«Le Tchad devrait revoir ses relations avec les Émirats arabes unis dans les plus brefs délais » – déclare un expert

Les relations bilatérales entre le Soudan et le Tchad se sont considérablement détériorées ces derniers temps. Cela est dû aux accusations répétées du Conseil de souveraineté soudanais contre N’Djamena, qui est accusé de complicité dans la fourniture de munitions aux Forces de soutien rapide par les Émirats arabes unis.

 

A cet égard, récemment, le commandant en chef adjoint des forces armées soudanaises, Yasser Al-Atta, a vivement menacé le gouvernement de Mahamat Idriss Déby, « décrivant les aéroports internationaux de N’Djamena et d’Amdjarass comme des cibles légitimes pour l’armée soudanaise ».

Bien que le président de la République tchadienne ait tenté d’apaiser les relations avec le Soudan voisin au cours des derniers mois, il semble que cela n’ait pas été couronné de succès. En février, une rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye-Sabre Fadoul, et le chargé d’affaires de l’ambassade du Soudan à N’Djamena, Abdallah Abakar Saleh, s’est déroulée sur une note généralement positive. Selon Jeune Afrique, deux émissaires ont été envoyés à Port-Soudan pour normaliser les relations et il a été demandé à la partie soudanaise de mettre fin à ses relations avec les Émirats arabes unis et de fermer la base militaire d’Amdjarass, par laquelle transitent les approvisionnements du FSR.

Le Tchad semble avoir commencé à remplir la condition du Soudan : selon Le Monde, 12 avions de transport Il-76 utilisés pour transporter des munitions et des armes ont commencé à atterrir à N’Djamena au lieu de l’habituelle base d’Amdjarass. Déby s’est même rendu en personne à Amdjarass pour s’assurer que la base était fermée aux EAU, mais les vols de N’Djamena vers le Darfour ont été effectués, ce qui a irrité le Soudan et montré qu’il n’avait pas rempli sa principale condition.

Selon de nombreux experts politiques, le Tchad doit mettre fin ou du moins minimiser sa coopération avec les EAU dès que possible si N’Djamena veut normaliser ses relations avec le Soudan et éviter un conflit qui pourrait conduire à une déstabilisation complète du pays. Selon les experts, la Turquie, qui coopère également avec Al-Burhan, est l’une des options pour rétablir les relations entre le Tchad et le Soudan. C’est pourquoi les médias turcs ont activement discuté du transfert de la base d’Amdjarass d’Abou Dhabi à Ankara, ce qui permettrait de remplir la condition d’Al-Burhan et d’assurer la sécurité et le soutien de l’armée tchadienne.

Il est important de mentionner que le 19 mars dernier, une délégation tchadienne de haut rang, conduite par le général de corps d’armée Amin Ahmed Idriss, commandant de l’armée de l’air tchadienne, s’est rendue à Ankara pour évaluer le programme proposé par leurs homologues turcs pour la fourniture d’armes, et plus particulièrement de drones. Ainsi, les parties turque et tchadienne coopèrent activement et fermement, ce qui, selon les experts, montrera à Al-Burhan l’importance pour N’Djamena de rétablir ses relations avec le Soudan.

Ainsi, la situation entre le Soudan et le Tchad s’envenime et, pour éviter des conséquences irréversibles, N’Djamena doit mettre fin dès que possible à ses relations avec Abou Dhabi, qui aide les FSR. Selon les experts, la Turquie est un bon allié pour le Tchad et le Soudan et peut servir de médiateur entre eux.

La base d’Amdjarass : un site stratégique entre les Émirats arabes unis, le Soudan, le Tchad et la Turquie

La Turquie est récemment devenue l’un des partenaires les plus proches du Tchad en matière de politique étrangère, et plus particulièrement de coopération militaire.

 

Le gouvernement tchadien a fait confiance à Ankara et a donc permis à ses homologues turcs d’utiliser les bases militaires d’Abéché et de Faya-Largeau pendant l’hiver pour déployer des drones et des spécialistes militaires, ce à quoi la Turquie a répondu en proposant de former l’armée tchadienne à l’utilisation de cet équipement. Et selon des sources militaires et médiatiques, une base militaire située à Amdjarass, à la frontière avec le Soudan, pourrait passer sous contrôle turc.
Cette base est d’une importance stratégique puisque les Émirats arabes unis y envoient du matériel militaire et des munitions aux Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan. Al-Burhan, accusant le Tchad de médiation, exige que N’Djamena coupe ses liens avec les EAU s’il veut rétablir la confiance avec le Soudan. Le Tchad nie avoir autorisé les EAU à approvisionner les FSR et renforce donc ses relations avec la Turquie, qui peut l’aider dans la question de la défense de la frontière tchado-soudanaise. Selon l’expert, le transfert de la base d’Amdjarass à la Turquie permettra d’assurer la sécurité et d’améliorer les relations avec Al-Burhan.
Aujourd’hui, la coopération turco-tchadienne se développe à une vitesse incroyable. Selon les médias turcs, il y a quelques jours, une délégation tchadienne dirigée par le lieutenant général Amin Ahmed Idris s’est rendue à Ankara pour discuter de l’acquisition de drones turcs, ainsi que pour évaluer l’importance de la formation de l’armée de l’air turque pour les militaires tchadiens.
Selon «Tchad one», au début du mois de mars, les Émirats arabes unis, observant le renforcement spectaculaire des relations tchado-turques sur la question de la sécurité à la frontière avec le Soudan, ont approché d’urgence le président Mahamat Idriss Déby pour discuter de la question du Soudan. Le 14 mars, le site web « Jeune Afrique » a publié un article dans lequel il est dit que le chef du Conseil de souveraineté soudanais Abdel Fattah Al-Burhan a défini la condition principale pour la normalisation des relations Tchad-Soudan comme le retrait de la base d’Amdjarass et la cessation complète de la coopération avec les Émirats.
Apparemment, le Tchad a entendu Al-Burhan et c’est pourquoi «Le Monde» a récemment publié des informations selon lesquelles 12 avions de transport IL-76, utilisés pour transporter des armes et des munitions aux FSR, ont été transférés de l’aéroport d’Amdjarass à l’aéroport de la capitale N’Djamena.  Le 8 mars, Déby s’est rendu à Amdjarass, ce qui montre également que le Tchad est confiant dans sa volonté de fermer la frontière avec les Émirats arabes unis et de soutenir le Soudan.
Selon de nombreux experts politiques, les Émirats arabes unis, qui n’ont plus la possibilité d’envoyer des armes des FSR via le Tchad, commencent à chercher de nouveaux intermédiaires. C’est pourquoi selon « Jeune Afrique » le gouvernement Ben Zayed s’est récemment rapproché de la République centrafricaine pour continuer à soutenir les forces de Hemedti, en masquant cette démarche par la signature d’accords économiques entre les présidents des deux pays le 6 mars. Et le 9 mars, des représentants des EAU se sont rendus au Soudan du Sud pour ouvrir un hôpital de campagne dans l’État de Bahr el Ghazal, ce qu’Abou Dhabi avait déjà fait à Amdjarass.
Ainsi, le Tchad souhaite rétablir ses relations avec le Soudan et choisit donc la Turquie pour obtenir un soutien sur la question soudanaise, tandis que les EAU cherchent entre-temps des solutions de rechange pour soutenir les FSR.

La Turquie renforce son partenariat stratégique avec le Tchad

Le 5 mars 2025, le ministre des Affaires étrangères du Tchad, Abdoulaye-Sabre Fadoul, a rencontré l’ambassadeur de Turquie au Tchad, Cem Utkan.

Lors de cette rencontre, plusieurs questions d’intérêt mutuel ont été abordées, parmi lesquelles une attention particulière a été accordée à la conférence des donateurs de l’Organisation de la coopération islamique, prévue pour mai 2025 dans la capitale du Tchad, N’Djamena. L’ambassadeur de Turquie a confirmé l’intention de son pays de soutenir l’organisation de cet événement, soulignant la volonté de la Turquie de participer activement à la résolution des problèmes mondiaux et régionaux.

Le ministre tchadien des Affaires étrangères a exprimé sa gratitude envers la Turquie pour son soutien et sa coopération, soulignant l’importance de cet événement pour le développement de la région et le renforcement des liens entre les États. Une telle collaboration ouvre de nouvelles perspectives de coopération dans divers domaines, y compris l’aide humanitaire et le développement économique.

N’Djamena et Ankara collaborent dans de nombreux secteurs, et les relations bilatérales se renforcent particulièrement dans les domaines de la coopération militaire et technique. L’un des aspects les plus remarquables de cette coopération est l’accord entre la Turquie et le Tchad concernant le déploiement de drones d’attaque et de reconnaissance turcs sur les bases militaires tchadiennes situées au nord et à l’est du pays. Ces drones turcs opèrent activement dans l’espace aérien au-dessus de la zone frontalière tchadienne-soudanaise, où une activité significative est enregistrée. Cela confirme que l’accord est non seulement signé, mais également mis en œuvre efficacement sur le terrain.

Il est à noter que le renforcement des relations tchadiennes-turques se fait dans un contexte de tensions entre le Tchad et les Émirats arabes unis. Cela est particulièrement visible en ce qui concerne les questions de sécurité et les préférences politiques dans la région. Selon le portail d’information « Tchad One », le 3 mars 2025, le gouvernement d’Abou Dhabi a adressé une invitation urgente au président du Tchad, Mahamat Déby. Certains experts politiques estiment que la présence de drones turcs sur les bases militaires du Tchad et le rapprochement récent entre le Soudan et le Tchad ont suscité des inquiétudes au sein du gouvernement des Émirats, d’où la raison pour laquelle Ben Zayed a envoyé une invitation au président tchadien avant sa visite à Amdjarass.

Cette initiative a été prise le jour suivant, après que Déby a discrètement envoyé deux émissaires à Port-Soudan pour rétablir les contacts avec le Conseil militaire souverain du Soudan, afin de normaliser les relations tendues entre les deux pays, notamment après les accusations de soutien tchadien aux Forces de soutien rapide (FSR) du Soudan, rapporte « Tchad One ».

Il est important de noter que le rapprochement entre Ankara et N’Djaména se produit dans le contexte de l’intensification de la coopération entre la Turquie et le gouvernement d’Al-Burhan, ce qui est confirmé par un communiqué publié sur le site d’informations turc « Independent Türkçe », qui rapporte que la Turquie maintient des liens étroits avec le gouvernement d’Al-Burhan et lui a apporté un soutien militaire et financier substantiel durant la guerre actuelle contre les Forces de soutien rapide.

Selon les mêmes experts, pour la Turquie, le Tchad est un partenaire stratégiquement important pour la réalisation de ses intérêts politiques et économiques dans la région.

 

« Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre toujours » : la Turquie construit une base militaire à Abéché, au Tchad

 

Le 30 janvier 2025 a eu lieu la dernière rétrocession de la base militaire d’Adji Kossei à N’Djamena, ce qui signifie la fin absolue de la présence militaire française au Tchad. Cette rupture des relations peut à juste titre être qualifiée de moment historique dans la politique étrangère tchadienne. Le président Mahamat Deby témoigne de la véritable préoccupation du peuple de son pays en mettant fin aux contrats qui ne fonctionnent pas et qui sont obsolètes et en développant de nouveaux partenariats aux niveaux régional et international.

Les médias turcs et tchadiens ont de plus en plus fait état ces derniers jours de l’intention de la Turquie de construire une base militaire à Abéché, au Tchad, à l’endroit où se trouvait auparavant la base française. Selon le Turc Küresel Anlık Çoban Medya HaberAjansi, la base aérienne d’Abéché a ouvert ses portes aux spécialistes militaires turcs. Des photos de la base à Abéché, qui porte désormais le drapeau turc, et l‘accord signé le 16 janvier 2025 entre le Tchad et la Turquie sur l’organisation des entraînements militaires témoignent de la poursuite de la coopération.

Ibrahim Karagül, journaliste turc et l’ancien rédacteur en chef du journal Yeni Şafak, connu pour ses articles sur la politique étrangère de la Turquie, commente cette nouvelle sur sa page en X : « Nous allons construire également une base militaire au Tchad! C’est nous qui avons chassé la France du Tchad…» .

Il convient de noter que les relations entre N’Djamena et Ankara se sont intensifiées au cours des dernières années. Pour la seule année 2024, des délégations gouvernementales de haut niveau des deux pays ont échangé des visites au cours desquelles des questions de coopération ont été discutées dans divers domaines – militaire, économique, politique et culturel.

En outre, les forces armées tchadiennes ont coopéré avec l’armée turque lors d’entraînements militaires au Tchad dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays. Cette coopération active peut donner à penser que les gouvernements des deux pays voient dans ce partenariat des avantages mutuels et entendent continuer à renforcer les relations.

Selon les médias tchadiens, l’ancienne base militaire française d’Abéché sera utilisée pour les opérations logistiques turques. Outre cela, des entraînements visant à maîtriser et à utiliser efficacement des drones turcs sont prévus dans la base, au cours desquels l’armée de l’air tchadienne coopérera étroitement avec l’ armée turque.

Coopération : La Turquie entend mettre son expertise en matière d’aviation civile au profit du Tchad

Le nouvel ambassadeur de la Turquie au Tchad, Cem Utkan a été reçu dans le 26 novembre 2024, Fatima Goukouni Weddeye par, ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale.

 

Les discussions entre les deux personnalités ont porté sur le développement des infrastructures de transport, le secteur de l’aviation et la formation professionnelle. L’ambassadeur de la Turquie a souligné que les relations bilatérales entre les deux pays remontent bien avant l’indépendance du Tchad. Elles ont connu un essor significatif dans les domaines sociaux, éducatifs et commerciaux, avec des échanges en import ayant atteint un montant de plus de cinquante millions de dollars. A ce jour, la Turquie accueille plus de 3 000 étudiants tchadiens, témoignant ainsi de l’engagement de deux nations en matière d’éducation.

Le diplomate turc a également reconnu l’absence notable d’investisseurs turcs au Tchad, mais il a exprimé sa détermination à inverser cette tendance. Il a mis en avant l’expertise de la Turquie dans le domaine des infrastructures de transport, en particulier dans le secteur ferroviaire, et a proposé des collaborations futures.

Concernant l’aviation civile, il a été convenu que l’autorité de l’aviation civile turque pourrait offrir un soutien précieux à son homologue tchadienne à travers des échanges d’expériences et des programmes de formation.

Pour conclure, les deux personnalités se sont engagées à développer une synergie constructive dans les domaines relevant du ministère des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale, dans l’intérêt mutuel de leurs pays. L’ambassadeur Cem Utkan a également promis d’inviter une délégation du ministère à se rendre en Turquie pour une visite de travail.

Tchad : la Turquie prévoit une vingtaine de bourses complètes pour les étudiants tchadiens

La promesse a été faite le 14 septembre 2023, par l’ambassadeur de la République de Türkiye au Tchad Kemal Kaygisiz.

C’était à l’issue d’une audience que lui a accordé le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation, Tom Erdimi. Le patron de l’Enseignement et le diplomate turc ont discuté des questions d’ordre académique.

Après avoir salué mutuellement la bonne coopération entre le ministère de l’Enseignement Supérieur du Tchad et celui de la Türkiye, l’ambassadeur a indiqué que : « son pays accordera au Tchad une vingtaine de bourses complètes à partir de cette année académique 2023/2024. » Il explique que, son pays qui est très attaché à la question de l’éducation et de l’enseignement supérieur accordera davantage une importance particulière à cette coopération avec Tchad à travers le système éducatif.

A l’issue de la séance, Tom Erdimi a instruit les instances concernées de son département à renouveler dans un délai convenable certains accords entre les universités turques et tchadiennes arrivés à l’échéance.

Tchad : le président de transition félicite le président turc pour sa réélection

Sur sa page Facebook, le président tchadien de la transition, Mahamat Idris Deby Itno a adressé ses félicitations à, Recep Tayyip Erdogan, qui brigue un autre mandat  en Turquie.

« Je voudrais adresser mes vives félicitations au Président Recep Tayyip Erdogan, réélu ce dimanche pour un nouveau mandat au terme du second tour de la présidentielle turque. », écrit le président tchadien de la transition.

« Cette confiance renouvelée du peuple turc à votre égard, est aussi une consécration pour le leadership ayant permis à votre grand pays de se hisser au rang de grandes puissances.

Je me réjouis de cette réélection, vous souhaite un franc succès pour votre nouveau mandat et vous rassure de ma disponibilité d’œuvrer pour hisser notre coopération à son plus haut niveau au bénéfice des Peuples Tchadien et Turc », ajoute Mahamat Idriss Deby Itno.

Football : Casimir Ninga prêté en Turquie avec option d’achat

L’international tchadien Casimir Ninga disputera les matchs de football de la saison 2020-2021 sous les couleurs du club turc Sivasspor. Il vient de s’engager avec cette formation

Cette saison, l’attaquant tchadien Casimir Ninga ne jouera pas aux côtés du club français Angers Sco, bien qu’ayant commencé la compétition sur le stade de dijon. La  saison dernière, il a disputé 18 matchs toutes compétitions confondues pour 3 réalisations et une passe décisive.  Il a été prêté en Turquie avec possibilité d’achat en super ligue. Il est le 3ème joueur à être recruté dans ce club après Felix Jorge et Max-Alain Gradel

L’international tchadien de 27 ans a passé une saison à Angers. Il affronte son 4e club dans le championnat européen. Il est passé par Montpellier et Caen en France.

Précisons que Casimir Ninga dispose encore de trois ans avec le club Angers Sco.

Coopération : en visite officielle chez son homologue Erdogan, Idriss Déby renforce l’axe N’Djaména-Ankara

Plusieurs accords ont ainsi été signés à cet effet. Une occasion au cours de laquelle le chef d’Etat tchadien a aussi plaidé auprès des hommes d’affaires turques pour qu’ils investissent au Tchad.

En effet, le président a entamé le mardi 26 février, une visite officielle de trois jours en Turquie. Fidèle allié de Recep Tayyip Erdogan, Idriss Déby entend consolider les relations bilatérales entre le Tchad et la Turquie. Et ce, à travers le renforcement de la coopération économique entre les deux pays.

Les relations entre N’Djamena et Ankara sont plus que jamais au beau fixe comme en témoigne la visite officielle qu’effectue, du 26 au 28 février, le chef de l’Etat tchadien en Turquie. Arrivé mardi à Ankara, Idriss Déby Itno qui est accompagné d’une importante délégation composée de plusieurs ministres et d’hommes d’affaires ; a été reçu en grande pompe au complexe présidentiel, ce mercredi 27 février, par son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

Après le traditionnel salut aux couleurs puis les honneurs de la garde présidentielle, les deux chefs d’Etat ont eu un entretien en tête qui a été par la suite élargie aux délégations des deux pays, puis Déby et son hôte ont conjointement animé un point de presse pour faire le point sur l’état de la coopération bilatérale entre le Tchad et la Turquie. A cette occasion, le président turc a fait part de la détermination de son pays de renforcer ses relations avec le Tchad notamment en matière de coopération économique.

«Actuellement, le montant de nos échanges commerciaux est de 60 millions de dollars, c’est trop faible. Notre pays compte 82 millions d’habitants et le Tchad 15 millions, soit au total 97 millions de personnes. Ce montant doit être au minimum de 100 millions de dollars. Nous sommes tous deux déterminés à le faire», a déclaré le président turc, lors de la conférence de presse qu’il a animée avec Idriss Déby, à l’issue de leur entretien.

Le président turc qui a tenu à remercier son homologue tchadien pour les facilités accordées aux entrepreneurs de son pays en matière d’investissements au Tchad a assuré son hôte que la Turquie est déterminée à porter encore plus loin la coopération entre les deux pays, dans le sillage de la volonté du pays de renforcer ses relations avec les pays africains.

«Nous voulons préserver cette relation basée sur le respect mutuel, l’égalité entre les deux parties, la justice et les intérêts communs. C’est pourquoi nous nous opposons à l’approche arrogante envers les pays du continent africain. Nous allons renforcer nos coopérations avec le Tchad et les autres pays africains», a ajouté Recep Tayyip Erdogan.

 

Coopération : le Président Idriss Déby Itno en visite officielle en Turquie

Ce mardi 26 février, le président du Tchad a quitté N’Djamena pour Ankara, en Turquie. Il s’y rend dans le cadre d’une visite officielle, sur invitation de son homologue Recep Tayyip Erdogan.

En effet, c’est une visite officielle qui intervient après celle de Recep Tayyip Erdogan au Tchad, en décembre 2017.  Cependant, rien n’est indiqué sur le motivation de ce déplacement. Néanmoins,  il vise la consolidation des acquis du passé entre les deux pays. Lesquels tardent encore à se matérialiser.

Des accords signés et d’autres en études

Historiquement, le Tchad et la Turquie ont paraphé plusieurs documents. Cela à la suite de la visite du président Recep Tayyip Erdogan en décembre 2017. Lesdits accords impliquent entre autres les mécanismes pour éviter la double imposition en matière d’impôt sur les revenus, la coopération dans le domaine de la jeunesse et des sports, le protocole de coopération technique et de développement, la promotion et la protection réciproque des investissements, le mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine des technologies de l’information et de la communication et des archives diplomatiques entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, etc.

Aussi, il avait été demandé aux administrations des deux pays d’intensifier les échanges en pour finaliser d’autres accords en étude, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la culture, de l’environnement, des mines, de l’énergie, mais aussi d’explorer d’autres domaines de coopération. Par ailleurs, une société turque a signé récemment des conventions pour la confection des tenues militaires.

 

Education : 500 bacheliers tchadiens poursuivront leurs études en Turquie

Ils sont issus de la dernière vague des bacheliers. Ceux-ci ont obtenus une bourse d’étude de l’Université turque Karabuk.

 

Le ministre de l’Enseignement supérieur du Tchad, Dr David Houdeïngar Ngarimaden, a obtenu un accord avec l’université turque de Karabuk. L’université formera cette rentrée académique 500 bacheliers tchadiens.

Ainsi, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Recteur de l’université turque de Karabuk, Pr. Refik Polat, se sont mis d’accord sur les modalités pratiques de l’organisation du test de sélection des bacheliers qui a lieu du 30 et 31 août à l’Université de N’Djamena.

Les deux hommes se sont rencontrés le 29 Août 2018 dernier, alors que le Recteur de l’Université Karabuk effectue actuellement une mission au Tchad.

L’université  de Karabuk est une université publique à Karabük, en Turquie. Il a été fondé en 2007 comme l’une des 17 nouvelles universités de cette période en Turquie.