Tchad : arrestation de l’ancien ministre du pétrole, son avocat parle de règlement de compte

Me Doumra Manace, avocat de Djerassem Le Bemadjiel, ancien ministre du pétrole dit que son client fait face à un dossier politique. C’était au cours d’une communication faite ce 3 septembre

L’ancien membre du gouvernement a été interpellé le 2 septembre, auditionné et mis en détention à la coordination de la police judiciaire en violation des textes, souligne son avocat. Il informe qu’aucune convocation n’a été notifiée à son client. L’homme de droit explique que le dossier est « creux », aucun élément n’est justifié. L’intention est de casser l’ancien ministre, regrette l’homme de droit

Neuf chefs d’accusation sont retenus. Notamment, détournement de deniers publics, utilisation illicite des biens de l’État, corruption, atteinte à la fortune publique, abus de fonction et de confiance, enrichissement illicite, complicité de détournements de deniers publics et entrave au bon fonctionnement de la justice. L’avocat ajoute qu’on reproche à Djerassem Le Bemadjiel d’avoir fait perdre au pays le montant de 36 millions de dollars américains lors d’une négociation avec une entreprise pétrolière étrangère. C’est alors que le conseil déplore un « règlement de compte politique » orchestré par une : « mamelle qui n’a pas pu sucer le faux contrat de pétrole ». Les commanditaires seraient en colère et sont venus « traquer ».

L’avocat déclare que son client a abandonné un poste dans lequel il était bien rémunéré à l’étranger pour apporter son expertise au Tchad avec le minable salaire de ministre. Les revenus mensuels de Djerassem Le Bemadjiel étaient estimé à près de 15 millions note l’avocat. Il est seul ministre du pétrole qui a fait entrer l’argent dans les caisses du trésor public, poursuit-il.

Tchad : l’ancien ministre du pétrole est en garde à vue

 

Tchad : 16 présumés malfrats dans les filets de la gendarmerie

Ils ont été arrêtés avec des armes des différents calibres, des stupéfiants et des produits prohibés.

Ils sont au total 16 présumés malfrats, que la gendarmerie nationale a appréhendé. Ils avaient en leur possession 11 sacs de cannabis, des stupéfiants et des armes de différents calibres. Leur arrestation s’est fait au cours des opérations coordonnées par la gendarmerie nationale menées au Tchad.

Ce lundi 24 février, à N’Djamena, ils ont été présentés à la population en présence du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena, Youssouf Tom.

« Ces présumés malfrats ont été arrêtés grâce à la bonne collaboration de la population avec la Gendarmerie nationale. » affirme le porte-parole de la Gendarmerie nationale, Abakar Abdramane Haggar,

Le procureur de la République Youssouf Tom a rassuré que ces 16 personnes seront traduites en justice pour leurs actes et seront jugées selon les lois en vigueur. Il appelle aussi la population à collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour assurer la sécurité au Tchad.

Tchad : 19 présumés malfrats dans les filets de la police

La Police nationale a présenté trois groupes de présumés malfrats ce samedi 18 janvier, au commissariat central de N’Djamena.

Ils sont 19 présumés malfrats a avoir été arrêtés par la police nationale ce samedi 18 janvier 2020, à N’Djamena. Un groupe de sept braqueurs de motos, un groupe de huit personnes spécialisées dans le vol à l’arrachée et le troisième groupe de quatre personnes opérait dans le vol de véhicules. Ce groupe a récemment braqué un véhicule Toyota Hilux. Ils circulaient dans un taxi qui servait à leur transport.

Le porte-parole de la Police nationale, commissaire Paul Manga, appelle à la vigilance de la population.

Tchad : les journalistes demandent la libération d’Ali Hamata Achène

Ce correspondant de la radio Dja FM à Mongo dans la province du Guéra, a été interpellé dimanche 29 décembre.

L’union des radios privées du Tchad, dans un communiqué, a demandé la libération d’Ali Hamata Achène, correspondant de la chaîne de radio Dja FM. Le 26 décembre dernier, le journaliste avait été convoqué par un officier de police judiciaire puis placé en détention suite à une plainte du juge d’instruction de Mongo. Une détention qui est arrivé après la publication par Hamata Achène d’un post sur les réseaux sociaux, dans lequel il s’interroge sur la lenteur de la justice dans le traitement des dossiers.

Une décision que ne comprennent pas les membres de l’association des journalistes qui exigent la libération de leur confrère. « Si un journaliste ne vient pas chercher les informations qu’il diffuse, ils diront que ce sont des rumeurs, de fausses informations. Mais quand on vient à la recherche d’informations pour les mettre à la disposition du public, on dit que c’est une diffamation, un outrage à magistrat », regrette Mekondo Sony, président de l’Union des radios privées du Tchad.

Pour Mekondo Sony,  Ali Hamata Achène était en quête d’information et son arrestation est incompréhensible. « Nous demandons sa libération pure et simple, on ne peut pas le garder, il n’a rien fait ! », insiste-t-il.

L’Association des journalistes des radios privées, ne se limitent pas à la condamnation de l’arrestation d’Ali Hamata Achène. Celle-ci indique qu’elle tiendra pour seul responsable le juge à l’origine de la procédure.

Saccage à l’ambassade du Tchad à Paris : après la casse, la chasse !

Vingt-et-une personnes ont été arrêtées après avoir envahi et saccagé l’ambassade du Tchad à Paris. Selon un opposant tchadien, il s’agissait de migrants protestant contre la non-délivrance de leur passeport par les autorités.

L’ambassade du Tchad à Paris a été envahie, dans la matinée du mardi 26 mars, par une vingtaine de Tchadiens qui réclamaient la délivrance de leur passeport par l’administration consulaire. A la suite de cette occupation, 21 personnes ont été interpellées pour dégradations et violences volontaires, a précisé la préfecture de police de Paris.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères tchadien, Béchir Issa Hamidi, a dénoncé « une bande d’une vingtaine de délinquants », qui a « [agressé] le personnel et [vandalisé] les documents consulaires et autres biens matériels ». Dans un communiqué, le ministère « condamne avec force » l’occupation de son ambassade et « félicite » les forces de l’ordre françaises « qui ont interpellé » les auteurs.

Selon un opposant tchadien ayant requis l’anonymat, ces migrants tchadiens protestaient contre la non-délivrance de leur passeport par les autorités tchadiennes.

Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, prise lors de l’occupation, on entend en outre un des Tchadiens reprocher à la France de protéger le régime du président Idriss Deby, arrivé au pouvoir en 1990 en renversant Hissène Habré avec l’aide de Paris.

International : Vingt-et-une personnes arrêtées après avoir envahi et saccagé l’ambassade du Tchad à Paris

Selon un opposant tchadien, il s’agissait de migrants protestant contre la non-délivrance de leur passeport par les autorités.

L’ambassade du Tchad à Paris a été envahie, dans la matinée du mardi 26 mars, par une vingtaine de Tchadiens qui réclamaient la délivrance de leur passeport par l’administration consulaire. A la suite de cette occupation, 21 personnes ont été interpellées pour dégradations et violences volontaires, a précisé la préfecture de police de Paris.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères tchadien, Béchir Issa Hamidi, a dénoncé « une bande d’une vingtaine de délinquants », qui a « [agressé] le personnel et [vandalisé] les documents consulaires et autres biens matériels ». Dans un communiqué, le ministère « condamne avec force » l’occupation de son ambassade et « félicite »les forces de l’ordre françaises « qui ont interpellé » les auteurs.

Selon un opposant tchadien ayant requis l’anonymat, ces migrants tchadiens protestaient contre la non-délivrance de leur passeport par les autorités tchadiennes.

Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, prise lors de l’occupation, on entend en outre un des Tchadiens reprocher à la France de protéger le régime du président Idriss Deby, arrivé au pouvoir en 1990 en renversant Hissène Habré avec l’aide de Paris.

Ingérence française

Il dénonce également la récente intervention de l’armée française au Tchad. Fin janvier, des rebelles tchadiens étaient entrés depuis la Libye dans le nord-est du pays et des frappes françaises avaient stoppé leur avancée, suscitant de nombreuses critiques en France et au Tchad.

L’opposition tchadienne avait alors dénoncé « l’ingérence française ». Aux yeux de nombreux Tchadiens, la France apparaît comme la protectrice d’un régime prédateur et corrompu, alors que la population se débat dans la misère, sans espoir de voir émerger un semblant de démocratie.

 

N2A Teguil : « je ne suis qu’un artiste qui porte haut la voix de ces milliers de tchadiens »

L’artiste revient sur le déroulement des évènements qui conduit à sa garde à vue en début de semaine.

 

Vous-êtes arrêté dans l’après-midi de lundi 29 octobre, qu’est-ce qu’on vous reproche?

D’abord, j’ai reçu un appel anonyme lundi vers midi. Mon interlocuteur m’a fait comprendre qu’il veut se procurer le Cd de album « population gay kor », tout en me demandant si je suis à la maison. Dix minutes plus tard, des policiers débarquent chez nous et demandent à voir N2A. Je me suis présenté et ils m’ont fait comprendre qu’ils sont de la police judiciaire. Ils m’ont tendu un mandat de perquisition dont le motif n’était d’ailleurs pas bien lisible. Pendant la fouille, ils ont ramassé tous les supports de mon concept « population gay koor », qu’il s’agisse des t-shirts ou d’autres objets. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas pu mettre la main sur les Cd. Ils m’ont ensuite demandé de venir avec eux.

Où-est-ce qu’on vous a amené ?

A la coordination de la police judiciaire où l’un des policiers m’a demandé est-ce bien moi qui a chanté « population Gay gay kor ». Je lui ai dit que c’est bien moi et que c’est un concept que j’ai créé. Ensuite, un colonel à côté m’a dit: « tu as chanté ‘’population gay koor seï, alyom, acoumabasmakoor (tu as chanté population cri n’est-ce pas, aujourd’hui les autorités ont entendu le cri). Mon avocat s’est porté garant et il leur a demandé de me laisser rentrer mais ils n’ont pas accepté. Le colonel a vociféré sur mon avocat et lui a demandé s’il souhaite qu’on le renvoie de son travail ? Il nous a fait comprendre qu’il a reçu des ordres de ses chefs hiérarchiques et qu’il ne peut pas me libérer. C’est ainsi qu’on m’a gardé et mardi matin ils m’ont conduit devant le procureur de la République.

De quoi vous reproche-t-on ?

On me reproche d’avoir incité la population à la révolte à travers ma chanson « population gay koor ». Le juge m’a demandé si je reconnais les faits qui me sont reprochés notamment l’incitation à la révolte et à la haine. Je lui ai dit que je ne suis qu’un artiste qui porte haut la voix de ces milliers de tchadiens qui peinent à trouver de quoi mettre sous la dent. Je n’ai fait que plaider leur sort, ils n’ont pas la chance d’exprimer haut ce qu’ils subissent. Le juge a classé le dossier sans suite et on a ordonné ma libération.

Quel est votre sentiment après cette expérience?

En toute sincérité, si les plus hautes autorités ont écouté ma musique et qu’ils me font arrêter aujourd’hui, c’est qu’elles ont écouté le cri de cette population qu’elles font comprendre au monde entier qu’elle vit bien. Ce qui reste à faire, c’est de prendre en compte ce cri et essayer d’améliorer la situation des Tchadiens. Cette arrestation renforce ma conviction et me rend plutôt fort. J’ai appris une chose à travers cette arrestation, c’est que quand vous vous réunissez, vous-êtes plus forts. La mobilisation de mes confrères artistes, des avocats et des journalistes en est la preuve.

Quel est votre état d’esprit pour votre concert demain ?

Fatigué mais plus que jamais fort. Le moral n’est pas atteint et j’espère mettre le feu demain. Nous aurons tellement des choses à nous dire lors de ce concert. Demain, nous allons crier pour qu’on nous entende.