L’Etat du Tchad prend des mesures contre la vente et la consommation des boissons alcoolisées frelatées. Les contrevenants s’exposent à des sanctions allant jusqu’à l’emprisonnement.
Par décret N°2835/PCMT/PMT/MSPSN/2022 du 05 septembre 2022, il est interdit l’importation, la fabrication, la détention, la circulation, la vente, l’offre et de la consommation de toutes les boissons alcoolisées frelatées au Tchad.
D’après le décret, on entend par frelaté, les boissons altérées ou gâtées, ce qui est pur en le rendant impur ou le dénaturant par le mélange d’autres produits jugés toxiques pour l’organisme. Et par nocive, ce qui est de nature à nuire à l’organisme. On entend également par boisson alcoolisée frelatée, toute boisson alcoolisée dont la pureté et le naturel ont été altérés, corrompus par l’ajout du méthanol toxique comestible dénaturant ainsi l’alcool.
Le gouvernement invite les associations œuvrant pour la lutte contre l’alcoolisme ont la responsabilité de sensibiliser la population tchadienne en général, les jeunes, les adolescents et les mineurs en particuliers sur les méfaits des boissons alcoolisées frelatées.
Il est précisé dans le texte que, toute violation à l’interdiction, l’importation et à l’offre gratuite des boissons alcoolisées frelatées sera punie d’une peine d’emprisonnement de 3 à 15 jours et d’une amende de 50 000 à 500 000 FCFA ou de d’une de ces deux peines seulement. Concernant la vente et l’offre gratuite des boissons alcoolisées frelatées à une femme enceinte à un mineur, le contrevenant s’expose à une peine d’emprisonnement de trois (3) à quinze (15) Jours et d’une amende de 50 000 à 500 000 FCFA.
Dans la même visée, le décret prévoit qu’il sera puni d’un emprisonnement de 3 à 15 Jours e d’une amende de 5000 à 20000 FCFA, quiconque aura consommé des boissons alcoolisées frelatées.