Baccalauréat 2020 : l’enrôlement biométrique se fera en groupe de 40 et par ordre alphabétique

Les opérations d’enrôlement biométriques des candidats au baccalauréat 2020 redémarrent dans les prochains jours. C’est la teneur d’un communiqué conjoint des ministères en charge de l’enseignement

Dans un communiqué signé des ministres de l’éducation nationale et de la promotion civique  et du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation professionnelle dont nous avons eu copie, les opérations d’enrôlement biométrique des candidats au baccalauréat 2020 reprennent bientôt dans tout le pays. Elle concerne uniquement les candidats résidant au Tchad. Il est précisé dans le communiqué que 40 personnes seront autorisées dans les salles d’enrôlement en respect aux mesures de lutte contre le coronavirus. Sous le contrôle des délégués sanitaires, un dispositif de lavage de mains sera installé sur chaque site et soumis aux candidats avant l’entrée en salle.

Le ministre de l’éducation demande à tous les acteurs impliqués dans la chaîne de prendre les dispositions nécessaires pour la réussite de l’opération « de grande importance », au bon développement des examens au baccalauréat, ce avec l’implication des autorités administratives. Ces acteurs sont entre autres, les délégués provinciaux de l’enseignement, les inspecteurs départementaux de l’éducation, et les personnes impliquées dans le système éducatif. La distanciation sociale d’au moins 1 mètre sera respectée, informe le communiqué.

Il est à rappeler que l’opération avait été suspendue le 19 mars 2020 pour éviter la propagation de la maladie à coronavirus.

Société : 12 février 1979 – 12 février 2019, voilà 40 ans que la guerre civile a éclaté au Tchad

Cet affrontement qui a duré neuf mois, continue d’habiter les consciences de l’ancienne génération. La nouvelle génération quant à elle vit encore les stigmates ayant entraîné sur elle, de nombreux corollaires tels que le repli identitaire, la division entre Nord et Sud, etc.

Tout est parti du lycée Félix Eboué le 12 février 1979. Peu à près la récréation de 10h30mn, un groupe d’élèves nordistes, partisans du Conseil du commandement des Forces armées du Nord (CCFAN) a fait irruption dans une salle de classe et demandé à l’enseignant d’interrompre le cours pour leur permettre de diffuser un communiqué du CCFAN. Opposition des élèves sudistes de la salle. Bagarre s’en est suivie. De l’école, la bagarre s’est généralisée dans les quartiers et a pris une dimension, chrétiens contre musulmans, le Nord contre le Sud. Civils et corps armés y compris. Et c’était parti pour 9 mois de guerre civile. Les Nordistes sont défendus par les forces du CCFAN et le FROLINAT; les sudistes par les éléments de la gendarmerie nationale dirigée par le colonel Wadal Abdelkader Kamougué.

Les conséquences de cette guerre sont désastreuses. Exactions, exécutions sommaires, pillage, viol, sont autant de crimes commis par les belligérants. Autre conséquence qui a répercussion jusque-là est le repli identitaire. Chaque communauté s’organise de sa manière à vivre dans un même quartier. Comme le cas de N’Djamena où on trouve des quartiers purement musulmans et d’autres majoritairement chrétiens. Question de se sentir en sécurité. « Les gens se sont dit là où ils peuvent vivre en paix c’est chez soi. Donc ils se sont repliés dans leurs villages », a déclaré Me Hissein Ngaro sur les ondes de la Fm Liberté.

Au vu de la violence des événements, des tentatives de réconciliation ont été engagées. La voie diplomatique avait été privilégiée. La France et le Nigéria s’étaient mis à l’œuvre. Une série de conférences s’est ouverte au Nigéria et précisément à Kano. La première rencontre a eu lieu du 10 au 14 mars 1979. Aux termes de ces assises, un accord a été trouvé. Gal Felix Malloum, président, et Hissein Habré, premier ministre ont démissionné pour faire place à un gouvernement d’union nationale de transition (GUNT). Mais le non-respect de certaines clauses de l’accord a entrainé un regain de violence entre les factions armées à N’Djamena. Une seconde conférence fut convoquée. Elle a eu lieu du 3 au 11 avril 1979. L’accord de Kano 2 fut signé. Un second GUNT a été mis sur pied dirigé par Lol Mahamat Choua.

Aujourd’hui, de plus en plus d’initiatives sont prises afin de briser les barrières ethniques et religieuses et faire place à la cohabitation pacifique. C’est le cas du concept No Limit mis en place par un groupe de jeunes au-delà de leurs différences.