Tchad : le comité chargé du suivi et la mise en œuvre des résolutions du DNIS prend fonction

Le Premier ministre, Saleh Kebzabo a installé, membres du Comité technique d’appui au Haut comité de pilotage et de suivi mise en œuvre des résolutions et recommandations du DNIS.

Le 10 décembre 2022, les membres du Comité technique d’appui au Haut comité de pilotage et de suivi mise en œuvre des résolutions et recommandations du Dialogue national inclusif et souverain ont officiellement pris fonction. Le Premier ministre de transition les invite à jouer leur rôle dans la mise en œuvre effective des résolutions et recommandations du DNIS. « Notre devoir commun est de répondre à l’espoir des Tchadiens. Notre plus grand chantier commun demeure donc celui de la refondation de la Nation
tchadienne. Nous devons travailler sans relâche au retour de la confiance entre toutes les filles et tous les fils du Tchad », déclare Saleh Kebzabo.

Les missions de ce comité consiste entre autres à, s’assurer de l’exécution des orientations issues du Haut comité de pilotage (HCP); coordonner les travaux techniques ; informer le HCP de l’évolution de la mise en œuvre du cahier des charges ; préparer les agendas et dossiers des réunions du HCP et des autres parties prenantes de la transition; produire les rapports et autres activités du HCP ; rédiger tous les projets de textes et les documents de travail se rapportant à cette mission; donner des avis techniques au HCP pour toutes les questions liées à une meilleure conduite du processus de la deuxième phase de transition; proposer toutes les actions susceptibles de faciliter la mise en œuvre des réformes envisagées par le DNIS et vulgariser les résolutions et recommandations du DNIS.

Tchad : le présidium crée deux nouvelles commissions ad hoc

Au cours des assises du 28 septembre 2022, le président du présidium, Gali Ngoté Gata a annoncé la mise en place de deux nouvelles commissions ad hoc au DNIS.

Les deux commissions ont été présentées en plénière quelques minutes avant l’arrêt des travaux. La première commission est chargée de l’évaluation de l’accord de Doha. ​Elle est présidée par Mahamat Allamine Bourma Treye avec pour vice-président, le Pr. Bachar Assad Mohamed Aguid.
L’autre commission est chargée de l’élaboration des projets de cahiers des charges du schéma de mécanisme de suivi des recommandations du dialogue national et du calendrier de la transition. Le président de cette commission ad hoc est Salibou Garba et le vice-président Dr. Issa Doubragne.

Il est demandé aux deux nouvelles commissions ad hoc de rendre leurs rapports le 3 octobre prochain.

Dialogue national inclusif : le Tchad sollicite l’accompagnement de la Côte d’ivoire

Le président ivoirien Alassane Ouattara, s’est entretenu, dans l’après-midi, du mercredi 14 septembre 2022, avec le ministre d’Etat, conseillé à la présidence, Adoum Younousmi.

Le ministre d’Etat Adoum Younousmi était porteur d’un message du président du Conseil militaire de transition du Tchad, Mahamat Idriss Deby au président Alassane Ouattara.  L’émissaire est allé informer le président ivoirien du déroulement du dialogue national inclusif et souverain qui se déroule actuellement à N’Djamena entre les acteurs politiques tchadiens, et solliciter ses conseils et ses orientations. Il a exprimé le souhait de voir la Côte d’ivoire accompagner le Tchad dans ce processus.

 Pour terminer, le ministre d’Etat Adoum Younousmi a réaffirmé la détermination du Tchad à œuvrer au renforcement des relations avec la Côte d’ivoire.

Tchad : Wakit Tamma refuse la médiation du Comité ad-hoc de facilitation

La Coalition des actions citoyennes Wakit Tamma remet en cause la neutralité du comité ad-hoc mis en place le 31 août 2022, par le président du présidium, Gali Ngoté Gata.

Pour Wakit Tamma, la seule équipe habilité à mener les discussions avec les réfractaires au dialogue, est le groupe des religieux et ainés. Ils ont d’ores et déjà entamé les négociations avec la plateforme. Dans un communiqué s’interroge sur la : « pertinence de la composition et du nombre pléthorique » de ce Comité ad Hoc, alors même qu’un comité des religieux et des ainés a : « offert ses bons offices à l’effet d’aider de façon impartiale et désintéressée à concilier les différentes positions pour un dialogue national sincère, inclusif et souverain. »

 Wakit Tamma soulève également le problème de la répression des Transformateurs ce 02 août à l’heure siège. Des gaz lacrymogènes ont été lancés ce jour et certains militants arrêtés. Le siège est assiégé depuis 3 heures du matin. La Coalition des actions citoyennes regrette que les Transformateurs subissent une telle répression, alors qu’ils  sont appelés à regagner le DNIS avec Wakit Tamma et les groupes non participants.

« Wakit Tamma récuse catégoriquement ce Comité ad-hoc de toute évidence non neutre et partial. Elle déclare devoir continuer les négociations entamées avec le groupe des religieux et sages. » Et appelle toutes les forces vives à rester mobilisées pour des actions citoyennes futures.

Tchad : des jeunes de Wakit s’engagent à participer aux travaux du DNIS

Les jeunes de la Coalition des actions citoyennes, Wakit Tamma annoncent leur participation aux travaux du dialogue national inclusif. Ils ont fait une déclaration le 31 août 2022.

 

« Nous décidons à ce jour, d’aller discuter sur notre devenir de l’intérieur et si nous ne sommes pas d’accord nous allons dire non dans la salle», ont laissé entendre ces jeunes. La déclaration a été faite par Deuba Rodrigue Tchoke. Il fait savoir que l’idée a été mûri avant cette décision : « Nous jeunes membres de la Coordination des actions citoyennes Wakit Tamma après avoir réfléchis murement, décidons de participer au dialogue nation inclusif et souverain pour exprimer notre position, souvent exprimée dans la rue. » C’est en ces mots que les jeunes se réclamant de la plateforme Wakit Tamma ont fait leur annonce.

Pour eux, le temps de réécrire la page du pays par la jeunesse est arrivé. Et la seule issue favorable est le Dialogue national inclusif et souverain, pensent-ils. C’est d’après eux : « la seule voie pour éviter de dire ce que nous disons souvent dans la rue, et pour ce, nous avons décidé de participer afin d’apporter notre contribution à la reconstruction de notre pays car, c’est notre pays et il nous appartient à nous tous, alors pourquoi rester et regarder ceux qui ont depuis 30 ans enterré ce pays dans le désarroi de cBontinuer à manipuler les débats. », a détaillé Deuba Rodrigue Tchoke.

Tchad-suspension du dialogue: le président du présidium fait la cour aux contestataires

 

Tchad : le Patronat demande la suspension des travaux pour apaiser les tensions

Le Conseil National du Patronat Tchadien (CNPT), dans un communiqué de ce mardi 30 août 2022, demande la suspension du dialogue national inclusif et souverain, en cours au Palais de la culture.

Après avoir soutenu l’initiative d’organisation le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), et représentant le secteur privé, le CNPT demande sa suspension. Le patronat critique : « le caractère insuffisamment inclusif du DNIS ». D’abord la non-participation d’importants partis politiques et organisations de société civile ayant posé des conditions, également le rejet des propositions relatives au règlement intérieur et à la désignation d’une équipe du présidium non consensuelle et rejetée  par la majorité des participants.

Le patronat dénonce également : « L’insuffisance de consensus sur le contenu du règlement intérieur, et son adoption, au demeurant de façon impertinente ».

« Le CNPT estime que la mise en place du Présidium dans le tohu-bohu et au détriment de l’esprit du consensus prôné par le règlement intérieur annihile tout l’espoir que le Secteur Privé avait mis dans ces assises », regrette Bichara Doudoua, président du Conseil National du Patronat Tchadien (CNPT).  Pour le Patronat Tchadien, les conditions d’un dialogue sincère, serein et fructueux ne sont pas réunies.

Tchad : dialogue national inclusif et souverain, le présidium contesté

Tchad : dialogue national inclusif et souverain, le présidium contesté

Le présidium proposé par le comité d’organisation du dialogue national et inclusif est contesté par les participants. Suite aux tensions qui ont suivi l’annonce les travaux ont été interrompus.

Certaines organisations de la société civiles, des leaders politiques et l’organisation des jeunes contestent le présidium proposé par le CODNI. Ils ont laissé entendre qu’ils n’accepteront pas : « cette machination MPS/CMT ». A savoir l’ancien parti au pouvoir et le Conseil militaire de transition.

D’après le leader du Front populaire de libération du Sud (SPLS), Takilal Ndolassem les propositions faites par la plénière n’ont pas été prises en compte. La première proposition était composée de 500 noms. Certains noms qui sont revenus à plusieurs reprises dans les propositions ne faisaient pas partie de la liste, indiquent les contestataires.

« Nous rejetons en bloc le Présidium qui a été mis en place. Ça fait une semaine qu’on a dit que le CODNI ne devrait pas mettre en place le dialogue. C’est la même machination, le même forum que 2018 et 2020 qui va se répéter ici. Nous vous prenons tous à témoin et ils assumeront toutes les conséquences de cet échec », déclare Siddikh Abdelkerim Haggar, leader du Comité d’harmonisation.

Tchad : Dialogue national inclusif, les travaux se poursuivent au Palais de la culture

Voici le présidium proposé par le CODNI

  • Président : Gali Gatta Ngothé
  • 1er vice-président : Abderahim Biremé Hamid
  • 2e vice-président : Mahamat Allahou Taher
  • 3e vice-présidente : Marie Yodamné
  • 4e vice-président : Mahamat Hamid
  • 5e vice-président : Ziansing Léon
  • Rapporteur général : Limane Mahamat
  • Rapporteur général 1er adjoint : Armand Djegoltar
  • Rapporteur général 2e adjoint : Zenab Mahamat Adoum
  • Rapporteur général 3e adjoint : Mbaïremtar Prosper
  • Rapporteur 4e adjoint : Yalngar Sadjina Déba
  • Trésorier général : Soudan Kadjonka
  • Trésorière générale adjointe : Mme Amine Aché
  • 1er conseiller : Pr Facho Balaam
  • 2e conseiller : Ousmane Bizenbidy
  • 3e conseiller : Mahamat Egrey
  • 4e conseillère : Mme Koulakou Kram Mega
  • 5e conseillère : Mme Zenab Béchir
  • 6e conseiller : Ben Barka Tahir Goumbal
  • 1er carillonneur : Abakar Dangaya
  • 2e carillonneur : Amouna Adissoubi.

Tchad : les Ordres nationaux professionnels entendent se retirer du dialogue en cours

Tchad : Dialogue national inclusif, les travaux se poursuivent au Palais de la culture

Les premiers points des activités du dialogue national inclusif ont déjà été abordés. La proposition du règlement intérieur a été présentée le 25 août 2022 par le comité d’organisation.

Les travaux du dialogue national inclusif et souverain se poursuivent à l’ancien palais du 15 janvier en l’absence des Transformateurs, du Fact et des membres de la plateforme Wakit Tamma. Pour la deuxième journée, les participants se sont penchés sur l’adoption du règlement intérieur.  L’adoption dudit document est prévue ce vendredi 26 août 2022.

Les quatre titres ont d’ores et déjà été examinés. Il s’agit entre autres, des dispositions générales, de l’organisation et du fonctionnement du dialogue national inclusif et souverain, du déroulement des travaux du Dialogue national inclusif et souverain et des dispositions diverses et finales.

Après avoir adopté le règlement intérieur, l’Assemblée plénière procèdera à la mise sur pied du présidium. Il sera composé de 21 membres, chapeauté par un président.

Tchad : reprise des travaux du dialogue national inclusif et souverain

Tchad : les Ordres nationaux professionnels entendent se retirer du dialogue en cours

Placés au balcon du Palais de la culture, où se déroulent les travaux du dialogue national inclusif et souverain, la confédération constituée des Ordres nationaux professionnels ne se sent pas très impliquée.

 

C’est dans une note adressé au président du comité d’organisation du dialogue national inclusif et souverain que les présidents des Ordres nationaux professionnels ont manifesté leur ras-le-bol. Ils estiment qu’ils ne sont pas assez valorisés ni impliqués dans les activités. «

Cependant, nous avons constaté que la place réservée aux Ordres Nationaux Professionnels au balcon d’une part et d’autre part leur rang protocolaire ne sont pas de nature à leur permettre d’apporter des contributions techniques significatives lors de ces assises. », Peut-on lire dans la note.

Ils demandent aux organisateurs d’ : « instruire les services du Protocole de remédier à cet état de fait en replaçant les Ordres Nationaux Professionnels au sein de la salle principale et dans le cœur du débat. » « L’importance de nos métiers, et notre qualité d’organes consultatifs du Gouvemement à travers les différents Départements Ministériels requièrent notre présence dans toutes les instances y compris le Présidium. », poursuivent les présidents des ordres nationaux.

« Les Ordres Nationaux Professionnels se réservent le droit de se retirer du dialogue en cas de non satisfaction. Le CODNI en assumera l’entière responsabilité. » met en garde la confédération

Les signataires

Le document a été signé par

  • L’Ordre national des médecins ;
  • L’Ordre national des pharmaciens ;
  • L’Ordre national des techniciens de la santé ;
  • L’Ordre national des administrateurs de santé ;
  • L’Ordre national des vétérinaires ;
  • L’Ordre national des avocats ;
  • L’Ordre national des notaires ;
  • La Chambre nationale des huissiers-commissaires de justice du Tchad ;
  • L’Ordre national des experts comptables ;
  • L’Ordre national des architectes du Tchad ;
  • L’Ordres national des ingénieurs civils du Tchad.

 

Tchad : reprise des travaux du dialogue national inclusif et souverain

Les travaux du dialogue national inclusif et souverain viennent de reprendre, ce mercredi 24 août après trois jours de suspension. Le projet de règlement intérieur a été remis aux participants.

Ouvert le 20 août dernier, le dialogue national inclusif et souverain a repris ce 24 août 2022 au Palais du 15 janvier. Après une brève prise de parole de certains participants, le Comité d’organisation a procédé à la lecture des grandes articulations du projet de règlement intérieur. Ledit règlement a été remis aux participants dans un kit. L’examen de ce projet de règlement intérieur se déroulera demain après que les participants aient pris connaissance du contenu. Après l’examen, ils procéderont à la validation du règlement intérieur.

Certains participants ont regretté dès l’entame des travaux, l’absence des membres du FACT et de certains partis politiques de l’opposition.

Après l’évaluation et l’adoption du règlement intérieur, l’étape suivante sera la mise sur pied du présidium.

Les participants au dialogue national jouissent d’une immunité de poursuite. Toutefois, des sanctions graduelles sont prévues par la police de gestion des travaux, fait savoir le comité d’organisation du dialogue national inclusif et souverain.

La France salue l’ouverture du dialogue national inclusif et souverain au Tchad

A travers un communiqué du 23 août 2022, la France se dit disponible à accompagner le processus de transition en vue de permettre le retour à l’ordre constitutionnel au Tchad.

La France salue l’ouverture, samedi dernier à N’Djamena, du dialogue national inclusif et souverain. Il s’agit d’une étape majeure pour la transition tchadienne, en vue de définir un nouveau contrat social au bénéfice de tous les Tchadiens.

La France appelle tous les acteurs tchadiens qui ont vocation à rejoindre cette concertation sur l’avenir du pays à y participer, et toutes les parties prenantes à faire preuve d’esprit de responsabilité pour en garantir le succès.

Avec l’ensemble des partenaires internationaux du Tchad, la France rappelle sa disponibilité à continuer d’accompagner le processus de transition en vue de permettre le retour à l’ordre constitutionnel et la tenue d’élections libres et transparentes.

Tchad : « Il est grand temps de stopper la spirale de la violence, les guerres, les rebellions», Moussa Faki Mahamat

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat s’adressait ainsi à l’occasion de l’ouverture du dialogue national inclusif et souverain, le 20 août 2022.

J’éprouve un immense plaisir de me trouver aujourd’hui devant vous à l’occasion de cette rencontre historique visant à ouvrir une nouvelle ère pour le Tchad. Je ressens également une profonde émotion de revivre, près de trois décennies plus tard, dans cette même salle, les souvenirs émouvants de ma participation, à un autre âge, à la Conférence Nationale Souveraine de 1993.

C’est l’occasion pour moi de saluer la mémoire de toutes les grandes figures de la politique tchadienne aujourd’hui disparues, mais dont nous n’oublions pas les interventions passionnantes et passionnées, ni la remarquable contribution à ladite Conférence.

Je viens aujourd’hui vous apporter les salutations fraternelles et les souhaits de l’Union africaine pour un succès éclatant de vos assises.

L’espoir de toute l’Afrique est de vous voir, enfin sortis, de votre sempiternelle crise, des risques de fragmentation et de misère politique, économique, sociale, morale, culturelle et intellectuelle.

Le prédialogue que l’Etat du Qatar a, si généreusement abrité et facilité, avec une louable patience fut une remarquable contribution pour préparer vos assises d’aujourd’hui. C’est le lieu pour moi de renouveler à l’Etat du Qatar et en particulier à l’Emir Tamin ben Hamad al Thani nos vifs et sincères remerciements.

Le mérite revient surtout au Président du Conseil Militaire de Transition, Général Mahamat Idriss Deby Itno ainsi qu’au gouvernement dont les efforts ont été constants dans la préparation de ce Dialogue.

Cependant, je ne peux que regretter ici l’absence à ces assises de plusieurs acteurs politiques, sociaux et politico-militaires. L’Union africaine n’insistera jamais assez sur le caractère inclusif et consensuel du processus de transition au Tchad.

C’est pour cette raison que j’appelle, les uns et les autres, au dépassement pour s’inscrire dans cette logique d’inclusion et de réconciliation véritables. Il n’est donc pas trop tard pour ces acteurs absents de se joindre au dialogue afin de l’enrichir de leur contribution. Il est également sage et souhaitable que les participants continuent de   s’ouvrir sans réserve aux absents.

Avant de continuer, je voudrais préciser que je m’adresse à vous à cet instant, à un double titre : celui de Président de la Commission de l’Union africaine, mais aussi en ma qualité d’enfant de ce pays qui partage avec chacun de vous les souffrances endurées par le passé, les inquiétudes du présent et l’espoir d’un avenir meilleur.

C’est pourquoi, j’utiliserais dans mon propos indistinctement les pronoms ‘vous’ et ‘nous’ pour exprimer cette ambivalence.

Mesdames, Messieurs,

Mes chers compatriotes,

Tous ceux qui ont assisté à la Conférence nationale souveraine se rappellent qu’à l’ouverture de celle-ci, des armes ont été brulées pour symboliser la volonté de mettre définitivement fin au recours aux armes comme moyen de conquête et de conservation du pouvoir.

Cette Conférence a rassemblé, je le rappelle, tous les partis politiques, toutes les corporations, toutes les tendances de toutes les obédiences, venues de toutes les régions du pays. Elle a passé au crible la gestion de tous les régimes, de Tombalbaye à Deby, en passant par Malloum, Goukouni et Habré.

Elle a adopté un Cahier des charges qui prévoyait entre autres l’élaboration et l’adoption des textes fondateurs, dont une nouvelle constitution, un code électoral et une charte des partis politiques. En dépit de l’incontestable succès de la CNS, la crise a perduré. Elle s’est même accentuée, car le sang n’a pas cessé de couler.

Il est profondément regrettable de constater qu’après trois décennies, nous nous retrouvons dans les mêmes, voire pires conditions de tension et de recours à la force et à la violence pour tracer nos trajectoires politiques et pour écrire l’histoire de notre pays.

Trente ans après, nous voilà de nouveau revenus à la case départ pour un autre dialogue sensé réconcilier les tchadiens et bâtir un Tchad nouveau. Espérons que cette fois sera définitivement la bonne.

Vous voici à nouveau face à vous-mêmes, face à cet éternel témoin, l’histoire ; cette histoire immuable et changeante que penseurs, philosophes, artistes et autres orfèvres du temps ont adulée autant que redoutée.

 La voici aujourd’hui, à nouveau, à votre écoute attentive, elle qui, ces derniers soixante ans, vous a tant provoqués, déroutés, aveuglés, pris de court, et parfois failli vous anéantir. Vous voilà aujourd’hui devant elle pour vous juger et vous sentencier.

Dans ses turpitudes comme dans vos interminables corps à corps avec elle, l’histoire, une fois encore vous rassemble, non pour cette sempiternelle œuvre de Sisyphe à laquelle nous a habitués l’évolution politique du Tchad, mais pour l’élaboration d’un solide contrat à durée illimitée d’un Tchad de justice, de paix et de progrès.

En effet, combien de dialogues avons-nous organisé ? des accords signés ? Combien de réconciliations et de retrouvailles avons-nous célébré ?

A combien de trahisons, d’abandon et de rupture de ban avons-nous assisté ?  Je serais, comme chacun de vous, incapable d’en dresser l’inventaire.

 Je sais seulement avec certitude que nous tous ici dans cette salle, avons assez de voir le Tchad en crise. Les Tchadiens de l’intérieur comme ceux de la diaspora en ont assez de la guerre. Tous nos amis dans le monde en ont également assez de nous voir continuer de livrer cette si peu glorieuse image du beau pays de Toumai.

Les tchadiens ont montré une incomparable capacité d’endurance et de résilience face à toutes les épreuves qui ont jalonné l’histoire de leur pays et affecté leur vie quotidienne. Ils aspirent plus que jamais à être gouvernés autrement. Ils veulent enfin vivre et s’épanouir dans un État ou le travail, la justice, l’abondance, la quiétude, la tolérance et la joie seront désormais leur quotidien.

Sachez tenir compte de cette profonde et légitime aspiration.

Mes chers compatriotes

Comment oublier que notre joie de devenir indépendant n’a été que si éphémère ?

Le régime de parti unique a été imposé et le pluralisme interdit deux ans seulement après l’indépendance. Le drame de Mangalmé suivi de peu par la création du Frolinat donnèrent le signal de l’accélération des évènements. Le pays entra alors dans le cycle infernal de violences jusqu’aujourd’hui.

Combien de rebellions, combien de mouvements, tendances et groupes armés ont-ils été créés au Tchad ?

Combien de vos enfants sont morts dans la vanité, par la vanité, pour la vanité, l’absurde et l’absurdité ?

Combien de mères sont devenues veuves et d’enfants devenus orphelins depuis la première rébellion jusqu’à celle qui a emporté feu Idriss Deby Itno, paix et félicité sur lui.

Le sort de la plupart des dirigeants du Tchad illustre bien la longue tragédie vécue par notre pays. Les deux Présidents qui ont le plus longtemps gouverné, NGarta Tombalbaye et Idriss Deby Itno, ont connu une fin tragique. Tous les autres, à l’exception de Lol Mahamat Choua – Dieu ait son âme – ont vécu longtemps en exil.

Ce parcours de notre pays, singulier autant que funeste par moment, interpelle chacun de nous.

Il est grand temps de stopper la spirale de la violence, les guerres, les rebellions et la préférence de la force comme voie archaïque d’accès au pouvoir et de conservation de celui-ci. Il n’y a point de salut, ni gloire, ni prospérité pour la nation tchadienne dans une voie pavée de haine, de luttes barbares, de douleurs, de destruction et de trépas.

La résurrection du communautarisme est un vrai cancer pour ce pays connu jusqu’à une époque récente, pour la cohabitation pacifique de toutes ses communautés.

Aucune communauté, aucun groupe, aucun parti ne peut désormais à lui seul prétendre gouverner ou diriger ce pays.

Aucune entité, quels que soient sa force, ses ambitions, ses atouts actuels ou potentiels ne peut prétendre gouverner seul ce vaste pays, complexe, divers et diversifié. Votre grand défi aujourd’hui est de construire le vrai consensus national avec intelligence, fraternité, respect, équité et justice.

N’écoutez pas les faussaires invétérés en sociologie de la haine.

N’écoutez pas ceux qui cherchent à vous diviser en chrétiens et musulmans, en citadins et ruraux, en agriculteurs et éleveurs, en ethnies et tribus rivales, se regardant éternellement en chiens de faïence, dents et griffes sorties pour mordre et manger la chair du voisin.

N’écoutez pas ceux qui vous disent que l’honneur, la dignité et la gloire sont dans la revanche, la vendetta et le droit du sang.

Ceux-là vous ont menti, vous ont trompé, vous ont vendu des illusions et des chimères de lendemains meilleurs.

Et puis, réfléchissons ! Pendant soixante ans, nous avons directement ou indirectement expérimenté ces voies de l’erreur, de la déroute morale et de la perdition nationale. N’est-il pas dès lors temps d’explorer une nouvelle voie, de nouvelles pistes pour le futur ?

La rationalité et la sagesse ne nous laissent point d’échappatoire. Ce dialogue National inclusif et souverain nous en donne l’occasion.

اخواني

‎اخواتي

‎لا خلاف في ان البلاد تتوفر علي مقدرات هائلة دون ان يستفيد منها السواد الاعظم من شعبنا

‎ما السبب؟ انه بكل بساطة سوء الحكامة…

‎سوء الحكامة في اصلاح بني الدولة العصرية و اللامركزية, سوء الحكامة في منظور التنمية و اصلاح الادارة , سوء الحكامة في بناء الجيش الوطني الجمهوري المنسجم، سوء الحكامة في بناء نظام الفة و انسجام بين مكونات شعبنا، سوء الحكامة في تسيير المال العام، سوء الحكامة في الصفقات العمومية، سوء الحكامة في مكافحة الرشوة و الفساد المالي، سوء الحكامة في مكافحة الغش و السرقة و التبذير الفاحش.

‎سوء الحكامة في تسيير ديمقراطيتنا و الاخفاق في وضع اسس دولة القانون و سيادته و بناء نظام عدلي و قضائي مستقل و ذي مصداقية…سوء الحكامة في تنظيم انتخاباتنا تنظيما نزيها… سوء الحكامة في تنظيم الحريات العامة

‎سوء الحكامة في احترام التوازنات الاجتماعية و كفاح الاقصاء و عدم المساواة بينها، سوء الحكامة في توزيع الثروات ، سوء الحكامة في تحديد و احترام الاولويات، سوء الحكامة في التخطيط و الرقابة و متابعة التنفيذ ، سوء الحكامة في الاعتماد علي الكفاءات الوطنية المومنة بالوطن والمجربة، سوء الحكامة في تسيير النظام القضائي و الصحي و التعليمي و الجبائي و البيئي..

‎سوء الحكامة في تكوين الشباب و دفعه الي ريادة البلاد… سوء الحكامة في تمكين النساء تمكينا اقتصاديا و ماليا و اجتماعيا و سياسيا .. سوء الحكامة في صياغة سياسة ثقافية بوضع نظام متفق عليه و في مكانة اللغات في نظامنا التعليمي و الاداري

‎او ليس من حق الشعب التشادي ان يخاطب – معاتبا – نخبته التي فرطت في واجباتها و مصالحه الحساسة و انا من بينها دون اية محاولة للتهرب من مسؤولياتي في ذلك؟

‎او ليس من حق هذا الشعب العظيم ان يصرخ في وجه النخبة و هي تجتمع اليوم هنا و يقول كما قال الخليفة عمر بن عبد العزيز لحاكم العراق

‎ » قد كثر شاكوك و قل شاكروك فاما اعتزلت و اما اعتزلت

Chers frères et sœurs,

Le changement de notre gouvernance, de la doctrine et de nos méthodes de gouvernement, de la structure des forces politiques et sociales, appelées à porter de tels changements sont des questions existentielles.

La paix, la stabilité, la survie du Tchad sont à ce prix. C’est l’unique voie pour couper court aux graves divisions, aux menaces de chaos, aux règlements de compte, aux rebellions, à la guerre civile.

Je crois dans mon intime conviction que le Président Idriss Deby Itno était dans cette logique. Le témoignage que je vais vous livrer ici l’atteste.

Le 15 Avril 2021, j’étais convié à un iftar par feu le Maréchal Idriss Deby Itno en même temps que plusieurs personnalités, notamment l’ancien Président Goukouni Wedeye, le Président de la Cour Suprême, Samir Adam, l’ex Président de la HAMA Dieudonné Ben Djonabaye, l’ancien Président de la CNDH, Djidda Oumar et quelques Officiers généraux. Après la prière du Maghreb, le Président sortit un téléphone sur lequel il nous montra les positions des colonnes rebelles au Nord et à l’Ouest de Faya Largeau.

Il nous dit que ces colonnes se dirigent vers le Kanem.

Il ajouta tristement que « le sang va couler, je ne veux plus que le sang des Tchadiens coule encore »

S’adressant à un des Généraux présents, il lui demanda : « est ce que vous avez pris contact avec ces jeunes ».

« On a essayé, mais sans suite », répond le général.

L’aversion du Président Idriss Deby itno pour le sang, le combat meurtrier et la guerre était palpable ce soir- là.

Il était pourtant d’un courage et témérité légendaires. La mort et les risques de mort étaient ses meilleurs compagnons. Il avait une intime relation avec eux. Pourtant son aversion pour la guerre et le sang était à son comble.

Puissent son sang et le sang de centaines et de milliers d’autres tchadiens nous inciter à tirer la seule et vraie leçon de notre histoire qui vaille : enterrer la hache de guerre et se tourner résolument vers la réconciliation, la paix, l’harmonie et la démocratie.

C’est le seul authentique horizon de la rédemption, de la renaissance, et de l’émergence.

Vous voulez décider dans le sens de l’histoire et dans l’intérêt supérieur du peuple tchadien ? Alors décidez dans ce sens. Vous voulez continuer à tourner en rond ? Alors allez-y, têtes baissées à faire comme avant, ignorant les exigences d’une population longtemps silencieuse. C’est si simple et si terrifiant à la fois.

L’Union Africaine ne peut rien contre votre volonté, ni contre la volonté d’aucun peuple africain. Elle peut simplement vous accompagner dans vos choix lorsqu’ils sont en conformité avec ses principes et décisions. Mais dans la voie de votre ressaisissement et de votre sursaut sincère et patriotique, elle est prête à tout mettre en œuvre pour le salut de votre grand pays et de son merveilleux peuple.

La mise sur pied du groupe de contact international pour accompagner votre transition est une initiative que nous avons la ferme intention d’amplifier par son élargissement à de plus en plus d’acteurs et segments de la communauté internationale. Il vous revient cependant d’inventer les positions et comportements aptes à nous faciliter cette mobilisation d’une communauté internationale aujourd’hui, quasi unanime, sur un cheminement respectueux des principes fondamentaux auxquels le peuple tchadien est si profondément attaché, lui qui a tant consenti pour leur émergence et leur consécration.

حفظ الله تشاد و سلامة تشاد

و سدد خطي بنيه الي الرشاد

Tchad : les conditions de Succès Masra pour participer au dialogue national inclusif

En marge des activités du 11 août 2022, le leader des Transformateurs fait une déclaration à son Q.G. Succès Masra  propose, au chef de la transition de consacrer,  »l’éligibilité encadrée » pour les élections post-transition.

En présence d’une foule de militants Succès Masra a fait des propositions en vue du dialogue national inclusif qui s’ouvre le 20 août 2022. Une déclaration qui intervient à l’occasion du 62ème anniversaire de l’indépendance du Tchad. Le leader des Transformateurs, demande au chef du Conseil militaire de transition de, consacrer dans un acte, à la fois la « souveraineté du dialogue » et « l’éligibilité encadrée » pour les élections post-transition. En clair, « ceux qui veulent être candidats aux élections post-dialogue ne doivent pas gérer la transition qui va commencer après le dialogue, ceci pour garantir l’objectivité au nom du principe qu’on ne peut être juge et partie prenante. »

D’après Masra, tout potentiel candidat à une élection post-transition doit démissionner, pour la suite de la transition post-dialogue. Il se veut rassurant : « une telle éligibilité encadrée n’exclut personne mais donne la liberté de choix et la Loi ne dispose que pour l’avenir,sans effet rétroactif. » Le président des Transformateurs estiment que, cette disposition rassurerait tous sur la crédibilité de la suite du processus conduisant aux élections incontestables.

D’autre part, Succès Masra demande une parité dans le choix définitif des thèmes du dialogue et le nombre des participants au dialogue. Il souhaite qu’il y ait un équilibre numérique entre les nouveaux hommes forts et les autres participants au dialogue en perspective. « Aujourd’hui, avec les quotas publiés, 90% des participants viennent d’un camp. » Il faut en face un même nombre de participants du camp absent jusque-là.

Les Transformateurs exigent également de : « toiletter le travail du CODNI pour retenir l’essentiel des thèmes à débattre, débarrassés des débats sectoriels qui doivent relever des projets de société de ceux qui seront élus par les Tchadiens après le dialogue. »

Tchad : 18 mouvements armés s’unissent contre le Conseil militaire de transition

Les dix-huit groupes politico-militaires, non signataires de l’accord de paix de Doha, mettent sur pied un Cadre Permanent de Concertation et de Réflexion (CPCR). Ils refusent de prendre part au dialogue.

Après six mois de pourparlers à Doha, dans le cadre des préparatifs du dialogue national inclusif, toutes les parties n’ont pas pu s’accorder sur l’avenir de la transition et des prochaines échéances. 18 groupes rebelles sur les 52 qui prenaient part aux travaux n’ont pas signé l’accord de paix, sensé sanctionné les négociations. Ils estiment que les arrangements se sont soldés  hélas, « par un échec ».

Ils disent avoir constaté, que la délégation du gouvernement n’avait pas l’intention de mener de vraies discussions devant aboutir à un accord de paix qui aurait permis d’assister au Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). « L’entière responsabilité de l’échec du pré-dialogue et éventuellement du dialogue national incombe totalement à la junte au pouvoir. », Peut-on lire dans le communiqué produit le 8 août 2022. I

Ils s’offusquent également leur projet d’accord de n’a pas été respecté. Ledit document avait été proposé par le Qatar et modifié par les politico-militaire

Ce projet d’accord prévoyait entre autres :

  • La question de l’inéligibilité des membres des organes de transition aux premières élections post-transition;
  • La suppression du CODNI dans la forme actuelle pour faire place à un organe paritaire et quadripartite: gouvernement et alliés, société civile, partis politiques d’opposition et politico-militaires et alliés
  • Parité des délégués au DNIS entre les différentes parties ;
  • confirmation du caractère souverain du DNI ;
  • Modification de la charte de transition;
  • Réforme et mise sur pied d’une armée républicaine;
  • La libération immédiate des prisonniers d’opinions et de guerre;

Les présidents des mouvements non signataires :

  • Mickaïl Acyl Ahmat (CDR)
  • Béchir Alkhalil (CNCR)
  • Dr Bichara Idriss Haggar (CNR)
  • Dr Abakar Tollimi (CNRD)
  • Mahamat Mahdi Ali (FACT)
  • Adoum Tchamaymi (FNDJT)
  • Adoum Yacoub Kougou (FPRN)
  • Ismaïl Moussa (FSR)
  • Rhakis Ali Chahad (GMCT)
  • Djedouboum Sadoum (MPRD)
  • Abakar Assileck Halata (MPRT)
  • Dr Mohamed Ibn Mohamed (MRT)
  • Ismaïl Abdoulaye (RPJET)
  • Moussa Hamadi (UFDD/F)
  • Moussa Batrane Abakar (UJL)
  • Adoum Ousmane Aldjarami (UNDC)
  • Abdelkerim Yacoub Koundougoumi (PACT)
  • Dr Mahamat Zène Rozzi (FFN).

Pour ceci, la junte a essayé de torpiller les discussions en ralliant par achat de conscience une partie de l’opposition politico-militaire.

Tchad : l’accord de paix entre les politico-militaires et le gouvernement signé à Doha

Tchad : l’accord de paix entre les politico-militaires et le gouvernement signé à Doha

Avec la médiation du Qatar, l’accord de paix définitif entre le gouvernement tchadien et les mouvements armés a été signé ce lundi 08 août 2022. L’accord tient en compte plusieurs engagements.

Les signataires se sont accordés sur plusieurs points. Notamment la paix, la cohésion nationale et la participation des politico-militaire au dialogue national inclusif qui démarre le 08 août 2022. Ci-dessous les points d’engagement :

– Un cessez-le-feu général qui entre en vigueur dès la signature de l’accord ;

– Le Conseil militaire de transition (CMT) s’engage à n’entreprendre aucune opération militaire ou de police contre les mouvements politico-militaires signataires ;

– Les mouvements s’engagent à n’entreprendre aucune intrusion, action armée ou attaque de quelque nature que ce soit contre le Conseil militaire de transition ;

– Les parties conviennent de la mise en route d’un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) ;

– L’adoption et l’application d’une loi d’amnistie pour toutes les condamnations liées aux participations aux rébellions et/ou atteintes à la sûreté de l’État ;

– Mesures visant à assurer la sécurité physique des membres des mouvements politico-militaires signataires, de leurs biens et de leurs proches, à leur retour au Tchad ;

– Renoncement définitif à la lutte armée et au recours à la violence sous toutes ses formes ;

– Arrêter le recrutement des nouveaux combattants et déclarer les effectifs réels, notamment des armes ;

– Libération réciproque des forces de défense et de sécurité et des combattants faits prisonniers lors des différents affrontements ;

– L’inscription à l’agenda du Comité d’organisation du dialogue national inclusif de 20 questions dont la réforme de l’armée, la révision de la charte de transition, l’inéligibilité des membres des organes de transition aux premières élections post-transition

Il est à préciser que neuf mouvements, dont le Front pour l’Alternance et la concorde (FACT) n’ont pas signé cet accord.

Tchad : la jeunesse s’oppose au quota de 10% accordé au dialogue national inclusif

Le quota de participation au dialogue national inclusif au cœur des polémiques. La jeunesse décrie le quota de 10% qui lui est réservé en vue de cet évènement qui s’ouvre le 20 août 2022.

A travers une publication sur sa page Facebook, le président du Conseil national de la jeunesse du Tchad (CNJT), Abakar Dangaya dénonce le peu d’intérêt accordé aux jeunes dans le cadre des préparatifs du dialogue national inclusif. « Ça crie jeunesse partout mais pour rien » s’est exclamé le président du CNJT.

« Laisser la participation en grande partie au DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF à ceux qui ont eu la chance de parler et bagarrer pendant 60 ans pour le Tchad sans solutions idoines et ne pas être en mesure de donner ne serait-ce que 10% du quota général à ceux qui représentent 70% (jeunes) de la population, c’est simplement une insulte et cela relève d’une absurdité inimaginable. », a poursuivi Abakar Dangaya.

La jeunesse comme fer de lance exige plus de considération à ces assises qui visent à déterminer l’avenir du pays.

Tchad : trois millions de FCFA à chaque parti politique pour préparer le dialogue

En vue du dialogue national inclusif en perspective, Mahamat Idriss Deby demande au ministre des Finances de remettre à chaque parti politique un montant de trois millions pour se préparer.

La date du 20 août 2022, est maintenue pour la tenue des assises du dialogue national inclusif, réitère le président du Conseil militaire de transition.  Mahamat Idriss Deby a fait cette déclaration à l’issue d’une concertation avec les leaders des partis politiques. Les consultations se sont tenues ce jeudi 28 juillet 2022 à la présidence de la république.

Mahamat Idriss Deby  instruit le ministre des Finances et du Budget de régler les droits légaux dus aux partis, soit un montant de : « 3 millions de Francs CFA à chaque parti politique. » Cette somme leur permettra notamment de : « mieux préparer le dialogue national inclusif ».

Le chef de la junte apprécie le rôle des formations politiques dans le processus de transition. C’est : «grâce au travail de tous les partis politiques représentés ou non dans ces instances, que le dialogue se construit progressivement. C’est par des propositions, des contrepropositions, des critiques et des invectives, des échanges et des réflexions que le dialogue national inclusif est devenu une réalité à portée de main pour le Tchad et les Tchadiens. » Cette déclaration du PCMT est suivi d’une promesse de financement pour les préparatifs.

 « Je tiens à souligner que le gouvernement est instruit de n’écarter aucun parti politique dans le processus de participation au dialogue national inclusif », poursuit le chef de la transition. Il ajoute que, durant la transition, dix nouveaux partis politiques ont été créées. «Je souhaite à ces nouvelles formations politiques un franc succès dans leurs projets et activités » a déclaré le PCMT.

Il est à préciser que le parti Les Transformateurs a boycotté ces consultations entre la junte et les responsables de partis politiques.

Tchad : le chronogramme du dialogue national inclusif est prêt

Un mois avant l’ouverture du dialogue national inclusif, le comité d’organisation présente le chronogramme des activités. Lequel a été adopté le 20 juillet 2022.

«Je suis optimiste que peut-être dans deux ou trois semaines, on aura bouclé ces négociations par la signature d’un accord pour que nos frères de l’opposition armée puissent participer au Dialogue National Inclusif.» Cette déclaration du ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zène, par ailleurs président du CODNI se renforce davantage.

Le 20 juillet 2022, le comité d’Organisation du dialogue national inclusif a adopté le chronogramme des activités en vue du dialogue national inclusif. Cette grand-messe réunira autour de la même table les tchadiens de divers horizons pour discuter de l’avenir du pays.

Ainsi le chronogramme des activités pour compter de cette date  jusqu’à l’ouverture du Dialogue National inclusif se comporte comme suit. Le comité prévoit, l’examen  et l’adoption de l’avant-projet de l’agenda et du format du DNI et l’avant-projet du format du DNI. Egalement l’examen et l’adoption du budget réalloué pour le DNI. Ensuite l’organisation  des forces vives pour la désignation de leurs délégués et la transmission de leurs listes au CODNI. Puis la saisie des listes des participants et leur enrôlement biométrique.

« Ensuite, les derniers réglages pour l’ouverture du dialogue, la distribution des badges et kits aux participants, puis les dispashing des invitations. », informe le comité technique.

Avant l’ouverture du DNI, le Comité Technique du CODNI envisage de prendre quelques jours pour une sensibilisation via les medias sur les questions d’accès sécurisés au site du dialogue qui est le Palais du 15 janvier et enfin quelques réglages techniques avec les services de sécurité.

Tchad : les acteurs de la société civile demande de surseoir au dialogue du 20 août

Le Collectif des organisations de la société civile (COSC) s’oppose à l’organisation du dialogue national inclusif prévu le 20 août prochain. Pour le collectif, la junte a fixé la date de façon unilatérale .

Le 17 juillet 2022, le Collectif des organisations de la société civile a organisé un point de presse relatif à la date (20 août 2022) arrêtée pour le dialogue national inclusif. Le COSC a invité le Conseil militaire de transition à revoir la date, car aucun consensus n’a été trouvé entre les différentes parties. L’organisation estime que la date a été arrêtée par la junte sous l’impulsion de la France.

« Aucun consensus n’est retenu à ce jour, quant au format de ce rendez-vous, moins encore les critères de participation et l’agenda ». déclare, Narmadj Céline, porte-parole du COSC. D’après elle, la junte : « veut par un coup de tête, organiser d’ici le 20 août prochain, le fameux dialogue national ». Or Mahamat Idriss Deby et son équipe ont failli à leur mission. Notamment l’échec en ce qui concerne, le déroulement du pré-dialogue entre le gouvernement de la junte et les politico-militaires à Doha au Qatar.

Elle évoque également, l’incapacité du gouvernement de transition à assurer la sécurité des biens et personnes. Et la misère et la cherté de la vie entre autres. Parmi les échecs de la junte,  Collectif cite également, l’urgence alimentaire, la situation des diplômés sans emplois, la souffrance et le cas des retraités en attente de pensions.

Pour le Collectif des organisations de la société civile, cette volonté de vouloir imposer un dialogue à court terme, est une manigance du MPS et ses alliés d’hier.

Tchad : dialogue national inclusif, le gouvernement reçoit les rapports de consultations

Les rapports des travaux du pré-dialogue dans les provinces et la diaspora ont été remis au premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert le 20 avril 2022.

En vue du dialogue national inclusif prévu le 10 mai 2022, des consultations ont été initiés dans les provinces du pays et dans la diaspora. En vue de recueillir les avis de tous les acteurs pour la réussite des assises. Ainsi, des équipes du Comité d’organisation du dialogue ont sillonné plusieurs localités.

Ce sont les rapports issus de différentes consultations du pre-dialogue dans les provinces, la diaspora tchadienne et ceux experts des différents sous-comités thématiques ainsi que le rapport de synthèse des travaux techniques qui sont remis au premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert. « La remise de ces rapports marque la matérialisation des préparatifs du Dialogue National Inclusif prévu pour le 10 mai prochain. », indique le président du comité technique du dialogue national inclusif, Acheikh Ibni Oumar. Il ajoute que : « Rien n’empêche notre marche résolu vers un lendemain collectif meilleur ».

Le premier ministre de transition s’inscrit dans la même logique en déclarant : « allons de l’avant et réalisons la paroi de paix, allons au dialogue comme des frères et sœurs », déclare Pahimi Padacké Albert. « L’organisation du dialogue national inclusif est l’étape majeur de notre feuille de route. De la réussite de ce dialogue dépendra la qualité de la transition tchadienne déjà cité en exemple», poursuit le patron du gouvernement.

Tchad : s’achemine-t-on vers un report du dialogue national inclusif ?

D’après RFI, les groupes politico-militaires en négociations à Doha demandent un report du dialogue national, annoncé pour le 10 mai prochain.

Le pré-dialogue entre le pouvoir de transition et les mouvements politico-militaires se poursuit à Doha au Qatar. Les parties planchent sur les projets d’accord des uns et des autres, mais les groupes rebelles viennent de sortir de la torpeur pour dénoncer « l’engagement du gouvernement de tenir le dialogue inclusif à partir du 10 mai ». Tous sont pratiquement assurés que les négociations n’auront pas encore abouti à un accord.

Les trois plateformes qui regroupent les politico-militaires -Rome, Doha et le Qatar- sont unanimes. Pour elles, le pré-dialogue n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Elles estiment que, dans ces conditions, la déclaration du gouvernement est une nouvelle preuve de sa « mauvaise foi ».

« Mauvaise volonté »

« Ils ne veulent peut-être pas que nous y assistions. Et dans ce cas, ils vont tenir leur dialogue et il ne sera pas inclusif. Cela confirme la mauvaise volonté qui transparait déjà dans le texte pour l’accord qu’ils nous ont proposé », estime le président du groupe de Rome, le colonel Adoum Yacoub.

Le porte-parole du groupe de Doha, Abakar Assileck Halata, renchéri, ce n’est pas au gouvernement de transition, qui est une des parties aux négociations, d’imposer son calendrier au pré-dialogue : « Nous avons attendu 30 ans que le gouvernement patiente deux mois pour que ce problème soit traité dans les plus petits détails pour qu’on ne revienne plus sur le terrain de combat ou sur le terrain militaire. »

« Le gouvernement souhaite la réussite de Doha »

Le porte-parole du gouvernement de transition se veut rassurant. « Aucune ligne de ce communiqué ne remet en cause les négociations de Doha », a insisté Abderaman Koulamallah. « Au contraire, le gouvernement souhaite la réussite de Doha. Nous, nous avons des contraintes. On veut travailler dans le timing qu’on a mis en place. Maintenant, si le pré-dialogue de Doha va prendre du temps, on avisera. »

En attendant, le rythme lent et prudent impulsé par la médiation qatarie à ces négociations semble s’être encore plus ralenti avec le ramadan. Plusieurs délégués disent s’attendre aujourd’hui à un processus « long et laborieux ».

Source : RFI

Tchad : le dialogue national inclusif maintenu au 10 mai (Officiel)

Le gouvernement du Tchad assure que la date du dialogue national inclusif est maintenue. Les travaux débuteront effectivement le 10 mai 2022, fait savoir Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement.

Abderaman Koulamallah demande à tous les Tchadiens de se préparer à ce grand évènement qui constitue une étape importante de la « marche vers l’installation d’institutions démocratiques ». Il assure que cet engagement sera respecté. Le porte-parole du gouvernement salue, par la même occasion, l’engagement tous les acteurs impliqués dans ce processus et les exhorte à poursuivre leurs efforts pour que cette rencontre tant attendue et porteuse de tous les espoirs, soit une véritable réussite.

A l’approche de la date fatidique du 10 mai, le Gouvernement en appelle à toutes les forces vives du pays à demeurer engagées et avoir foi dans ce processus en faisant preuve de sens élevé de responsabilité. L’intérêt supérieur de la nation doit être placé au-dessus de toute autre considération. « L’engagement du Président du Conseil Militaire de Transition, en faveur de la paix, de la réconciliation nationale et pour la mise en place d’institutions démocratiques fortes, reste intacte » indique le communiqué.

Cette communication fait suite aux rumeurs sur le report du dialogue par le gouvernement de transition.

Tchad : 100 femmes réunis à N’Djaména pour discuter de la participation au dialogue national inclusif

Au moins 100 femmes en provenance de tout le pays se sont retrouvées à N’Djamena pour un travail de trois jours. L’atelier qui démarre ce mardi 12 avril vise à planifier la participation des femmes au Dialogue National Inclusif.

Le coup d’envoi des travaux a été donné par, Amina Priscille Longoh, ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de la Petite enfance. Le thème retenu est : «Engagées pour la participation effective des femmes au dialogue national inclusif », cet atelier a pour objectif de contribuer à une participation effective des femmes au DNI.

La ministre Amina Priscille Longoh a précisé que cet atelier est une occasion pour les femmes de discuter de leurs problèmes et de convenir sur l’essentiel.

Elle a remercié les partenaires techniques et financiers qui ne cessent d’accompagner les initiatives des femmes notamment le PNUD, UNFPA.

Amina Priscille Longoh est persuadée que les préoccupations des femmes seront intégrées dans la suite des priorités du gouvernement pour leur mise en œuvre.

Tchad : le Mouvement d’Action pour le Changement se retire de tout processus de réconciliation

Dans un communiqué,  le Mouvement d’Action pour le Changement au Tchad (MACT) signale son retrait du pré-dialogue en cours, entre gouvernement et politico-militaires et du dialogue national inclusif en perspective.

« Notre retrait ainsi que notre refus d’être complice d’une fumeuse opération de ruse politicienne est dicté par des considérations objectives et compréhensibles », fait savoir le président du MACT, Ordjo Hemchi. Il regrette que, malgré les des émissaires du CTS aux délégués du MACT lors des échanges très approfondis des 19 et 26 octobre 2021au Caire, aucune suite n’a été observée. Or on leur a promis des passeports avant la tenue du pré-dialogue.

Toutefois, le mouvement exprime sa gratitude au gouvernement du Qatar qui n’a ménagé aucun effort pour faciliter leur participation au pré-dialogue de Doha.

le MACT déplore également, l’éviction du Président Goukouni Weddeye du processus du dialogue inter-tchadien.  Ce qui pousse, Ali Ordjo Hemchi a déclaré que, ce dialogue inclusif tant agité dans les discours officiels que dans les médias va irrémédiablement ressembler à la Conférence nationale de 1993 dont – au-delà de son caractère spectaculaire, les recommandations, résolutions et cahiers de charges n’ont jamais été respectés par le régime MPS qui s’est cramponné au pouvoir pendant 30 ans sans coup férir.

« Le MACT ainsi que des patriotes Tchadiens de plus en plus nombreux ont éventé la grossière ruse du CMT, son président et son gouvernement qui n’ont manifestement aucune intention de procéder à un retour à l’ordre républicain, obsédés qu’ils sont à embarquer le peuple Tchadien dans une malicieuse entourloupe politicienne », conclu le communiqué.

Tchad : dialogue national inclusif, le CODNI rencontre les représentants diplomatiques

Les consultations en vue de l’organisation du dialogue national inclusif se poursuivent. Après les échanges avec les différentes corporations locales et de la diaspora, le CODNI rencontre les diplomates accrédités au Tchad.

Le 20 janvier 2022, le Comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) a présenté aux représentations diplomatiques accréditées sa feuille de route. En vue du dialogue national inclusif en perspective. Les thématiques évoquées étaient entre autres, la sécurité alimentaire, l’autosuffisance alimentaire, la sécurité, les finances, l’éducation, la diplomatie traditionnelle, l’éthique aux comportements et aux valeurs, la moralisation de la vie nationale, la solidarité, la dimension genre, la migration et l’exode rural.
Pour le représentant spécial et chef du bureau de liaison pour le Tchad de l’Union Africaine, Basile Ikouebe, « ce dialogue soit celui de la refondation, consensuel, souverain, inclusif, avec des décisions exécutoires et en privilégiant la notion de représentativité. » Il encourage le déploiement du Comité d’organisation et souhaite que le dialogue concoure à une paix durable au Tchad.

Tchad : points de vue de Convergences des organisations Politiques sur l’organisation du dialogue national

Pour les Convergences des organisations Politiques le dialogue national inclusif en perspective doit être sincère, sans manipulations, ni mascarades. C’est du moins ce qu’ils revendiquent dans leur communiqué du 12 janvier.

Des partis politiques ont été conviés par le CODNI à une rencontre ce mercredi 12 janvier. L’objet de ces rencontres n’étant pas de débattre des conditions d’organisation du Dialogue national inclusif annonce pour le 15 février prochain, de permettre aux différents Comités technique du CODNI de faire une sommaire présentation de leurs travaux, les membres de Convergences des organisations Politiques (COP) portent à la connaissance de toutes les parties concernées et intéressées leurs points de vue sur l’organisation de ces assises de l’espérance tant attendues. Ces points de vue qui s’articulent ainsi :

1- Les membres de Convergences, édifiés par les manœuvres dilatoires qui ont caractérisé la mise en place du CODNI et du CNT, n’entendent pas accepter la politique du fait accompli et les mascarades.

2- Aussi, attendent-ils la réalisation effective décrispation en vue de créer la confiance et la sérénité, et de rassurer les protagonistes de la crise que connait notre pays. Les protagonistes de cette crise sont, outre ceux qui détiennent le pouvoir (junte militaire et tous les organes  mis en place par leurs soins) les organisations politiques, les mouvements politico-militaires et les organisations de la société civile et syndicales. Ces mesures de décrispation sont notamment :

  • l’amnistie générale et non partielle de tous les condamnés politiques ou de guerre; suivi du transfert immédiat des prisonniers de guerre a la Croix rouge, avant leur libération
  • la libération de tous les prisonniers d’opinion ;
  • le respect des libertés individuelles et collectives avec fermes instructions aux responsables d’administration territoriale civile et militaire, assorties de sanctions à infliger en cas de manquement ;
  • les poursuites judiciaires à l’encontre des responsables des répressions des manifestations pacifiques ;
  • l’accès équitable aux médias d’Etat.

3- Les parties prenantes mettront en place un organe paritaire d’organisation en vue de veiller à :

  • une participation équilibrée des principaux protagonistes de a crise (Pouvoir dans toutes ses composantes, Opposition politique, Politico-militaires, Société civile, Centrales syndicales,..)
  • une composition équilibrée du Présidium et des structures d’encadrement du déroulement de ces assises;
  • une prise en compte par l’ordre du jour de la recomposition des organes de transition et la réforme du système électoral.

4- Modification préalable de la Charte de la Transition pour y insérer :

  • La séparation des prérogatives du CMT et du Gouvernement
  • L’inéligibilité des membres des principaux organes de la transition (organe suprême, Gouvernement de transition, Parlement de transition…)

« Telles sont les mesures à prendre pour rassurer les différents protagonistes de la crise tchadienne et obtenir un dialogue national inclusif souverain porteur d’espoir. Faute de quoi les membres de Convergences se réservent le droit de s’abstenir d’y participer et de dénoncer cette mascarade qui ne fera que conduire le pays vers de hautes et périlleuses turbulences. »

Tchad : dialogue national inclusif- une mission du CODNI en Europe et en Amérique

Le Comité d’organisation du Dialogue National Inclusif annonce l’arrivée d’une Mission spéciale dédiée à la zone Europe et Amérique, à Paris le 11 novembre 2021.

Dans le cadre des consultations auprés des Forces Vives de la Nation de f’intérieur et de l’extérieur du Tchad, en vue de la tenue prochaine des assises du Dialogue National Inclusif, le Comité d’organisation du Dialogue National Inclusif (CcODNI) annonce à l’opinion publique nationale et internationale, l’arrivée à Paris, de la Mission zone Europe et Amérique. Madame Ndolenodji Alixe Naimbaye, cheffe de Mission, assistera avec son équipe aux concertations préparatoires du Dialogue National Inclusif portées par les membres de la diaspora tchadienne de France, les 13 et 14 novembre 2021.

Le Comité d’organisation du Dialogue National Inclusif espère une participation active et riche en contribution à l’occasion de cette rencontre de réflexions et d’échanges.

Tchad-dialogue national inclusif: le barreau dénonce des pratiques peu orthodoxes dans la préparation

Le Barreau du Tchad craint fort que le dialogue à venir ne soit qu’une formalité sans issue. Il révèle que les tripatouillages sont observés dans la préparation du dialogue national inclusif.

Cinq avocats ont participé aux consultations pré-dialogue tenues a N’Djamena du 05 au 7 novembre 2021. Le Barreau du Tchad se rend compte que ce dialogue risque d’être biaisé. « La tenue d’un semblant de dialogue sans franchise et transparence risque d’avoir des conséquences plus regrettables que la situation actuelle.» Les avocats dénoncent deux faits majeurs.

«Des hommes politiques fébriles, imbus de leurs intérêts mesquins et égoïstes se sont portés dans les différentes provinces». Ceci, avant l’arrivée des équipes de mission du CODNI.  D’après le communiqué de l’Ordre, ces équipes partaient influencer les choix des participants aux consultations du pré-dialogue. Egalement pour donner des directives aux participants. « Ce qui est de nature à saper les travaux menés par les équipes de mission du CODNI. »

Pire, dans les groupes ayant travaillé sur les thématiques 2 et 3 qui traitent de « la forme de l‘Etat, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral d’une part. » Et des « droits humains et libertés fondamentales » d’autre part.  Alors que dans le rapport du groupe sur la thématique 2 (forme de l’Etat, Constitution…), aucune forme d’Etat n’a été retenue. Compte-tenu des divergences très accentuées des points de vue. Pour le Barreau, il avait simplement été recommandé de soumettre la question de la forme de l’Etat au referendum. « Cette recommandation a été validée par la plénière. »

Curieusement, « le rapport final fait ressortir que le pré-dialogue de N’Djamena a opté pour l’Etat unitaire décentralisé. « Cette manigance et est très grave.» et le Barreau du Tchad s’insurge contre cette pratique.

Tchad : les propositions de N’Djamena pour le dialogue national inclusif

De centaines de personnes ont participé au pré-dialogue de N’Djamena, du 05 au 7 novembre 2021. A l’issue des travaux, des propositions ont été faites en vue du dialogue national inclusif en perspective.

Les rideaux se sont refermés dimanche sur le pré-dialogue de N’Djamena au Palais du 15 janvier. Dix propositions ont été arrêtées à l’issue des travaux. Le compte rendu des travaux sera envoyé au Comité d’organisation du dialogue national inclusif. Ces propositions sont entre autres :

  • restaurer la Constitution de 1996 ;
  • l’instauration d’un mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une seule fois ;
  • l’instauration du sénat ;
  • la mise en place d’un Etat unitaire fortement décentralisé ;
  • l’organisation d’un référendum pour l’adoption de la nouvelle constitution ;
  • le retrait de la présidence du conseil supérieur de la magistrature à la présidence de la République pour garantir la séparation des pouvoirs ;
  • restaurer le cours d’instruction civique dans les écoles ;
  • une subvention annuelle et revalorisée aux partis politiques ;
  • assurer un quota de 2% dans les nominations aux fonctions étatiques aux personnes handicapées ;
  • procéder au rapatriement des biens culturels spoliés pendant la colonisation ;

Le président du Comité d’organisation du pré-dialogue de N’Djamena estime que les objectifs sont atteints. Brahim Mahamat Seïd espère la reconstruction d’un Tchad fort, uni et prospère.

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Tchad : les exigences du FACT en vue du dialogue national inclusif

Une équipe du FACT a rencontré la mission du Comité Technique spécial, le 26 octobre à Paris. Un document contenant les exigences du mouvement en vue du dialogue national est remis à la mission.

La délégation du FACT était conduite par, Brahim Ahmat, SG du Bureau Fédéral Europe. Elle dit avoir remis un document cadre contenant leurs exigences en vue de futurs pourparlers. Le mouvement souhaite que, les discussions entre le CMT et les mouvements politico-militaires soient francs et sincères. A cet effet, le FACT pose les conditions suivantes :

  • L’instauration d’un cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire national ;
  • La libération de tous les prisonniers de guerres, politiques et d’opinions ;
  • L’ouverture d’une enquête conjointe pour situer les responsabilités dans la disparition des prisonniers de guerres et la traduction des coupables en justice ;
  • L’arrêt définitif des répressions de toutes les manifestations pacifiques.

« Toute démarche contraire aux principes énoncés de dialogue national et inclusif sera considérée par le FACT comme une manœuvre dilatoire ne permettant pas de résoudre la crise tchadienne dans le sens des intérêts du Tchad et du peuple tchadien. »