Le Tchad et le Qatar discutent du projet de construction du complexe scolaire à N’Djamena

Le ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique, Moussa Kadam, a reçu en audience, ce jeudi 14 septembre 2023, l’ambassadeur de l’Etat de Qatar au Tchad, Taleb Bin Mohamed Al-Menakhas.

Les deux personnalités se sont entretenues sur la coopération dans le secteur de l’éducation. Elles ont évoqué, notamment, la question du dossier du projet de construction du complexe scolaire à N’Djamena, à exécuter sous financement de l’Etat de Qatar. Il ressort de cet entretien que des étapes importantes sont franchies pour la réalisation de ce projet.

Le ministre de l’Education Nationale et le diplomate qatari affirment leur disponibilité à œuvrer pour le raffermissement de la coopération dans le domaine de l’éducation.

Coupe du monde 2022 : le Qatar interdit les rapports sexuels hors mariage

Le Qatar a décidé d’interdire tout rapport sexuel hors mariage pendant la prochaine Coupe du monde, prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022, sous peine de prison allant jusqu’à sept ans.

Pour stopper la débauche pendant la Coupe du monde, le Qatar est strict. Le pays de cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, l’émir du Qatar a décidé que les relations sexuelles seront officiellement interdites lors du tournoi, hormis pour les couples mariés, rapporte le Daily Star, un quatidien britanique. Car « les relations sexuelles hors mariage et l’homosexualité sont illégales au Qatar et chacune est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à sept ans. Les responsables de la FIFA ont prévenu qu’il n’y aurait « aucune exception ».

Le quotidien cite une source policière Qatari : « le sexe n’était pas à l’ordre du jour, sauf si vous venez en couple. Il n’y aura certainement pas d’aventures d’un soir lors de ce tournoi. Il n’y aura pas de fête du tout, vraiment. Tout le monde doit garder la tête froide, sauf s’il veut risquer de se retrouver en prison. Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde, le sexe est interdit. Les supporters doivent être préparés. »

Pour rappel, l’émir du Qatar dans une déclaration laissait entendre que son territoire est ouvert à tout visiteur. Toutefois, il a demandé de respecter leur culture : « Nous vivons tous sur une même planète, mais chacun de nous a des cultures différentes. Nous accueillons tout le monde, mais nous attendons et nous voulons aussi que les gens respectent notre culture. »

Tchad : les rebelles du CCMSR se retirent du pré-dialogue de Doha

Le Conseil du commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), annonce son retrait des pourparlers en cours entre politico-militaires et gouvernement à Doha.

Le communiqué publié le 31 mars 2022, fait suite à une concertation des membres du groupe rebelle. « Après concertation avec tous les membres des organes du haut commandement du mouvement, cette lourde décision a été prise afin d’éviter de donner le sceau d’approbation au dialogue national avec une junte militaire au pouvoir qui parallèlement entreprend des actions qui laissent présager un agenda caché animé des mauvaises intentions », peut-on lire dans la note.

Les raisons évoquées par ce mouvement armé sont entre autres :

  1. La junte militaire au pouvoir a invité un grand nombre de groupes de faux-opposants fictifs qui sont en réalité des éléments de l’actuel régime au Tchad et dont on n’a appris l’existence qu’à l’inauguration du sommet de Doha. Le but de cette manœuvre étant de noyer la voix des vrais groupes politico-militaires libérateurs du Tchad avec une présence armée réelle sur le terrain afin que la junte au pouvoir puisse imposer un accord à leur avantage.
  2. L’absence d’agenda pour le dialogue préliminaire constitue une défaillance organisationnelle grave. En effet, l’absence de calendrier défini ou de programme clair établi pourra faire perdurer indéfiniment le pré-dialogue sans atteindre l’objectif escompté.
  3. Le refus de la junte militaire au pouvoir de revoir les dispositions de la charte de transition qui accorde trop de pouvoir au chef de ladite junte militaire.
  4. La violation de la trêve durant la période de pourparlers de paix. Nous avons constaté des mouvements suspects près des emplacements de nos troupes dans les zones de Kouribougri et de Tanoua et le déploiement des forces supplémentaires dans des zones stratégiques le long de la frontière.
  5. Le refus de la junte militaire de clarifier sa position en esquivant la question essentielle sur la non-participation de certaines personnes aux premières élections après la transition. En effet, la non-participation aux membres des institutions affiliées à l’autorité de transition (le CMT ou le gouvernement de transition) aux élections après la transition est la condition sine qua non pour assurer une élection libre, transparente et crédible. Or la procrastination de ce point fondamental par la junte témoigne leur mauvaise foi dans la résolution des conflits au Tchad.

Mahamat Idriss Deby et Jean Yves le Drian se rencontrent au Qatar

Les deux hommes se sont entretenus sur divers sujets le lundi 13 septembre 2021. Ils ont parlé entre autre de la coopération entre les deux pays et le processus de transition au Tchad. Egalement de sécurité dans le Sahel

En marge de son séjour à Doha, le Président du Conseil militaire de transition a eu un entretien avec le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian. D’après la présidence du Tchad, la coopération entre le Tchad la France et d’autres sujets d’intérêt commun étaient au menu.

Mahamat Idriss Deby Itno et Jean Yves Le Drian ont fait le panorama, des forts liens de coopération entre N’Djaména et Paris. Aussi le processus de transition au Tchad et la sécurité dans le Sahel. Pendant plus de deux quarts d’heure, ils ont épilogué sur ces préoccupations partagées, renseigne la présidence

Les relations de coopération entre les deux pays sont au beau fixe. Le Deby fils s’est félicité du soutien de la France au processus de transition en cours au Tchad. Il a expliqué dans le moindre détail, les avancées du processus politique qui voit la participation de toutes les sensibilités tchadiennes.

Jean Yves Le Drian est sorti de cette audience rassuré des efforts fournis par les autorités tchadiennes. Dans le cadre du processus de transition amorcé par le pays depuis le décès brutal du Maréchal du Tchad, en avril dernier.

Tchad : un émissaire du Qatar chez Mahamat Idriss Deby

Le ministre d’Etat aux Affaires étrangères du Qatar, Sultan Saad Khalaf Al Moraikhi a été reçu en audience le dimanche 16 mai 2021, par le président du Conseil militaire au Tchad

Les échanges entre les deux hommes ont porté la trajectoire pour une transition apaisée au Tchad. Le diplomate qatarie a assuré que sa nation est apte à accompagner le Tchad dans ce processus. Cela implique entre autres, le renforcement de la stabilité, la préservation de l’unité du pays et de la lutte contre le terrorisme.

Mahamat Idriss Deby et son hôte ont également passé en revue, les questions liées au renforcement des relations bilatérales entre le Tchad et le Qatar. A ce sujet, le diplomate qatari note que son pays entend maintenir les relations diplomatiques initiées depuis 1984. Sultan Saad Khalaf Al Moraik se réjouit que ces relations ont : « connu des avancées notables », atteignant un très haut niveau tel que souhaité par les deux dirigeants.

Pour l’émissaire du Qatar : « Le Tchad est de loin le pays d’Afrique subsaharienne le plus proche du monde arabo-musulman. Il fait partie de nous et nous faisons partie de lui ».  Il confie les relations entre son pays et le Tchad, sont rassurées par les promesses fermes du Président du Conseil militaire de transition.

 

Diplomatie : le Tchad et le Qatar se réconcilient

Une délégation qatarie effectue actuellement un séjour à N’Djamena afin de renforcer la coopération entre les deux pays.

 

Une délégation du Qatar séjourne depuis trois jours dans la capitale tchadienne pour renforcer et diversifier les domaines de coopération avec le Tchad, a-t-on appris jeudi des sources gouvernementales tchadiennes.

Au cours de cette visite qui s’est achevée jeudi, la délégation conduite par le directeur de la Coopération internationale au ministère des Affaires étrangères du Qatar, Tarik Ali Al-Ansari, a eu plusieurs séances de travail avec des membres du gouvernement et dirigeants de certaines institutions du Tchad, entre autres l’Agence nationale des investissements et des exportations, ainsi qu’avec des hommes d’affaires.

« Le Tchad est riche en ressources énergétiques et le Qatar compte investir dans ce secteur. De même, le Qatar est disposé à apporter son appui dans la formation des cadres tchadiens », a déclaré le diplomat quatari. Outre l’énergie et la formation, les secteurs prioritaires visés pour un « partenariat bénéfique pour les deux Etats », sont l’agriculture, l’élevage, les industries et le transport aérien.

« Les investissements qataris sont les bienvenus », s’est félicité le ministre tchadien des Mines, du Développement industriel, commercial et de la Promotion du secteur privé, Youssouf Abassalah.

Le 23 août 2017, le Tchad a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar pour son « implication continue dans les tentatives de déstabilisation de son territoire depuis la Libye ». N’Djaména accusait Doha de soutenir la rébellion menée par l’opposant Timan Erdimi, leader de l’Union des Forces Républicaines (UFR) installé dans la capitale qatarie depuis fin 2009.

Le 20 février 2018, après de fortes tensions, les deux pays ont officiellement renoué leur coopération. N’Djaména et Doha ont affiché clairement cette semaine leur volonté commune d’œuvrer de concert pour la renforcer.

« Étranglé économiquement, le Tchad a opéré un revirement complet vis-à-vis du Qatar »

Depuis le début de la crise entre les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Egypte, Bahreïn et le Qatar, en juin 2017, certains pays africains se sont positionnés pour l’une ou l’autre partie. Le Tchad s’est alors démarqué par son activisme contre le Qatar en affichant une proximité à toute épreuve avec les Emirats. Cette relation vient encore de prendre de l’ampleur avec l’arrivée du premier ambassadeur tchadien à Abou Dhabi.
Depuis plusieurs mois, son nom était évoqué avec de plus en plus d’insistance dans les couloirs de la présidence, à N’Djamena. Le propre fils du président Idriss Déby, Zakaria Idriss Déby, a été confirmé, le 4 avril, comme le premier titulaire du poste d’ambassadeur tchadien à Abou Dhabi. Jusqu’à présent, N’Djamena n’était représenté dans les Emirats que par un simple consul à Dubaï.

Bouée de sauvetage

Ancien directeur de la compagnie Toumaï Air Tchad, qu’il n’a pas réussi à sauver de la faillite, puis directeur adjoint du cabinet civil de son père, Zakaria Idriss Déby, 33 ans, n’a encore jamais été associé aux activités du ministère des affaires étrangères. Cependant il a, dès le début de la crise avec le Qatar, été dépêché par son père à Abou Dhabi. Durant plusieurs semaines, Zakaria Idriss Déby a fait valoir avec succès auprès du prince héritier, Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane, combien l’influence de son père pouvait s’avérer déterminante pour ramener plusieurs pays africains dans le giron saoudo-émirati.

En parallèle, Idriss Déby a mis tout son poids pour que ses voisins du Sahel rappellent leurs ambassadeurs basés au Qatar, faisant ainsi basculer en juin 2017 le Niger, la Mauritanie et même le Sénégal – jusqu’au retour à Doha de l’ambassadeur de ce dernier, en septembre. Le Tchad a même été plus loin en rompant toutes relations diplomatiques avec le Qatar fin août.

L’activisme du président tchadien dans le Golfe lui a permis de récolter d’importantes promesses d’aide. Lors d’une conférence organisée à Paris du 6 au 8 septembre 2017, les Emirats arabes unis ont largement contribué à ce que la Banque islamique de développement, le fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) se mobilisent massivement en faveur du Tchad.

Un autre forum économique sur les investissements au Tchad a même été organisé le 13 septembre à Abou Dhabi. Le président Déby perçoit les Emirats comme une possible bouée de sauvetage de son économie, plombée par une production pétrolière en constante diminution et des cours très bas depuis 2014.

Virage à 180 degrés

Si Idriss Déby a souhaité personnaliser sa relation avec les Emirats arabes unis via la nomination de son fils, il a depuis quelques semaines fait faire un virage à 180 degrés à sa politique envers le Qatar. Le président tchadien a soudainement dépêché en jet privé, le 20 février, son ministre des affaires étrangères, Mahamat Zene Cherif, à Doha, afin de signer un accord prévoyant la reprise des relations diplomatiques et la réouverture prochaine de son ambassade dans ce pays du Golfe.

Etranglé économiquement, le Tchad a été contraint à ce revirement complet du fait de la nécessité de rediscuter un prêt de 1,4 milliard de dollars (près de 1,2 milliard d’euros) qu’il avait contracté en 2014 avec le trader Glencore.

Or l’un des principaux actionnaires de Glencore n’est autre que le fonds d’investissement qatari, la Qatar Investment Authority. Celle-ci a été particulièrement précieuse pour que Glencore accepte enfin une renégociation des termes du prêt dont les résultats, favorables pour N’Djamena, ont été annoncés quelques heures avant la reprise des relations bilatérales entre les deux pays. Ces discussions, totalement bloquées depuis plusieurs mois, ont alors été menées à leur terme, comme par magie, à la vitesse de la lumière.

Malgré la reprise des relations diplomatiques, aucun ambassadeur n’a encore été nommé par Idriss Déby au Qatar. Il vient tout juste de décharger officiellement de ses fonctions celui qui avait été rappelé en juin 2017, Aboubakar Siddick Tchoroma. Le profil du futur impétrant sera particulièrement intéressant à scruter afin de comprendre quel type de relation le président tchadien souhaite entretenir dans l’avenir avec l’émirat gazier.

En attendant, le Qatar vient d’envoyer une équipe pour trouver un terrain afin de construire une ambassade à N’Djamena. Jusqu’à la rupture des relations diplomatiques l’année dernière, Doha logeait son ambassadeur dans un hôtel.