Tchad : des étudiants arrêtés dans les campus au cours des manifestations

Ils ont été captivés au cours des manifestations du 09 juin 2021 dans les campus de Toukra et d’Ardep-djoumal. Ces étudiants revendiquaient la libération de leurs camarades arrêtés au cours de l’incident survenu le 20 mai dernier

 

« Libérez nos camarades », est la phrase que prononçaient les étudiants du Campus d’Ardep-djoumal au cours de la manifestation du 09 juin pour demander la libération de leurs 7 camarades. Les éléments de la police sont descendus sur le site des manifestations pour disperser ces derniers à coups de gaz lacrymogènes. Ensuite, quelques étudiants ont été arrêtés confie le secrétaire général du bureau national de l’Union nationale des étudiants du Tchad (UNET) à Tchadinfo : « Sous mes yeux, la Police a arrêté cinq étudiants. Et après moi, j’ai été informé qu’il y a encore eu des arrestations. Donc pour l’instant, je ne connais pas le nombre exact des personnes arrêtées ». Il regrette que plusieurs autres étudiants aient été arrêtés alors qu’ils manifestaient pour une cause légitime.

En effet, le 20 mai 2021, la descente inopinée de la ministre en charge de l’Enseignement supérieure au campus de Toukra a suscité l’indignation des étudiants. Ces derniers ont brulé la voiture de la ministre et deux voitures de la délégation qui l’accompagnait. Sept étudiants ont été interpellés à cet effet. Le ministère public a requis : « 36 mois d’emprisonnement ferme et 200 millions de réparation des trois véhicules de la délégation du ministre caillassés et brûlés par les étudiants », fait savoir le secrétaire exécutif adjoint de l’UNET. Cet état de chose a suscité le mécontent des étudiants qui multiplient les manifestations pour demander la libération de leurs condisciples incarcérés.

La section de l’UNET de N’Djamena a donné 48 heures au Conseil militaire de transition (CMT) pour répondre aux revendications sans quoi : « les actions de grandes envergures seront entreprises ».

Tchad : les hommes de médias édifiés sur la gestion de la dette sous les effets du Covid-19

Une conférence de trois jours impliquant des journalistes s’est ouverte le 09 juin 2021 à N’Djamena. Elle vise à attirer l’attention de ces hommes de médias sur la gestion du service de la dette sous le Covid-19

 

Le thème retenu est : « élever des champions médiatiques pour une gestion prudence et de la dette pendant et après Covid-19 ». Le coup d’envoi des travaux a été donné par le vice-président de l’Union des Journalistes Tchadiens, Abba André Kodmajingar. Il a fait savoir que les modules qui vont encadrer les assises sont entre autres, le cadre conceptuel de la dette, le cadre institutionnel de la gestion de la dette, la dette dans le contexte de Covid-19, l’impact du Covid-19 sur l’économie tchadienne, l’évolution de la dette au Tchad, le rôle des médias dans la gestion de la dette et des finances publiques, le genre journaliste adapté au traitement de l’information sur la dette, la rédaction des articles de presse en période de Covid-19, la réalisation des émissions, des analyses reportages en lien avec la gestion de la dette, et la mise ne place d’un réseau de suivi de la dette. Abba André Kodmajingar n’a pas manqué de précisé le rôle prépondérant du journaliste dans la prévention et la gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19

La représentante du Cercle de réflexions et d’orientations sur la soutenabilité de l’économie tchadienne (CROSET), Remadji Christelle a de son côté a noté, que la sensibilisation accrue des journalistes et la priorisation de la gestion de la dette publique, se traduiraient par une augmentation de la qualité et de la quantité du reportage.

Tchad : des anciens ministres favorables à une Conférence nationale inclusive

Une vingtaine de personnalités tchadiennes, anciens ministres, universitaires et parlementaires en appellent à une véritable conférence nationale inclusive et souveraine pour fédérer les forces vives du pays

 

Dans le processus de recherche des solutions menant à une transition démocratique et inclusive, certaines personnalités du Tchad se sont mises ensemble pour donner le ton. Ces derniers ont lancé un appel en vue de l’organisation d’une « Conférence nationale inclusive et souveraine », qui inclurait tous les acteurs du Tchad pour une meilleure représentativité pour l’organisation des élections libres, crédibles et transparentes.

La voix de ces anciens membres du gouvernement et parlementaires est portée par l’ancien ministre, Bedoumra Kordjé. Il explique que cette grande messe permettra de définir les institutions qu’il faut mettre sur pied pour poursuivre la : « la transition et mener aux élections démocratiques».

Il propose entre autres l’institution d’un organe indépendant chargé d’organiser ladite conférence en collaboration avec l’UA, l’UE, l’ONU et l’OIF. Ensuite, la nomination d’un facilitateur international crédible et enfin, la révision de charte de transition pour inclure une disposition de la conférence nationale dont il est question.

Ces personnalités souhaitent une participation équilibrée et représentative des mouvements politico-militaires, la société civile, les syndicats, les organisations, autorités traditionnelles, la diaspora, les confessions religieuses et des personnes ressources.

 

Tchad : le cabinet Sigma se préoccupe de la sécurité alimentaire

A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la sécurité sanitaire le 7 juin 2021, le directeur général du cabinet Six Sigma Consulting a fait une déclaration relative à la qualité des aliments

 

A l’issue de la célébration de la Journée internationale de la sécurité sanitaire, célébrée sous le thème : « Des aliments sains pour un avenir sain », le directeur général du cabinet Six Sigma, Adembey Sylvain a fait une déclaration. D’entrée de jeu il a invité les entités directement impliquées à relever les défis liés aux Objectifs de développement durable.

Pour lui, le choix du thème permet de mettre de préciser que la  production et la consommation d’aliments sûrs présentent des avantages immédiats et à long terme pour les populations, l’économie et la planète. Adembey Sylvain explique la Journée internationale de la sécurité sanitaire offre l’occasion à tous les acteurs publics et privés d’échanger et de proposer des actions allant dans le sens d’agir, de prévenir et de maitriser la sécurité sanitaire des aliments au Tchad

« Manger n’est jamais sans risques pour la santé. Il est de notre devoir d’être responsable envers les aliments que nous consommons», souligne le directeur de Six Sigma Consulting. C’est pourquoi il demande aux autorités tchadiennes et à ses partenaires de faire appliquer les textes règlementaires régissant la sécurité sanitaire des aliments et d’appuyer techniquement et financièrement les institutions en charge de la sécurité sanitaire des aliments.

Tchad : lancement de la Fête Nationale de la Jeunesse à Koumra

Le Ministre de la Jeunesse, des Sports Routouang Mohamed Ndonga Christian a donné le coup d’envoi des festivités de la Fête Nationale de la Jeunesse à Koumra le 08 juin 2021

 

Le lycée scientifique de la ville de Koumra, chef-lieu de la province du Mandoul a été lieu de lancement de la 24ème édition de la  Fête Nationale de la Jeunesse. Cette édition est célébrée sous le thème : « promouvoir le vivre ensemble en milieu jeune pour un développement durable du Tchad ». L’évènement s’étendra sur cinq jours avec différents programmes au menu, conférences-débats, manifestations culturelles, activités sportives, formations et vente de produits locaux entre autres.

Le maire de la ville de Koumra, Guidimbaye Madjiro Christian,  invite les jeunes à la promotion du vivre ensemble, en privilégiant l’utilisation responsable des réseaux sociaux. Il encourage les jeunes à profiter des moments de brassage qu’offre cette fête nationale.

Le Gouverneur de la province du Mandoul, Diamra Betolngar a tenu à rappeler que le vivre ensemble dont il est question est impératif au regard des défis auxquels sont confrontés les jeunes. Elle invite jeunesse à être des artisans de la paix dans leurs milieux respectifs.

Tchad : le mouvement les Transformateurs acquiert le statut de parti politique

Le mouvement Les Transformateurs de Succès Masra est désormais reconnu comme parti politique au Tchad. L’arrêté l’autorisant à fonctionner sous sa nouvelle bannière a été signé le 8 juin 2021

 

Le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mahamat Bechir Cherif accorde à la formation politique  »Les Transformateurs », le statut de parti politique. L’arrêté autorisant cette formation politique de fonctionner vient d’être signé. Succès Masra mène le combat pour la reconnaissance de son parti le règne de Deby père. Celui-ci avait rassuré Succès Masra que sa formation est autorisée à fonctionner en tant que parti politique à l’issue d’une rencontre privée le 16 mars 2021.

Le parti  »Les Transformateurs » est composé du président national Dr. Assyongar Masra Succes et de quatre vice-présidents. Notamment :

  • Le vice-président chargé du développement intégral, Moustapha Mahamat Mari ;
  • Le vice-président chargé de la gouvernance et des réformes institutionnelles, Dr Sitack Yombatinan ;
  • vice-président chargé de l’engagement et du leadership, Mme Honaty Moh-Ndomal Claudia ;
  • vice-présidente chargé des Affaires politiques, des partenaires et relations extérieures, Dr Ndolembaï Njesada Sade

Le président des Transformateurs, Succès Masra a dédié cette victoire aux : « 16 militants marcheurs tombés pour la justice ». « Je vous annonce que la justice a triomphé et l’administration a pris une décision a posteriori ce 08 juin 2021 pour dire qu’elle reconnaît officiellement Les Transformateurs comme Parti Politique. Les vrais combats sont devant nous et nous allons arriver à la terre promise de Transformation de notre Pays pour les 16 millions de Tchadiens, dans la justice et la dignité », déclare l’ancien cadre de BAD.

Tchad-Covid-19 : le syndicat des médecins demande à ses agents de se faire vacciner

Les personnels de santé sont invités à se faire vacciner contre le Covid-19. L’appel a été lancé le 07 juin 2021 par le Syndicat des médecins du Tchad (SYMET)

La campagne de vaccination contre le Covid-19 a été lancée le 04 juin 2021, avec le vaccin Synopharm, don de la République populaire de Chine. 200 000 doses ont été réceptionnées par le ministre en charge de la Santé publique, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul. Après avoir reçu sa première dose, le ministre de la exhorté les populations à suivre le pas.

Le SYMET a répondu à l’appel et invite ses agents à se faire vacciner. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, Dr Tahir Mahamat Saleh, président du SYMET indique que  Tchad dispose du vaccin Sinopharm et dans un bref délai, le vaccin Pfizer sera disponible.

Pour lui, en plus mesures barrières, la vaccination reste le meilleur moyen pour se protéger. Il rassure que dans, l’histoire de l’humanité, plusieurs maladies ont pu être éradiquées grâce à la vaccination. Ainsi, il demande au personnel de santé de se faire vacciner pour se protéger mais aussi pour protéger les patients. Le président du syndicat invite également les agents de santé à sensibiliser les citoyens à se faire vacciner.

 

Tchad : « le 10ème congrès extraordinaire du MPS aura bel et bien lieu », insiste Jean-Bernard Padaré

En sa qualité de président du comité d’organisation du 10ème congrès extraordinaire du Mouvement patriotique du salut (MPS), Jean Bernard Padaré, fait savoir que l’évènement se tiendra effectivement à la date fixée

 

« Le 10ème congrès extraordinaire du MPS aura bel et bien lieu », déclare Jean Bernard Padare, 3e secrétaire général adjoint et porte-parole, par ailleurs président du comité d’organisation dudit congrès. Il fait savoir que le sous-comité a d’ores et déjà été mis en place et les termes de référence, signé par la secrétaire générale 1ère adjointe, Madjidian Padja Ruth ont été envoyés en province. « Les camarades des provinces doivent être au plus tard à N’Djamena le 10 juin », a-t-il poursuivi.

Tchad : Mahamat Zene Bada annule le 10ème congrès du MPS convoqué en son absence
« Nous ne voulons pas entrer dans des commentaires stériles » a-t-il laissé entendre à nos confrères de Tchadinfo tout en précisant que : « Mme Madjidian Padja Ruth est bien compétente pour convoquer un congrès puisqu’elle est également secrétaire général du MPS et ce n’est pas la première fois qu’elle a eu à le faire. Elle a eu à le faire le 22 octobre 2019».

Pour Jean-Bernard Padaré aucune dissension n’est observée au sein du parti, « c’est la sérénité totale », a rassuré le porte-parole du MPS qui informe par ailleurs que le secrétariat général du Mouvement se porte très bien.

Tchad-congrès du MPS : le général Moussa Haroun Tirgo avertit la direction du parti

Le congrès est prévu du 12 au 13 juin 2021 et vise à redynamiser le Mouvement patriotique du Salut.

Tchad-congrès du MPS : le général Moussa Haroun Tirgo avertit la direction du parti

Moussa Haroun Tirgo, l’un des fondateurs du Mouvement patriotique du parti (MPS) s’offusque du fait qu’un congrès en vue de redynamiser ledit parti est convoqué sans consulter les fondateurs

 

Le gouverneur de la province du Logone occidental a exprimé son mécontentement dans une lettre d’information le lundi 07 juin 2021. « C’est avec grande stupéfaction que nous avons appris à travers un communiqué signé de votre 1ère adjointe Mme Madjidian Padje Ruth l’annonce d’un éminent congrès extraordinaire pour ‘’redynamiser le MPS », écrit Moussa Haroun Tirgo au S.G du Mouvement patriotique du salut.

Il regrette que l’initiative a été prise sans consulter les cofondateurs du MPS que sont Daoussa Deby, Moussa Haroun Tirgo, Gamani Mouktar, Ahmat Koussou Moursal, Hamid Guerdi Moko, colonel Djougoune Brahim entre autres. « « Nous, nous sommes battus becs et ongles pour asseoir le MPS. Et, prendre une décision sans nous aviser ou consulter, constitue un manque de respect à notre honneur et personnalité », souligne le général. Il rappelle également qu’ils ont été retirés du mouvement en 1991, après que le président fondateur Idriss Deby Itno ait constaté que les fonctions ne sont pas compatibles avec l’armée.

« Nous vous informons que plus jamais les choses ne se feront comme ce fut le cas par le passé. Nous sommes sidérés et frustrés par rapport à ce manque de considération à notre égard. Nous vous rappelons que le parti MPS n’est pas un héritage destiné à un groupe donné pour écarter les principaux pionniers », note-t-il

Le parti MPS, dans la logique des choses, n’a point besoin qu’on lui dise de consulter les pionniers de ce parti et y recueillir leurs points de vue pour son avenir. Mais comme le contraire se produit et en tout état de cause, nous vous rappelons que si cela continue, tenez-vous bien et préparez-vous à nous dédommager ».
Le général Moussa Haroun Tirgo est l’ancien chef d’état-major des forces patriotiques, commissaire à l’intérieur de la sécurité du MPS lors du congrès de Bamina et président du présidium du congrès de Bamina.

Cette note du général Moussa Haroun Tirgo est un avertissement et un appel au retour au meilleur sentiment. « Nous tiendrons pour  seul responsable le SG du MPS et ses acolytes de tout ce qui adviendra », déclare l’ancien chef d’état-major des forces patriotes.

Tchad : Mahamat Zene Bada annule le 10ème congrès du MPS convoqué en son absence

Dans une décision rendue publique le lundi 07 juin 2021, le SG du MPS Mahamat Zene Bada décide d’annuler le 10ème congrès extraordinaire dudit parti convoqué les 12 et 13 juin prochain par la SG 1ère adjointe

 

C’est depuis Paris, où il suit des soins médicaux que le secrétaire général du Mouvement patriotique du salut, Mahamat Zene Bada a décidé de l’annulation du 10ème congrès du parti convoqué en son absence et sans son consentement. Dans la décision n°18 publié ce jour, Mahamat Zene Bada écrit : « la décision N°16 du 04 juin 2021 portant convocation du 10e congrès extraordinaire et ses textes subséquents sont annulés dans leurs effets ».

Il précise que : « la présente décision qui abroge toutes décisions antérieures contraires prend effet pour compte de la date de sa signature ». Le SG de l’ancien parti au pouvoir dit n’avoir pas été consulté en vue de la convocation d’un Congrès du parti.

Le Congrès extraordinaire querellé a été convoqué, la secrétaire générale 1ère adjointe, Madjidian Padja Ruth. Un comité d’organisation a d’ores et déjà été mis en place par celle-ci en l’absence du SG, Mahamat Zene actuellement à Paris.

Précisons que plusieurs personnes avaient annoncé la dislocation du Mouvement patriotique du salut (MPS) après la mort de son président fondateur, le Maréchal Idriss Deby, mort des suites de blessures reçues au front.

Tchad-lutte contre les délestages : 150 citernes de carburant en supplément par mois pour la SNE

Le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Oumar Torbo Djarma instruit la mise à disposition de la Société tchadienne d’électricité (SNE), 150 citernes tous les mois dans le cadre de la lutte contre les délestages

 

L’annonce a été faite le 05 juin 2021 par le ministre en charge de l’Energie, Oumar Torbo Djarma. Les 150 citernes viennent en complément aux 270 citernes qui sont acheminées à la SNE par mois. Cet ajout de carburant à la société d’électricité vise à lutter contre les délestages observés de façon récurrente. Mathématiquement la société dédiée bénéficie de 5 citernes de carburant supplémentaire par jour pour un total de 14/jour.

Le ministre du Pétrole et de l’Energie a de ce fait dissous le Comité de délestage qui aurait failli à sa mission.

D’un autre côté, le membre du gouvernement est allé s’imprégné de l’avancée des travaux au chantier de construction de la centrale électrique de Djarmaya. Avec une capacité de 35 MW, cette centrale permettra de renforcer la production et la distribution de l’énergie électrique. Le maître d’œuvre assure que le chantier sera livré dans un bref délai.

Tchad: Denis Sassou N’Guesso alerte sur la nécessité de préserver la paix

Le président congolais a invité ses pairs à un engagement encore plus fort au service d’une transition apaisée au Tchad.Une déstabilisation du Tchad serait lourde de conséquences pour plusieurs pays africains. Conscient de cette réalité, les pays de la Communauté Economique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) tiennent un Sommet extraordinaire ce vendredi sur la situation de ce pays clé dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.

« Dans la phase délicate que traverse ce pays frère, nous devrons prendre toute la mesure des enjeux politiques, diplomatiques et sécuritaires pour notre communauté et avoir à l’esprit leur importance géostratégique pour l’avenir de notre sous-région », a déclaré le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, hôte de cette rencontre.

« Notre devoir et notre responsabilité à l’égard de la sous-région nous interpellent, une fois encore, aujourd’hui », a ajouté le président en exercice de la CEEAC.

Partant de là, il a invité les autres dirigeants de l’Afrique centrale « à un engagement encore plus fort au service d’une transition apaisée » au Tchad.

Participant à ce sommet, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat a évoqué la nécessité d’accompagner le Tchad dans sa transition. Dans la foulée, il a rappelé la nomination du Sénégalais Ibrahima Fall comme Haut représentant de l’UA au Tchad et celle du Congolais Basile Ikweli comme représentant spécial et chef du bureau de liaison de l’UA à N’Djamena.

« Avec la conjugaison des efforts de tous les Africains, de l’UA et de la CEAAC, le Tchad peut connaître une transition pacifique », a dit Moussa Faki Mahamat.

Le Chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Deby, qui dirige le pays depuis la mort de son père Idriss Deby Itno en avril dernier, s’est fait représenter par son Premier ministre, Pahimi Padacké Albert.

Tchad : renforcement des mesures sécuritaires à l’aéroport de N’Djamena

Le gouvernement tchadien rassure que des mesures de sécurité ont été renforcées à l’aéroport Hassan Djamous de N’Djamena. La décision fait suite à une suspicion d’engin explosif à bord d’un avion en partance pour la France le 03 juin 2021

 

Un vol régulier Air France AF865 a décollé de l’aéroport international de N’Djamena pour l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle de Paris. Une alerte sur la présence « d’engin explosif », à bord dudit aéronef a été donné sur la fréquence radio de l’avion au-dessus de l’Algérie. Ce qui a  entrainant à l’arrivée le débarquement en urgence des passagers afin de procéder aux fouilles à l’effet de désamorcer l’engin explosif suspecté

A l’issue des fouilles par les services de sécurité françaises, tous les doutes ont été rapidement levés et une enquête est ouverte pour identifier les auteurs de cette fausse alerte, fait savoir le ministre tchadien de la Communication dans un communiqué.

Le porte-parole du gouvernement Abderaman Koulamallah laisse entendre qu’ : « aucune menace ne pèse sur les vols en partance de N’Djamena ». Le renforcement de la sécurité vise à prévenir tout acte malveillant au départ du Tchad.

Championnats d’Afrique de Taekwondo : l’équipe du Tchad est à Dakar

Les Saos du Taekwondo sont arrivés dans la capitale sénégalaise le 03 juin 2021, pour participer aux championnats d’Afrique, prévus les 05 et 06 juin 2021

 

La Dakar Arena accueillera la 12e édition des championnats d’Afrique de Taekwondo les 5 et 6 juin 2021. La délégation tchadienne est conduite par Serge Namde, par ailleurs entraîneur de l’équipe nationale. En raison des moyens financiers limités, trois taekwondoïstistes tchadiens à savoir Bétel Casimir dans les catégories 58kgAdoua Frédéric dans les catégories 87kg et Eldjouma Florence dans les +73kg chez les dames ont fait le déplacement. Dès le lendemain de leur arrivée, les hommes de Serge Namde se sont mis immédiatement mis au travail et prêts à entamer la compétition. L’esprit de la gagne et de combativité sont au rendez-vous.

L’objectif pour le Tchad étant de chercher le titre de champion d’Afrique. Cependant le Tchad qui est médaillé bronze lors des qualifications de JO pourrait avoir une chance de prendre part aux JO de Tokyo dans 50 jours. Environ 864 athlètes venus de 54 pays d’Afrique sont attendus à Dakar pour cet événement d’envergure.

Tchad : la DG de la STE s’exprime au sujet de la rareté d’eau

Un phénomène de coupure récurrente d’eau est observé dans plusieurs localités, de plus les usagers se plaignent d’une surfacturation. La directrice générale de la Société tchadienne des eaux (STE) a fait une communication à cet effet pour lever les points d’ombre

 

En ce moment à Abéché un problème crucial de manque d’eau est observé. Les frais de consommation par mois oscillent désormais 90 000 à 150 000FCFA par ménage. S’expliquant sur cette situation, la directrice générale de la Société tchadienne des eaux (STE), Koubra Hissein Itno fait savoir que le manque d’eau à N’Djamena est dû au fait que : « que les sous-sols ont des couches d’eau qui ne permettent pas d’assouvir les problèmes des populations de ces coins reculés ». Il s’agit entre autre d’Abéché, Biltine et Amdjarass.

Entre temps, des personnes et les animaux sont déshydratés. Une image d’un enfant assis sur des bidons vides à côté  d’un âne est devenue virale sur la toile depuis quelques jours.

Au sujet de la situation à N’Djamena  la patronne de la STE indique le problème est causé par : la : « vétusté des réseaux de la STE qui datent de longtemps ». Aussi, la population a considérablement augmenté pendant que les équipements de la STE ne se sont pas adaptés aux besoins en eau qui ne cesse de croître malgré les interventions techniques, a-t-elle ajouté. Elle entend travailler en collaboration avec les populations pour remédier à ce problème.

Un avion en provenance du Tchad suspecté de transporter d’engin explosif en France

Le gouvernement français suspecte un avion ayant atterri le 03 juin 2021 à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, de transporter d’engin explosif. L’appareil a été isolé et une fouille systématique des passagers a eu lieu

 

L’information est relayée par plusieurs médias français. D’après Le Figaro : « l’appareil a été isolé à l’aéroport après avoir été escorté par un Rafale. Les passagers ont été débarqués et les levées de doute sont en cours. Une cellule interministérielle de crise a été ouverte ». Une cellule interministérielle de crise a été ouverte du fait d’une : « suspicion de présence d’un engin explosif à bord d’un avion en provenance du Tchad et à destination de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle », communique le ministère français de l’Intérieur

«L’avion s’est posé à l’aéroport de Roissy sans incident à 16H01 et a été isolé», a indiqué le ministère de l’Intérieur. «Les passagers ont été débarqués. Les levées de doute sont en cours», a-t-il précisé. Selon une source aéroportuaire, pendant le vol, un homme a réussi à se connecter à la fréquence de la radio et à diffuser une alerte à la bombe. «Le pilote a prévenu la compagnie et l’avion a été escorté par un Rafale jusqu’à Roissy», peut-on lire

D’après le Figaro, « l’avion s’est posé en  »point bombe », lieu spécial de l’aéroport pour ce genre d’événement». «Tous les occupants de l’avion ont fait l’objet de contrôle d’identité», a ajouté une source proche du dossier. «L’inspection de l’appareil et des soutes vient de débuter», selon cette source. Le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie, qui avait été dépêché sur place, est «reparti» selon la même source.

Moussa Faki nomme un Haut représentant de l’UA pour accompagner la transition au Tchad

Le 02 juin 2021, président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a désigné le Pr Ibrahima Fall, comme Haut Représentant pour accompagner la transition au Tchad

 

Cette nomination est faite conformément à la décision du Conseil de paix et de sécurité suite à sa 996ème réunion tenue le 14 mai 2021.

Le professeur Fall a été ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal, ancien sous-secrétaire général des nations unies aux droits de l’homme, sous-secrétaire général des nations unies aux affaires politiques chargé de l’Afrique, sous-secrétaire général Représentant Spécial des nations unies pour la Région des Grands lacs, Envoyé Spécial de l’union africaine en Guinée, Représentant Spécial de l’union africaine pour la Région des Grands Lacs et chef du Bureau de Liaison de l’UA au Burundi.

Le Haut représentant de l’Union africaine interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad.

Le président de la Commission Moussa Faki Mahamat invite instamment tous ces acteurs à coopérer avec le Haut Représentant de l’union africaine, prof Ibrahima Fall pour le succès de sa mission

Tchad: Ibrahima Fall nommé Haut Représentant de l’UA pour la transition

Le diplomate sénégalais Ibrahima Fall est nommé Haut Représentant de l’Union africain pour accompagner la transition au Tchad.A 79 ans, ce juriste de profession mène l’une des missions les plus délicates dans sa longue carrière de diplomate international. Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères (1984-1990), Ibrahima Fall «interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad», indique le communiqué publié mercredi soir par l’Union africaine (UA).

L’UA avait exigé, le 20 mai dernier, que la junte respecte la période de transition démocratique de « 18 mois» pour organiser des élections «libres, justes et crédibles».

L’Organisation panafricaine a prévenu «qu’aucune forme d’extension de la période de transition prolongeant la restauration de l’ordre constitutionnel ne saurait être acceptable pour l’UA».

Et pour parvenir à cette mission, l’Union africaine s’appuiera sur l’expérience de son Haut Représentant qui n’est pas en terrain inconnu, pour avoir occupé plusieurs fonctions au sein des Nations Unies et effectué plusieurs missions pour le compte de l’organisation onusienne.

Son riche parcours l’a mené à l’Onu entre 1992 à 1997 où il est nommé Sous-secrétaire général aux Droits de l’Homme de l’Onu et directeur général adjoint de l’Office des Nations Unis à Genève (Suisse). Il occupa ensuite le poste sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’Onu (New York-USA) chargé des affaires politiques africaines (1997-2002), et sous-secrétaire général et Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs (Nairobi) (2002-2007). L’ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, était aussi envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Guinée de 2008 à 2010.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle sénégalaise de 2012, sera l’interlocuteur privilégié du Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir le 20 avril au Tchad après la mort du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui aurait été tué au front contre des rebelles.

La Chine offre 200 000 doses de vaccins Sinopharm au Tchad

Ils seront administrés à 100 000 personnes avec en priorité, le personnel  la santé, les personnes âgées de 65 ans et plus, et les malades du diabète et de tension entre autres

 

Les kits ont été reçus dans la soirée du 02 juin 2021, par le Ministre de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdoulaye Sabre Fadoul à l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djamena. Les vaccins Sinopharm, don de la République populaire de Chine vise à prémunir contre le Covid-19.

Remettant le lot au ministre tchadien de la Santé, l’ambassadeur de la République de Chine au Tchad, Li Jinjing, a laissé entendre qu’il est : « complètement convaincu que les vaccins doivent être un bien public mondial ». « Nous soutenons également l’appel des pays Africains à lever les propriétés intellectuelles sur les vaccins. Malgré la demande domestique considérable, nous avons tenu notre promesse en offrant des vaccins à plus de 80 pays en développement. Et en exportant les vaccins dans 43 pays. Face à l’épidémie du siècle, le Tchad et la Chine se tiennent fermement ensemble », souligne le diplomate.

Le Ministre de la santé publique et de la solidarité nationale a adressé toute la reconnaissance du donateur.

Tchad : les délestages incessants perturbent le fonctionnement des radios privées

Après les radios  »Dja FM » et  »Kar Uba » à Moundou, la radio  »Vision FM » a cessé d’émettre ce mercredi 02 juin 2021. Ces médias sont confrontés à des problèmes techniques, liés aux délestages incessants

 

Au Tchad, des radios communautaires, associatives et confessionnelles arrêtent la diffusion. Leurs appareils ont subi l’impact de la mauvaise qualité d’électricité et des délestages récurrents. Après la fermeture de porte, de l’une des toutes premières radios privées du pays « Dja FM », la radio Vision FM annonce également qu’elle arrête d’émettre dès ce jour. Les patrons de ces médias expliquent que malgré les challenges, il leur est difficile de continuer à émettre dans des conditions peu favorables.

Suite à la panne technique qui a détruit des composantes de son émetteur, la plus vielle radio privée « Dja FM » a de son côté, cessé d’émettre depuis le 27 mai 2021. La coordonnatrice de ladite radio, Zara Mahamat Yakhoub explique : « cette panne est la résultante de difficultés accumulées, ces dernières années, et aggravées par le Covid-19. D’ailleurs pour y faire face, nous avons même compressé les personnels. Malgré cela, nous n’avons pas pu remonter la pente puisque les coupures intempestives d’électricité nous obligent à utiliser des générateurs». « Entre les pannes incessantes du générateur électrique et les coupures d’électricité, notre émetteur a reçu un choc qui a détruit certains composants », regrette-t-elle.

Le PDG du Groupe Média Visionnaire, Allahondoum Juda a également fait une communication  ce jour pour annoncer la triste nouvelle aux nombreux auditeurs de sa radio : « En raison des délestages récurrents dans le secteur de notre siège, et suite à la panne du générateur de 13 KVA qui alimente la Société Média Visionnaire (SOMEVI), nous vous informons que les productions sont suspendues à compter de ce jour 02 juin 2021 et ce, jusqu’à nouvel ordre. Veuillez nous en excuser du désagrément que cette suspension peut vous causer ».

A Moundou dans la province du Logone occidentale, la radio « Kar Uba » a également cessé d’émettre à cause des problèmes techniques.

Tchad : renforcement de capacités des jeunes médecins en chirurgie essentielle

La cérémonie de lancement du programme de renforcement de capacités du personnel de santé (PRCPS) et des jeunes médecins en chirurgie essentielle et management de district s’est tenue le 02 juin 2021 à N’Djamena

 

Le coup d’envoi a été donné par le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdoulaye Sabre. Cette formation des jeunes médecins en chirurgie essentielle fait suite à une enquête réalisée en 2018 par l’UNFPA. D’après les résultats de l’enquête, seulement 12% des médecins généralistes travaillant dans les hôpitaux des districts sanitaires en zones rurales disposaient des compétences en chirurgie essentielle. Cette séance d’approfondissement vise dès lors renforcer les compétences des bénéficiaires pour parvenir à des meilleures prestations.

Le coordonnateur du programme de renforcement des capacités du personnel de santé Dr Youssouf Mahamat Saleh, explique que c’est soucieux du développement du capital humain en santé, que le ministère de la Santé publique a élaboré : «  un plan stratégique de développement des ressources humaines au Tchad pour la période de 2000-2030 ». Lequel est séquencé à court, moyen et long terme a : « largement contribué à la mise en place d’une dynamique en vue de l’atteinte des objectifs fixés. »

Ouvrant ces assises, le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul exhorte les participants à s’engager solennellement pour inverser les tendances actuelles en osant s’attaquer aux différents défis et en mettant le cap vers l’excellence. Pour lui, le système de santé du Tchad repose sur le district sanitaire, représenté par les centres de santé et les hôpitaux.

Tchad : la Coalition de l’opposition démocratique fait des propositions pour une meilleure transition

La Coalition de l’opposition démocratique Alternance 21 est sans doute la première plateforme de l’opposition à légitimer le CMT. Elle a fait quelques propositions en vue d’une bonne gestion de la transition

 

Le groupement de l’opposition, Alternance 21 pense la transition dont il est question devrait réellement être précédé d’un : « dialogue national inclusif » ou d’une : « conférence de réconciliation », en lieu et place de la mise en place prématurée du gouvernement et du Conseil national de transition.

Dans son mémorandum, la coalition estime qu’il est impérieux de revoir la charte de transition et propose :

  • L’organisation dans un bref délai de la conférence nationale de réconciliation qui doit être précédée par une loi d’amnistie pour permettre à tous les fils d’y assister.
  • La mise en place d’un conseil de transition (CNT) qui sera un organe issu de la conférence nationale de réconciliation et auquel peuvent y représentées les forces vives ayant pris part.
  • La rédaction d’une nouvelle constitution qui sera soumise au référendum et enfin, l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées.

L’Alternance 21 regrette que le Conseil militaire de transition, de par ses nominations est en train de perpétuer l’ancien système. Pour la coalition ce mode de fonctionnement n’obéit pas aux normes d’apaisements inclusifs.

Accrochage de Sourou : le Tchad et la RCA confie l’enquête à une commission internationale

Les autorités centrafricaines et tchadiennes se sont retrouvées à N’Djamena le mardi 02 juin 2021, pour trouver des solutions diplomatiques et durables suite à l’attaque entre les armées des deux pays le 30 mai dernier dans un poste frontalier

 

A l’issue des échanges du 02 juin, les ministres des Affaires étrangères du Tchad et de la Centrafrique ont convenu de mettre sur pied une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale, afin d’élucider les circonstances dans lesquelles les 6 militaires tchadiens ont été tués. Les deux pays entendent confier l’enquête une commission d’enquête composée des partenaires traditionnels. Notamment, l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).

C’est du moins ce que ressort le communiqué conjoint des diplomates tchadiens et centrafricains. Une fois mise en place, la Commission d’enquête déploiera des experts sur : « le théâtre de l’attaque pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités ».

La délégation centrafricaine était conduite par Sylvie Baipo Temon, ministre des Affaires étrangères. Elle était accompagnée du ministre centrafricain de la défense et celui de l’Intérieur, chargé de la Sécurité publique.

Les deux parties s’engagent à mettre en application les conclusions du rapport de la commission, afin de travailler sur une nouvelle base pour le renforcement de leur sécurité à la frontière commune et éviter que de tels incidents se reproduisent à l’avenir.

Tchad : le syndicat des Enseignants annonce une grève de trois jours

Un communiqué du  Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SNYECS), dont nous avons eu copie le 01 juin 2021, signale une grève de trois jours dans tous ses démembrements

 

Le président du SYNECS, Dr. Guirayo Jérémie invite ses confrères à observer une grève d’avertissement du 02 au 04 juin 2021 dans toutes les institutions de l’enseignement supérieur, pour exiger la signature du projet de décret sur le minima horaire abrogeant l’arrêté n°327.

Le syndicaliste regrette que : « les arriérés de salaires, des primes et indemnités deviennent récurrents ».  « Toutes les institutions du supérieur accusent au moins deux mois d’arriérés de salaires, de primes et indemnités, des arriérés des heures supplémentaires depuis 2014, des frais de vacation et de mission, les frais de jury », explique Dr. Guirayo Jérémie

Dans le document de mise en garde, le SYNECS exhorte le gouvernement à faire un effort de bancarisation des primes et indemnités et le relèvement des comptables véreux par le ministère des Finances.

 

L’accrochage de Sourou fragilise les relations entre le Tchad et la RCA

Le Tchad et la RCA, deux partenaires stratégiques de nouveau engagés dans une crise sécuritaire et diplomatique depuis le 30 mai 2021. Un accrochage entre les armées des deux pays a entrainé la mort de 6 soldats tchadiens

 

Suite  à l’accrochage du 30 mai 2021, entre l’armée nationale tchadienne (ANT) et les forces centrafricaines, le Tchad a annoncé des représailles « c’est une agression des FACA avec des russes qui viennent sur notre sol pour tuer nos soldats. Cet acte ne restera pas impuni », a laissé entendre le gouverneur de la province Logone oriental, Moussa Haroun Tirgo. Celui-ci ajoute que : « C’est une situation très grave. Le Tchad ne restera pas les bras croisés. Nous allons prendre toutes nos dispositions nécessaires. Ce matin, des drones sont venus sillonner notre espace aérien. ».

Les faits se sont déroulés dans la matinée du dimanche 30 mai, au poste de Sourou, un territoire tchadien à proximité de la frontière avec la RCA « Les assaillants lourdement armés ont tué un (01) soldat tchadien et ont blessés 5, et 5 (cinq) autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés à Mbang du côté centrafricain » regrette le ministre tchadien des Affaires étrangères. Il fait savoir que c’est sur ordre du directeur général de la gendarmerie de la RCA que les autorités tchadiennes ont récupéré les dépouilles des cinq militaires enlevés et tués par l’armée centrafricaine. Le chef de la diplomatie tchadienne tient le gouvernement centrafricain entièrement responsable de cette : « agression caractérisée ».

De son côté, le gouvernement centrafricain parle d’un : « échange de tirs de part et d’autre » dans la poursuite des éléments de la CPC à la frontière centrafricano-tchadienne. La RCA souligne que ces échanges de tirs ont provoqué la mort des deux côtés.

Le ministre centrafricain de la communication Ange Maxime Kazagui, fait savoir que son pays est disposé à entamer dans un bref délai, toutes les actions de sécurisation des frontières communes avec le Tchad, dans l’intérêt des deux peuples. Il se rend disponible pour travailler avec la partie tchadienne pour préserver : « la paix et la sécurité chères aux deux gouvernements »

Bien que les deux pays entendent trouver des solutions par voie diplomatique, des dispositifs sécuritaires ont été renforcés le long de la frontière.

Tchad: Les annonces d’enquêtes sur la mort de manifestants doivent aboutir à des poursuites

Les annonces d’enquêtes par les autorités sur l’usage d’armes à feu par les forces de sécurité lors des manifestations organisées entre avril et mai derniers au Tchad, doivent se concrétiser par la poursuite des personnes suspectées d’homicides illégaux, au travers de procès équitables, a déclaré Amnesty International mardi 1er juin 2021

 

Sur la base de témoignages recueillis auprès de victimes, de leurs proches et d’associations de défense des droits humains, l’organisation confirme qu’au moins 16 personnes ont été tuées à N’Djamena la capitale et Moundou au sud, des dizaines d’autres blessées et au moins 700 autres arrêtées, certaines libérées peu après les manifestations organisées par la coalition Wakit Tama entre le 27 avril et le 19 mai. Elles avaient été interdites par les autorités et réprimées par les forces de sécurité.

Amnesty International considère que si la liberté de réunion pacifique peut connaitre des limitations dans des conditions précises, il ressort que les raisons évoquées pour l’interdiction de ces manifestations, à savoir les possibles troubles à l’ordre public, sont disproportionnées.

« Nous avons interrogé des manifestants dont certains avaient été encerclés par trois groupes de forces de défense et de sécurité constitués de gendarmes et de policiers. L’un d’eux nous a rapporté qu’un policier avait tiré sur lui, lui occasionnant des blessures au genou gauche, » a déclaré Abdoulaye Diarra, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

« Les armes à feu ne sont pas un outil de maintien de l’ordre. Elles ne doivent être utilisées qu’en dernier recours, face à un risque imminent de mort ou de blessure grave. Les autorités tchadiennes doivent pleinement respecter les lignes directrices de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour le maintien de l’ordre par les agents chargés de l’application des lois. Elles ont annoncé l’ouverture d’une enquête. Celle-ci doit être indépendante et impartiale et aboutir à l’identification et la poursuite des auteurs des homicides et des blessures sur des manifestants. »

Amnesty International s’est entretenue avec des victimes et des témoins qui ont décrit le recours à la force léthale par les forces de défense et de sécurité. Par exemple, lors de la marche du 8 mai, où un policier a tiré sur les manifestants et tué l’un deux, selon un témoin oculaire.

« Il y avait un groupe de manifestants qui s’étaient donnés rendez-vous au 6ième Arrondissement (Unité administrative). Mais la police avait déjà occupé les lieux. Les policiers ont commencé à lancer des grenades lacrymogènes et la scène a duré plusieurs minutes. C’est alors qu’un jeune sur sa moto a été touché par une balle », a-t-il déclaré.

Les autorités de la transition ont annoncé le 19 mai que le policier qui avait tué le jeune manifestant sur sa moto avait été radié. Elles n’ont pas précisé s’il faisait l’objet d’une procédure judiciaire.

La manifestation du 27 avril a également été le théâtre d’une intervention de policiers armés à bord de véhicule pick-up qui patrouillaient dans les rues de N’Djamena. Amnesty International a recueilli plusieurs témoignages de proches de victimes tuées lors de cette manifestation.

Elles ont été touchées par balles et sont décédées dans différentes structures de santé. L’une des victimes a reçu trois balles dont deux dans le torse. Les témoins ont indiqué que les tirs provenaient de membres des forces de sécurité et d’agents en civil depuis une voiture non immatriculée aux vitres teintées.

Une victime a déclaré à Amnesty International :

« … Le 27 avril, un policier a tiré deux coups de sommation en l’air, puis un autre a pris son arme, s’est mis à genoux et a dirigé l’arme vers moi. Je pensais qu’il s’agissait de grenades lacrymogènes…Je me suis rendu compte que mon genou gauche saignait. … J’ai compris que j’étais touché par balle. J’ai été amené à l’hôpital. Même là-bas, j’ai été recherché par les policiers. En fin de soirée, ils sont venus brutaliser ma famille et sont entrés jusqu’au salon de notre maison. Le lendemain, ils sont revenus vers 2h du matin pour m’intimider. »

Dans le 9ième Arrondissement de N’Djamena, d’autres témoins ont déclaré avoir vu le 27 avril des hommes armés à bord de véhicules aux vitres teintées tirer sur la foule sans réaction des militaires et policiers présents. Trois personnes ont été blessées et l’une d’elles, un garçon de 19 ans, a succombé à ses blessures au Centre hospitalier universitaire de Walia.

« Il était âgé de 19 ans. Ils ont été évacués au CHU. Il a reçu trois balles, dont deux sur son flanc gauche et une à la cuisse. Il est décédé juste quand nous arrivions au bloc opératoire, » a déclaré le témoin.

Les manifestations organisées par la société civile ou l’opposition étaient systématiquement interdites depuis avril. Ce qui n’est pas le cas pour les marches de soutien au Comité militaire de transition (CMT).

Un membre de la société civile l’a confirmé à Amnesty International :

« Les marches de contestation qui sont organisées depuis le mois d’avril ont été interdites et réprimées par les forces de sécurité quand celle organisée en soutien au CMT a été autorisée le 12 mai 2021. »

Cette différence de traitement confirme que les interdictions de manifestations dans la même période étaient des mesures disproportionnées et non conformes au droit international.

Dans un communiqué publié le 7 mai 2021, le ministère de la Sécurité publique et de l’immigration avait indiqué que les manifestations pacifiques étaient autorisées si elles répondaient aux critères édictés par la loi.

Le ministre de la Communication avait, quant à lui, justifié l’interdiction de la marche du 8 mai par le refus des organisateurs d’indiquer leur itinéraire et de mettre en place un service d’ordre interne.

« Depuis plusieurs mois, on constate des atteintes régulières au droit à la liberté de réunion pacifique au Tchad. Chacun doit pouvoir exercer en toute sécurité son droit à la liberté de réunion pacifique. Ce droit est garanti par les lois tchadiennes et les textes internationaux, » a déclaré Abdoulaye Diarra

Tchad : le passeport de Succès Masra a été restitué

Le leader des Transformateurs, Succès Masra est rentré en possession de son passeport le 31 mai 2021, après trois mois de confiscation par le gouvernement tchadien

 

« Ils ont restitué notre passeport », lance le jeune politicien tchadien, Succès Masra. Ce document lui avait été retiré et confisqué le 10 mars 2021. Une délégation est allée le lui rendre dans la soirée du 31 mai 2021, au quartier général du mouvement les Transformateurs dont il est président.

Pour Succès Masra, cela n’aurait jamais dû être fait : « c’est la confiscation d’un titre ordinaire de voyage auquel tout citoyen a droit », souligne-t-il.

Toutefois il rend hommage à un afficier de l’armée : « c’est l’occasion pour nous de saluer l’attitude raisonnable du Général Souleyman Abakar Adam et sans doute des anonymes qui ont convaincu l’administration chargée des passeports de revenir à la raison. »

Il lance également un appel à tous les compatriotes victimes : « que tous les Tchadiens dont les titres de voyages sont confisqués ou arbitrairement interdits de voyage », Succès Masra fait savoir qu’il a reçu une liste de plusieurs centaines de personnes.

Précisons que Succès Masra n’a pas pu participer à plusieurs rendez-vous à l’international.

 

 

Tchad : le ministère de l’Education rapproche la date des examens de fin d’année

Initialement prévus au mois d’août, les concours et examens sanctionnant l’année scolaire 2020-2021 se dérouleront plutôt au mois de juillet 2021. C’est une décision du ministre de l’Education nationale

 

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, Kosmadji Merci, a organisé un point de presse le 31 mai 2021, pour donner les nouvelles directives en vue de la clôture de l’année scolaire en cours. Il a évoqué entre autres, la modification du calendrier des examens et l’arrêt des cours dans certains établissements de la ville de N’Djamena.

« Les dates des concours et examens qui ont été initialement fixées au mois d’août, sont ramenés en juillet », laisse entendre le ministre. Il explique : « cette modification de calendrier fait suite à des investigations menées, auprès des administrateurs scolaires à tous les niveaux de l’ordre d’enseignement. » Kosmadji Merci informe que : « dans la plupart des établissements scolaires, les programmes sont réalisés à plus de 70%. ».

Toutefois, un phénomène de crise pourrait empêcher d’atteindre les objectifs, regrette le  patron de l’Education : « durant une semaine aujourd’hui, certains établissements scolaires sont fermés suite à une grève de protestation lancée par un responsable départemental du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) ». A ma grande surprise, cette grève est observée dans deux à trois arrondissements, poursuit le membre du gouvernement.

Cette grève ne remplit pas critères ni dans sa forme, ni dans son application,  « je demande sa levée immédiate afin de permettre le bon accomplissement des activités scolaires au programme. », conclut le ministre de l’Education.

 

Le Tchad accuse la Centrafrique de « crime de guerre »

Les forces armées centrafricaines ont tué, selon N’Dajmena, six soldats tchadiens au poste avancé de Sourou non loin de leur frontière commune.C’est une grave accusation que N’Djamena vient de lancer à l’endroit des Forces armées centrafricaines (FACA) qui combattent les groupes armées de la « Coalition des patriotes pour le changement (CPC). »

« Les forces armées centrafricaines ont attaqué, ce dimanche 30 mai, à 5 heures du matin, le poste avancé de Sourou, en territoire tchadien, non loin de la localité de MBéré, et à proximité de la frontière centrafricaine. […] Les assaillants, lourdement armés, ont tué un soldat tchadien, en ont blessé cinq, et cinq autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés du côté centrafricain », a affirmé, dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition tchadien, Chérif Mahamat Zene.

« Le Tchad prend à témoin la communauté internationale, notamment la Minusca [la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, qui y dispose de 12 000 Casques bleus], l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de cette grave agression dont il est la cible », a-t-il ajouté.

« Le directeur général de la Gendarmerie centrafricaine a saisi l’ambassade du Tchad à Bangui pour que les autorités tchadiennes récupèrent auprès du chef de village de Mbang les dépouilles des cinq soldats faits prisonniers et exécutés par l’armée centrafricaine », poursuit Chérif Mahamat Zene.

Au moment des faits, et d’après une source sécuritaire tchadienne citée par certains médias, les soldats centrafricains poursuivaient des combattants des 3R (retour, réclamation et réhabilitation) et de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), des groupes rebelles appartenant à la CPC.

Mais quoi qu’il en soit, pour N’Djamena, ce « crime de guerre d’une gravité extrême et cette attaque meurtrière préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad, dont seul le gouvernement centrafricain connaît les raisons, ne sauraient rester impunis. »

La relation entre ces deux pays de l’Afrique centrale n’est pas au beau fixe. Bangui accuse souvent N’Djamena d’être derrière les rebelles qui tentent de renverser le pouvoir centrafricain.

En Centrafrique, la rébellion a, finalement, échoué à renverser le président Touadéra, réélu le 27 décembre, et elle a été vaincue ou repoussée hors des agglomérations notamment grâce à l’intervention massive de centaines de paramilitaires russes du groupe de sécurité privé Wagner, dépêchés par Moscou à la rescousse d’une armée centrafricaine démunie.

La région où se sont déroulés les affrontements de dimanche, aux confins du Tchad, de la Centrafrique et du Cameroun, est une zone de transhumance et un bastion des 3R côté centrafricain, mais ces derniers se sont dispersés dans les campagnes face à l’offensive de l’armée et des Russes. Certains se sont réfugiés vers la frontière tchadienne, selon des sources sécuritaires à Bangui.

Vaccins anti-Covid : l’OMS chiffre les besoins immédiats de l’Afrique

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le continent noir doit disposer d’au moins 20 millions de doses du vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines.L’efficacité de la campagne vaccinale est en jeu. Car pour AstraZeneca, il faut obligatoirement injecter dans les délais une seconde dose aux vaccinés.

Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, une seule dose de ce liquide confère une protection d’environ 70 % pendant au moins trois mois.

De son côté, l’agence spécialisée des Nations Unies indique que ce pourcentage passe à 81 % pendant une période prolongée si la dernière piqûre est effectuée sur un intervalle de 12 semaines.

A ce jour, 28 millions d’individus ont reçu différents vaccins en Afrique. Cela représente moins de deux doses prises pour 100 personnes. Alors que dans le monde, 1,5 milliard de doses ont été administrées.

D’ici septembre prochain, l’Afrique aura besoin de 200 millions de doses supplémentaires. Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré que « toute pause dans ces campagnes de vaccination se traduira par des vies et des espoirs perdus ».

Pour parer à cette éventualité, elle a souligné que « le partage est une solution urgente » afin de garantir l’accès aux vaccins à des millions d’Africains exposés aux formes graves du nouveau coronavirus.

Dans le même ordre d’idées, la Botswanaise a exhorté les pays africains, dans l’incapacité d’utiliser tous leurs vaccins au moment opportun, de les redistribuer le plus rapidement possible pour « éviter le gaspillage » de cet antidote.

En tout cas, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme travailler en étroite collaboration avec les Etats africains dans le but d’améliorer le déploiement des vaccins et d’optimiser leur utilisation.

Dr Matshidiso Moeti en appelle également à la solidarité des pays occidentaux ayant déjà « vacciné leurs groupes à haut risque » dans l’espoir de « protéger les personnes les plus vulnérables » sur le continent noir.

L’Union européenne (UE), quant à elle, s’engage à fournir plus de 100 millions de doses aux pays en développement d’ici la fin de 2021 là où les États-Unis promettent d’offrir 80 millions de doses aux pays du Sud qui ont exprimé leur intérêt.

En définitive, l’OMS souligne l’urgence d’accélérer l’exécution de tous ces engagements, non sans préciser que le mécanisme Covax garantit une livraison rapide des vaccins.