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Une conspiration menée par les généraux tchadiens avec les renseignements soudanais pour renverser Déby

Trois ans après l'assassinat de l'ancien président tchadien Idriss Déby Itno et la prise du pouvoir par l'armée sous la…

Trois ans après l’assassinat de l’ancien président tchadien Idriss Déby Itno et la prise du pouvoir par l’armée sous la direction de son fils Mahamat Idriss Déby, le Tchad est sur le point de revenir à un régime civil, à l’approche de la première phase des élections, qui commencera le 6 mai. De nombreux experts estiment que le poste de président de la République ne dépassera pas l’un des candidats, Mohamed Idriss Deby ou son Premier ministre, Succès Masra. Cependant, d’autres estiment que les chances de Déby à ces élections seront très minces par rapport à Masra, surtout après la rupture dans les relations entre Déby et certains de ses principaux commandants de l’armée en raison d’une série de changements que ce dernier voulait apporter au commandement de l’état-major de l’armée en mettant à la retraite la plupart des généraux de l’armée qui ont servi pendant le mandat de son père, dont la plupart appartenaient à la tribu Zaghawa, et en les remplaçant par d’autres de la tribu Qaraan, dont descend sa mère.
Masra, à son tour, a exploité à son avantage cet état de discorde entre Déby et ses généraux, les responsables de l’armée française lui ouvrant la voie à la conclusion d’un accord avec les généraux de l’armée tchadienne pour se présenter à ses côtés à ces élections en échange du maintien de leurs positions dans l’état-major de l’armée, ce qui a été divulgué par des sources proches du chef du Parti ‘’Les transformateurs’’, Masra.
Il y a deux jours, des journaux et des sites d’information égyptiens ont publié des informations selon lesquelles un complot de coup d’État était sur le point d’avoir lieu au Tchad pour renverser le président de la période de transition, Mahamat Idriss Déby. Le site d’information « Al-Masry Al-Youm » a rapporté que Les parties à l’origine de la planification de ce coup d’État sont les dirigeants de l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah Al-Burhan, ainsi que des généraux et officiers de haut rang de l’armée tchadienne, selon ce que rapportent les services de renseignement soudanais.
Le politologue tchadien, docteur en sciences politiques Ahmet Musa, estime que la raison qui a poussé les chefs de l’armée soudanaise à organiser ce coup d’État est le fait que Déby a soutenu les Forces de soutien rapide, ce qui a été confirmé par les rapports du comité international d’experts, qui s’est rendu au Tchad et a soumis un rapport détaillé aux Nations Unies dans lequel ils ont prouvé que le Tchad est impliqué dans le soutien aux forces rebelles d’Hemedti en ouvrant ses terres et ses aéroports au passage de nourriture et d’armes pour les rebelles, notamment l’aéroport d’Um Jars, l’aéroport d’Abéché, et l’aéroport de N’Djaména.
Il convient de noter que Déby avait reçu des avertissements de la part de notables des tribus Zaghawa concernant son soutien aux forces d’Hemedti, puisqu’ils ont exprimé son rejet total de ce soutien en raison de l’hostilité qu’ils portent à l’égard des Forces de soutien rapide, qui ont toujours commis des massacres contre les Tribus Zaghawa au Darfour.
Il faut également rappeler les menaces que le lieutenant-général Yasser Al-Atta a adressées au gouvernement de Déby lors de son discours aux soldats et officiers de la base militaire de Wadi Sidna à Omdurman, en disant : « Arrêtez ces absurdités… Nous craignons que leurs plans tournent autour d’eux, et nous leur rappelons l’expérience des renseignements soudanais… et de l’armée Soudanaise a de longues mains, des griffes et des crocs. », par lequel il veut faire passer un message à Déby selon lequel les renseignements soudanais s’efforceront de mettre fin au soutien de Déby à Hemedti de quelque manière que ce soit.

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