s’intéresser aux TIC. 

Entreprise citoyenne, cette filiale du groupe MTN, a lancé depuis deux ans le projet STEM GIRLZ afin d’autonomiser les jeunes filles, via des modèles inspirant et des sensibilisations de sorte à les amener à s’engager dans les technologies de l’information et de la communication.  

A travers le projet STEM GIRLZ, l’opérateur de téléphonie, veut offrir l’opportunité aux filles et aux jeunes femmes d’acquérir les compétences et connaissances nécessaires pour développer du contenu dans le domaine de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.

A la suite du panel, la deuxième édition du projet STEM GIRLZ va se dérouler avec plus de 1.000 élèves et étudiantes notamment au Lycée Moderne 1 & 2 de Grand Bassam, Lycée Moderne d’Anyama, Lycée Municipal 2 de Koumassi et l’Université Nangui Abrogoua. 

Le démarrage de la phase de sensibilisation des jeunes filles s’est tenue le mercredi 27 avril 2022 au Lycée moderne de Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 kilomètres au Sud-Est d’Abidjan.   

MTN Côte d’Ivoire envisage d’investir un montant global de 15 000 000 de FCFA au titre de l’année 2022 pour son initiative STEM GIRLZ. En 2021, ce sont 20 millions de Fcfa qui ont été engagés pour la sensibilisation et la formation de 800 jeunes filles.

Opérateur global, ce fournisseur de solution fixe, mobile, Internet à très haut débit et de paiement, la filiale, présente en Côte d’Ivoire depuis juillet 2005, compte plus de 11 millions d’abonnés. Elle emploie aujourd’hui plus de 750 personnes, dont plus de 30% sont des femmes.

Les pays de la Cedeao adoptent une stratégie régionale climat

Les quinze ministres de l’Environnement des Etats membres de la Cedeao ont validé vendredi 29 avril la Stratégie Régionale Climat de l’organisation.Les pays de la Cedeao renforcent leur union au plan environnemental. Réunis du 26 au 27 avril dans la capitale ghanéenne, les ministres de l’Environnement des Etats membres ont donné leur accord pour une action solidaire et coordonnée face au changement climatique. 

Cette stratégie est le fruit d’un processus collaboratif de plus d’un an conduit entre les institutions de la région ouest-africaine, les Etats membres de la Cedeao, les partenaires techniques et financiers et la société civile. « A l’instar des changements climatiques qui nous impactent tous, la réponse à apporter pour y faire face impose la participation de tous et la Stratégie Régionale Climat est un catalyseur de l’action de l’ensemble des acteurs », souligne un communiqué de l’organisation sous-régionale.

Ainsi, l’adoption de cette stratégie est pour la Cedeao une façon de montrer son engagement aux côtés des Etats « pour faire du climat une priorité de l’action politique de la région ». Cette politique entre « en cohérence avec sa Vision 2050 », en partant du constat que les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et que c’est ensemble que les Etats membres de l’organisation peuvent relever ce défi, ajoute la même source.

« Agir sur le climat à l’échelle de la région ouest-africaine est essentiel car la coordination des interventions, la solidarité entre les Etats membres et l’engagement des communautés locales sont les clés d’une action efficace et durable sur le climat », affirme le Commissaire Sékou Sangaré, chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau à la Commission de la Cedeao. « C’est aussi l’opportunité d’élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d’une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat, et en structurant la mobilisation de ressources financières pour augmenter massivement les financements climatiques internationaux », signale-t-il.

Par ailleurs, cette stratégie contient « des objectifs sectoriels » d’adaptation et de contribution à l’atténuation au changement climatique par secteurs (transport, agriculture, énergie, usage des sols, eau, santé etc.). Ces objectifs sont fixés à horizon 2030, en cohérence avec l’échéance des engagements des Etats membres pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, avec une révision prévue à horizon 2050, dans un processus d’amélioration continue conforme à cet Accord, précise le communiqué.

Guinée : aucun consensus sur le calendrier de transition

En Guinée, les principaux partis politiques ont boycotté les consultations qui doivent déterminer un chronogramme sur la durée de la transition.Alors que la Cedeao s’apprête à envoyer une mission à Conakry, les acteurs politiques guinéens ne parlent pas le même langage. Les militaires au pouvoir avaient demandé à l’organisation sous-régionale « davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 pour permettre la poursuite des consultations ». Cependant, les principales formations de l’opposition et la société civile ont donné une fin de non recevoir aux invitations du gouvernement pour échanger sur le chronogramme de transition.

Que cela soit l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, le RPG d’Alpha Condé, l’UFR de Sidya Touré ou le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ils ont tous rejeté le format de cette rencontre convoquée par le ministre de l’Administration du territoire. Le FNDC, qui prône une transition de deux ans, dénonce la démarche des autorités qui ne cadre pas avec l’esprit de la Charte de la Transition.

« Les discussions sur le chronogramme doivent se faire dans un cadre plus restreint, avec des partis politiques représentatifs », souligne un militant de l’UFDG, qui s’étonne que les consultations s’étendent aux syndicats et à la société civile en général. « On ignore qui est consulté, nous rejetons le contenu de cette synthèse », affirme un autre leader de l’opposition.

Toutefois, le ministre de l’Administration du territoire a présenté vendredi 29 avril les propositions de calendrier recueillies ces dernières semaines auprès des coalitions de partis politiques, de la société civile et des centrales syndicales. Il affirme avoir reçu 54 propositions de calendrier basées sur une fourchette assez large. Chaque proposition liste des réformes institutionnelles à réaliser avant d’organiser une élection présidentielle. 

Selon toutes ces propositions, la transition pourrait durer entre 18 mois et 5 ans, en tenant compte des tâches à effectuer. Les propositions les plus longues prévoient un recensement général de la population. Cette synthèse a été transmise au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte militaire de transition proclamée en dans le pays après le coup d’État du 5 septembre 2021 dirigé par le colonel Mamady Doumbouya.

Soudan : la junte sous la menace de la communauté internationale

La junte militaire soudanaise doit rapidement former un gouvernement civil de transition au risque de voir de nouvelles sanctions financières s’abattre sur le pays.La pression s’accélère sur le général Abdel Fattah al-Burhan et ses hommes. De plus en plus contestée par la population, les putschistes ont libéré cette semaine plusieurs prisonniers politiques importants. Malgré tout, la tension est au plus haut au Soudan qui n’a plus de gouvernement depuis plusieurs mois. 

A cet effet, une délégation de pays importants de l’Union européenne et les États-Unis a rencontré vendredi 29 avril à Khartoum la junte militaire et l’opposition civile. Au terme de sa visite, un communiqué a appelé à la formation d’un gouvernement civil. 

Pour les diplomates occidentaux, la junte militaire doit faire des « progrès immédiats vers la formation d’un gouvernement civil de transition ». Sinon, le Soudan pourrait perdre « des milliards de dollars d’aide au développement de la Banque mondiale », son accord avec le FMI et 19 milliards d’annulation de sa dette. 

Dans le communiqué concluant leur visite à Khartoum, les États-Unis, l’Union européenne, la France, le Royaume Uni, l’Allemagne et la Norvège soulignent qu’ils n’accepteront aucun « accord ou gouvernement » qui « manquerait de crédibilité » auprès des Soudanais et de la communauté internationale. Ils rappellent que leur soutien concerne le processus de dialogue initié par les Nations Unies, l’Union africaine et l’Organisation régionale est-africaine (IGAD). 

Ces organisations ont annoncé une réunion des acteurs politiques soudanais du 10 au 12 mai même si l’opposition refuse toujours de dialoguer avec les militaires et les forces politiques qui ont soutenu leur coup d’État du 25 octobre.

Une économie à genou 

Trois ans après la chute du dictateur Omar el-Béchir, la population soudanaise est redescendue dans la rue pour dénoncer l’exploitation qui a été faite de sa révolution. Depuis octobre 2021, plus de 90 manifestants ont été tués par les forces de sécurité et des centaines détenues en prison. 

Au plan économique, le pays est frappé par des sanctions économiques qui le placent au bord de l’effondrement. Plusieurs partenaires ont posé comme condition la formation d’un nouveau gouvernement de transition pour une reprise de l’aide internationale. Ainsi, la devise soudanaise est en chute libre pour avoir perdu un quart de sa valeur depuis le coup d’État. L’inflation est officiellement à 260%. Selon le Programme alimentaire mondial (Pam), neuf millions de Soudanais sur une population de 44 millions souffrent de faim aigue. 

Par ailleurs, Abdel Fattah al-Burhan a évoqué en février dernier les conditions pour le retour des civils au pouvoir alors que les Comités de résistance annonçaient un maintien de la mobilisation populaire pour le faire plier.

« S’ils sont d’accord et s’assoient avec nous, nous sommes prêts à les rejoindre et à dialoguer avec eux. Ils peuvent même décider de nous couper le cou et nous serions prêts à cela. Ce qui compte pour nous, c’est l’accord de tous les Soudanais, après quoi nous leur transférerons le +pouvoir confié+ par le biais d’élections ou d’un accord national », avait déclaré le général putschiste de 62 ans au site d’information Sudan Tribune.

«Kwame Nkrumah est toujours parmi nous» (Didier Awadi)

L’Afrique célèbre depuis mercredi 27 avril le cinquantenaire de la mort de l’ancien président ghanéen. Dans un entretien avec APA, Didier Awadi, célèbre rappeur sénégalais, affirme que les idées du chantre du panafricanisme sont plus que jamais actuelles, surtout dans les domaines de la sécurité et l’économie du continent.Kwame Nkrumah, ancien président du Ghana et père du panafricanisme, est disparu il y a 50 ans. Que retenir aujourd’hui de sa pensée ?

Kwame Nkrumah avait vu tellement juste et tellement tôt. Nous vivons aujourd’hui des problèmes de sécurité sur le continent. Selon lui, ils ne peuvent être réglées que par une position commune, une sécurité commune et une armée commune. Il disait la même chose des problèmes monétaires dans l’espace CFA qui ne peuvent trouver leurs solutions que dans une monnaie et une banque centrale communes. Par ailleurs, la faiblesse de la voix de l’Afrique aux Nations Unies découle de la désunion des pays du continent. Kwame Nkrumah a abordé tous ces sujets au moment où nous prenions nos indépendances. Malheureusement, il a compris trop tôt ce que les autres ne voient toujours pas. C’est un visionnaire qui est arrivé très tôt et qui a eu du mal à faire passer son message à des populations qui n’étaient pas assez alphabétisées. Voilà pourquoi son message a plus eu un écho dans la diaspora plutôt que sur le continent. Mais aujourd’hui, tout le monde est en train de le réhabiliter comme celui qui avait eu raison, celui qui avait choisi les moyens les plus décalés pour aller vers l’unité africaine.

Dans votre album «Présidents d’Afrique », sorti en 2010, vous avez consacré un titre à Kwame Nkrumah. Quel message porte cette chanson ?

C’est toujours le message d’unité. « We must unite » est un hommage rendu à Kwame Nkrumah dans le cadre des 50 ans des indépendances africaines. Maintenant pour ses 50 ans, nous lui avons dédié un nouveau titre :« Il n’est jamais trop tard ». C’est une reprise de Bembeya Jazz (célèbre groupe de musique guinéen) qui va sortir dans mon prochain album.

Le combat de l’ancien dirigeant ghanéen était pour une Afrique forte et unie. Est-ce que les actuels chefs d’Etat du continent sont habités par la volonté de réaliser un tel projet ?

Je pense que tous ses successeurs aimeraient bien. Mais personne n’est prêt à laisser un peu de sa souveraineté à l’autre. Il s’agit de comprendre qu’on est Ubuntu (philosophie africaine fondée sur le concept de « l’humanité envers les autres »), en dépendant de l’autre. Mais ils ne sont pas prêts. Parce que très souvent, nous avons beaucoup de présidents qui sont mal élus et qui s’accrochent au pouvoir. Ils ont l’impression que leur sécurité est menacée s’ils cèdent sur certains postes. Donc, ce sont ces mal élus-là qui nous fatiguent. Et il y en a beaucoup.

Est-ce que la jeunesse africaine prend aujourd’hui pour modèle Kwame Nkrumah ?

Non ! Parce qu’ils ne le connaissent pas tout simplement et ne l’étudient pas à l’école. Quand j’ai fait le projet « Présidents d’Afrique », c’était pour qu’on étudie tous nos héros dans le système éducatif. J’ai fait toute ma scolarité ici mais on ne m’a pas parlé de Kwame Nkrumah. Il a fallu que je sois curieux pour aller vers Kwame Nkrumah qui a une histoire tellement belle. Lorsqu’il est victime de coup d’Etat (en février 1966), il part en Guinée où il devient pratiquement co-président avec Sékou Touré. C’est beau même si ce n’était que symbolique. Le panafricanisme était sincère pour cette génération. Pour vous dire qu’on ne connait pas toutes ces histoires fantastiques. On connait toutes les autres révolutions, mais nos dirigeants refusent de nous enseigner les nôtres de peur qu’elles n’inspirent d’autres.

Comment voyez-vous l’évolution de la pensée de Nkrumah dans les cinquante prochaines années?

Dans les 50 prochaines années, on sera obligé de l’écouter. On sera obligé de revenir sur ce qu’il avait proposé : armée unique, monnaie unique, marché commun etc. Ça commence déjà à se mettre en place. On va vers le passeport unique et on va y arriver. C’est notre seule voie de survie, on n’a pas le choix. Ceux qui ne prendront pas ce train s’isolent et risquent d’être abattus. 

Politique, tourisme et enseignement au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, le secteur du tourisme et la réforme de l’enseignement supérieur sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur la question de l’intégrité territoriale du Royaume, estime que le régime algérien « ne digère pas le réchauffement » des relations entre Rabat et Madrid, notant qu’il aurait préféré que “le vent frais qui a circulé pendant un moment entre les deux pays amis ne s’adoucit jamais”.

Mais, au Maroc comme en Espagne, “on a su faire preuve de grandeur d’esprit” pour dépasser les différends et, surtout, “effacer la distance politique pour co-construire un partenariat renouvelé”, basé sur la confiance et le respect, constate-t-il.

Et si Madrid adhère aujourd’hui à la cause nationale, soutenant “de façon franche et sans ambiguïté” l’initiative marocaine d’autonomie, qui reste la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend autour du Sahara, “elle ne fait que s’inscrire dans la vérité historique”, estime le journal.

+Challenge+ souligne que le tourisme, à part quelques mesures aux aéroports qu’il faut lever, paraît en état de marche.

La compagnie Royal Air Maroc (RAM) a déjà annoncé qu’elle étoffera son offre et multipliera les vols à destination des marchés émetteurs, et c’est aux professionnels de commercialiser leur produit auprès des tours opérateurs et à l’ONMT de faire une vraie campagne sur la destination Maroc, soutient l’hebdomadaire.

Le segment marocain de l’étranger est “très prometteur”, relève-t-il, soulignant la nécessité de s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour que le voyage soit agréable.

L’autre segment, qui n’est pas une simple niche, c’est le tourisme intérieur: les professionnels doivent s’accorder sur une configuration qui encourage les Marocains, sortis d’une période psychologiquement très dure, à voyager, ajoute-t-il.

+La Vie Eco+, qui revient sur la réforme de l’enseignement supérieur, écrit que le changement “brusque” opéré dans l’enseignement supérieur avec l’abandon du système dit de Bachelor à peine en démarrage renvoie à un des défis majeurs auxquels sont confrontées les réformes, à savoir la constance et la continuité.

Alors que ce système Bachelor, d’inspiration anglo-saxonne, n’a pas encore produit ses premières promotions, le ministère revient à l’ancien système dit LMD (licence-master-doctorat), d’inspiration plutôt française et qui, lui, avait pourtant fait l’objet d’évaluations négatives, estime la publication.

Si cette décision est pratiquement la toute première importante prise par le nouveau ministre chargé de l’enseignement supérieur, c’est qu’il y avait véritablement urgence, indique-t-il.

Les complications du début de processus ne peuvent pas être interprétées comme les signes d’un échec, fait-il remarquer, notant que beaucoup de réformes importantes, menées à terme et même réussies, auraient peut-être été abandonnées au regard des complications du démarrage.

Sommet Africités : Lupita Nyong’o, ambassadrice de bonne volonté

L’actrice kenyane oscarisée associe son nom à la 9e édition de cet évènement triennal prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, au Kenya.Pour la première fois de son histoire, le Sommet Africités a une ambassadrice de bonne volonté. Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), la structure organisatrice, a porté son choix sur Lupita Nyong’o.

Héroïne du film à succès Black Panther, cette actrice de premier plan d’Hollywood est une Kenyane née le 1er mars 1983 à Mexico (Mexique). Son profil colle avec l’un des objectifs de cette édition : « mobiliser la diaspora africaine et afro-descendante pour entamer le voyage vers la renaissance africaine avec leurs concitoyens restés sur le continent, ainsi qu’avec toutes les personnes de bonne volonté intéressées au développement, à l’intégration et à l’unité de l’Afrique », détaille un communiqué reçu à APA.

La 9e édition du Sommet Africités, avec comme thème « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », est placée sous le haut patronage d’Uhuru Kenyatta, président du Kenya.

Foot : la Can féminine 2022 prend forme

La Confédération africaine de football (Caf) a constitué, vendredi soir à Rabat, les groupes de la compétition prévue du 2 au 23 juillet au Maroc.Maroc – Burkina. Voilà le match d’ouverture de la 12e édition de la Coupe d’Afrique des nations féminine de football qui se joue depuis 1991. Cette affiche est programmée au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat à 21 heures (Temps Universel).

Le tirage au sort complet du tournoi a été effectué par Nawal El Moutawakel, la légende marocaine médaillée d’or au 400 mètres haies lors des Jeux Olympiques de Los Angeles (États-Unis) en 1984 et Ajara Njoya, la star de l’équipe nationale féminine du Cameroun sous la supervision de Samson Adamu, le Directeur des compétitions de la Confédération africaine de football (Caf).

Les demi-finalistes de la Can féminine 2022 seront directement qualifiés à la Coupe du monde 2023 co-organisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande (10 juillet – 20 août). L’Afrique peut avoir deux places additionnelles dans le cadre des barrages intercontinentaux du Mondial féminin qui va passer à 32 sélections contre 24 en 2019.

Composition des trois différents groupes

Groupe A : Maroc (pays hôte), Burkina, Sénégal et Ouganda.

Groupe B : Cameroun, Zambie, Tunisie et Togo.

Groupe C : Nigeria (tenant du titre), Afrique du Sud, Burundi et Botswana.

Gazoduc Maroc-Nigéria : l’OPEC Fund accorde 14,3 millions de dollars à l’ONHYM

Le Maroc et le Fonds de l’Opep pour le développement international (OPEC Fund) viennent de signer la documentation juridique relative au financement d’une partie de la deuxième phase de l’étude d’avant-projet détaillée (FEED – Front-End engineering design » du Gazoduc reliant la République Fédérale du Nigéria et le Royaume du Maroc (Projet NMGP).Selon un communiqué du ministère marocain des Finances, parvenu à Xinhua, le montant du financement s’élève à 14,3 millions de dollars, accordé par l’OPEC FUND à l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) au titre de sa contribution au financement de la deuxième phase de FEED – Front-End engineering design ».

L’étude, cofinancée avec la Banque Islamique de développement (BID), consiste à élaborer la documentation pour l’exécution du projet du Gazoduc Nigéria-Maroc et à finaliser les analyses techniques, financières et juridiques y afférentes, est-il indiqué.

Pour rappel, le projet stratégique du Gazoduc Nigéria Maroc, dont l’accord de coopération a été signé en mai 2017, ambitionne d’être un catalyseur du développement économique de la région Nord-Ouest de l’Afrique.

Il porte une forte volonté d’intégration et d’amélioration de la compétitivité et du développement économique et social de la région, à travers notamment l’accélération de l’électrification et du développement de l’autonomie énergétique de la région de l’Afrique de l’Ouest, le soutien au développement et l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines ainsi que la réduction du « torchage » du gaz et l’utilisation d’une énergie fiable et durable.

Maroc: Lancement de la première caravane de la propriété, de la créativité et de l’innovation

Le coup d’envoi de la première caravane de la propriété, de la créativité et de l’innovation, a été donné mardi 26 avril 2022 à Casablanca, sous le signe « Pour un avenir durable ».Cette caravane, qui sillonnera, trois jours durant (26-28 avril 2022), 20 villes des différentes régions du Maroc, s’assigne pour objectifs de stimuler l’esprit créatif, de faire connaitre les outils de la propriété industriels auprès du public et d’identifier les idées et projets innovants.

Il s’agit également de mettre à disposition des services de proximité liés au brevets, marques, designs et noms commerciaux aux porteurs de projets, innovateurs, créateurs et au grand public, ainsi que d’accompagner les porteurs de projets.

En marge de la caravane, des ateliers seront organisés au profit des acteurs locaux visant à mettre en avant le rôle de la propriété industrielle dans le développement territorial.